Le petit train de Saint-Lieux-lès-Lavaur

18/8/2017

Publié le 17/08/2017 à 07:48   | La Dépêche du Midi |  F. A.

Un petit train pour une grande histoire ferroviaire


Sur des rails espacés de 60 cm, les «tramways à vapeur du Tarn» transportent chaque saison environ 24 000 passagers. Un moyen de faire revivre l'histoire ferroviaire et industrielle./ Photos DDM, M-P. V.

Au départ de Saint-Lieux-lès-Lavaur, le train relie plusieurs fois par jour le jardin des Martels. Un bout d'histoire animé par des passionnés. Un musée devrait ouvrir prochainement.

Deux coups de sifflet. Le feu passe au rouge. Le tortillard de Saint-Lieux-lès-Lavaur se met en branle en direction du jardin des Martels pour une heure de voyage, aller-retour. Dans une locomotive bleue et rouge chargée d'histoire, Gérard Bourderioux est à la manœuvre. Jeudi dernier, les wagons étaient emplis d'une soixantaine de voyageurs, essentiellement des familles. Le trajet couvre 3,5 km de l'ancienne ligne reliant Saint-Sulpice et Graulhet à une allure de 15 km/h maximum. 

Créée en plusieurs étapes pour désenclaver Graulhet, la ligne de 43 km a été définitivement fermée en 1937. Depuis 1975, l'association le Chemin de fer touristique du Tarn fait revivre ce passé ferroviaire. «J'ai toujours été passionné de train», raconte Gérard dans le vacarme du moteur diesel. Le dimanche, la locomotive à vapeur est de sortie : «C'est moins-bruyant, mais il fait plus chaud», lâche le retraité en rigolant derrière une moustache luxuriante.


Au départ de l'authentique gare de Saint-Lieux-Les-Lavaur, vous voyagerez à bord de voitures ouvertes ou fermées inspirées des matériels d'autrefois, tractées par une locomotive à vapeur. / Photo DDM

Le conducteur a la «tchatche». Après le viaduc de l'Agout, le temps d'une halte, il explique aux passagers l'histoire de l'association et de la machine dans laquelle ils voyagent. «Elle a été construite pour ravitailler en hommes et en matériel la ligne Maginot, ce qu'elle n'a jamais pu faire. Nous l'avons rachetée à la société Saint-Gobain. La locomotive tirait du bois dans les Vosges», dit-il sous des regards attentifs. «On a pris le train ce matin pour pique-niquer dans le jardin des Martels. C'est magnifique», s'exclame Éric dans le train du retour, accompagné de sa fille Lana.

Les billets et autres souvenirs permettent de soutenir l'association qui a ouvert cette année avec trois mois de retard, lui coûtant 35 000 euros. «Il y a une fissure sur le viaduc qui date sûrement des inondations de 1930. Il n'y a pas de projet de fermeture du pont», affirme Jacques Daffis, le président de l'association. L'ancien pharmacien s'inquiète plus de la «perte de la connaissance». Prochainement, un musée exposant des machines restaurées par les bénévoles va ouvrir. En attendant, ils espèrent un jour transporter un généreux mécène.


Tous les trains effectuent un aller et retour, le terminus se situe aux Jardins des Martels.  / Photo DDM

Horaires et tarifs
« Elle a été construite pour ravitailler la ligne Maginot », retrace Gérard
Jusqu'au 20 août, des départs sont prévus tous les jours, le matin à 9 h 40, 10 h 40, 11 h 40 et l'après-midi à 14 h 30, 15 h 30, 16 h 30 et 17 h 30. Tous les dimanches, les locomotives à vapeur assurent le voyage.
Du 21 août au 31 août, seuls les départs de l'après-midi sont assurés.
De septembre à octobre, les trains ne circulent que le dimanche.
Adulte, 7 euros ; Enfant jusqu'à 10 ans, 5,50 € ; gratuit pour les moins de 4 ans.


Le voyage comprend le passage dans la rue du village, la traversée de l'Agout sur l'imposant viaduc de Salles, le parcours à travers champs, la montée du bois de la Garigole avant l'arrivée au parc floral des Martels. / Photo DDM
 

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