Pyrénées : Dans les coulisses des stations
Publié le 23/03/2017 à 07:41 | La Dépêche du Midi | Mickaël Louit
SnowTasty, la dameuse foodtruck reine de La Mongie
SnowTasty, la dameuse food truck, est la grande nouveauté de la famille Abadie cette saison. Versant La Mongie, Sacha se fera un plaisir de vous servir./Photo Mickaël Louit.
Lancée cette saison par Sacha Abadie, la dameuse food truck de La Mongie a trouvé sa clientèle de skieurs gourmands, adeptes d'une restauration rapide de qualité.
À La Mongie, la star de la station, c'est… une dameuse. Mais pas n'importe laquelle, une dameuse food truck baptisée SnowTasty.
Dans la file d'attente du télésiège du Coume-Lounque, les curieux sortent leur portable pour immortaliser la nouveauté de la famille Abadie. «Le premier réflexe des gens, c'est de se prendre en photo devant, en rigole Sacha Abadie, le restaurateur et gérant de SnowTasty. Si je devais me faire payer au nombre de photos qu'ils prennent, je parie que je serais riche.»
Après avoir entendu parler de ce concept aux États-Unis, Sacha et Éric Abadie l'ont réellement découvert au Salon de l'aménagement de la montagne à Grenoble, l'hiver dernier. L'idée arrive immédiatement : l'importer à La Mongie. «On a été les premiers à en parler en France», souligne le fils. En France, il y en a une à Val-Thorens «mais elle est statique». Et à Formiguères, «ils ont racheté le concept lancé par un Italien». Car ce qui rend SnowTasty si unique, c'est sa création «de A à Z» réalisée par la famille Abadie.
/ Photo FB, SnowTasty
«On a trouvé une dameuse d'occasion, on l'a repeinte, customisée et on a complètement réaménagé l'intérieur pour y intégrer une cuisine», explique Sacha tout en montrant les aménagements réalisés. Une dameuse food truck autant 100 % bigourdane que ses plats proposés sur la carte. Burgers, bruschettas, planches de style tapas, que des recettes à savourer sur le pouce, entre amis ou en famille, tout en profitant du soleil. Quant aux produits cuisinés, «ils viennent tous de l'exploitation familiale et le pain de notre boulanger».
À table, les touristes se régalent comme Jean, un Bordelais, qui découvre cette nouveauté : «C'est un superconcept, c'est vraiment génial. L'avantage, c'est qu'on est moins serré que dans un restaurant et qu'on est plus tranquille». Au pied du télésiège du Coume-Lounque, SnowTasty dispose d'une zone de plat qui facilite l'accès et «surtout on peut sécuriser tout autour», tient à préciser le jeune restaurateur.
«Au début, j'étais en bas des œufs, c'était compliqué car il n'y a pas de soleil. Alors qu'ici, c'est ensoleillé toute la journée.» À un mois de la fermeture de la station (NDLR : le 17 avril), il est encore temps de tester SnowTasty pour les retardataires.
Et pour l'année prochaine, quelques idées trottent déjà dans la tête du gérant : «Je pense que je vais me tourner que sur du burger. Le soir tapas et le midi burger». Mais avant, il faudra préparer la saison estivale et Sacha Abadie aimerait bien «trouver un emplacement sur la Côte Atlantique».
Publié le 12/03/2017 à 10:05 | La Dépêche du Midi | Laure Toral
Ascou (09) : À l'heure des dameurs
Notamment grâce au travail de Pascal et Jean-Luc, dameurs, la saison est un succès à Ascou-Pailhères./Photo DDM.
Le télésiège de l'Orri vient de remonter les derniers usagers. Il est 16 h 45, heure de la fermeture. Progressivement, déjà, l'ombre recouvre la station d'Ascou-Pailhères. La montagne sera bientôt rendue à elle-même. Mais la journée ne fait que commencer pour Pascal et Jean-Luc, tous deux dameurs. Ils s'étaient donné rendez-vous sur le parking situé à proximité de l'église d'Ax-les-Thermes. Les voilà arrivés dans le local des employés. Chacun pointe. Ils savent exactement ce qu'il leur reste à accomplir grâce au cahier de damage. Après l'avoir consulté, ils se rendent à leur machine. Dix minutes, ils la font chauffer et se donnent le temps de tout contrôler. Le ballet peut commencer.
Ce soir, Pascal conduit la Prinoth Standard. Il damera, en plus des lignes de téléskis, le bas de la station. Jean-Luc conduit la Prinoth Treuil, car il faut s'accrocher là-haut, tour à tour, à chaque point d'ancrage. Par tous les temps, il s'agit d'utiliser le treuil afin de remonter la neige dans les murs des pistes rouges, sans patiner. Par un signal radio, il préviendra son collègue : «Je quitte la machine», puis «Je suis remonté dans la machine». Pas besoin de s'étendre en bavardages. Juste le nécessaire.
Une passe en montant, une passe en descendant, jusqu'à ce que toute pente, balisée par les fanions, devienne lisse et plate. Volant entre les jambes, une main posée sur le pommeau qui a fonction d'articuler la lame, il faut savoir doser son geste afin de déplacer, de répartir la neige et de damer les bosses qui se sont formées tout au long du jour entre les passages des skis. L'autre main dirige la machine, règle la vitesse de rotation de la fraise en vue d'éliminer les sillons dans la neige laissés par les chenilles. Devant, les phares éclairent puissamment le sol. Derrière se trouvent le tapis, la fraise, les flaps, qui, dans leur ensemble, évoquent la queue d'une baleine.
Damage nocturne à Peyragudes / Photo FB, Station de Peyragudes
«La neige est une matière vivante»
Le travail, ce soir-là, a pu être accompli dans de bonnes conditions : une neige suffisante, pas de brume, pas de tempête. Si tel n'avait pas été le cas, il aurait quand même fallu être là et accomplir tout ce qui est possible. Le mauvais temps, ils connaissent. Rester hyperconcentré, telle est la consigne.
D'après Jean-Luc, «la neige est une matière vivante qui se transforme sans cesse. Il faut sentir la neige pour savoir la travailler».
Même s'ils passent en moyenne sept heures dans la dameuse, hormis une brève pause repas, ils ne voient pas les cernes se creuser sous les yeux. Présents de mi-décembre à la fin mars, avec, au plus fort de la saison, une seule «nuit» de repos : damer leur va si bien ! Le métier les passionne. Être dameur, c'est en avoir la vocation.
L'été, ils retrouveront leur autre activité. Mais grâce à leur travail hivernal, cette année encore ils seront à demeure dans ce qui leur est cher : la montagne.
ublié le 12/03/2017 à 07:29 | La Dépêche du Midi |
Dormir dans un igloo en Andorre
Renseignements et réservations www.hoteligluandorra.com
Plus grande station des Pyrénées, Grandvalira a forgé sa réputation en recherchant toujours des produits et services originaux et de qualité pour les visiteurs. Outre un domaine skiable parfaitement maîtrisé, un des lieux les plus emblématiques de la station reste l'hôtel Igloo. L'établissement possède un bar, une terrasse, un restaurant et cinq chambres pouvant accueillir jusqu'à 6 personnes. Sculpté par des artistes de la neige, l'intérieur de l'hôtel est également préparé et équipé pour passer une nuit magique. La palme revient au jacuzzi, très spectaculaire, un des musts de l'hôtel.
Situé à 2 350 mètres d'altitude, dans le secteur de Grau Roig, l'hôtel Igloo est un site exceptionnel. Au pied des pistes, structure naturelle, entièrement construite de glace et de neige, c'est une véritable sensation de dépaysement qui attend les visiteurs, qui dormiront au cœur des paysages montagneux qui rendront le séjour inoubliable.
Publié le 07/03/2017 à 08:48 | La Dépêche du Midi |
Station de Bourg d'Oueil : Une saison formidable
Aux côtés d'Henri Jammes, une quinzaine de bénévoles se dévoue pour faire marcher la petite station, pour le plus grand plaisir des skieurs. / Photo DDM
Les remonte-pentes se sont figés samedi en fin d'après-midi, dans la station de Bourg d'Oueil. Après un mois et demi d'exploitation, et alors que la neige fraîchement tombée offre des paysages de rêves aux skieurs, l'exploitation s'est achevée en cette fin de vacances de la zone de Bordeaux. Les bénévoles se sont cette année encore mobilisés afin que les huit pistes et les trois téléskis de la station puissent faire le bonheur des familles et skieurs débutants. Retour sur cette belle saison avec Henri Jammes, maire du village de Bourg d'Oueil et président du Sivom de la Vallée d'Oueil.
Satisfait de cet hiver 2017 ?
Nous avons ouvert dès le début des vacances de février et jusqu'à samedi soir. Il y a très longtemps que nous n'avons pas vécu une telle saison ! Nous avons eu de la neige, beaucoup de visiteurs, des skieurs issus de toutes les régions. Tous ont beaucoup apprécié notre vallée, la station et les hébergements ont connu une belle fréquentation.
Avec des bénévoles toujours présents ?
Oui et je les en remercie chaleureusement. Il nous faut environ 10 à 13 personnes pour faire tourner la station : trois personnes aux téléskis, trois ou quatre à la buvette, sans oublier la location… Nos bénévoles doivent être présents tous les jours, du matin 8 h 30 jusqu'au soir 18 heures. Ils sont vraiment très dévoués et sans eux, nous ne pourrions rien faire.
Avec un seul salarié ?
Oui, nous avons un pisteur détaché par la station de Luchon Superbagnères. C'est pour nous très réconfortant d'être soutenus par les deux stations voisines, Superbagnères mais aussi Peyragudes, qui elle, nous aide beaucoup pour l'entretien du matériel et qui réalise par exemple les contrôles techniques. C'est toute cette solidarité qui fait que la station tourne toujours. Mais il va tout de même falloir réfléchir à son avenir, car les bénévoles ne sont plus tout jeunes…
Comment le voyez-vous ?
J'aimerais un peu investir dans la neige de culture et changer les armoires électriques. La saison que nous venons de vivre va nous aider à faire de petits aménagements et nous pourrons finir de payer notre inspection des trente ans. Nous aimerions aussi aménager un peu la station pour les débutants, installer un tapis, avoir un moniteur pour donner des cours… Nous avons aussi des projets pour l'été, avec la création d'un centre d'accueil dédié aux touristes, à Balès. Tout cela en respectant l'ambiance familiale de la vallée d'Oueil. Si une gouvernance commune des stations du département devait voir le jour, j'espère qu'elle nous aidera à pérenniser notre belle station.
Publié le 27/02/2017 à 07:41 | La Dépêche du Midi | Th. J.
La meilleure semaine de la saison
Il a fait grand soleil sur les stations cette semaine, comme ici à Cauterets./Photo M. Pinaud, OT Cauterets.
La troisième semaine des vacances qui vient de s'achever a été la meilleure de la saison en termes de journées ski pour les stations des Hautes-Pyrénées. Elle était annoncée comme telle en raison des réservations. De nombreuses stations comme Peyragudes affichaient un taux d'occupation de leurs lits de 90 %.
Rappelons que les académies de Bordeaux, Nantes et de Bretagne sont en vacances et ce sont de grosses pourvoyeuses de skieurs pour les Pyrénées.
En plus, les conditions sont idéales, routes dégagées, neige et grand beau temps. Aussi, cela s'est traduit par de bons résultats en termes de nombre de journées/ski. Saint-Lary a fait des journées à 13.000 personnes. Le Grand Tourmalet annonce 5 jours à 12.000 personnes et un total de 75.0000 journées ski sur la semaine, «l'une des plus fortes jamais réalisées», souligne Henri Mauhourat, directeur de la station. Cauterets, avec le Pont-d'Espagne, totalise 45.000 journées dont 10.000 pour le week-end.
Peyragudes annonce 46.500 journées/ski dont 14.000 dans le week-end. Luz a accueilli environ 21.000 skieurs sur la semaine. «La mise en place de navettes au départ du village favorise à la fois la montée des skieurs mais aussi celles de piétons qui viennent se balader et déjeuner à la station», souligne Arnaud Libilbehety, directeur de Luz. Piau comptabilise 25.000 skieurs, soit autant que la deuxième semaine de Noël qui était jusque-là la plus forte pour la station.
Val-Louron réalise aussi une belle troisième semaine avec 15.000 skieurs.La quatrième et dernière semaine des vacances s'annonce aussi excellente.
Publié le 19/02/2017 à 09:53 | La Dépêche du Midi |
Monts-d'Olmes : Le jardin des neige, paradis des petits
Les enfants ne boudent pas leur plaisir./Photo DDM.
Située sur la commune de Montferrier, la station des Monts d'Olmes est une station familiale par excellence. Depuis sa création, il y aura 50 ans en fin d'année, les enfants y ont une place de choix. La piste du Poussin qui fut jadis à la place de la chapelle y accueille les skieurs en herbe.
Tout à côté le jardin des neiges est le paradis des tout-petits. Les moniteurs de l'École du ski français (ESF) leur apprennent les bases pour devenir plus tard de grands champions à l'image de la locale Perrine Laffont (lire aussi en page 33).
Pendant ce temps, leurs parents profitent pleinement des joies de la glisse avant de les retrouver à l'issue des cours.
Publié le 10/02/2017 à 08:44 | La Dépêche du Midi |
Avalanches : les artificiers en action sur les sommets
Un Plan d'intervention de déclenchement des avalanches (Pida) a été mis en place hier, à l'aube, à Ax-3-Domaines. / Photo DDM
Avec les conditions météo, le risque avalanches est à 3/5. Le hors-piste reste déconseillé.
«Attention à la mise à feu ! Trois, deux, un…» Déflagration. Le soleil joue encore à cache-cache entre les sommets enneigés d'Ax-3-Domaines. Pourtant, Bertrand Navarre et Thibaud Gayraud sont sur le pont depuis des heures. Pisteurs artificiers aguerris, les deux collègues - et complices - ont procédé, hier matin, à un Plan d'intervention de déclenchement des avalanches (Pida). Après une course à 80 km/h à motoneige entre le poste de secours, la «dynamitière» et les crêtes visées, le binôme peut opérer. Il est 6 h 30, il fait - 9 °C et la vue est à couper le souffle. «On ne peut pas s'en lasser», confirme Thibaud.
Un mécanisme d'horloger
Mais pas le temps de trop gamberger : tous les dameurs attendent le passage des artificiers pour faire leur propre numéro. «Déclencher des avalanches permet de sécuriser le domaine skiable pour les vacanciers, bien sûr, mais aussi pour nos collègues», rappelle Bertrand.
Hier matin, ils ont procédé à treize tirs pour neutraliser les nouvelles plaques à vent qui s'étaient formées pendant la nuit avec les chutes de neige. Les secteurs de Mansèdre, d'Antennes, de la Savis, de Couillade et des Combes ont vu leur manteau neigeux être délesté de 30 à 50 cm. Mais attention : ces mesures de sécurité ne concernent pas le hors-piste. Sa pratique reste vivement déconseillée.
/ Photo DDM
Un Pida est déclenché en fonction d'études nivologiques, du risque avalanches et d'une bonne dose de terrain. «Avec l'expérience, on a acquis une grande connaissance du manteau neigeux, glisse Thibaud. Il faut savoir placer les charges, ne pas purger toujours le même côté pour ne pas déstabiliser les crêtes et les corniches.» C'est ainsi que l'on détermine un cône de tir. Et le rituel est bien rodé entre les deux hommes.
Bertrand au détonateur, Thibaud au lancer de mines. Ils déclenchent le dispositif Nonel lorsqu'ils se sont rejoints. Ils se bouchent les oreilles une seconde mais la communication est leur maître mot. «Il faut être méticuleux», insiste Bertrand. Parce qu'il connaît aussi les dangers de leur métier (lire ci-dessous).
À peine le temps de boire un café, il faut ouvrir les pistes. Qui se dévoilent à mesure que le soleil s'impose entre les cimes. Le claquement des télésièges et des œufs résonne sur le Saquet. «À nous les premières traces !», lance un père de famille à peine débarqué. Il est 9 h 12, la journée peut commencer pour les vacanciers. Celle des artificiers étant déjà bien amorcée.
Repères : Le chiffre : 1,6 Kilo > Par bâton explosif. Les charges qui sont employées lors des Pida pèsent 1,6 kilo.
Publié le 09/02/2017 à 08:05 | La Dépêche du Midi | Andy Barréjot
Cauterets, la plus enneigée de France et les bigourdanes au top !
Si Cauterets est au top national, l'ensemble des stations du département bénéficie de conditions uniques en France./ Photo FB, Cauterets
C'est un classement dans lequel les stations pyrénéennes avaient pris l'habitude de briller ces dernières années. Il y a deux et trois ans, Cauterets et Piau-Engaly étaient ainsi les stations les plus enneigées au monde, avec des hauteurs de neige flirtant avec les 6 m.
Les dernières chutes ont repositionné nos stations sur l'échiquier nivologique national. Loin derrière les domaines américains, les espaces haut-pyrénéens comptent toutefois parmi les plus enneigés du pays. Avec près de 3 m en haut des pistes et 1,40 m en bas du domaine, Cauterets est la station la plus enneigée de France. «Ça fait plaisir même si l'on n'avait pas voulu communiquer là-dessus en début de semaine, précise Vincent Doutres, le responsable commercial de Cauterets. Ce sont des nouvelles qui vont rassurer les derniers vacanciers un peu hésitants, mais aussi encourager la clientèle locale à venir profiter de cette neige fraîche, sans qu'il y ait encore trop de monde.»
Au palmarès français, Cauterets est suivie de près par la voisine béarnaise Gourette (2,65 m) et Bonneval-sur-Arc. On retrouve dans le top 10 d'autres stations locales avec Luz-Ardiden (4e avec 2,30 m en haut et 1,30 m en bas), Gavarnie (2,15 m et 1,10 m), Piau (2,10 m au sommet et 1,30 m en pied de piste) et enfin le Grand Tourmalet et Peyragudes (avec 2 m de neige sur les hauteurs).
/ Photo FB, Gavarnie-Gèdre
Accès et domaines sécurisés
Autant dire qu'avec le retour du soleil prévu aujourd'hui, les conditions sont excellentes sur l'ensemble des pistes bigourdanes. «Les grosses chutes sont intervenues la nuit précédente, du coup, dès ce matin, on a pu assurer la partie la plus importante de la sécurisation du domaine, détaille Vincent Doutres. Les Pida ont pu être tirés.» Le risque avalancheux demeure important sur l'ensemble du massif et la prudence de rigueur.
Hier déjà, les trois quarts du domaine du Cirque du Lys étaient ouverts. «Demain, ce sera mieux encore», savoure-t-on dans la cité thermale, où les deux prochaines semaines affichent complet ou presque. Des journées qui s'annoncent sous les meilleurs auspices, d'autant que les routes devraient être dégagées. «Nos agents ont travaillé toute la journée et continueront jusqu'à tard ce soir pour que tout ou presque puisse être accessible», précise Philippe de Bernardi, le responsable des routes au conseil départemental. Hier en fin de journée, seuls les accès à Gavarnie, Nistos et La Mongie nécessitaient encore les équipements spéciaux. Des conditions optimales donc, pour le véritable lancement des vacances !
Publié le 08/02/2017 à 07:58 | La Dépêche du Midi | C.v.O.
Le refuge du Rulhe ouvre ses portes ce week-end
Le refuge du Rulhe en hiver. Il ouvre ponctuellement ses portes ce week-end pour accueillir des randonneurs à ski./Photo P.R.
Le plus dur, c'est d'y arriver. Refuge le plus accessible des Pyrénées en été, il faut avoir une sacrée paire de skis pour atteindre le Rulhe en hiver. Ce week-end, le gérant Pascal Roine accueille «entre 30 et 40 personnes». Il a décidé d'ouvrir son refuge ponctuellement. Au vu de l'affluence, il remettra ça probablement en mars. «Ouvrir l'hiver, c'est autre chose. Il faut d'abord déneiger devant la porte à coups de pelle. Puis, il faut remettre l'eau et le chauffage en route. Ce n'est pas simple !», raconte Pascal Roine. «Heureusement que les copains de la vallée viennent donner un coup de main, c'est un bon moment de partage». L'opération «remise en état» démarre demain, en attendant les premiers arrivants dès vendredi.
/ Photo FB, refuge du Rulhe
Le ski, seul moyen d'y arriver
Des alpinistes, des montagnards aguerris venus de Toulouse, Limoges ou Brive. Ils chaussent les spatules en haut de la station d'Ax-3-Domaines et se rendent au refuge à la glisse et à la force des crampons et autres piolets. Pas le choix, l'accès direct depuis la vallée d'Aston est fermé. «On a un partenariat avec la station d'Ax. Un forfait randonnée permet de prendre la remontée mécanique à un coût réduit», explique le gérant du refuge. «Je collabore également avec le bureau des guides d'Ax qui propose d'encadrer les sorties».
Il faut alors, pendant trois heures, sillonner la neige vierge et les paysages époustouflants avant de pouvoir mettre les pieds sous la table de Pascal Roine. «L'hiver, l'ambiance change totalement. L'été c'est chouette, mais avec la hausse de la fréquentation, on a moins le temps d'en profiter. Là, c'est plus intime». Une intimité entre ciel et neige, entre silence et quiétude. À une demi-heure du refuge, une petite cascade en été se transforme en énorme paroi de glace en hiver. Un bonheur d'escalade pour les touristes, une fois les skis déchaussés.
Publié le 06/02/2017 à 09:34 | La Dépêche du Midi | PH. L.
Il fête ses 90 ans les skis aux pieds sur les pistes
Un anniversaire bien particulier à Luz-Ardiden ! / Photo DDM
Il peut faire des envieux auprès des plus jeunes et beaucoup aimeraient bien avoir sa forme encore au même âge à condition, bien sûr, d’y arriver. Il est connu un peu comme le « loup blanc, pas comme l’homme de Cro-Magnon, même s’il vient de Dordogne, ce vieux monsieur aux cheveux blancs que le personnel de la station de Luz-Ardiden a l’habitude de voir descendre les pistes.
C’est un peu notre Robert Marchant mais dans un autre domaine que le vélo et avec quelques années en moins puisqu’il n’a que 90 ans ! Ce qui ne l’empêche pas de pratiquer encore assidûment le ski, malgré un rein en moins et un stimulateur cardiaque, un genou qui lâche un peu…
Autant d’inconvénients dont il n’a cure, pas comme certains, toujours à se plaindre et être chez le médecin. Son médecin lui a dit toutefois de rester sur les pistes vertes… « Donc, je ne fais plus les noires ! », dit-il. Pas tout à fait vrai car dimanche, Roger Paltani, un skieur pas comme les autres, donc, a partagé un anniversaire inoubliable tout en haut de la station où il a été fêté par « Lolo », le directeur de la station, etc., au son de l’accordéon.
En plus, il faisait vraiment très beau, la neige était bonne et le paysage magnifique. Difficile de lui faire un prix sur la journée puisqu’à cet âge-là, c’est gratuit. Mais il a eu au moins le gâteau, plus les honneurs de la télévision. Le soir, il a regagné sa caravane installée au camping Toy, en plein milieu de Luz, où il peut dormir et casser la croûte tranquillement quand il est là, profiter de la vie, du ski et de Luz-Ardiden dont il est un fidèle. On lui souhaite de continuer très longtemps, jusqu’à 105 ans lui aussi, au moins.
Publié le 06/02/2017 à 18:21 | La Dépêche du Midi |
Equipements obligatoires pour les stations
Sécurisation en cours sur le Grand Tourmalet. / Photo N'Py
Les tempêtes successives qui ont touché le massif pyrénéen ont apporté d'importantes quantités de neige sur les stations des Hautes-Pyrénées. Conséquence, les équipements sont obligatoires pour rallier les domaines, notamment le Grand Tourmalet, Luz-Ardiden, Caueterts, Piau-Engaly, Gavarnie, Peyragudes, Hautacam ou même Payolle.
Dans les stations justement, on procède à la sécurisation des pistes et au déclenchement des PIDA pour prévenir le risque d'avalanche. Les domaines vont donc ouvrir progressivement, en fonction de l'avancée de ces travaux. Rappelons que le risque avalancheux est particulièrement fort sur les Hautes-Pyrénées.
Publié le 03/02/2017 à 09:27 | La Dépêche du Midi | Géraldine Jammet
Exercice avalanche : quatre personnes ensevelies sous des mètres de neige
Pour la seule session de l'Anena (Association nationale d'études sur la neige et les avalanches) dans le département, trois professionnels ariégeois ont renouvelé leur formation avec leur fidèle compagnon. À l'image de Cédric Peyre d'Ascou-Pailhères./ Photo DDM, Hélène Dagues.
Une formation d'intervention en cas d'avalanches était organisée hier matin, à Ascou-Pailhères, pour les équipes cynophiles de secours en montagne en présence de la préfète. Un exercice plus vrai que nature.
«C'est une grosse coulée : quatre personnes sont ensevelies dessous !» Guy Gatounes a les yeux partout. Et même en exercice, le CRS secouriste montagne et moniteur maître-chien d'avalanche ne badine pas avec la réalité. À la tête de la formation de recyclage des équipes cynophiles qui avait lieu hier matin à la station d'Ascou-Pailhères, le professionnel des Pyrénées-Orientales a tout mis en œuvre pour recréer les «conditions réelles» des interventions en cas d'avalanches. «La difficulté, c'est de reproduire un terrain vierge avec des odeurs humaines. Ces tensions de senteurs permettent au chien de se fixer puis de gratter et retrouver la personne disparue.»
Pour ce faire, les pisteurs d'Ascou-Pailhères ont simulé une coulée de neige grâce à une dameuse et les cavités ont été formées avec un boudin d'air pour permettre aux faux disparus de s'installer à l'intérieur, le temps d'être détectés par un chien.
Ils ont d'ailleurs été plusieurs à se prêter au jeu, à commencer par Marie Lajus, préfète de l'Ariège, qui a elle-même été enfouie sous plusieurs mètres de neige pour les besoins de la formation. Une session à laquelle trois professionnels ariégeois ont participé aux côtés de leurs homologues des Pyrénées-Orientales. «C'est important d'assister au travail des équipes : cela permet de mieux comprendre le courage et les compétences nécessaires pour ce genre d'interventions. En cas de drame, on peut ainsi mieux coordonner depuis la préfecture car tout le monde se connaît déjà», observe Marie Lajus.
Barèges théâtre d'un exercice de trente heures consistant à chercher 7 victimes dans une avalanche (PGHM de Pierrefitte que commande Jean-Marc Bougy) / Photo DDM
Faible espérance de vie
Un «drame» qui peut en effet vite arriver eu égard à l'instabilité du manteau neigeux. Comme ce fut le cas en Ariège ces dernières semaines. Alors en plus de faire partie des cinq sessions annuelles obligatoires, l'exercice a permis à chacun de se rencontrer. Même aux animaux. «Il est très important de travailler à plusieurs chiens pour que le jour-J, ils arrivent pour rechercher et non pour s'amuser entre eux», explique Cédric Peyre, pisteur-secouriste maître-chien, à Ascou-Pailhères, et sapeur-pompier de montagne. Les border, golden retriever, malinois ou autre berger allemand n'ont d'ailleurs pas démérité hier.
Alors oui, une personne - pas la préfète ! - a dû attendre plus de temps que prévu avant d'être localisée. Il faut dire que le spectre des fausses odeurs de tous planait sur les pistes de la haute Ariège. Dans la réalité, l'espérance de vie sous une avalanche n'excède guère 30 minutes. «Ça dépend de plusieurs facteurs mais ça tombe très vite en termes de pourcentage de survie», confirme Guy Gatounes, encore marqué par ses interventions dans la vraie vie.
Hier, tous ont assuré que la cavité serait «confortable». Même dans le cadre d'un exercice, se retrouver enseveli reste une expérience aussi intrigante que palpitante. Limite angoissante. Puis, on entend gratter, japper, aboyer. La lumière du jour est de retour dans l'igloo de fortune. C'est le border de Cédric Peyre : on est sauvé.
Repères - Le chiffre : 15 Pompiers > De montagne. Quinze personnels du SDIS 09 (Service départemental d'incendie et de secours) se consacrent aux interventions en montagne. Ils sont basés à Foix, Saint-Girons et Auzat.
Publié le 26/01/2017 à 09:03 | La Dépêche du Midi | Viktoria Telek
Au bonheur des fondeurs à Payolle
Le ski de fond fait son grand retour à Payolle où la régie du Tourmalet compte bien satisfaire les pratiquants./ Photo DDM, V. T.
Le week-end dernier, il n'y a pas que les amateurs de vitesse qui se sont fait plaisir dans les stations de ski bigourdanes. La neige, tombée en abondance depuis le 13 janvier, a aussi couvert le relief en basse altitude, et ce pour le plus grand plaisir des fondeurs qui, précisons-le, ne se refusent pas non plus les joies de la vitesse. Oui, mais après quelques efforts fournis dans la montée. Tout le charme du ski nordique.
à Payolle, les pistes de ski de fond font le plaisir des amoureux de la discipline depuis deux semaines et, cerise sur le gâteau, l'accès aux pistes est totalement gratuit jusqu'aux vacances de ski. De quoi ravir les skieurs, d'autant que l'hiver dernier, ils sont restés sur leur faim en raison du manque d'enneigement. «C'est ma douzième sortie aujourd'hui. J'ai fait deux heures de classique ce matin et je repars pour une séance en skating cet après-midi», s'exclame Christian, un habitué des lieux, ravi de rechausser ses spatules en ce beau dimanche dans ce cadre magique. «Les conditions sont super, tout comme la nouvelle piste bleue», se rejoint Lionel. Dans la petite famille des fondeurs, la nouvelle quant à cette création d'une piste a vite fait le tour. Alors, on est allés la tester. La petite boucle en pente douce s'enfonce dans la forêt de sapins avant de revenir vers le lac. Le cadre est sublime et l'effort aisé. «Elle n'est pas très longue mais c'est magnifique», renchérit Marc.
Avec un domaine skiable ouvert à 100%, Payolle fait le bonheur des amateurs de ski nordique./Photo DDM, V.T.
La délicate cohabitation entre les usagers
Certes, pas de quoi compenser le sentier du lac si plébiscité des skieurs mais qui fait désormais partie du circuit piétons. «Celui-ci part des Quatre-Véziaux, passe à côté des commerces de la Virgule avant de rejoindre le barrage et le lac pour un retour vers les Cabanes perchées», explique Jean-Pierre Doux, responsable du site à la RICT Tourmalet, qui mise également sur le projet d'espace ludique de l'Espiadet pour permettre aux non-skieurs de profiter du site et aux skieurs de s'adonner pleinement à leur pratique sur les pistes qui leur sont réservées. «Notre positionnement est clair et on réfléchit à une solution pour permettre une cohabitation harmonieuse entre les différents usagers», indique Henri Mauhourat, directeur de la RICT Tourmalet, non sans appeler au «respect de chacun envers les autres pratiquants et le travail des équipes qui entretiennent les pistes. Le combat n'est pas gagné mais on travaille dessus», insiste-t-il, évoquant la difficulté de gérer ce site qui a plusieurs portes d'entrée.
Publié le 20/01/2017 à 08:23 | La Dépêche du Midi |
Déneigement des rues de la station
Les Monts d'Olmes : Les engins en action./ Photo DDM.
La neige étend son manteau blanc, à la grande joie des skieurs qui attendent ce week-end pour enfin chausser les skis. Pour leur permettre d'accéder dans les meilleures conditions à la station du pays des Pyrénées cathares, les personnels de l'Equipement et de la mairie de Montferrier- Les Monts-d'Olmes sont à pied d'œuvre. Les premiers ont en charge la route d'accès alors que les employés municipaux effectuent le déneigement des rues de la station. Mercredi, alors que le soleil brillait, les engins étaient en action. A la grande joie de tous, notamment les élèves ingénieurs de l'ISAE qui avaient élu domicile dans tous les hébergements collectifs.
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