Ouverture de la pêche à la truite sous le soleil

12/3/2017

Publié le 12/03/2017 à 03:48 | La Dépêche du Midi | R.R

Des pêcheurs, de l'eau et peu de truites

Sur le Cérou dans le Tarn./ Photo DDM, Émilie Cayre

Temps clément et beau soleil, l'ouverture de la pêche à la truite hier a attiré de nombreux pêcheurs aux bords des rivières tarnaises. Mais les bourriches n'étaient guère garnies. Le courant était trop puissant.

Le parking du lieu-dit «La Palamandié», près du pont qui enjambe le Cérou à quelques centaines de mètres en aval du barrage de Saint-Géraud, était plein. Ce coin de pêche très prisé des pêcheurs car facile d'accès, a vu passer beaucoup de pescofis hier matin. Certains y ont même fait un petit feu histoire se sustenter de quelques grillades. Sur moins d'un kilomètre ils étaient une bonne quinzaine à traquer la truite.

En milieu de matinée, ce pêcheur toulousain avait déjà plié sa gaule «trop d'eau, ça court trop, je n'ai rien fait et je crois que je ne suis pas le seul». Assis sur le parapet du pont, il regardait un autre pêcheur planté sur la berge du Cérou tenter le coup. «Il lance trop dans le courant, il ne fera pas grand-chose comme ça». à quelques mètres de ce pêcheur au toc, un adolescent s'essayait à la cuillère. Deux trois lancers et voila le leurre qui finit dans une branche. Rien à faire, la seule solution est de casser le crin. Le coup est raté mais la cuillère sera finalement récupérée.

Labruguière : Ouverture de la pêche réussie ce 11 mars, autour du plan d'eau d'En Laure / Photo DDM, B.M.

Réveillé depuis 4 heures
Un peu en aval du pont, un autre pêcheur au toc, un Albigeois. «Je viens juste d'en faire une à la sortie du petit ruisseau, une arc-en-ciel». L'homme n'est pas du genre «viandard». «Quand j'en ai une ou deux j'arrête, comme il faisait beau je suis venu pour l'ouverture, la semaine prochaine je pars dans les Pyrénées sur les petits ruisseaux de montagne. Il faut attendre que l'eau baisse, il y a trop de courant, elles ne sont pas dehors». Pourtant, celle-là finira dans l'épuisette d'un pêcheur qui sur la berge opposée vient d'en ferrer une. «C'est la première et je pêche depuis plus de trois heures, heureusement c'est agréable aujourd'hui». Allons voir un autre coin.

Juste en aval du barrage les pescofis sont aussi au rendez-vous. Sur la chaussée submersible un garçonnet de huit ans fait sa première ouverture. Canne au toc en main, cuissardes et gilet de rigueur, il n'est pas peu fier de raconter «j'en ai pris deux». Son père à côté ne l'est pas moins. «Il est réveillé depuis 4 heures ce matin, il lui tardait». Mais hier dans les ruisseaux, il n'y avait pas que des truites. Il y avait aussi des branches. «Continue, ça nettoie la rivière», lui lance un peu chambreur son copain.

Luchon : Nous invitons les pêcheurs à découvrir la Neste d'Oô, la Neste de Garin, la Pique, l'One / Photo DDM

Voila encore un autre pêcheur qui déboule, canne déjà pliée. «Aucune, lance-t-il, trop d'eau, mais c'est agréable aujourd'hui, ça me fait passer un moment». Dans quelques jours il partira au volant de son camping-car traquer la fario en Ariège, du côté de Saint-Girons. «Trop de monde ici, dans les ruisseaux de montagne, c'est différent, il faut se les gagner, les cours d'eau sont plus petits et les truites plus bagarreuses. Et en semaine, c'est plus tranquille».

Hier en aval du barrage de Saint-Géraud, les pêcheurs ont vu passer beaucoup d'eau, beaucoup de voitures mais les truites n'étaient pas vraiment au rendez-vous de l'ouverture. Elles devaient pas mal rigoler dans les courants du Cérou.

C'est sous le soleil que les pêcheurs bigourdans ont fait hier matin l'ouverture de la truite / Photo DDM Jean-Patrick Lapeyrade.