Les 30 ans du lancement du 1er satellite Spot

23/2/2016

Publié le 22/02/2016 à 08:03   | La Dépêche du Midi |   J.-M.D.

Spot : déjà 30 ans d'images


Le Centre spatial de Toulouse accueille l'expo «1986-2016, Observation de la Terre : 30 ans d'innovations». / Photo © CNES/MALIGNE Frédéric, 2012

Il y a trente ans, avait lieu le lancement du premier satellite Spot par Ariane 1. Aujourd'hui, cet événement est célébré en présence de Jean-Yves Le Gall, président du CNES, et Marc Pircher, directeur du Centre spatial de Toulouse.

Ce 22 février 1986, le ministre de la Recherche Hubert Curien, assiste depuis le centre de contrôle de Toulouse au lancement du premier satellite Spot par une Ariane 1. C'est le début d'une longue saga, «un événement considérable sur le plan international», souligne celui qui fut aussi le premier président du conseil de l'Agence spatiale européenne (ESA). Hubert Curien, le père de l'Europe spatiale, ne croyait pas si bien dire.

En fait, le lancement réussi de Spot- 1 ce jour-là signe la consécration de dix années d'effort du CNES et de l'industrie spatiale toulousaine. Avec ce programme, la France rejoint le club très fermé des puissances spatiales capable de réaliser et d'exploiter, de manière opérationnelle et commerciale (avec Spot Image) , un système d'observation de la Terre. Astrium (aujourd'hui Airbus Defence and Space) et Thales Alenia Space via sa filiale Telepazio, resteront liés à ce programme qui rêvait déjà de damer le pion aux États-Unis dans la course à l'observation de la Terre. Airbus intègre les satellites dans ses locaux du Palays, quand Telespazio exploite le satellite et le maintient en conditions opérationnelles.


Cette vue très inclinée à 50 degrés est la première image de Toulouse prise par le satellite Pleiades 1B . /copyright CNES 2012/Distribution Astrium GEO-Information Services

Cette aventure a donc pris naissance au bord de Garonne. «Dans la conception du satellite voulu par le gouvernement, tout était nouveau : le logiciel embarqué, la question de l'autonomie, la qualité radiométrique des images. Les choix technologiques étaient inédits. Nous vivions le bagne», racontait alors le chef de projet Michel Courtois. Ces 30 ans de succès, le CNES et la Cité de l'espace ont eu besoin de la partager en associant le public.

C'est comme si Spot devenait notre mémoire visuelle. De l'effondrement des Twin Towers en 2001 aux désastres du tsunami en 2004, Spot ausculte en permanence la Terre en livrant des images couleur de 1,50 m de résolution!
Ces années de réussite industrielle ne pouvaient passer inaperçues. Thierry Mandon, secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, chargé aussi du volet spatial, sera à Toulouse aujourd'hui aux côtés de Jean-Yves Le Gall, président du CNES, et Marc Pircher, directeur du Centre spatial de Toulouse, pour souffler ces trente bougies.

Telle la ramure d'un arbre, l'océan s'infiltre dans Orango, l'une des 88 îles de l'archipel des Bijagos en Guinée-Bissau. / Photo spot.cnes.fr

Exposition à la Cité de l'Espace
Images inédites ou historiques, rendez-vous à la Cité de l'espace de Toulouse pour les 30 ans du satellite d'observation de la Terre SPOT. Une exposition est proposée aux visiteurs avec le billet d'entrée lundi 22 février de 10 heures à 16 heures, mardi 23 février de 10 h à 18 h et mercredi 24 février de 10 heures à 18 h 30. Accès gratuit mercredi 24 février de 18 h 30 à 20 h 30 dans le cadre d'une conférence autour des questions : comment fonctionne un satellite, comment améliore-t-on la résolution des images et à quoi servent-elles ?

Les canaux et rues de Venise / Photo spot.cnes.fr
 

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