Intempéries Grand Sud : avalanches et inondations -3-
Intempéries Grand Sud : avalanches et inondations -3-
Publié le 01/03/2015 à 06:59 | La Dépêche du Midi | Christian Vignes
Gazost (65) : Un hameau coupé du monde après un spectaculaire glissement de terrain
Des centaines de milliers de mètres cubes de glaise, de marnes et de rochers ont dévalé la pente, sur une distance de 500 mètres. La remise en état va être colossale, techniquement et financièrement./Photo DDM, L. Dard
Si, vendredi, les habitants de Gazost, où une portion de route est partie, sur une longueur de 150 mètres, isolant du même coup une vingtaine d'habitations du hameau d'Aranou, étaient sous le choc, ils étaient, hier, abattus. Parce que l'ampleur du glissement de terrain est telle que l'on voit mal comment réparer la plaie. Sur plus de 500 mètres, la montagne a glissé, charriant un amas de glaise grise, plusieurs centaines de milliers de mètres cubes, jusqu'au bas de la pente, où coule le tumultueux Neez. «On a évité le pire, heureusement que personne ne se trouvait sur la route à ce moment-là», répète inlassablement le maire, Pierre Darré, «ça s'est produit vers 14 heures, d'un seul coup.» Une petite maison, inhabitée, a été à moitié emportée, et plus bas, une grange a complètement disparu, enfouie sous l'épaisse couche de matériaux descendus de la montagne. Un poulailler a aussi été emporté dans la pente, mais il est resté miraculeusement en surface, et les poules sont vivantes.
Mais la réalité est moins rose… Car à première vue, le chantier paraît impossible... «Non», assure Michel Pélieu, le président du Conseil général, présent sur les lieux vendredi soir, «mais techniquement, ce sera très compliqué. on va mettre tous les moyens en œuvre pour rétablir au plus vite la liaison avec le hameau.» Sur les lieux, les pieds dans la boue, hier matin, Philippe De Bernardi, le patron des routes au Conseil général, son adjoint Franck Bouchot, ont fait le point en compagnie de Jean-Yves Lasplaces, un de responsables du service RTM. «Il y a une route communale qui passe par le bas du village et rejoint le hameau via une piste, on va essayer par là.» Problème, la coulée a coupé la route : sur 50 mètres de large, et 4 ou 5 de haut, des milliers de mètres cubes d'argile.
/ Photo FB Nouvelle République des Pyrénées
«C'est faisable», estime Didier Yedra, président de la fédération des Travaux Publics, «mais ce n'est pas simple, car tout ceci est encore très instable. Quand on va déblayer, ce qui est au-dessus va descendre.» Le mythe de Sisyphe… En outre, sous la coulée se trouve un pont dont personne ne connaît l'état… «Et puis, en contrebas, il ne faut pas trop jouer, si la coulée continue à descendre, elle va créer un embâcle dans le Neez, et là, la vallée sera inondée.» Autre inquiétude les pluies annoncées pour aujourd'hui, qui risquent de déstabiliser encore la coulée. Enfin, dernier souci, l'accès pour du gros matériel, qui est pourtant nécessaire. «On doit pouvoir monter, avec un porte-char, même si la traversée de Cheust sera un peu compliquée.» Une pelle est annoncée sur place dans la journée, mais il en faudra certainement d'autres, et plusieurs jours pour rétablir l'accès au hameau et libérer la quarantaine de personnes qui s'y trouvent.
Aide de la Région prête
«A la suite des épisodes de neige et de pluie qui ont entrainé d'importants dommages dans plusieurs secteurs du piémont pyrénéen, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, a confirmé à Marc Carballido, vice- président en charge de la Montagne, qui l'avait saisi, que la Région mettra en place, si nécessaire, le même type d'aide et de soutien aux collectivités et aux entreprises qu'elle avait mobilisé en octobre 2012 et juin 2013 suite aux intempéries qui avaient frappé les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne.
Publié le 01/03/2015 à 09:13 | La Dépêche du Midi | E.D.
Monts-d'Olmes : Une très longue montée vers les cimes enneigées
La file de voitures s'est allongée de minutes en minutes./Photos DDM, Florent Raoul.
Hier, même si la route des Monts-d'Olmes a été rouverte, la circulation restait très difficile. Dans la matinée, des convois ont été organisés pour permettre aux skieurs de gagner la station.
«Vous pouvez oublier Ax, on y était, il y avait des bouchons dès 9 heures». Ces skieurs venus d'un département limitrophe vont donc écouter le conseil des jeunes Ariégeois et prendre leur mal en patience. Comme plusieurs centaines d'autres personnes, ils vont attendre que la montée aux Monts-d'Olmes soit possible. Hier, il y avait foule sur les premiers lacets de la route qui serpente à travers les sapins pour monter à la station. Coupée vendredi à cause d'un éboulement, la route a été dégagée hier matin de bonne heure. Vers 10 heures, la station décide donc d'ouvrir la route aux skieurs venus nombreux. «Nous avons vu la photo dans le journal mais on s'est dit que la route serait dégagée dans la nuit», assurent des touristes venus de Midi-Pyrénées.
Mais pour des raisons de sécurité et à cause d'un second éboulement qui bloque une partie de la voie, il faut procéder par convois. Or la route est longue. Il faut d'abord faire descendre les gens qui sont restés bloqués à la station hier soir. Ils ont été logés grâce à la solidarité locale. Une fois qu'ils seront descendus, les autorités laisseront monter les skieurs qui attendent en bas.
Dégagement de la route vendredi / Photo FB Les Monts d'Olmes
À 10 heures, les automobilistes pensent pouvoir partir vers les pistes enneigées. On entend des cris de joie parmi les enfants qui se dépêchent de rejoindre leur voiture. Le convoi démarre. Pour stopper quelques minutes plus tard au lieu du gros éboulement. Un gendarme veille au grain. Il faut attendre que le convoi qui descend passe. Et là les minutes vont être très longues. Derrière, la file de voitures s'allonge. Les skieurs sortent des voitures, marchent, vont photographier l'éboulement, font des batailles de boules de neige. Le moindre véhicule qui passe est interrogé dans l'espoir d'une délivrance rapide. Devant l'attente, de plus en plus longue, certains font demi-tour et redescendent. Lueur d‘espoir, un chasse-neige fait son apparition. Mais d'après les quelques bribes d'informations glanées ici et là, les automobilistes comprennent que le convoi a du mal à descendre à cause du gel important sur la chaussée.
Les gendarmes laissent passer quelques véhicules. Ceux des employés de la station qui doivent damer les pistes et ouvrir les remontées mécaniques. Pour la plupart, ils habitent dans la plaine. Résultat, tout le domaine skiable n'est pas praticable. Seule une petite partie est ouverte. Dans l'après-midi, la situation revient à la normale. Aujourd'hui, on peut donc skier sans problème aux Monts-d'Olmes.
Publié le 28/02/2015 à 07:54 | La Dépêche du Midi | Christian Vignes
Hautes-Pyrénées : Un lent retour à la normale
Les accès aux stations sont rétablis, même à La Mongie, qui a été coupée du monde pendant trois jours./Photo DDM Laurent Dard.
Le pire a été évité, et il est désormais derrière nous. Dès ce week-end, la décrue est annoncée, et les stations de ski vont rouvrir, partiellement, mais elles ouvrent.
La situation va en s'améliorant, c'est indéniable, même s'il convient de rester prudent. En effet, le bassin Adour est toujours en vigilance orange pour les crues, même si la décrue est amorcée. Ainsi, hier, l'Adour à Tarbes a culminé à 1,80 m dans la matinée, avant de se stabiliser aux alentours de 1,50 m, ce qui reste haut. Et le niveau ne devrait guère baisser dans les jours prochains, à cause de la combinaison de deux phénomènes : un redoux important, qui va provoquer une fonte nivale assez conséquente, et le retour de pluies marquées, dès ce soir, et pendant trois jours. Ce qui explique le maintien de cette vigilance orange. Les quelques routes coupées par des débordements ponctuels, notamment en Val d'Adour, ont été rendues à la circulation, mais là encore prudence, l'épisode n'est pas forcément terminé.
Déclenchement d'avalanches en haut des pistes de La Mongie / Photo FB Pentrite 65
En montagne, l'accalmie d'aujourd'hui, même si elle est de courte durée, est la bienvenue. Le risque d'avalanche reste très fort, 4 sur une échelle de 5, ce qui invite aussi à la plus grande prudence, d'autant que le manteau neigeux, conséquent, est loin d'être stabilisé. Du côté des stations, tous les accès sont rétablis depuis ce matin, même à La Mongie, et seules les routes qui mènent à Aulon, au Cambasque et à Lesponne sont fermées.
D'ailleurs, les stations ont progressivement rouvert leurs domaines depuis ce matin: Peyragudes (60 à 80% des pistes), Grand Tourmalet (11 pistes côté Barèges, 18 côté La Mongie, puis extension progressive. Liaison Barèges-La Mongie à partir de dimanche), Piau (accès rétabli, ouverture progressive), Luz (ouverture de la route et du domaine à partir de dimanche, à cette occasion un vin chaud sera offert!), Cauterets (ouverture progressive selon conditions), de même que Saint-Lary. Des ouvertures progressives, qui montrent bien que, potentiellement, le danger est là, et que la plus grande prudence doit être observée…
Publié le 28/02/2015 à 10:34 | La Dépêche du Midi | Thierry Jouve
A La Mongie, les vacanciers déçus mais compréhensifs
Hier, les vacanciers attendaient de pouvoir descendre de La Mongie./Photo DDM Laurent Dard
10 h 50 à Gripp, Emmanuel Quiblier, adjoint du commandant de groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées, donne le top départ du convoi de ravitaillement en direction de la station de La Mongie. La route du col du Tourmalet est fermée depuis mardi soir en raison du très fort risque d'avalanche. Deux chasse-neige ouvrent la voie à la vingtaine de véhicules du convoi encadrée par les gendarmes. Des vigies veillent à la moindre descente de coulée au passage des couloirs les plus exposés.
Ambiance âge de glace
A l'arrivée à La Mongie, vers 11 h 25, l'ambiance c'est un peu «L'âge de glace». Le froid pique, accentué par le vent. Il neige encore. Les bâtiments de la station croulent pourtant déjà sous une couche épaisse. Les vacanciers lèvent les bras en l'air en voyant arriver les véhicules du convoi. Sauf que pour l'instant, il n'est pas prévu de convoi de descente, pas même pour les camions de ravitaillement. Un gendarme de La Mongie nous confie en substance que si on les fait redescendre et pas eux, cela va être l'émeute. «La descente n'est pas à l'ordre du jour», répond le militaire à un touriste qui lui demande «C'est quoi les infos ?» Depuis, mardi soir, la pression est forte sur les gendarmes de La Mongie et sur le personnel de l'office de tourisme. «Maintenant qu'ils ont vu monter des véhicules, c'est difficile de leur dire de ne pas descendre», ajoute le gendarme.
/ Photo FB Préfet des Hautes-Pyrénées
Les livreurs approvisionnent les restaurants. «Nous manquions de tout : boissons et denrées alimentaires. C'est une situation tendue, fatigante, mais on garde le sourire», positive Corinne Moulin, du restaurant «Le Bocadillo». Accoudés au bar, deux couples d'amis font l'apéro. «On a fait aussi plein de restos mais pas beaucoup de skis, des jeux de société à l'appartement et la couette le matin».
Véronique Foll, de Bordeaux, explique qu'elle fait «2 heures de sport tous les matins» pour déneiger sa voiture. Et d'ajouter : «Maintenant, on est en sécurité... Mais il n'y a plus de pain sur la station et les gens se battent pour des biscottes. Il faut aller à la pêche aux informations. Les employés à l'office de tourisme semblent dépassés». Franck Grivel, directeur de l'office, multiplie pourtant les annonces au micro. «On met aussi les infos sur le panneau lumineux et notre page facebook et nous informons les hébergeurs de l'évolution de la situation». Globalement, face aux éléments, les vacanciers se montrent plutôt compréhensifs. «On n'a pas le choix. On ne va pas prendre des risques inutiles. On reviendra», résume Alexandre, de Nantes, malgré tout content de cette «semaine tartiflette entre copains».
Gorges de Luz / Photo FB Préfet des Hautes-Pyrénées
Bien sûr, les gens sont déçus de ne pas avoir pu skier à leur aise sous un soleil radieux. Il y a quelques grincheux, des vacanciers qui réclament un geste commercial, sur le forfait semaine, et certains, même, sur l'hébergement. «Il y a une assurance sur les forfaits semaines et les clients seront remboursés», précise Henri Mauhourat, directeur général du Grand Tourmalet. Le sous-préfet de Bagnères l'appelle sur l'une des rares lignes téléphoniques qui fonctionnent encore, pour l'informer de la décision d'organiser des convois à partir de 13 heures afin de permettre aux gens qui le souhaitent de quitter la station. «Je suis rassuré de pouvoir partir car je n'avais pas envie de rester bloquée jusqu'à lundi ou mardi car je reprends le travail». Lydie Perrot, de Bordeaux, traduit le sentiment général.
Une éclaircie accompagne les premiers véhicules qui descendent sur une chaussée désormais au noir. Ils croisent au-dessus de leur tête l'hélicoptère de la gendarmerie avec son bord les experts du Restauration des terrains en montagne (RTM) chargé d'analyser si des risques de coulées subsistent sur la route. «Elle a été pas mal purgée. à Artigues, il y a encore un couloir qui ne l'est pas complètement», nous confie Jean-Yves Lasplaces, chef du service RTM, à sa descente d'hélicoptère. Hier, des convois sécurisés dans les deux sens de circulation, se sont poursuivis jusqu'à la nuit. La route d'accès à La Mongie est rouverte à la circulation depuis ce matin 7 heures.
Publié le 28/02/2015 à 10:59 | La Dépêche du Midi | Viktória Telek
Bagnères-de-Bigorre (65) : Le Haut-Adour dans les flots
La neige était de retour à Bagnères en début de semaine, mais les pluies se sont calmées et la décrue s'est amorcée dès jeudi en fin de journée. / Photo DDM
C'est un véritable déluge qui s'abat sur les Pyrénées depuis une semaine et si de timides éclaircies sont annoncées dans le Haut-Adour pour cette journée de samedi, la pluie devrait faire son retour dimanche. Il faudra donc en profiter aujourd'hui, même si, avec les importantes chutes de neige en montagne s'accompagnant de très forts vents (plus de 100 km/h), le fonctionnement du domaine skiable reste limité et l'accès à La Mongie est suspendu à l'évolution de la situation.
En effet, compte tenu du risque d'avalanche, élevé à son plus haut niveau (5/5), la route a dû être fermée à la circulation dès mardi soir entre Gripp et La Mongie. Un premier convoi, organisé hier à 13 heures, devait permettre aux vacanciers de repartir chez eux après une semaine chaotique où seul l'espace débutants était ouvert. Afin de leur permettre de profiter de leur séjour, différentes animations ont été mises en place et l'office de tourisme de La Mongie a servi de relais d'information pour les milliers de vacanciers. «Les gens viennent pour se renseigner mais tout se passe bien», nous confie-t-on.
Barèges jeudi 26 / Photo FB Le Bastan
Ce samedi 28 février, grâce au travail sans relâche des équipes pendant 4 jours et 4 nuits pour sécuriser le domaine skiable et préparer les pistes et les remontées mécaniques, la régie intercommunale du Tourmalet prévoit une ouverture partielle du domaine skiable et le pic du Midi est fermé mais le risque d'avalanche reste élevé (4/5). à noter que tous les jours, il est tombé 40 à 60 cm de neige au Grand Tourmalet, avec 20 cm supplémentaires hier, ce qui donne une hauteur de neige de 240 cm au pied des pistes à La Mongie et 320 cm au sommet. Quant à Payolle, la station est ouverte, ski de fond et alpin, et les équipements sont recommandés mais pas obligatoires pour accéder au site.
Sur le piémont, où les chutes de neige en début de semaine ont été suivies de fortes pluies, on craignait un phénomène d'accumulation. Les pompiers du centre de secours de Bagnères-de-Bigorre n'ont été appelés à effectuer que quelques interventions dans des caves inondées mais cela reste anecdotique. Leur attention est tournée vers La Mongie où ils sont prêts à intervenir à tout moment.
Publié le 28/02/2015 à 13:16 | La Dépêche du Midi |
Inondations : une accalmie bienvenue
Les pieds dans l'eau à Bastillac /Photo Laurent Dard - DDM
Sur le front des crues, la vigilance météorologique orange pluie-inondations sur la Haute-Garonne a été levée hier matin avec l'évacuation progressive de la perturbation pluvieuse vers l'Est. Concernant les précipitations attendues dans la nuit de samedi à dimanche elles ne devraient pas dépasser quelques millimètres de pluie en plaine, 5 à 10mm sur le piémont pyrénéen. Par contre, la vigilance orange a été maintenue, hier jusqu'à 6 heures ce matin, sur le bassin de l'Adour maintenant des niveaux élevés sur le Gers, Les Landes et les Hautes-Pyrénées, conséquence des précipitations pluvio-neigeuses importantes observées depuis mercredi.
Les crues significatives qui se sont formées sur les Pyrénées ont continué de se propager, hier. A 10 heures, seuls les tronçons de l'Adour amont, de l'Adour moyen et des Gaves réunis, ont été maintenus en vigilance orange. En conséquence, des inondations importantes sont encore possibles.
Au sud de la Garonne, l' accalmie observée, hier a permis une poursuite des décrues amorcées sur les parties amont des bassins pyrénéens.
Publié le 28/02/2015 à 07:57 | La Dépêche du Midi | Gérard Latour
Une maison ensevelie sous la boue et les arbres à Lortet (65)
La maison de Robert Caumont sous la boue et les arbres./Photo G. Latour.
Dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 février, les intempéries qui ont touché le secteur ont causé un important glissement de terrain sur la commune de Lortet. Une partie du lieu dit «Mont» s'est affaissée sous l'effet des résurgences d'eau, obstruant la circulation de la voie communale dite de Tounis et endommageant gravement des habitations, heureusement sans faire de victimes, notamment celle de Robert Caumontet, qui a pu se rendre compte du glissement de terrain et sortir les voitures de la cour. L'évacuation des familles a été prise en charge par les sapeurs-pompiers de Lannemezan.
Des dégâts matériels très importants sont à déplorer, incitant la commune à déposer une demande de catastrophe naturelle. Il s'agit de la troisième catastrophe naturelle enregistrée sur la commune depuis juin 2013. Un affaissement similaire a eu lieu au même endroit, en janvier 2014, et une aide financière de l'État a été demandée, celle-ci n'ayant pas été instruite à ce jour et ce lieu toujours pas sécurisé. M. le maire tient à remercier très chaleureusement les entreprises LTP et Sanguinet pour leur réactivité et la compétence avec laquelle le personnel a traité la situation d'urgence.
Publié le 28/02/2015 à 07:56 | La Dépêche du Midi | Andy Barréjot et Jean Guyot
Un hameau de Gazost coupé du monde
Tout un hameau est isolé à la suite de ce glissement extrêmement spectaculaire, mais qui n'a, heureusement, pas fait de victimes./Photo DDM Jean Guyot.
La vallée de Castelloubon, au-dessus de Lourdes, a concentré toutes les attentions hier après-midi. À Gazost, un pan de la montagne s'est affaissé sur la route, isolant une vingtaine de personnes.
L'après-midi débutait à peine sur les hauteurs de Gazost, village de 140 habitants traversé par le Neez, torrent déchaîné depuis la veille. Il était 14 heures, hier, lorsqu'un pan de la montagne fragilisé par les ruissellements s'est littéralement arraché, emporté dans une coulée de boue sur près d'un kilomètre. Le glissement de ce terrain en marne emporte tout sur son passage, une maison inoccupée, située juste à la sortie du village, mais aussi un pan de route énorme sur près de 120 m. «On a évité le pire, glissait le maire de Gazost, Pierre Darré. Heureusement que personne ne circulait à ce moment.»
Car ce petit axe dessert le hameau d'Aranou, niché 3 km plus loin, au bout de la route et de la vallée. Une quinzaine de maisons et une vingtaine de personnes qui se retrouvent par conséquent coupées du monde par cet éboulement massif. Rapidement, les secours convergent vers Gazost, sous la direction du commandant Caille. Deux maisons, en sortie de la localité et donc directement touchées par la coulée, sont évacuées. «C'est extrêmement spectaculaire, confie un témoin. C'est une tranche de la montagne qui s'est arrachée.»
/ Photo FB Météo65
L'hélicoptère de la gendarmerie permet de poser un premier diagnostic. En fin de journée, décision est prise d'évacuer deux habitants du hameau, un frère et sa sœur, tous deux gravement malades. Ils seront dirigés vers l'hôpital de Lourdes. «Aucun des habitants ne présente d'urgence sanitaire», confie-t-on à la cellule de crise de la préfecture. Néanmoins, la question du sort réservé aux personnes isolées plus haut se pose. La préfète et la sous-préfète, le président du conseil général, le colonel de gendarmerie et les responsables de RTM l'ont évoquée dans une réunion improvisée à la mairie, avant de se retrouver lundi matin à la sous-préfecture. «Nous sommes en contact téléphonique avec le hameau, commentait le maire. Nous craignons qu'ils soient isolés un bon moment. Mais nous allons prendre les mesures nécessaires.»
L'état de catastrophe naturelle va être demandé. «C'est un effondrement très important, avec le ruissellement de nombreuses sources qui font un petit lac en contrebas, commentait Josette Bourdeu, la conseillère générale. On craint l'effondrement de ce talus sur ce terrain très instable. Avec le risque aussi de bloquer le Neez.» Des embâcles en travers du torrent et une menace de plus sur toute la vallée…
Enfin, un autre problème, économique celui-là, se profile avec la rupture du tuyau d'alimentation en eaux thermales. Cela à quelques semaines du début de la saison des cures à Argelès-Gazost.
Évelyne : «Ça risque de durer»
Avec son mari, Évelyne fait partie des naufragés du hameau. «On est coupés du monde, glisse-t-elle. On attend de voir. Nous avons des vivres, de l'électricité. Nous sommes en contact grâce aux portables avec le village. Ce n'est pas la première fois que nous sommes isolés, mais là, ça risque de durer un moment. On est à la fois calmes et inquiets.»
Publié le 28/02/2015 à 07:57 | La Dépêche du Midi | Cyrille Marqué
Un torrent de boue dans son jardin de Berbérust-Lias (65)
Habitant de Berbérust-Lias, Alain Labialle montre les dégâts causés par la coulée de boue qui a emporté le parapet de la route au-dessus de chez lui./Photo DDM Andy Barréjot.
C'est un véritable torrent de boue qui se déverse depuis mercredi dernier dans le jardin d'Alain Labialle. Cet ancien employé de presse habite une bergerie de 1849 à l'entrée du village de Berbérust-Lias, à 7 km de Lourdes. «Mercredi, à 14 h 30, j'étais dans mon canapé quand soudain j'ai entendu une énorme déflagration.
Je me suis précipité à la fenêtre et j'ai vu comme un parapluie de boue. Je me suis rendu compte que la colline avait explosé sous la pression de l'eau et que le parapet de la route qui passe au-dessus de chez moi avait cédé. J'en ai d'ailleurs retrouvé un morceau sur mon chemin 200 m en contrebas.»
Déjà, dans la nuit du 30 au 31 janvier, un pan de la colline s'était effondré sur la partie haute de sa propriété, immobilisant son véhicule durant trois semaines.
Alain Labialle évalue «à plus de 500.000 l, le volume d'eau qui déferle depuis le sommet de la montagne sous ma bergerie. Je n'ai jamais vu autant de neige et d'eau depuis treize ans que j'habite ici». D'après ses observations, Alain Labialle pense que toute cette eau s'accumule en bas de la vallée, au village de Ger, où les champs ressemblent effectivement à des piscines.
Conscient d'habiter dans un village isolé à quelques encablures des pentes du Hautacam, Alain Labialle n'exige pas l'impossible face au déchaînement de la nature, mais demande simplement «un entretien régulier des abords des routes pour que l'eau soit canalisée».
Publié le 28/02/2015 à 07:57 | La Dépêche du Midi | Simone Beugin
60 bêtes sauvées des eaux à Juncalas (65)
Daniel Coumes attend les trois camions de ses amis pour évacuer une soixantaine de vaches et de veaux./Photo DDM Simone Beugin.
Dans la vallée de Castelloubon, la route, à certains endroits, était inondée, notamment à Saint-Créac, où il fallait rouler très doucement car, en plusieurs points, le Neez était en furie et le torrent a quitté son lit, l'eau ruisselant de toutes parts. À Juncalas, dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 3 heures du matin, les pompiers sont intervenus à la stabulation de Daniel Coumes, exploitant agricole, où 70 bêtes se trouvaient les pieds dans l'eau et dans la boue. Ils ont dû pomper l'eau… En effet, à l'arrière de la stabulation, il y a eu glissement de terrain et de ce fait, s'est produite une coulée très importante de boue et d'eau qui a envahi le bâtiment.
Devant cette situation catastrophique, et vu les dégâts, Daniel Coumes, qui aime donner du confort à ses animaux et en prend grand soin, a décidé de les faire évacuer : «J'ai donné un seul coup de fil et tout de suite dix personnes se sont proposées pour m'aider, le bouche-à-oreille a bien fonctionné. Il y a eu un grand élan de solidarité ; un collègue me prête des bâtiments pour recevoir le cheptel de mes vaches et de mes veaux à Lamarque-Pontacq. J'attends trois camions pour les transporter, et là, je serai rassuré. Mais tout de même, cela fait trente-quatre ans que je suis cultivateur, et je n'avais jamais vu ça !». Mais dans le même temps où l'exploitant évacuait ses animaux, il se produisait un autre événement bien plus grave, toujours dans la vallée de Castelloubon. Dans le village de Gazost, à quelques kilomètres, un terrible glissement de terrain avait lieu, emportant la route et une grange.
Publié le 28/02/2015 à 11:01 | La Dépêche du Midi | G. L.
Ancizan (65) : Une avalanche sur la Coumette à Ousten
Le secteur d'Ousten sous l'avalanche./Photo G. L.
Une attention particulière pour les habitants et vacanciers du secteur : les zones de départ d'avalanches du secteur ne sont pas purgées. La majeure partie de la neige accumulée au-dessus de 2.100 m constitue une menace actuelle et importante quant à la sécurité des véhicules et des randonneurs éventuels. La circulation (arrêtés municipaux des maires d'Ancizan et de Guchen) a été formellement interdite sur la RD 30, entre Guchen et Ancizan. L'accès à Ousten par la piste forestière est totalement interdite pour les véhicules, bien sûr, mais également pour tous les usagers : randonneurs, skieurs, chasseurs et autres usagers pédestres. Tous les moyens de prévention sont mis en place afin d'éviter tout accident sur le secteur d'Ousten.
Publié le 28/02/2015 à 03:52 | La Dépêche du Midi | Maggy V-B.
Betpouey (65) : Tous bloqués
Chasse-neige bloqué en pleine arrivée des vacanciers. / Photo DDM
Une grosse chute de neige était annoncée mais les automobilistes semblent ne pas comprendre ce qui leur est expliqué. C'est chose courante de voir une voiture attendre la dernière minute pour chaîner en pleine côte après avoir passé des zones de chaînage sur le plat. Nombreux sont ceux qui rêvent l'impossible rêve d'arriver jusqu'au bout sans équipement, comme cela s'est passé samedi, en plein rush des vacanciers. Plusieurs automobilistes se sont arrêtés (pas garés) dans la côte entre Betpouey et Barèges. Or,il suffit d'une voiture immobilisée pour empêcher les autres véhicules de se croiser. Elles étaient 4 ou 5 dans la montée alors que 200m plus bas, une grande aire de chaînage, bien à plat (mais déserte), a été construite pour éviter ce genre de situation. Trop pratique peut-être? En tout cas, plusieurs dizaines de voitures étaient bloquées dans les deux sens, ainsi que le chasse-neige en train de dégager la route.
Publié le 28/02/2015 à 03:52 | La Dépêche du Midi | Nathalie Nogues
Estaing (65) : Sécurité et situations météo exceptionnelles
De la rubalise, un tas de neige et un arrêté municipal à la place de feux de signalisation enlevés en 2013 pour fermer la route... Pas sûr que ce soit aussi efficace ! / Photo DDM
À Estaing, on est habitué aux conditions hivernales. Outre les difficultés de circulation sur la RD 103 en partie déneigée, ici, on a également 2 couloirs d'avalanches. Alors, quand la neige se met à tomber, comme ce fut le cas les 30 et 31 janvier dernier, la prudence s'impose. Ces conditions météorologiques exceptionnelles ont permis de souligner des difficultés à assurer la sécurité. Une famille de 8 personnes en vacances dans un gîte isolé du village s'est retrouvée piégée par la neige. Quand la nourriture est venue à manquer, la situation devenant difficile, ces personnes ont appelé à l'aide par le biais de leurs proches. «Heureusement, le téléphone fonctionnait», souligne Marie-Luce Koméza, maire d'Estaing, en évoquant cette mésaventure.
À l'aide d'un tracteur de la commune, la municipalité s'est portée au secours de cette famille et de ses trois enfants qui ont été pris en charge gracieusement par le gîte d'étape des Viellettes. La solidarité fonctionne ! Mais, comment mettre à l'abri des personnes quand on n'a pas connaissance de leur présence sur le territoire? «La préfecture diffuse les alertes mais comment répercuter l'information auprès de la population ?» Enfin, devant les quantités de neige tombées en 48 h, la cellule de crise de la préfecture a décidé de sécuriser les couloirs d'avalanche. 20 % des habitants d'Estaing résidant après le couloir de Miaous se sont retrouvés confinés chez eux par précaution, dont Mme le maire qui a dû prendre un arrêté pour fermer la route.
Des solutions administratives sont trouvées et la route est fermée à l'aide d'une rubalise et d'un tas de neige limitant l'accès. Jusqu'en 2013, des feux de signalisation appelaient à la prudence en cas de risques d'avalanche. Un feu rouge est bien plus dissuasif qu'un arrêté placardé en bord de route. «On nous demande d'assurer la sécurité mais nous n'avons pas les moyens de le faire.» À Estaing, on se souviendra de ce week-end hivernal. «Quand je vois un camping-car revenir ces jours-ci du lac d'Estaing alors que la route n'est pas sécurisée et que la neige peut tomber à tout moment, ça m'inquiète.» Responsabilité des élus contre inconscience des gens ! À ce jeu-là, personne n'est gagnant !
Publié le 28/02/2015 à 08:38 | La Dépêche du Midi |
Ariège : La colère des eaux
Coulées de boue, avalanches, routes défoncées ou barrées par la neige : les intempéries ont provoqué de nombreux incidents, hier, dans notre département. / Photo DDM
Il n'est pas encore possible d'en faire le bilan complet, mais les intempéries de ces dernières heures ont fortement impacté le réseau routier de notre département. Du côté du conseil général de l'Ariège, les agents en ont dressé la longue liste : des mouvements de terrain à Liers et Foix dans la montée vers le col del Bouich, des éboulements de talus à Aulus, Bethmale, Erp et Ax, l'affaissement des murs de soutènement à Uchentein, Aleu, Le Castelet, Illier, ou encore dans l'ascension vers le plateau de Beille, l'érosion de la route départementale 134 à Mercenac, qui a obligé à interdire la circulation. Reste le point noir du Pays d'Olmes, où l'eau du robinet reste impropre à la consommation. Les distributions de bouteilles ont commencé.
L'accès aux Monts-d'Olmes impossible
Déjà rendu difficile dans l'après-midi de jeudi après qu'une partie du fossé s'est effondrée, interdisant ainsi la circulation aux véhicules de plus de 3,5 tonnes, l'accès à la station de ski des Monts-d'Olmes était carrément impossible hier. En cause, un éboulement de grande importance (1 500 m3 environ) qui s'est produit sur la RD 909, quelque 2 km après le carrefour de la route de Montségur.
La coulée de boue et d'arbres a envahi toute la chaussée de cette route fortement fréquentée en cette période de vacances hivernales. Un événement dont les conséquences ont donc été importantes puisque toutes les personnes se trouvant sur le site de sports d'hiver s'y sont retrouvées coincées. Elles donc dû y passer la nuit de jeudi à vendredi et la suivante puisque les opérations de dégagement de la voie, menées par trois entreprises de travaux publics du pays d'Olmes dès 13 heures, hier, devaient durer jusqu'en début de nuit dernière. Mais alors qu'une ouverture partielle de la route était envisagée en soirée, «uniquement afin d'autoriser les liaisons urgentes», Gérald Sgobo, le président de la communauté de communes du pays d'Olmes a précisé, sur les coups de 20 heures, que cette réouverture n'était pas possible.
Route des Monts d'Olmes coupée / Photo FB Les Monts d'Olmes
Ercé : routes défoncées
Le redoux de ces derniers jours, la fonte des neiges abondantes en altitude, cumulés aux fortes pluies tombées en vallée ont provoqué de multiples ruissèlements, débordements de petits cours d'eau, tout au long de la vallée du Garbet provoquant ici et là des coulées de boue et dégats divers… Prairies inondées dans les secteurs de La Rivière, Aget, Saint-Pierre, Siérit, etc.etc., éboulements sur la voirie rurale et communale (ancienne route de Lascostes par exemple..), dégradation des chaussées… et la liste n'est pas exhaustive ! Beaucoup de «pain sur la planche» pour les employés communaux et services départementaux qui sont déjà à pied d'œuvre.
Avalanche à Ax
Deux skieurs ont déclenché une avalanche, hier vers midi, en passant dans une zone hors-piste dans le secteur de Mansèdre à Ax-3 Domaines. «Nous avons vu les traces des deux skieurs au niveau de la coulée. Les traces continuaient après» explique Jacques Galès, responsable de la sécurité des pistes. Les pisteurs secouristes ont procédé au sondage de la coulée avec un chien d'avalanche et les systèmes Recco et DVA pour s'assurer qu'il n'y avait personne sous la neige. «Les gens sont inconscients en faisant du hors-piste alors que le risque avalanche est maximum. Ils risquent leur vie mais aussi la nôtre» pointe Jacques Galès. La plus grande prudence est recommandée et le hors-piste à proscrire.
Le pays d'Olmes toujours privé d'eau du robinet
Les intempéries de ces derniers jours n'ont pas causé des dégâts qu'au seul réseau routier. Celui de la distribution de l'eau a, lui aussi, été touché. Principalement dans le pays d'Olmes où, depuis jeudi soir, la consommation de l'eau du robinet est interdite à cause d'une forte turbidité (cf. «La Dépêche du Midi» d'hier) dans vingt-six communes. Le phénomène touche donc quelque 15 000 personnes. Il y avait donc foule, hier après-midi, au centre du SMDEA de Villeneuve-d'Olmes où était assurée une distribution de bouteilles d'eau. Celle-ci va se prolonger tous les jours, jusqu'à la fin de la semaine prochaine. Le centre accueillera le public de 8 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 19 h 30, ce samedi, et de lundi à samedi prochain, et de 8 h 30 à 12 heures, dimanche. Le syndicat mixte va recevoir, d'ici mercredi, un total de 190 000 bouteilles d'eau provenant de l'usine de Montcalm.
Travaux route des Monts d'Olmes / Photo FB Les Monts d'Olmes
Savignac : sous la boue
Sous le petit pont qui mène au village de vacances du CCAS, à Savignac-les-Ormeaux, l'Ariège roule des flots furieux. Des piles de bois se sont accumulées sur les berges qui portent encore la trace de la crue violente de la nuit. Mais ce n'est pas le fleuve qui est sorti de son lit. C'est un modeste torrent, le Najar, qui a manqué d'emporter les toiles de tente du village de vacances. Dans la nuit, un éboulement de terrain, au niveau de la route qui mène à Bonascre, a dévalé jusqu'au lit du torrent et l'a comblé. L'eau ne trouvait plus à s'écouler normalement. Elle a alors avalé la pente par un chemin, jusqu'à la rivière en bas. «Ce matin, quand nous sommes arrivés, il y avait soixante centimètres d'eau», confie un employé de la communauté de communes. Une aire de repos a été endommagée.
Éboulements à Salsein
Dans la commune de Salsein, en Couserans, une coulée de boue a emporté un pré sur plusieurs centaines de mètres de haut et sur plusieurs mètres de large. Ce pré de Nougaro est situé en dessous de Trémage, sous les estives du Picou. La coulée de boue a atteint le ruisseau de Cazalus qui passe sous le village et se jette dans le barrage de Castillon. Les arbres, les haies ont été emportés. Miraculeusement, la grange de Nougaro a été épargnée par la coulée. Depuis 4 jours, cette pluie incessante, plus de 150 litres au m2 a entraîné un peu partout d'autres éboulements dans le castillonnais, à Uchentein, Balacet, vallée de Bethmale sur les communes de Samortein et Ayet.
Ax-Bonascre vendredi / Photo FB Ax 3 Domaines
Sélection d'articles réalisée à partir du site : http://www.ladepeche.fr
Piau-Engaly, déneigement des parkings vendredi / Photo FB Piau-Engaly
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