Publié le 24/03/2012 07:05 | Jean-Philippe Laulan | La Dépêche du Midi
Montauban : Georges Luga, le gardien des traditions horlogères
Georges Luga: «Il y a des pièces qui n'existent plus...»/Photo DDM, Manu Massip.
Ils appartiennent à la « vieille garde » de la profession et sont de moins en moins nombreux. Georges Luga , entre dans cette catégorie qui préserve l'éthique de la profession d'horloger.
Entre Georges Luga (oui, le coup de « la Guerre des étoiles » on lui a fait des centaines de fois !) et la famille Chiffre, c'est une très longue histoire d'amour… d'horloges.
Aujourd'hui, Georges Luga est l'employé de Jean-Claude et d'Élisabeth Chiffre que l'on ne présente plus sur la place de Montauban tant la notoriété de leur commerce est grande dans la ville préfecture.
Pour situer les liens évoqués un peu plus haut, Georges Luga se projette plusieurs années en arrière pour relever : « J'ai commencé dans la profession avec David, le grand-père de Jean-Claude puis j'ai continué avec Jean le père de Jean -Claude que j'ai formé au métier de réparateur en horlogerie » une petite plaisanterie entre les deux hommes sur le résultat de cette formation et Jean-Claude Chiffre rentre directement dans le vif du sujet en évoquant une réparation en cours. Du bout des doigts, il caresse le mécanisme d'une pendule comtoise qui affiche allégrement ses deux siècles et demi d'âge sur un cadran en émail. Une pure merveille…
« Tant que ça marche… »
Cette pièce typique a besoin d'un petit réglage pour reprendre le cours normal de sa vie cadencée. « Un réglage comme autrefois, pas à la machine » précise au passage Jean-Claude Chiffre.
Environ une vingtaine de pendules passent par l'atelier du magasin qui, à lui seul, mérite le détour par l'originalité et la rareté des pièces et autres machines utilisées pour effectuer les réparations. À propos de réparations, Georges Luga glisse encore : « Vous savez, tant que ça marche, les gens laissent tourner les mécanismes comme ça, sans trop s'en occuper. Un peu d'huile fine comme celle que l'on met dans les machines à coudre de temps en temps, ça ne fait pas de mal, au contraire. Avec un minimum d'entretien, bon nombre de pendules anciennes peuvent fonctionner une trentaine d'années sans que l'on ouvre leur mécanisme. Toujours à propos de pendules anciennes, les deux hommes ont en commun le souvenir d'une pièce extraordinaire qui est passée entre les murs de l'atelier. Et Jean-Claude Chiffre d'entretenir le rêve en relevant : « Il s'agit d'une pendule Cartel Louis XIV avec une cage du mécanisme en écaille de tortue. Une pure merveille ». Pour l'anecdote, sachez tout de même que toutes les pendules ne sont pas réparables. L'explication fournie par Georges Luga est toute simple : « Il y a des pièces qui n'existent plus et dont la fabrication a été stoppée depuis belle lurette. D'où la nécessité de bien entretenir les pendules d'antan ». Sans perdre trop de temps !
Publié le 22/03/2012 19:17 - Modifié le 24/03/2012 à 17:03 | © 2012 AFP
Passage à l'heure d'été en France et dans les pays européens
Un pigeon survole une installation de pendules, le 24 mars 2012 à Paris Joel Saget AFP
Le passage à l'heure d'été aura lieu dans la nuit de samedi à dimanche en France et dans les pays européens, et il faudra ainsi avancer montres et horloges d'une heure à 2h00 du matin.
En France, à 2H00 il sera 3H00 et le pays passera de GMT (Greenwich Meridian Time) plus une heure à GMT plus deux heures jusqu'au dernier dimanche d'octobre, en l'occurence le 28.
Le changement en heure d'été fin mars et heure d'hiver fin octobre est entré en vigueur en 1976 à la suite du choc pétrolier dans le but de réaliser des économies d'énergies en réduisant les besoins en éclairage en fin de journée.
"D'une manière générale, c'est bien accepté par la société, même si les impacts en termes d'économie d'énergie ne sont pas considérables", souligne Eric Vidalenc, ingénieur au service économie et prospective de l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
"Nous ne faisons pas des études annuellement, parce qu'il n'y a pas d'enjeu stratégique autour de tout ça ni en terme de gain d'énergie ni en terme de questionnement de la part de la société", explique-t-il.
L'expert souligne par ailleurs que l'impact de ce changement d'heure sur la consommation d'énergie va aller décroissant au fil des années, en raison de la mise en place d'autres mesures d'efficacité énergétique, comme les lampes basse consommation par exemple.
Selon les estimations de l'Ademe, l'économie d'énergie attendue en 2030 se situera autour de 300 GWh contre 440 GWh réalisée en 2009, dernier relevé annuel disponible.