Univers Lettres : Décès de Bernard Pivot

8/5/2024




Publié le 06/05/2024 | La Dépêche du Midi |  La rédaction avec AFP

Bernard Pivot, ancien journaliste et écrivain,
est mort à l’âge de 89 ans



Bernard Pivot sur le plateau de l’émission « Apostrophes », sur Antenne 2 en 1986 avec Yves Montand / DL

L’ancien présentateur, journaliste et écrivain, Bernard Pivot, est mort ce lundi 6 avril à l’âge de 89 ans a annoncé sa famille.

L’ancien journaliste et écrivain, Bernard Pivot, est mort ce lundi 6 mai, à Neuilly-sur-Seine. C’est sa fille, Cécile, qui a annoncé la nouvelle. Il s’est éteint à l’âge de 89 ans. Figure de la télévision et ancien président de l’académie Goncourt, Bernard Pivot est l’homme qui a fait lire les Français, finissant par être plus connu du grand public que nombre des écrivains qu’il a interviewés ou primés avec le Goncourt.


Bernard Pivot aura passé toute sa carrière télévisuelle sur le service public. / Sipa, Jean-Philippe Baltel

Le succès d’"Apostrophes"
Né en 1935, il rentre au Progrès en tant que journaliste, avant de rejoindre le Figaro Littéraire en 1958. Mais c’est à la télévision qu’il se révèle. Son émission "Apostrophes", qui est diffusée sur Antenne 2 et qui rassemble des milliers de Français durant de très nombreuses années entre 1975 et 1990, reste une référence en matière d’émission culturelle.

Cette émission qu’il anime en direct, après le Concerto pour piano numéro 1 de Rachmaninov, est indétrônable le vendredi soir. On y rit beaucoup, on rivalise d’esprit, on fume et on boit, on s’insulte, on s’embrasse…



Bernard Pivot, ou la vie d’un passionné des livres / DDM, Afp

Le public adore, les ventes suivent. Il y reçoit les écrivains les plus connus du monde entier, passant de Milan Kundera à Vladimir Nabokov ou encore Marguerite Duras.

Facétieux et lecteur minutieux, il soumet ses invités au "questionnaire de Pivot", inspiré de celui de Proust. Quand "Apostrophes" s’arrête, l’infatigable journaliste crée "Bouillon de culture", toujours sur le service public, à l’horizon plus large que les livres. Quand l’émission cesse en juin 2001, le dernier numéro rassemble 1,2 million de téléspectateurs.


«La pire des choses, c’est de s’enfermer dans son passé» / ML, Maxppp, Vincent Isore

Avant tout un journaliste
Certains se souviennent de lui, vêtu de la vieille blouse grise des instituteurs, comme celui qui tenta de réconcilier les francophones avec l’orthographe en organisant, à partir de 1985, les Dicos d’or, championnat d’orthographe vite devenu international. En 2004, il est le premier "non-écrivain" coopté au sein de l’Académie Goncourt. Il en devient le président en 2014 et s’en retire fin 2019.

Il a signé trois romans : "L’Amour en vogue" (1959), qu’il ne trouve pas sérieux, "Oui, mais quelle est la question ?" (2012) et "…mais la vie continue" (2021), proches de l’autofiction. Plusieurs essais également, sur la langue française mais aussi sur ses deux autres grandes passions : le vin et le football.


«Aujourd'hui, un enfant qui prend un livre, c'est de l'héroïsme» / LP, GUILLAUME GEORGES

Il a passé son enfance dans le Beaujolais et était connu pour être un amateur éclairé des vins de ce terroir. On lui doit un "Dictionnaire amoureux du vin" (Plon, 2006). En football, c’était un fidèle de l’AS Saint-Etienne et de l’équipe de France.

Il se définissait avant tout comme journaliste, un métier dont il a connu toutes les facettes. Il était notamment devenu chef de service au Figaro en 1971, poste duquel il avait démissionné en 1974 après un désaccord avec Jean d’Ormesson (qui deviendra son invité télé le plus fréquent). Il passe par Lire, Le Point, Le Journal du dimanche.




Ses émissions de référence : APOSTROPHES sur Antenne 2, BOUILLON DE CULTURE et DOUBLE JE sur France 2
 

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