André Larrue fidèle du SCG
Publié le 11/01/2022 à 05:10 | La Dépêche du Midi | E. L.
André Larrue, 70 ans de service au Sporting
André Larrue dans son exercice favori : la touche. / DDM
Il a évolué au sein du SCG entre 1954 et 1968. Fidèle supporter du club, André Larrue est toujours prêt à donner encore un coup de main.
C’est une des figures emblématiques du Sporting-Club graulhétois : André Larrue, deuxième ligne de 1954 à 1968 en équipe 1 et près de 200 matchs au compteur.
Seul joueur de l’histoire du club à avoir disputé trois demi-finales de première division. Véritable légende vivante, le natif de Montdragon fait encore partie, à 88 ans, du club des supporters, toujours prêt à donner un coup de main.
André (à g) lors de retrouvailles (en 2018) d'anciens des demi-finales 1957, 1966 et 1967 / DDM
C’est à cœur ouvert qu’il a livré ses plus beaux souvenirs. "Avec mes 1, 84 m, j’étais à l’époque un des plus grands à ce poste. Il fallait une sacrée détente pour s’imposer en touche." Sa mémoire est remplie d’anecdotes intarissables aussi croustillantes les unes que les autres.
"J’avais comme coéquipier Azémar dit le carpan. Un pilier hors du commun qui n’avait peur de rien. Au cours d’un match, son nez avait explosé. Impossible de continuer. Une mêlée suit puis il se tourne vers moi et me dit : allez André on y va ! Les mêlées, c’était quelque chose. Il n’était pas rare d’entendre les impacts depuis les vestiaires."
Il ne tarit pas d’éloge sur l’illustre André Abadie : "Un sacré guerrier. À chaque match, il mettait au supplice tous ses adversaires."
La fameuse demi-finale de 1957
Le personnage le plus marquant reste Marcel Batigne, ancien président du SCG. "Une personnalité extraordinaire. À 27 ans, je travaillais à l’usine. Je venais de donner mon accord à un autre club. Il vient me voir droit dans les yeux : alors grand c… soi-disant que tu veux partir ? Oui Monsieur Batigne, je veux aller à Narbonne. Il n’en est pas question ! Je vais te trouver autre chose. Une semaine après, je commençais à la mairie de Graulhet où j’allais y consacrer l’essentiel de ma carrière."
Son moment le plus fort reste la fameuse demi-finale de 1957 perdue à Toulouse devant 25 000 personnes. "C’est aussi mon plus grand regret. La nuit qui a suivi a été mémorable. Pourtant, j’étais présent au boulot le lendemain !"
Son regard sur le rugby actuel est différent : "Les gabarits ont bien changé. Certains gars ont davantage de poitrine que leurs femmes", plaisante-t-il. En retraçant son impressionnante collection photos, André se montre un brin nostalgique : "Quand j’épluche les albums, il ne reste plus grand monde aujourd’hui. Je me considère vraiment comme un survivant."
"Zizi" - Daydé - Bénézet - Pagnoncelli - Larrue - Bégué - Baqué - Zarazola - Rivals - Rouzières.
Batigne - Planés - G. Casals - G. Pauthe - Tamon - Serres - Camman.
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