Graulhet : Le barrage de Miquelou inspecté

18/5/2019

Publié le 17/05/2019 à 08:09 | La Dépêche du Midi | Jean-Claude Clerc

Le barrage de Miquelou scruté pendant trois jours

Le robot inspecte le barrage au peigne fin. / Photo DDM, J-C C

Le barrage Maurice-Degove est actuellement soumis à une inspection décennale. Le site est ainsi fermé au public depuis mercredi jusqu'à vendredi soir. Afin d'éviter de vidanger complètement le barrage, l'inspection est réalisée en deux phases.
Si le sujet est sensible, c'est que le lac fait partie du patrimoine local et la baisse du niveau d'eau à la cote 183 avait été fraîchement accueillie, notamment par les pêcheurs.

Les pêcheurs restent attentifs au devenir du barrage / Photo DDM

Un examen de la structure
Une partie de l'examen décennal consiste à un examen direct de la structure, en barque, pour tout ce qui concerne la partie au-dessus de la «cote 183». Pour la partie immergée, la municipalité a fait appel à la société Jifmar qui procède à l'examen subaquatique au moyen d'un robot. Les professionnels, rompus à l'exercice, ont réalisé un scanner de la structure avec une attention particulière portée au pied du barrage pour observer la sédimentation.

Le niveau du barrage de Miquélou a été stabilisé (2010) en attendant les décisions officielles à prendre concernant l'avenir du site / Photo DDM

La journée d'hier était consacrée à une visite avec un robot sous-marin. L'équipe d'intervention se compose d'un chef de chantier, un superviseur et deux jeunes pilotes de robots. Fondé en 2005, Jifmar Offshore Services propose des solutions maritimes offrant des services de pointe dans le domaine maritime et offshore pétrolier. À Graulhet, il n'est pas question de pétrole, mais d'utiliser un drone sous-marin (ROV) pour réaliser une inspection minutieuse de l'ouvrage.

Les résultats seront essentiels pour décider du devenir du barrage Maurice-Degove, et plus généralement du lac de Miquelou. Ce dernier est englobé dans le projet «ville verte» qui met l'accent sur le respect de la faune et de la flore. Le projet qui se dessine devrait permettre de répondre aux exigences de l'État. Soit permettre un aménagement de la cote 183 afin d'étendre la surface d'eau pour répondre à la demande des pêcheurs et des Graulhétois attachés à ce site.

En 2010, le niveau de l'eau avait été baissé en dessous d'une fissure sur la rive droite / Photo DDM