Demain, départ de la «Route d'Occitanie»

13/6/2018




Publié le 11/06/2018 à 09:29  | La Dépêche du Midi |  Patrick Louis

Ne l'appelez plus jamais Route du Sud…

Les coureurs débuteront jeudi par une épreuve 100 % tarnaise en attendant la montagne


Alejandro Valverde, 38 ans et toujours souriant. / photo DDM

Ce sera la 42e édition de l'épreuve sudiste, mais la toute première sous l'appellation «Route d'Occitanie». La course part jeudi de Cap-Découverte et se termine dimanche dans l'Hérault.

Pour le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix, il n'y a pas à discuter. Depuis leur naissance, respectivement en 1903 et 1896, ces monuments n'ont jamais pensé à changer de nom. Avec l'appellation Route d'Occitanie, l'épreuve sudiste créée en 1977 par le Castrais Francis Auriac, va étrenner sa sixième dénomination ! Le Tour du Tarn est successivement devenu, Tour du Tarn et du Rouergue, Tour Midi-Pyrénées, Route du Sud, Route du Sud-La Dépêche du Midi et donc Route d'Occitanie. Le groupe Dépêche reste aux côtés des organisateurs qui ont enregistré un soutien plus important encore de la Région, très grande région désormais, à laquelle les coureurs empruntent les si belles routes, et quelques-uns des grands sites. Pour 2018, l'Ariège effectue son retour sur la carte avec l'étape reine, celle du samedi, qui doit s'achever aux Monts d'Olmes.



Le difficile Pic de Nore au menu du dernier jour
Le peloton partira d'abord pour un circuit entièrement tarnais, avant de rejoindre le Gers (sans oublier de saluer l'incontournable et fidèle cité de Saint-Gaudens). Les rescapés auront alors droit à leur «forfait» pour une journée à la montagne par le Port de Lers, l'inédit Pas de Souloumbrie, le col du Chioula, Montségur et la station ariégeoise. Comme souvent, samedi soir, on risque de connaître le successeur de Sylvan Dillier qui ne défendra pas son titre. Il ne faudra pourtant pas négliger le Pic de Nore, dressé sur le chemin, souvent très plat de la dernière étape qui se termine à Cazouls-Lès-Béziers avec un passage de la côte de Villespassans que Romain Campistrous a tant aimé il y a huit jours lors du premier championnat… d'Occitanie de l'histoire. Un parcours équilibré qui ne retrouve pas de contre-la-montre (le dernier avait eu lieu à Albi il y a deux ans et avait été enlevé par Nairo Quintana) mais sur lequel tous les tempéraments pourront s'exprimer.



La grosse nouvelle de la semaine passée, c'est l'annonce de la participation d'Alejandro Valverde. Deuxième derrière Nicolas Roche en 2014, le Murcian, très difficile à battre sur ce genre d'épreuves pourrait écrire une nouvelle ligne de l'équipe Movistar (et de celles qui l'ont précédé auparavant) sur les routes sudistes.

La tradition navarraise
Julian Gorospe, vainqueur du prologue du Mirail en 1984 (à l'époque, il fallait les manches longues, le Tour Midi-Pyrénées était placé très tôt au calendrier), et le premier vainqueur du général, représentant la maison navarraise «Echavarri» c'était Armand de la Cuevas, il y a tout juste 20 ans, en pleine Coupe du monde de football… Le Bordelais s'était offert Michaël Boogerd et Santi Blanco en gagnant au Plateau de Beille malgré les Telekom de Jan Ullrich. Depuis, le Polonais Tomasz Brozyna (2000), le Bielorusse Vasil Kiryienka (2011), Nairo Quintana (2012-2016) ont tous inscrit leur nom au palmarès. Voilà qui pourrait inspirer «El Imbatido», déjà neuf fois gagnant cette saison, mais… battu sur «ses» classiques ardennaises.

À 38 ans, l'Espagnol qui devrait récupérer le dossard numéro 1 s'impose comme favori logique à partir de jeudi. À moins qu'il ne favorise la révélation d'un de ses jeunes équipiers (dans l'ombre de Quintana, Soler s'était «présenté» dans la terrible étape de Couraduque en 2016).




Publié le 12/06/2018 à 08:25  | La Dépêche du Midi |  Recueilli par Patrick Louis

41e Route d'Occitanie-La Dépêche du Midi : «Quelques soucis sous les orages...»


«Sur ces routes qui ne rendent pas, l'étape ariégeoise ne sera pas si facile…»/ Photo DDM, NSA

Il court il court le temps, ou plutôt il roule. Pierre Caubin dirige depuis déjà cinq ans la Route du Sud devenue Route d'Occitanie. Le successeur de Francis Auriac et André Masse, entouré de ses trois fils, les jumeaux Romain et Mathieu, et l'aîné Anthony, épouse la nouvelle région comme à l'époque où l'on partait de l'Atlantique pour arriver en Méditerranée.

Pierre Caubin, à quarante-huit heures du départ, le plus dur est fait ?
J'ai l'habitude de dire qu'une fois que j'ai baissé le drapeau, ce n'est plus que du bonheur ! Là il reste encore quelques soucis, notamment en raison de l'état des routes, glissantes ou boueuses suite aux nombreux orages, dans le Gers par exemple…

Le parcours est -il menacé, envisagez-vous des déviations ?
Pour l'instant, non, d'autant que la météo s'annonce plus apaisée à partir de jeudi. Nous nous tenons prêts, mais ça devrait passer.


Le Gers ne manquera pas un rendez-vous auquel il est abonné. / Photo DDM, Nedir Debbiche

La première étape tarnaise est très originale…
Oui et vous verrez, pas si facile que ça ! Elle va nous permettre par ailleurs de rendre hommage à Francis Auriac, il était très attaché à ce coin du Tarn. Ce sera aussi l'occasion d'évoquer Bernard Bacabe, l'ancien rugbyman de Castres et de Graulhet à l'origine de ce Grand départ. Il adorait le vélo comme beaucoup de rugbymen, d'ailleurs Pierre Berbizier doit suivre une étape cette semaine. L'année dernière, le lundi après l'arrivée, Bernard m'avait envoyé un texto pour me dire qu'il souhaitait monter quelque chose avec nous. C'est fait mais on a appris depuis sa disparition brutale…

Êtes vous satisfait du tracé de cette 41e édition ?
Oui, on va traverser sept des treize départements de la Région, arriver à Masseube chez le papa de Yannick Bru, on va à Saint-Gaudens, pour une 30e visite. On retrouve l'Ariège aussi par l'intermédiaire de Kamel Chibli avec une belle arrivée aux Mont d'Olmes… Notez aussi que l'on va, sur une quarantaine de kilomètres, emprunter le parcours de l'étape Millau-Carcassonne du prochain Tour de France.


Une étape 100 % ariégeoise : Samedi le peloton reliera Prat-Bonrepaux aux Monts-d'Olmes. / Photo DDM, D.S.

Le menu semble plus digeste que les habituels banquets haut-pyrénéens
Le Port de Lers, c'est pas mal du tout, le Pas de Souloumbrie un peu moins dur, mais l'étape va se dérouler sur des routes qui ne rendent pas, et puis il faut tenir compte de l'enchaînement des difficultés.Pour les Hautes-Pyrénées, ne vous inquiétez pas, on va y retourner très vite !

La bonne «surprise» Valverde donne du poids à un plateau moins riche que d'ordinaire…
C'est vrai mais il y peut y avoir d'autres surprises. Vuillermoz a confirmé sa participation dimanche, Luis Leon Sanchez hier pour Astana. Et puis on a quand même une sacrée brochette de sprinters.

Votre favori, Valverde ?
Il sera là mais je pense aussi à Reichenbach.


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