2018 : Quatre grandes dates à célébrer
Publié le 02/01/2018 à 07:56 | La Dépêche du Midi | Philippe Rioux
2018 : Quatre grandes dates à célébrer
Novembre : Centenaire de la Première Guerre mondiale
L'année sera marquée par le centenaire de l'armistice de 1918 qui mettait fin à la première guerre mondiale. / Photo DDM
2018 sera la quatrième année de célébration du centenaire de la Première Guerre mondiale. Une année particulière puisqu'elle marque la fin des combats et l'armistice du 11 novembre 1918. Mais, avant cette date majeure, 1918 fut marquée par des actions capitales. Le 8 janvier, le président américain Woodrow Wilson expose ses 14 points, notamment assurer la liberté de navigation sur les mers, garantir la naissance de nouveaux États (Tchécoslovaquie, Pologne…) et créer une Société des nations (SDN, ancêtre de l'ONU). Le 3 mars intervient le traité de paix de Brest-Litovsk entre l'Allemagne et la Russie qui a fait sa révolution d'Octobre cinq mois plus tôt. En juillet se déroule la seconde bataille de la Marne. Les alliés sont dirigés par Foch ; le corps expéditionnaire américain commandé par le général Pershing s'élèvera à un million d'hommes.
La Mission Centenaire va faire de 2018 l'année Clemenceau (président du Conseil et ministre de la Guerre à partir du 17 novembre 1917).
Quelques jours avant, le 11 novembre 2018, Emmanuel Macron se rendra dans les départements français qui ont été le théâtre des combats. Ce jour-là, la France invitera tous les chefs d'État et de gouvernement des nations belligérantes à Paris pour une cérémonie de commémoration internationale, avec une séquence bilatérale entre la France et l'Allemagne.
Octobre : l'avènement de la Ve République
Investi comme chef du gouvernement, le général de Gaulle est assis au banc du gouvernement à l'Assemblée nationale - © AFP
La célébration du 60e anniversaire de l'avènement de la Ve République, le 4 octobre 1958, est bien sûr moins émouvante que peuvent l'être les commémorations de la Première Guerre mondiale. Pour autant, l'évènement reste fondateur, puisque la Constitution de 1958, toujours en vigueur, a apporté une indiscutable stabilité à nos institutions. «En raison du retour au pouvoir du général de Gaulle, à la suite des événements d'Alger du 13 mai 1958, la genèse de la Constitution est marquée par sa rapidité, son caractère secret et le rôle décisif joué par le gouvernement», explique le constitutionnaliste Didier Maus.
«Alors que les lois de 1875 et la Constitution de 1946 avaient été élaborées par des assemblées parlementaires à travers des travaux de commissions et des débats publics, les travaux d'élaboration de la Constitution de la Ve République se déroulent dans une ambiance quasi confidentielle», poursuit-il, de Gaulle souhaitant présenter la nouvelle Constitution le jour anniversaire de la proclamation de la République. Les travaux, menés par Michel Debré, garde des Sceaux, seront qualifiés de «coup d'État» par ses opposants. Mais, au fil des ans, toute la classe politique reconnaîtra la robustesse de la Constitution, régime hyperprésidentiel, qui résista aux périodes de cohabitations qui n'étaient pas prévues, et qui a été modifiée à de multiples reprises depuis 1958.
Mai : le printemps de tous les possibles
79 % des Français attribuent à Mai-68 des conséquences positives pour la société française / Photo DDM
Le vent de contestation et de liberté qui a soufflé sur la France il y 50 ans lors du mois de mai peut-il souffrir une commémoration officielle ? Vaste débat qui ne sera sans doute pas tranché. Et pourtant, chacun sent combien la célébration de Mai-68 apparaît évidente tant cette période a façonné la société actuelle. Fin octobre dernier, la présidence de la République réfléchissait d'ailleurs à la façon de commémorer ces événements qui restent tout toujours clivants sur l'échiquier politique, la droite faisant toujours sien le qualificatif de «chienlit» utilisé par le général de Gaulle face à la contestation étudiante. Nicolas Sarkozy ne promettait-il pas de « liquider » l'héritage de Mai-68 ? La gauche, elle, salue toujours en Mai-68 la volonté de changer une société archaïque et l'aspiration à plus de liberté.
«Il faut qu'ils se cassent la tête, c'est difficile de faire quelque chose d'intelligent, tout a été dit sur Mai-68», estimait Daniel Cohn-Bendit, le leader étudiant historique. «Moi j'ai décidé de ne rien faire. Je n'ai rien à dire, je radote», rajoutait toutefois «Dany le rouge». Pour l'heure, l'Élysée n'aurait pris aucune décision. Pour autant, les événements de Mai-68 – de la révolte étudiante à la grève générale et à la dissolution de l'Assemblée – ont accouché d'avancées majeures au premier rang desquelles les accords de Grenelle et l'augmentation des salaires qui en est résultée.
Juillet : la France black-blanc-beur
Et 1, et 2, et 3-0 : l'équipe de France de football de 1998 / Photo AFP Daniel Garcia
La victoire de l'équipe de France de football 3 à 0 face au Brésil lors de la Coupe du monde de 1998 appartient à ces épopées sportives qui font l'Histoire et dépassent le strict cadre sportif pour embra(s) ser la société entière. Le 12 juillet 1998 dans la tribune officielle du tout neuf Stade de France, lorsque le capitaine des Bleus Didier Deschamps est le premier Français à soulever le trophée d'or, c'est une France unie qui est à la fête. Quinze ans après la déclaration d'intention de la France d'organiser le Mondial, voilà que l'Hexagone remporte à domicile la célèbre coupe.
« All of France wants the World Cup » (La France entière veut la Coupe du monde), proclamait le slogan dès le départ sans que beaucoup y croient. Les critiques fusent contre le sélectionneur Aimé Jacquet qui assume son jeu défensif et défie les moqueries. A raison. Au fil de la compétition, la France étonne, s'impose et finalement triomphe. Le 12 juillet au soir, un million et demi de personnes sont sur les Champs-Élysées à Paris, ou encore place du Capitole à Toulouse, du café de village au salon familial, chacun célèbre la victoire de la France «black-blanc-beur», à l'image de cette équipe de France métissée et unie qui s'incarne dans les stars Zidane, Barthez, Djorkaeff, Lizarazu, Karembeu, Vieira, etc. Vingt ans après, la nostalgie semble s'être installée avec, cette année à Moscou, l'envie d'avoir à nouveau envie.
Et aussi :
1218 > Simon de Monfort. Le 25 juin 1218, au cours d'une sortie des assiégés de Toulouse, il meurt tué par une pierre lancée par une pierrière.
1568 > Orléans. Destruction de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans.
1668 > Littérature. Début de la publication des Fables de La Fontaine.
1718 > Nouveau monde. Fondation de la Nouvelle-Orléans.
1768 > Corse. Cession à la France de la souveraineté sur l'ïle.
1818 > Esclavage. La loi du 15 avril 1818 abolit la traite négrière.
1838 > Sciences. Invention de la pile électrique à dépolarisation par William Robert Grove.
Dourgne : La fête médiévale du Romarin célèbre l'autorisation de reconstruire le village détruit par les troupes de Simon de Montfort en 1212 / Photo DDM
1918 > Espagne. Epidémie de grippe espagnole qui a fait 50 millions de morts selon l'Institut Pasteur.
1948 > Moyen-Orient. Le 14 mai, naissance d'Israël. | Monde. Le 10 décembre, adoption de la déclaration universelle des droits de l'Homme.
1968 > Télévision. Le 29 avril, diffusion du premier épisode des Shadoks, créés par Jacques Rouxel. | Espace. Le 9 avril, premier lancement de la fusée Véronique depuis la base de Kourou en Guyanne.
1978 > Chanson. Le 11 mars, disparition de Claude François.
1988 > Poésie. Le 19 février, mort de René Char.
2008 > USA. Election de Barack Obama, premier président afro-américain des Etats-Unis.
Les Shadoks ont été créés par Jacques Rouxel en 1968, et sont les héros de 5 séries de dessins animés / Photo Wiki Shadoks
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