Graulhet : Démolition des Usines Tignol -2-

12/9/2017
2 commentaires

Publié le 24/08/2017 à 08:08   | La Dépêche du Midi |  Jean-Claude Clerc

L'usine Tignol laisse place aux Résilianes


La démolition de l'usine est achevée./ Photo DDM, J-C C

L'usine Tignol, friche industrielle qui jouxtait la médiathèque Marguerite-Yourcenar, n'est plus. Elle va laisser place à un projet de résidence pour personnes âgées, Les Résilianes.
Les Résilianes sont des résidences avec services pour personnes âgées autonomes. La résidence Les Résilianes de Graulhet est un premier ensemble de 15 pavillons (huit T2 et sept T3).

«On cherchait la possibilité de réaliser des résidences pour personnes âgées non dépendantes et qui pourrait bénéficier de services pour prolonger le plus longtemps possible leur autonomie», explique Charles Moreau, président des Résilianes Pastel, qui précise : «Tout ce qui concerne l'entretien intérieur ou extérieur des maisons individuelles ou encore le linge de maison peut être pris en charge ainsi que, suivant les besoins, un accompagnement administratif, des animations ou la surveillance».



Une structure ouverte
Si les repas peuvent être concoctés à la maison, ils peuvent aussi être livrés par la cuisine située à deux pas. C'est d'ailleurs cette situation géographique, la proximité immédiate de la médiathèque, du ciné et du parc de Millet qui a favorisé la création de la résidence. Loin d'être fermée sur elle-même (il n'y a pas de salle de réunion), le point fort du projet est son ouverture avec de nombreux partenariats, notamment avec les associations de la ville. «Cela fait longtemps qu'on est sur ce projet. C'est la première résidence qu'on réalise. Avec une dizaine de personnes nous avons constitué l'association des Résilianes. Cependant, pour pouvoir finaliser les constructions, nous avons dû créer une société» , explique Charles Moreau.

La structure associative gérera la coordination des services, les gestions et les conventions avec les partenaires.
D'ores et déjà, plusieurs autres résidences de ce type sont à l'étude à Cadalen et Lasgraïsses.
Il est possible de contacter l'association en téléphonant au 06 78 09 23 12 ou au 05 63 33 05 21.



Un traitement par pôles sur les friches industrielles
Jouxtant la médiathèque, l'usine Tignol, devenue une friche industrielle, détonnait dans la plaine de Millet où se trouvent maison de retraite du Parc, médiathèque, cinéma et passerelle flambant neufs.

Avec le partenariat de privé, la ville poursuit son traitement des friches industrielles et l'aménagement de son territoire. Le site accueillera à l'issue des travaux habitations pour les seniors .
Ainsi la logique d'aménagement de pôles se poursuit. Ces résidences seront à proximité immédiate de la maison de retraite. 

La médiathèque et le cinéma assoient quant à eux le pôle culturel. En plus du pôle sportif stade-piscine , la rocade devrait voir dans les années à venir la Maison de santé qui, avec le laboratoire d'analyse, concrétisera le pôle médical.




  Évolution de la déconstruction des usines Tignol  


Vue aérienne du site :
M : Maison du concierge (ou des ouvriers) - 1 : Aile de l'usine perpendiculaire à la Médiathèque - 2 : Aile de l'usine longeant la rue de la Mégisserie - 3 : Maison de maître


La maison du concierge a été détruite ; ses remblais constituent le terre-plein supportant la pelle mécanique. Les différents matériaux (bois, métal, pierres) sont triés (20 juin 2017).
[Voir article correspondant déjà mis en ligne ; lien en bas de page]



L'aile de l'usine perpendiculaire à la Médiathèque est attaquée (21 juin 2017).


Les différents étages du bâtiment apparaissent par la façade éventrée, le bois domine dans les étages (23 juin 2017).


Au niveau des galetas, on distingue les alignements de crochets plantés dans les chevrons où étaient suspendues les peaux pour leur séchage.


La façade ouverte laisse deviner les importants volumes intérieurs ; la médiathèque voisine se dévoile au-delà des feuillages.


Les séchoirs représentent les éléments architecturaux les plus emblématiques des usines graulhétoises : des persiennes en bois occupent les hautes ouvertures verticales successives.


L'énorme bras de la pelle s'attaque avec précision aux piliers maçonnés encadrant les ouvertures amovibles, générant des nuages de poussière.


L'aile de l'usine perpendiculaire à la Médiathèque est maintenant déconstruite ; la coupe ainsi réalisée montre l'importance du bois utilisé pour délimiter les divers espaces dans l'usine.
Doù la difficulté pour les services de secours à limiter la propagation du feu quand un incendie se déclarait -bien alimenté également par les produits utilisés- (27 juin 2017).


L'imposant bâtiment est à présent visuellement aligné sur la médiathèque voisine, dont on devine la cage d'escalier vitrée en arrière-plan.


Avant de s'attaquer à l'aile de l'usine longeant la rue de la Mégisserie, les petites constructions annexes sont détruites.


L'aile de l'usine située côté rue de la Mégisserie est méticuleusement éventrée à son tour (03 juillet 2017).


Vue d'ensemble des bâtiments médiathèque + usine en cours de démolition côté maison de retraite.


Vue d'ensemble des bâtiments médiathèque + usine en cours de démolition côté passerelle.


Pendant la durée des travaux, la rue de la Mégisserie a été fermée à la circulation, réservée uniquement aux engins de chantier.
 

Au fur et à mesure que la déconstruction avance, la vue se dégage sur les éléments les plus récents du nouveau patrimoine graulhétois : cinéma Vertigo, flèche de la passerelle,... (04 juillet 2017)


Des éléments de machinerie, tels que monte-charge ou poulies, apparaissent ; ils seront prélevés et triés à part.


La gigantesque mâchoire de la pelle de l'entreprise Gasc TP, maniée avec une précision chirurgicale, avale progressivement les éléments de la toiture.


L'usine est grignotée petit à petit, exigeant une grande maîtrise de la part du conducteur de la pelle, et les gravats sont évacués par camion dans la foulée. (05 juillet 2017)


Le maniement de l'énorme bras exige attention et précision afin de prélever les matériaux par catégorie.


Depuis le Pré de Millet,un horizon nouveau se dégage en direction des immeubles de Crins.


L'étendue du chantier restant vu depuis la rue de la Mégisserie.


Il ne reste plus à tomber que la partie de l'usine commune aux 2 ailes maintenant détruites, et plus élevée que celles-ci.


Deux générations de constructions se font face : la plus moderne résistera-t-elle autant que celle qui disparaît, ayant perduré à cheval sur 3 siècles ?


L'élimination de la partie commune nécessite un doigté particulier : elle repose sur le mur mitoyen avec la médiathèque, et il ne faudrait pas qu'il s'ouvre comme un livre !... (21 juillet 2017)


Le godet a été momentanément délaissé afin de scier les poutres qui se prolongent au-delà du mur dans les combles de la bibliothèque.


Voilà ! Après un gros mois de travaux il ne reste de l'ancienne usine que quelques pans de murs accolés à la médiathèque (août 2017).



Depuis l'EHPAD du Pré de Millet, le regard embrasse dorénavant pigeonnier, passerelle, cinéma et médiathèque...


Il ne reste désormais plus qu'à supprimer la maison de maître, dont différents éléments ont été enlevés avant sa démolition. 
L'esplanade ainsi réalisée par la disparition des usines (et dépendances) Tignol accueillera les maisons de la future résidence  "Résilianes Pastel".




  Liens vers les articles précédents :  

Les anciennes usines Tignol vendues 


Démolition des Usines Tignol -1-

 
 

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Commentaires :

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  • BOBALAVI dit :
    07/3/2021 à 19h 45min

    La maison de maître Tignol nous a été vendue par la mairie de GRAULHET VERS LE 20/02/1976 je l'ai rénovée entièrement pendant 1 an pour y caser 6 locataires. C'était ensuite notre domicile. J"y ai construit 1 garage de 40m2, ouvert10 compteurs edf et 9 compteurs eau. Tout est parti en démolition et ça fait mal de le savoir. BOBALAVI.

  • Bruno dit :
    17/2/2018 à 0h 59min

    Encore une mémoire de la ville qui disparaît. Tous les maires qui se sont succédés dans cette ville n'ont fait que la détruire. On démolit plutôt que de réhabiliter (exception faite de la médiathèque). Ces bâtisses ont une certaine authenticité que n'auront pas les maisons modernes n'auront jamais. Cette ville est morte et enterrée.

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