L'eau de la Montagne Noire prochainement sur Graulhet

26/8/2016

Publié le 25/08/2016 à 08:28  | La Dépêche du Midi |  Hugo-Pierre Gausserand

Cet été, Revel ne manquera pas d'eau malgré les restrictions


Les trois usines du site de Picotalen permettent de s'assurer de la qualité de l'eau de la Montagne Noire./Photo DDM, HPG.

Depuis plusieurs jours, une partie de la Haute-Garonne est en alerte crise s'agissant des restrictions spécifiques aux eaux superficielles. Pourtant, Revel et de nombreuses communes proches n'ont aucune inquiétude à avoir : il y aura bien de l'eau potable tout l'été.

Pour en comprendre les raisons, il faut remonter au milieu du siècle précédent. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les départements de la Haute-Garonne, de l'Aude et du Tarn décident de travailler ensemble à l'édification d'un barrage - les Cammazes - qui permet, aujourd'hui encore, de disposer de 18 millions de mètres cubes de réserve malgré les fortes températures.

En 2016, grâce à la construction plus récente du barrage de la Galaube (8 millions de mètres cubes), ce ne sont pas moins de 200 000 personnes qui bénéficient de l'eau potable. Un dispositif impressionnant géré par l'Institution des Eaux de la Montagne Noire (IEMN) en partenariat avec les Syndicats Intercommunaux des Eaux de la Montagne Noire de la Haute-Garonne et du Tarn.

«J'avais demandé à ce qu'on garde l'excédent pour créer une réserve d'eau qui permettrait de garantir une eau potable en permanence, explique Gilbert Hébrard, président de l'IEMN. L'eau est un bien commun, c'est une mission de service public».

L'élaboration d'une eau potable «made in Montagne Noire» est un succès tel que Graulhet vient même d'accepter de connecter son réseau à celui de l'IEMN.
«Des discussions avec d'autres communes sont également en cours», assure Gilbert Hébrard.

Si l'été 2016 s'annonce sous contrôle, il est néanmoins difficile d'anticiper les années à venir. Le réchauffement climatique et le peu de précipitations en hiver pourraient un jour compliquer la tâche du service public.

En attendant, pourquoi ne pas commercialiser l'eau de la Montagne Noire, «la meilleure eau de France», selon les mots de Gilbert Hébrard ? «La question s'est posée mais une étude de marché a démontré que le financement serait compliqué».

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site