Graulhet : Les Plasticiens Volants rentrent de Rio
Publié le 23/08/2016 à 08:06 | La Dépêche du Midi | G.D.
Les Plasticiens Volants rentrent de Rio
Une participation à la cérémonie d'ouverture qui confirme la notoriété des Plasticiens Volants de Graulhet. / Photo DDM
Si de nombreux Plasticiens Volants ont participé à la fabrication des gonflables, seuls sept ont été impliqués dans la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Rio. Ceci pour conserver en Europe une équipe capable d'assurer les tournées. «Les volumes -trois mains et un coq» ont été sculptés par nous, d'après les dessins du grapheur André Farkas, de São Paulo. Si le coq était assez simple, les mains ont été plus délicates à mettre au point, d'autant plus que, voyant notre savoir-faire, nos interlocuteurs ont souhaité que la main poing fermé se transforme en 2 doigts levés» relate Michel Colin qui a dirigé les Plasticiens à Rio.
Aventure positive
«Le spectacle évoquait à grands traits l'histoire du Brésil. Le top pour la première main arrivait environ une demi-heure après le début. Elle illustrait l'émergence des quartiers populaires des grandes villes, notamment les fameuses favelas de Rio. Participer à un tel projet est excitant pour ceux qui sont versés dans la technique notamment, car l'on doit répondre à des demandes émanant de personnes qui savent ce qu'elles veulent mais ne tiennent pas compte du niveau de nos savoir-faire. C'est frustrant, car on est, aussi bien individuellement que collectivement, un tout petit rouage dans une énorme machine, et nous ne pouvons pas être proposant artistiquement».
Pour les membres du groupe restés à Graulhet, la retransmission télévisée a été décevante. «Non que nous tenions à mettre en avant nos gonflables, mais parce que ceux-ci étaient des éléments déterminants de la scénographie, importants pour la lisibilité de la mise en scène. La réalisation s'est focalisée sur le caractère festif du final, délaissant la symbolique».
Mais l'aspect financier n'est pas négligeable.«Financièrement, l'aventure est positive, d'autant plus que le cours du Réal a évolué dans un sens favorable. Ceci est positif pour Plasticiens Volants dans une période où les subventions publiques pour la création de nos spectacles sont quasi nulles, malgré les efforts de la ville de Graulhet. C'est bien aussi pour les organisateurs qui souhaitent accueillir les spectacles de notre compagnie avec des moyens de plus en plus contraints, particulièrement en France».
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