Transhumances

La transhumance, c'est le fait d'emmener des animaux domestiques (vaches, brebis, chevaux) passer l'été dans les pâturages de haute montagne ("estives" dans les Pyrénées, "montagnes" sur l'Aubrac) pour soulager les exploitations agricoles de plaine et pour profiter d'herbages de qualité supérieure en été.

Il y a 30 à 40 ans, les vaches à traire représentaient l'essentiel de l'estive. On y fabriquait le fromage sur place. Les cabanes d'estives accueillaient de 6 à 14 personnes dans des organisations collectives très élaborées. Des cochons étaient aussi montés pour être engraissés avec les sous-produits issus de la fabrication du fromage, ainsi que des brebis pour utiliser les zones inaccessibles aux vaches. Ce système hérité du moyen-âge, a perduré jusqu'à la moitié du XXème siècle, moment où l'industrialisation de l'agriculture et la désertification des campagnes ont plus ou moins désorganisé le système.

Actuellement les estives tendent à se réorganiser sur des bases nouvelles. Des associations d'éleveurs ont été créées. Ce sont le plus souvent celles-ci qui emploient les bergers ou vachers qui sont alors salariés.

Publié le 30/05/2011 08:39 | Pierre Challier

Transhumance : le temps des estives

Pierre Herbin, attaché à ses deux patous mais aussi au labrit pour garder ses brebis. La transhumance pour lui, ce sera le 20 juin/Photo DDM P.C.

Fin mai, début juin, les bergers transhument vers les estives avec leurs brebis. Béarnais, Pierre Herbin se prépare à retrouver la montagne au-dessus de Gèdre, dans les Hautes-Pyrénées.

Vues du piémont béarnais, les Pyrénées sont encore bien blanches au sommet. « Alors cette année, je monterai le 20 juin » a décidé Pierre Herbin, qui sait que là-haut, au-dessus de Gèdre et dans le secteur de Gavarnie, l'hiver joue parfois les prolongations. Mais que c'est surtout le cycle de ses brebis qui lui dicte la transhumance. Lui, il fait du lait. « Mais il m'est interdit de faire du fromage là-haut, la cabane n'étant pas aux normes ». Il a donc organisé sa production en fonction. « Je redescends le 20 septembre et à partir du 5 octobre, les brebis commencent à agneler. On vend les agneaux à partir de mi-novembre et on fait le lait de novembre à début juin », explique-t-il, devenu berger en estives à l'âge de 64 ans… justement pour pouvoir garantir la qualité des cinq tonnes de fromage qu'il distribue chaque année, en vente directe.

Car Pierre Herbin, c'est aussi le témoin et l'acteur d'une certaine évolution du pastoralisme. Autrefois ? Lui était maçon-charpentier. Mais en 1978, il a finalement repris « chez Serbielle », la ferme familiale située entre Navarrenx et Mauléon, à la frontière basco-béarnaise. Trente brebis pour autant de vaches, à l'époque… « je me suis aperçu que les brebis, ça rapportait plus que les vaches » poursuit-il. Au milieu des années 80, il a donc commencé à transformer sa ferme. Passé à plus de deux cents brebis, des Manech tête rousse du Pays Basque, il a d'abord vendu son lait. Puis s'est mis à faire le fromage grâce à un saloir coopératif.

Pas dégonflé

« Il y a une dizaine d'années, j'ai aussi donné mes brebis à garder, l'été. Puis en 2008, j'ai eu l'opportunité d'aller à Gavarnie pour compléter d'autres troupeaux.

Mais ces derniers ne sont pas montés. Alors je ne me suis pas dégonflé, à 64 ans, j'ai fait ma première estive en tant que berger. C'est beaucoup de travail, il faut s'occuper des brebis tous les jours, notamment pour leur éviter les asticots aux pieds, mais elles redescendent magnifiques. L'herbe est plus grasse et l'altitude, ça leur donne de la rusticité, ça fait des brebis plus costaudes et des agneaux plus vivaces », raconte l'éleveur fromager, précisant « ça permet aussi de faire un vide sanitaire à la ferme durant ces trois mois ».

Trois mois où il vit de façon spartiate, sans électricité, sans téléphone, sans autre eau que celle de la source devant la cabane. Et sans se la raconter, côté folklore pastoral faisant rêver les citadins. Parce que là-haut, c'est superbe quand il fait beau, mais « par temps de brouillard ou d'orage, il faut y vivre » rappelle-t-il.

A l'école des bergers

Berger, c'est comme tout. ça s'apprend. « Et si on n'accepte pas les contraintes, le rythme de vie qui est imposé par les animaux, le troupeau, mieux vaut oublier, car il faut souvent se lever très tôt » prévient d'emblée Alexandre Étienne, formateur à l'école des bergers du Centre de formation professionnel et de promotion agricole (CFPPA) de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées.

Une promo d'une quinzaine d'apprentis bergers et vachers tous les deux ans pour une formation de niveau bac, laquelle se déroule en alternance entre Lannemezan et Oloron Sainte Marie, dans les Pyrénées Atlantiques… brebis ou vaches, lait ou viande, ici on privilégie surtout les stages pratiques chez les éleveurs, du Pays Basque à l'Ariège en passant par le Béarn et la Bigorre… Et cette année, la session a démarré le 21 mars pour 15 jours de cours théoriques qui ont été immédiatement suivis d'un premier séjour en exploitation pour les futurs bergers et bergères. Lesquels vont donc maintenant partir faire leurs premières armes en estives, jusqu'au 8 octobre.

« Les profils des candidats sont très variables. On a des citadins ou des jeunes qui ont accumulé de petits boulots et rêvent de se stabiliser avec un métier noble, mais aussi des gens qui veulent radicalement changer de vie. L'important, pour nous, c'est alors de leur faire prendre conscience que certes, c'est un métier de roi quand il fait beau, mais un métier de galérien quand il fait mauvais, qu'il ne faut pas l'idéaliser, pas rester dans l'image folklorique du berger contemplatif. Car c'est un métier physique, où l'on se déplace beaucoup et un métier risqué, aussi, sur des pentes difficiles en montagne » rappelle Alexandre Étienne. P. C.

Une belle balade./ DDM, B. J.

Une pratique indispensable

Que représente la transhumance aujourd'hui ?

Adeline Bordelet, animatrice du réseau pastoral pyrénéen. La transhumance existe depuis que l'homme est éleveur, depuis la préhistoire, car les pâturages de montagne permettent aussi de gérer la ressource fourragère, en bas. Autrefois, on avait des systèmes organisés autour de la famille avec les jeunes qui montaient garder les bêtes pendant que les autres faisaient les foins pour l'hiver. L'exode rural et la professionnalisation des exploitations entraînant la perte de la main-d'œuvre familiale, ce modèle a été bouleversé en quelques décennies. Aujourd'hui, pour la majorité des cas, les éleveurs regroupent leurs troupeaux avec un berger payé pour garder les bêtes aux estives, sauf dans le cas des éleveurs qui font eux-mêmes leur fromage en montagne. Mais on pourra trouver là aussi, parfois, un berger qui fera la traite du troupeau collectif.

Quelle autre évolution note-t-on, aujourd'hui ?

Une baisse du nombre d'animaux qui transhument. Entre 1988 et 2000, date du dernier recensement, celle-ci a été nette, mais moins importante cependant dans les Pyrénées, où l'agriculture de montagne permet encore de vivre, que dans le reste de la France. Ce maintient du pastoralisme est d'ailleurs essentiel car il limite l'embroussaillement et permet de maintenir des paysages ouverts en montagne.

 

Publié le 02/06/2011 09:12 | Pierre Challier

Jean-Bernard veille sur 1 600 brebis à Peyresourde (65)

Jean-Bernard : « Berger, ce ne peut être qu'une vocation »./ Photo DDM P.C.

Enfant du Louron, Jean-Bernard Castéran vient de conduire ses 180 brebis en estive. Éleveur et berger, il s'occupe de neuf autres troupeaux mais aussi de former les jeunes attirés par la profession. Sans folklore.

Ce matin, Juan Carlos en personne s'est déplacé à Cazaux Debat. Juan Carlos Martinez, de la communauté de Garaison, qui bénit les brebis. « Le seigneur est mon berger… sur des prés d'herbe fraîche il me fait reposer… » Voilà. La prière est dite. Tout est en ordre. Derrière Jean-Bernard, le troupeau peut rejoindre la grand-route, entouré par la famille, les amis.

Labrit tenu en laisse et patou flanquant les bêtes, à 39 ans, Jean-Bernard attaque alors d'un pas tranquille sa 14e transhumance, freinant les ardeurs de ses 180 Tarasconnaises. Car certes, la météo est fraîche, avec ce voile nuageux qui protège le Louron de la canicule, mais… « les brebis sentent qu'elles marchent vers la liberté, il faut donc les ralentir devant, sinon, elles n'auront plus de force pour grimper le col », explique le berger pour qui « les vacances commencent ». Tant pour lui, « dans cette société stressée, la transhumance symbolise le choix de vivre en respectant les saisons : profiter de la maison et de la famille en hiver et des grands espaces en été. »

Mais une décontraction apparente qui ne doit pas leurrer. Car Jean-Bernard, c'est aussi l'histoire d'une passion pour le métier. Sept frères et sœurs : lui, l'avant dernier a commencé boucher pour gagner sa vie. Seulement voilà… « C'est quelqu'un qui aime sa liberté et qui ne peut pas travailler enfermé » confie un proche. Alors l'enfant du Louron qui rêvait pastoralisme est allé au bout de sa voie, jusqu'à racheter des terres pour s'installer aussi éleveur, jusqu'à devenir président de l'association des bergers salariés des Pyrénées centrales.

« J'ai fait deux ans de stage à Etcharry, au Pays Basque et ça a été dur, au début, car je me suis retrouvé à apprendre seul, sur le tas, avec le troupeau » se souvient-il. Difficulté qui n'a pourtant pas entamé sa vocation. « Avec le recul, c'était même une bonne chose : là-haut, il faut savoir se débrouiller seul, en cas de problème et je fais désormais pareil avec mes stagiaires » souligne-t-il. Comme en fait ses « vacances » sont très relatives aux estives.

« En tout ? Je surveille 1 600 brebis confiées pas neuf éleveurs. à 100 € la brebis en moyenne, ça fait déjà un capital et cette responsabilité est une inquiétude permanente. Car si aux beaux jours il y a la tranquillité, il y a aussi le brouillard en montagne, éprouvant, et là, personne ne nous voit dans le combat pour ne pas perdre les bêtes », poursuit-il, tandis que son peloton blanc tondu de frais se donne soudain des faux airs de Tour de France dans la montée du Peyresourde.

Avec ces brebis marquées d'un pois rouge, leurs velléités d'échappées sous le regard des touristes en camping-car. Et même la voiture-balai qui récupère les boiteuses. Car les estives prélèveront bien assez tôt leur dîme… « Maladies, accidents, on sait qu'on va en perdre environ 2 % » conclut Jean-Bernard, qui comme tout berger, rêve d'une saison à 0 %.

Patou contre les chiens errants

Avec son patou «Bill» et son labrit répondant au nom de «Whisky», parce que «mes initiales, c'est J.B.» sourit-il, Jean-Bernard est attaché aux chiens des Pyrénées. à la rusticité du labrit. à l'efficacité du patou pour protéger le troupeau. Contre l'ours ? «Contre les chiens errants» répond Jean-Bernard. Expliquant: «entre 2004 et 2007, j'ai perdu 40 bêtes à cause des attaques de chiens errants. En 2007, j'ai pris le patou. Je n'ai plus eu une attaque depuis», constate le président de l'association des bergers salariés des Pyrénées centrales.

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Publié le 02/06/2011 08:36 | Th. J.

Estaing (65) : Transhumance, un succès populaire qui monte

Environ 2.000 personnes ont accompagné les troupeaux, samedi, lors de la transhumance au lac d'Estaing. Le succès populaire de cette fête se confirme.

« Il y a deux fois plus de monde que de brebis. » Jean-François Casajous, enfant du Val d'Azun, venu avec un groupe de l'association Odos Démocratie et Solidarité faire découvrir sa belle vallée, se réjouit du succès populaire grandissant de la transhumance au lac d'Estaing, ce samedi. Derrière chaque troupeau de huit éleveurs du Val d'Azun, il y a un groupe d'accompagnateurs. Sous le soleil du Val d'Azun, ils sont environ 2 000 à suivre 1 200 brebis sur le chemin des estives. Des locaux, bien sûr, mais aussi des Toulousains, des Bordelais et même des Nantais, venus tout spécialement pour assister à cette fête du pastoralisme. « Je viens de Nantes et c'est la première fois que j'assiste à la transhumance. J'apprécie cette ambiance simple et chaleureuse », confie une jeune étudiante nantaise.

Dans le « troupeau », en majorité des familles dont certaines avec des enfants en bas âge. Leurs poussettes côtoient celles des enfants du Val d'Azun décorés d'hortensias. Plusieurs brebis arborent aussi des hortensias sur la tête et une cloche autour du cou. En tête de cortège, le foulard autour du cou, le béret vissé sur la tête et le bâton dans une main, les petits bergers du Val d'Azun donnent la cadence avec leurs aînés.

A Bun, en haut de la côte du chemin de la crête de Pan, les éleveurs proposent une halte café-gâteaux revigorante. Puis, on amorce la descente dans le bois avant de rejoindre la route qui s'élève à nouveau.

Les néophytes questionnent les bergers sur cette tradition séculaire, sur l'agnelage et aussi sur l'ours. Les éleveurs de Gaillagos affichent une réponse toute sarkozyenne sur leur tee-shirt spécial transhumance 2011. Au dos, une bande dessinée, un mouton bêle à l'ours : « Casse-toi pauvre con, t'as rien à faire dans nos montagnes ! ». Le président Sarkozy a apparemment entendu le message des éleveurs, à un an de la présidentielle, car il n'y aura pas de nouveau lâcher d'ours dans les Pyrénées.

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Publié le 01/06/2011 11:07 | LaDepeche.fr

Sentein (09) : "Transhumance en Biros" : 10e anniversaire ce week-end

Les brebis sont arrivées sur les estives de la Plagne./Photo DDM archives.

D'année en année, « Transhumance en Biros » a acquis ses lettres de noblesse avec un succès toujours grandissant ; la formule plaît, elle ne change pas.

Samedi. De 7 heures à 8 heures, rassemblement des troupeaux et des éleveurs à la sortie du village de Sentein (500 m).

De 8 heures à 10 heures, départ des troupeaux vers les estives (2 000 ovins, vaches limousines, équins). Panneaux horaires et circuits à consulter sur place. Trajet possible, avec réservation, de Sentein jusqu'au cirque de la Plagne à cheval.

A 13 heures, après l'arrivée des troupeaux au cirque de la Plagne, apéritif convivial et remise des récompenses aux éleveurs. Repas : menu traditionnel avec des produits locaux et agneau grillé sur place, 17 € par personne. Animation musicale et danses traditionnelles avec le groupe folklorique Les Biroussans et diverses animations, tonte de moutons, fabrication de lait caillé, observation des oiseaux…

A 21 heures, soirée au restaurant le Crabère. A noter que samedi la route sera fermée aux véhicules de 9 heures à 11 heures entre Sentein et Eylie, après le départ des troupeaux.

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Publié le 01/06/2011 09:46 | LaDepeche.fr

Saint-Béat (31) : La transhumance, entre sport et tradition

La montée des troupeaux aux estives, un moment important pour les gens de montagne./Photo DDM JC

Faire perdurer les traditions et en même temps faire découvrir des activités de montagne est le concept qu'a souhaité mettre en place l'association de VTT du Mourtis, Wood's rider.

Ainsi le 4 juin, à l'occasion de la transhumance des troupeaux partant du village de Boutx vers l'estive de l'Escalette, éleveurs locaux, vététistes, parapentistes, adeptes du cerf-volant, amateurs de sensations fortes et marcheurs chemineront ensembles. Depuis sa création, il y a trois ans, cette fête du pastoralisme a su conquérir un public toujours plus nombreux.

Rencontre entre sportifs et éleveurs

Au programme de cette transhumance, montée à pied avec les troupeaux avec départ à 8 heures, suivi d'un repas qui réunira, éleveurs, producteurs locaux, sportifs et visiteurs au plateau de l'Escalette. Des animations aériennes, des ateliers VTT avec tests de vélos haut de gamme et démonstrations sportives sont prévues. «Cette journée permettra de faire découvrir au grand public la richesse du canton de Saint-Béat, à travers son patrimoine, ses produits et la diversité des activités proposées. La rencontre entre les sportifs et les éleveurs permettra de sensibiliser les adeptes de sensations fortes au pastoralisme et de faire découvrir les nouvelles pratiques de montagne à un public toujours plus concerné par les activités qui peuvent y être faites. Développement durable, cohésion et dynamisme seront les maîtres mots de cette journée » explique, Julien Amat le président de Wood's rider. Cette initiative a été mise en place en partenariat avec H2O Vives sports de montagne, espace Europ Sud-Ouest, et la communauté de communes du canton de Saint Béat qui va mettre en place des navettes gratuites pour l'occasion.

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Publié le 01/06/2011 08:56 | Jérôme Schrepf

Couserans (09) : Marc, seul sur le toit de son monde

Marc Casanoves et son chien Diocan, sur leur estive du mont Rouch./Photo DDM

Le compte-à-rebours est lancé. Le week-end prochain ce sera la fête de la transhumance dans le Couserans (Pyrénées ariégeoises), la cohue, la foule, les touristes, les curieux, les amis, les éleveurs, la famille. Les bêtes aussi. Forcément.

Et puis après 3 jours de marche, de tablées et de promiscuité, Marc fera le grand saut, une belle ascension, avec 1 000 mètres de dénivelé à la clé, direction l'estive du mont Rouch. Pour la 4e année, il s'apprête à passer quatre mois sur le toit de son monde, dans une cabane de 15 ou 20 mètres carrés, éclairée à la bougie, avec pour eau courante le torrent à 10 mètres, dehors. « Mais avec une cuisinière et le gaz ! », insiste le berger trentenaire qui se régale d'avance des petits plats qu'il se mitonnera. Il y est déjà, crapahutant sur les crêtes, veillant sur 1 800 hectares abrupts et enrochés, sur lesquels vont paître, en escabottes, en petits groupes, 1000 brebis tarasconnaises. Il a déjà devant les yeux, les couchers de soleil, parle des oranges et des verts du ciel vespéral, tend le doigt vers le Mont Lavier face à sa fenêtre, dessine les cirques, admire les mers de nuages et rit : « Moi, je suis au dessus, peinard, en plein cagnard, pendant qu'en bas, ils sont dans la brume et le froid… »

L'héritage de Fanfan et Jean

Il songe aussi à ces heures difficiles où la brume justement est accrochée à l'estive : « Quand tu ne vois pas à 10 mètres, tu ne peux pas faire grand-chose. C'est angoissant car on ne sait pas vraiment où sont les brebis. Tu ne bouges presque pas. Tu attends. Parfois ça peut durer des jours. » Dans ces moments-là, la solitude pèse.

Rien ne prédestinait Marc Casanoves, 30 ans, né à Montauban, fils d'une maman prof de gym et d'un papa employé à la DDE, à devenir berger d'estive. Pas tout à fait rien quand même. Sa grand-mère possédait des terres dans la vallée de Seix et gamin déjà, Marc rêvait de ces montagnes. Tant et si bien qu'après avoir conduit des engins et des pelles sur les chantiers des autoroutes entre Montauban, Toulouse et Narbonne, il a commencé à faire les saisons. Serveur l'été, perchman puis dameur l'hiver, à la station des Mont d'Olmes. Le hasard lui fait croiser un berger. Ont suivis quatre mois de stage en hiver chez Fanfan, François Martre, une figure de l'élevage. Puis 4 mois à l'estive avec Jean Benazet, 62 ans, dont 30 là-haut. « Après le premier été, je savais que c'était ce métier que je voulais faire : mais il fallait que je confirme en passant un été seul. »

Sans filet, Marc obtient sa confirmation et au moment de faire sa 4e saison, connaît désormais, presque comme sa poche, le moindre quartier de sa monumentale estive. Dans 10 jours, il y retourne.

Gardien de la biodiversité

Pour Marc, berger, c'est autant garder et ramener belles les brebis aux éleveurs, que faire vivre la montagne. «Sans les troupeaux, les rhododendrons et les calunes recouvriraient tout. Il n'y aurait plus de graminés, plus de papillons, plus d'izards. Le pastoralisme joue un rôle primordial: le berger et ses brebis entretiennent la montagne. On est des acteurs de la biodiversité.» Des acteurs essentiels et pourtant menacés: le salaire de Marc, 1800€ par mois, est subventionné à 90%. «Sans ces aides, les 5 éleveurs et les 1000 brebis du groupement pastoral pour qui je travaille n'auraient pas les moyens de me payer. Il y a 40 ans, un éleveur de 80 brebis pouvait payer un berger.»

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Publié le 30/05/2011 08:59 | LaDepeche.fr

Mauléon-Barousse (65) : La fête de la transhumance, une tradition

L'heure est à la montée des troupeaux dans les estives./photo DDM C.T

Organisée par la communauté de communes, la commission pastorale et syndicale et le centre cantonal des jeunes agriculteurs de Barousse, la fête de la transhumance aura lieu, comme traditionnellement, le premier week-end de juin. Lors de la réunion préparatoire, le programme de cette grande journée a été établi. Le défilé des troupeaux entre 6 h 30 et 8 heures sur la place de Mauléon, à la croisée des chemins où commencera l'ascension vers les estives. Marcheurs ou pas, tout le monde est invité à venir accompagner les troupeaux. L'occasion pour tous de traverser les villages de la vallée et de découvrir quelques richesses patrimoniales. À 13 heures, un casse-croûte (10 € par adulte et 5 € par enfant de moins de 12 ans) est prévu au refuge de Saoubète, situé route du Port de Balès.

Des animations auront cours avec notamment la présence de la chorale des Majouraous et une banda. À 22 heures, les jeunes agriculteurs ont mis en place un bal disco avec Ouragan à la salle des fêtes de Ferrère.

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Publié le 27/05/2011 11:13 | Thierry Jouve

Transhumance en Val d'Azun (65) : «Une tradition et une fête»

 



La montée des troupeaux débute à 8 heures./Photo archives L. Dard.

La transhumance au lac d'Estaing, en Val d'Azun, ce samedi, inaugure la montée des troupeaux dans les estives dans le département. Rencontre avec un éleveur.

« Si on les laissait faire, elles monteraient au lac d'Estaing toutes seules. Elles connaissent le chemin. Mais on va les accompagner. » Joël Casajous, éleveur à Bun, prépare ses brebis à monter en estives. Ce samedi, c'est la transhumance en Val d'Azun. 1.200 brebis de 8 éleveurs vont escalader les 10 km qui mènent au lac d'Estaing afin de prendre leurs quartiers d'été. Avec la foire aux côtelettes, à Arrens-Marsous, à l'automne, pour la « démontagnure », ce sont les deux grands rendez-vous du pastoralisme de la vallée.

« Un retour aux choses simples »

« La transhumance, c'est d'abord une tradition, puis une fête et un peu de promotion pour l'image de la vallée. C'est aussi l'occasion de faire passer des messages », indique Joël. Le succès populaire des fêtes pastorales, des balades en estives ou des visites de ferme, Joël l'explique simplement. « C'est un retour aux sources, aux choses simples. » Si la transhumance attire un public extérieur à la vallée, la foire aux côtelettes, elle, en revanche, après un été de labeur, est davantage un moment de retrouvailles entre les gens du pays.

Le groupement de développement agricole du Val d'Azun organise les deux événements.

La transhumance a toujours lieu le dernier week-end de mai ou le premier de juin. Idem cette année, en dépit d'un printemps particulièrement précoce. « Le règlement des estives nous interdit de monter avant le 20 mai. On laisse la nature prendre de l'avance. » Comme les autres éleveurs de la vallée, Joël a toutefois mis son troupeau, depuis une bonne quinzaine, en zones intermédiaires, à Estaing. Il a redescendu ses brebis dimanche pour les préparer avant la montée dans les estives. « D'abord on les soigne, notamment celles qui boitent. Puis, lundi, je les ai marquées avec de la peinture bleue derrière le cou, pour les reconnaître. J'accroche aussi des cloches à quelques brebis, pour le folklore. » Joël a stationné son troupeau à Aucun en attendant samedi. Il va monter 101 brebis à Estaing. Les agneaux de l'année monteront fin juin. Joël aura alors environ 140 bêtes à 1.700 m, sous le Barbat. Elles y resteront environ trois semaines avant de rejoindre le col d'Ilhéou, puis elles redescendront, début septembre sur le Barbat. « Je monte une fois par semaine, pour les soigner, les compter. » En estives, son troupeau n'est pas gardé par un chien. « Nous sommes huit éleveurs sur le même secteur. Quand on monte, on jette un œil sur les bêtes des autres. »

Le lâcher possible d'un ours en Béarn ne ravit pas Joël Casajous. « L'an dernier, j'ai eu une bête tuée par l'ours. Le troupeau a eu peur. J'ai mis six jours pour le rassembler. Il y a eu moins d'agnelage à l'automne. » Certes, Joël convient que l'ours « n'est pas le problème majeur des éleveurs. Ce sont plus les prix de vente de nos produits qui stagnent depuis vingt ans. Mais l'ours est un problème qui se rajoute… On est fatigués de dire ce que l'on pense sur ce sujet car on ne nous écoute pas. Aussi, on prendra nos dispositions car on arrive au bout du rouleau. Aujourd'hui, c'est l'ours ou nous ».

Le chiffre : 1 200 brebis > de 8 éleveurs du Val d'Azun. Montent en estives à l'occasion de la transhumance au lac d'Estaing. « L'ours n'est pas le problème majeur des éleveurs, mais c'est un problème qui se rajoute », Joël Casajous éleveur ovins à Bun.

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Publié le 26/05/2011 11:40 | NN

Estaing (65) : La transhumance lance la saison d'été

La transhumance en 2010./ Photo archives N. N.

Samedi 28 mai, bergers et troupeaux prendront le chemin des estives. Ce départ pour les hauteurs fait partie des coutumes bien ancrées dans l'histoire des Pyrénées et de ses habitants. Il marque le début de la saison estivale. Ce rendez-vous traditionnel est aussi devenu un attrait touristique important.

La saison a déjà commencé grâce au soleil généreux de ce mois de mai mais beaucoup attendent la transhumance pour venir respirer l'air frais des Pyrénées. Grand air et verts pâturages, c'est justement ce qui attend les troupeaux qui prendront le chemin des sommets. Ils devraient être bien accompagnés, du moins jusqu'à Estaing, où les festivités se poursuivront. L'accueil des participants aura lieu à partir de 7 heures, à Arcizans-Dessus, pour un départ prévu à 8 heures. Après un passage à la miellerie de Bun, l'arrivée au lac d'Estaing devrait se faire à 11 h 30, suivie par un apéritif et un casse-croûte bien mérités à 12 heures, au centre d'accueil. La chorale Eths d'Azu sera également de la partie.

L'après-midi, outre le marché de producteurs, vous pourrez assister à une démonstration de tonte et de chiens de berger. Enfin, à 15 h 30, après la bénédiction des troupeaux, les bergers et leurs bêtes reprendront le chemin des estives. Ensuite, bergers et animaux goûteront au calme et à l'isolement des hauteurs jusqu'au mois de septembre.

Une navette de retour jusqu'à Arcizans-Dessus est prévue à partir de 15 heures. Les personnes restées au lac d'Estaing pourront, de leur côté, participer à la soirée de la transhumance au centre d'accueil avec grillades de mouton au menu

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Publié le 26/05/2011 11:33 | LaDepeche.fr

Saint-Pierre-de-Rivière (09) : La première transhumance

Le troupeau de Roland Portet a traversé le premier le village, sonnailles et pompons étaient à l'honneur./Photo DDM.

La Barguillère a donné le coup d'envoi des fêtes liées à la transhumance dans le département. Encouragés par des prévisions météo très favorables, quelque 400 marcheurs ont suivi les troupeaux partis de cinq points différents. Tous se sont retrouvés après une montée laborieuse au Calmil, point de rencontre. Les vaches ont eu tôt fait de prendre la mesure des nouveaux espaces de pâturage et de villégiature pour quatre mois. Nos amis de la télévision, avec le régional de l'opération Pascal Dussol, ont suivi cette première 2011. A l'heure d'ouvrir les sacs et paniers, les bons mots étaient également à l'honneur. Les six éleveurs ont reçu chacun en signe de remerciement une sonnaille offerte par le SIEMACOF. A noter la participation de quelques maires ou représentants des communes adhérentes du syndicat et en voisin le président de la communauté de communes Jean-Christophe Bonrepaux. L'élu, après l'effort de la montée, a pu apprécier l'ambiance de cette journée. Aux côtés du président Richard Danis, Jean-Pierre Gajan faisait l'éloge de cette race gasconne et complimentait les éleveurs pour leur travail.

Le soir, à Serres-sur-Arget, la grande salle des fêtes regroupait plus de 450 personnes pour partager dans une super ambiance festive le repas où « le coufit de tirou amb de las siu patanes » (le confit de canard avec ses pommes de terre) a régalé tous les convives. La fatigue de la journée était oubliée pour faire une fête endiablée. Christelle Sentenac, la présidente de Rambail en Barguillère, peut être fière de ses troupes qui ont assuré jusqu'au bout cette magnifique journée.

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Publié le 23/05/2011 07:51 | J.P.

Aubrac (12) : 30e fête de la transhumance, en route pour les montagnes

Arrivés depuis le bas de la vallée, les troupeaux font une halte sur la place du village Aubrac avant de poursuivre leur périple vers le plateau./Photo DDM, J.P.

Petit village du Nord Aveyron, Aubrac s'était gonflée de plusieurs milliers de visiteurs hier, venus célébrer le traditionnel voyage des troupeaux et de leurs bergers, depuis les plaines aveyronnaises jusqu'aux hauteurs de l'Aubrac.

Dans la foule, deux « gangs » forts reconnaissables à leurs appareillages, se côtoyaient. Les touristes - armés d'appareils photos et caméras - qui étaient venus en famille ou entre amis admirer les vaches aubrac parées de rameaux de fleurs. Les marcheurs - brandissant leur bâton devant eux - qui avaient souvent plus de 40 km dans les jambes, ayant accompagné les troupeaux depuis leur village natal. « On est parti à 6 heures du matin, raconte une des amies des bergers montés depuis Gabriac. On était plus de cinquante à les accompagner. »

Si la transhumance est un rite incontournable depuis toujours, c'est il y a 30 ans qu'elle s'est muée en une fête touristique attirant chaque année plus de touristes. Bien que les troupeaux restent l'attraction principale, le commerce reçoit aussi sa part avec le marché de produits du terroir et celui des forains.

Pour de verts pâturages

La transhumance - montée des troupeaux vers le plateau - se déroule à la fin mai. Après avoir passé les mois d'hiver en étable, les bovins entament leur long périple (n'excédant pas 70 km) vers les pâturages abondants de l'Aubrac où ils brouteront en liberté jusqu'au mois d'octobre.

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Publié le 17/05/2011 07:42 | Claude Grill

Aubrac (12) : Transhumance, 30 ans déjà

La 30e fête de la vache Aubrac aura lieu le 22 mai prochain./DDM, archives

C'est en 1981 que s'est déroulée la 1re édition de la fête de la Transhumance. Initialisée par Raymond Cayrel, l'ancien maire et conseiller général de Saint Chély, elle allait au fil des ans prendre une envergure étonnante pour, trente ans plus tard, connaître ce succès énorme, et, que cet événement sorte des limites du canton pour s'étendre au Nord Aveyron, au département…

Lors de la récente assemblée de l'Association qui depuis quelque 20 ans gère l'événement, le président Serge Niel disait que cette véritable « fête de l'élevage »- bien complétée par le Salon du Terroir Aubrac, les 3 000 repas montagnards et la Nuit de l'Aubrac - est indispensable à la dynamique Aubrac. Un constat repris par Jean-Claude Fontanier, maire et conseiller général de Saint Chély d'Aubrac. L'association forge sa vitalité et son expression grâce à la mobilisation humaine - éleveurs Aubrac et acteurs à l'échelle de tout un territoire. « L'organisation d'un tel événement ne relève pas d'une improvisation, bien au contraire, elle nécessite une préparation d'ensemble d'un an sur l'autre, avec une mobilisation d'acteurs à l'échelle de tout un territoire, sinon elle resterait fragile ».

Un événement qui sous la direction de la « cheville ouvrière » qu'est Isabelle Baldit, animatrice de l'association, avec à ses côtés, Laetitia Fournier et Elodie Carrié, réclame un travail de préparation qui dure toute l'année alors que jusqu'à 500 personnes sont mobilisées le jour J.

Ainsi la fête de la Transhumance portée à 2 jours ces dernières années, a vu son organisation se structurer, se professionnaliser et de déficitaires encore en 2008, les finances sont aujourd'hui positives. L'implication des éleveurs, un temps réticents, est entière et primordiale puisque sans eux la fête ne serait plus. « Traditions en Aubrac »

Le Conseil d'administration de l'association est composé de « membres de droit » (la commune de Saint Chély d'Aubrac, le Lion's Club Haut Rouergue) et de « membres actifs » (trois collèges : éleveurs transhumants - associations - collectivités) ainsi que des « Membres associés dit qualifiés ». Les objectifs de l'Association et ses actions, consistent d'abord en la valorisation des atouts et richesses, de la race Aubrac, des savoir-faire locaux et cela par un travail inter-filière, inter-activité - avec un maximum d'acteurs du territoire mobilisés à la vitalité et à la dynamique territoriale de l'Aubrac, à l'échelle interdépartementale - Aveyron, Cantal et Lozère - et interrégionale - Auvergne, Languedoc Roussillon et Midi Pyrénées.

Montée le 22 mai prochain

Cette année, 30ème édition, la fête de la Vache Aubrac en Transhumance aura lieu le 22 mai. Dix troupeaux de belles Aubrac du Causse, de la vallée du Lot arborant sonnailles et genêts, houx ... prendront la route des estives du plateau avec la traditionnelle halte sur la place d'Aubrac où Raymond Bioulac présente chaque troupeau et la charrette qui l'a rejoint à Aulos.

Le samedi, Saint Chély accueillera le Salon du Terroir Aubrac avec toutes ses animations. Deux journées belles journées quel que soit le temps!

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Publié le 09/05/2011 09:40 | LaDepeche.fr

Espalion (12) : « La vache aubrac en transhumance »

Le troupeau de Rames, à la halte de la place de la Fontaine à Saint-Côme./Photo DDM

« La fête de la transhumance » devenue « La vache aubrac en transhumance » s'étale aujourd'hui sur deux jours. Et cette année la 30e édition aura lieu les samedi 21 et dimanche 22 mai. Si le village d'Aubrac propose durant ces deux journées diverses animations du Salon du terroir Aubrac, les rencontres avec les éleveurs et leurs productions, les groupes folkloriques, les artisans de l'Aubrac et la production fromagère… le grand moment de cette manifestation reste la montée des troupeaux vers les estives de l'Aubrac. Cette manifestation, moment particulier pour le nord Aveyron et le département tout entier, attirera tout au long des routes menant au village d'Aubrac des milliers de visiteurs venus de toute la France. Des visiteurs installés sur le passage des troupeaux ou sur la place du village où chaque vacade est présentée au public. Cette année encore, c'est une grande fête de la vache d'Aubrac qui s'annonce. Le samedi 30 avril, les organisateurs, les éleveurs, les élus, se sont retrouvés à la ferme de Latieule, chez Dominique Rames, pour les derniers préparatifs. Dominique Rames, qui depuis 1996 a repris le flambeau de ses parents Gabriel et Christiane, a reçu la cinquantaine de convives autour d'un excellent casse-croûte. Mais auparavant tout ce monde s'était rendu dans la pâture voisine de la ferme pour une visite au troupeau qui, le 22 mai, « tiré » par la meneuse « Norvège », prendra le chemin d'Aubrac et du Puech-Crémat.

Arrivée des troupeaux à Aubrac

Arrivée des troupeaux sur la place d'Aubrac : à 10h30, M. Puech de Joulia par Saint-Julien-de-Rodelle ; M. Bonal des Fieux de Saint-Côme-d'Olt, à 11h ; M. Niel d'Aulos de Saint-Chély-d'Aubrac à 12h ; M. Hibert de Combes de Saint-Côme-d'Olt à 12h30 ; M. Vieillescazes de Cedals de Bozouls à 13h ; M. Rames de Latieule d'Espalion, à 14h ; M. Berthier de La Courtade de Gabriac, à 14h30 ; M. Chauchard de Montrozier, à 15h ; M. Rieucau de Séveyrac de Bozouls à 16h ; et à 16h30, M. Dauty de Bertholène.

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Publié le 30/04/2011 12:18 | LaDepeche.fr

Mauléon-Barousse (65) : La transhumance se prépare

Foulard rouge autour du cou, prêts à rejoindre les estives.

Après avoir organisé le traditionnel concours ovins en mars dernier, la communauté de communes de la vallée de Barousse se tourne vers le prochain grand rendez-vous de l'année : la transhumance. Une réunion préparatoire aura lieu le vendredi 6 mai, à 21 heures, à la salle du Temps libre à Mauléon-Barousse. Tous les éleveurs et bénévoles intéressés sont invités à participer à cette rencontre qui sera l'occasion de définir la date et le programme de cette manifestation. Seront présents François Fortassin, conseiller général du canton, et Jean-Louis Ousset, président de la commission syndicale et pastorale.

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Publié le 30/04/2011 12:17 | LaDepeche.fr

Luz-Saint-Sauveur (65) : de bien belles bêtes !

De bien belles bêtes pour la foire des rameaux

La foire des rameaux est aux bovins ce que le St Michel est aux ovins, la célébrité en moins, et l'une comme l'autre ont leurs concours agricoles. Depuis 2 ans, ceux-ci se déroulent dans un recoin du stade ou des box ont été installés mais ceux-ci étaient un peu insuffisant cette année face à l'affluence de bétail, « de bien belles bêtes « d'ailleurs. C'est que le pastoralisme demeure fort en pays toy mais pour subsister il s'allie le plus souvent aux autres activités de la vallée tourisme et thermalisme. Raymond Bayle, président du gda et de la commission syndicale le soulignera tout en marquant quelques signes d'inquiétude. Les 18 estives pastorales d'une superficie totale de 24 00 hectares ont accueilli en 2010 en transhumance 12 528 ovins et 649 bovins valléens, 7750 ovins et 2538 bovins non valléens, 1000 bovins espagnols sur ossoue en vert du traité de Bayonne de 1862 et des lies et passeries . La vallée recense une centaine d'agriculteurs dont 17 jeunes qui ont repris l'exploitation familiale. La dernière révision de la PAC grâce aux soutient à l'herbe et à la filière ovine a été favorable à l'agriculture de montagne mais quand sera-t-il dans l'avenir ? Sans soutient fort, comment les petites exploitations de montagne pourront elles subsister hors elles sont essentiels au maintient des paysages. Sans compter les difficultés rencontrées : sangliers, vautours, ours...

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Publié le 19/04/2011 08:24 | LaDepeche.fr

Nuzéjouls (46) : Transhumance, de plus en plus de monde

Le troupeau repart après la pause, avec J.L Issaly au premier plan.

Troisième année consécutive et troisième succès pour la transhumance qui a fait étape à Nuzéjouls pour son traditionnel pique-nique. Vendredi 15 avril ce ne sont pas moins de 800 moutons, le double de l'an dernier, accompagnés de 350 marcheurs qui ont fait escale, vers 12 heures, à l'entrée du village. Cette année, les enfants du RPI rejoints par une classe d'Espère se sont mêlés aussi à ce groupe. De plus en plus d'ampleur pour cette manifestation, et ce n'est que mérite, car hormis le côté festif, l'association offre une alternative crédible à la réhabilitation d'espaces délaissés.

Leur action répond à une forte demande exprimée principalement par des populations non agricoles, qui trouvent là un moyen d'entretenir leurs parcelles, mais ceci nécessite la recherche de pratiques et partenariats innovants ! Le secteur de l'élevage y trouve aussi son compte en permettant à des éleveurs de conforter leur situation. Les instances régionales ne s'y sont pas trompées en décernant à J.L Issaly, président de l'association, le trophée régional 2011 de l'agriculture durable, et le ministre lui-même leur a décerné une mention spéciale du jury national. Deux distinctions qui obligent à la pérennité et à l'audace, mais là pas de souci leur motivation est telle qu'ils ne peuvent qu'élargir leur champ d'action au cours des années à venir. À noter que la municipalité a offert, à cette occasion, une boisson lors de cette halte ce qui a été fort apprécié des randonneurs.

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Publié le 18/04/2011 09:13 | LaDepeche.fr

Séniergues (46) : La transhumance pique-nique sur les hauteurs

Rassemblement avant le départ.

Les brebis de la transhumance ont quitté Carlucet ce mercredi 13 avril au matin. Le troupeau, accompagné de plusieurs calèches tirées par des chevaux et des ânes, suivi par plus de 300 personnes, est arrivé sur les hauteurs de Séniergues vers midi.

C'est sur ce plateau, situé au-dessus du bourg et de l'église à 425 mètres d'altitude, offrant une superbe vue sur le causse, que le pique-nique s'est déroulé sous un beau soleil de printemps.

Huguette Monestier, maire de Séniergues, entourée de Michel Mespoulet, éleveur sur la commune, d'Aurélien Pradié, conseiller général, et de Jean-Louis Issaly, président de l'association Transhumance en Quercy, a remercié tous les participants de partager un moment de convivialité dans ce si beau village.

Après ce repos réparateur, le troupeau et son cortège ont repris le petit chemin pour se diriger vers Frayssinet, l'étape du soir.

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Publié le 15/04/2011 11:06 | LaDepeche.fr

Frayssinet (46) : Soirée-étape au «Sol del Sartre»

Le bruit sourd de milliers de pattes a accompagné le troupeau vers Gigouzac.

Partie mardi 12 avril de Rocamadour, la « Transhumance en Quercy », dont c'est la 3e édition cette année, est arrivée, mercredi 13 vers 16 h 30 à sa soirée étape de Frayssinet. Tout comme le « Tour de France », qui passera dans quelques mois dans notre région, la « Transhumance », organisée par l'Association des éleveurs et l'Association des propriétaires de Luzech/Labastide-du-Vert, en collaboration avec le Conseil Général du Lot, se découpe en 5 étapes. Mais, contrairement aux coureurs, les adeptes ont le temps de voir passer les protagonistes. Chacun, appareils photo en bandoulière, attend patiemment la traversée du troupeau composé de centaines de brebis.

L'étape est l'occasion de rencontrer des acteurs locaux qui se sont mobilisés collectivement pour faire revivre leur territoire. 70 km en 5 étapes, de Rocamadour à Luzech, permettront à ceux-ci d'installer leurs troupeaux dans leurs quartiers d'été sur les hauteurs de la vallée du Lot. Jeudi matin, le troupeau est reparti en direction de Gigouzac dans le bruit sourd de milliers de pattes.

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Publié le 13/04/2011 10:31 | LaDepeche.fr

Gigouzac (46) : La saison des transhumances

Les brebis arriveront à Gigouzac le 14 avril.

En ce mois d'avril, plusieurs centaines de brebis quittent leur pâturage. De Rocamadour pour une longue marche à travers les sentiers Lotois jusqu'à leur quartier d'été sur les hauteurs de Luzech. Mais aussi de Saint-Caprais aux Arques. Programme et compte-rendu.

Gigouzac.- Le village est désormais officiellement «village étape». Le cortège passera le jeudi 14 avril, où il arrivera vers 13h et reprendra son chemin le lendemain matin. L'association A.N.G.E.L. vous convie à vous réunir aussi nombreux que l'année passée pour accueillir le défilé formé par le troupeau et de très belles calèches, symboles de cette tradition hautement rurale.Un repas l'era organisé le soir à 19h30 à la salle des fêtes pour terminer la journée autour d'un très convivial aligot. Tel. 05 65 21 46 68.

Luzech.-Arrivée le 16 avril à 11 heures pour une étape à Luzech, sur la place du Canal et à 12 h 30 : arrivée à "Berrié" (Luzech) : apéritif musical avec un pique-nique tiré de son sac à dos, rencontre avec les éleveursproducteurs d'Agneau fermier du Quercy. À 15 heures il y aura des animations diverses avec une démonstration de tonte.

Crayssac.- Le départ de Crayssac aura lieu au Mas de Cantarel, samedi 16 avril, à 8 heures.

Et aussi, de Saint-Caprais aux Arques.- Samedi 9 avril à 14 heures a commencé la transhumance du troupeau d'ovins, (160 bêtes) de Samuel Aubry de Saint-Caprais aux Arques . Ce troupeau rejoignait les surfaces mises à disposition aux Arques. L'arrivée Aux Arques avait lieu au lieu-dit «La Vialotte».

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Publié le 12/04/2011 09:34 | LaDepeche.fr

Lot : La transhumance reprend ses droits

Lors de l'édition 2010./ Photo DDM archives

C'est l'un des plus beaux moments du printemps dans le département. Beau et utile à la fois.

La transhumance repart sur les chemins du Lot entre mardi 12 et samedi 16 avril : 70 km en cinq étapes, de Rocamadour à Luzech, avec plusieurs centaines de brebis des Causses qui iront installer leur quartier d'été sur les hauteurs de la vallée du Lot.

Organisée par l'association des éleveurs Transhumance en Quercy et l'Association des propriétaires de Luzech-Labastide-du-Vert, en collaboration avec le conseil général, la transhumance du Lot est la première de l'année en France et elle a été récemment à l'honneur lors de la remise des Trophées de l'agriculture durable.

Elle a pour but de lutter contre les broussailles et donc contre les incendies en installant des troupeaux sur des terrains mis en commun par des propriétaires.

Détail de la première étape : ce mardi 12 avril, Rocamadour-Carlucet (15 km). Départ à 10 heures, rendez-vous au pied de la cité de Rocamadour dans la vallée de l'Alzou. Étape pique-nique au relais ENS des vallées de l'Ouysse et de l'Alzou (Granges de Bonnecoste), à Calès. Rencontre avec les éleveurs producteurs d'agneau fermier du Quercy. Arrivée à 16 h 30 au moulin de Lacomté à Carlucet (14 km). Vous pourrez, à cette occasion, profiter de belles images et échanger avec les initiateurs de cette belle expérience qui fête cette année sa troisième édition.

Comme les deux premières ont été réussies, on vous conseille d'aller y faire un tour.

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Publié le 12/04/2011 09:18 | LaDepeche.fr

Frayssinet (46) : Les brebis débarquent

Une scène pastorale unique et à ne pas rater.

C'est reparti pour la transhumance. À partir d'aujourd'hui, mardi 12 avril, et jusqu'au samedi 16 avril, plusieurs centaines de brebis des Causses parcourront 70 km en cinq étapes, de Rocamadour à Luzech, pour rejoindre leurs quartiers d'été sur les hauteurs de la vallée du Lot. Demain, mercredi 13 avril, le troupeau arrivera à 16 h 30 à Frayssinet pour un parcage au lieu-dit « Sol del Sartre ». Elles repartiront le lendemain, à 8 heures, en direction de Gigouzac.

Organisée par l'association des éleveurs « Transhumance en Quercy » et l'association des propriétaires de Luzech-Labastide-du-Vert, la transhumance du Lot est la première de l'année en France. En installant les troupeaux sur des terrains mis en commun, elle permet de lutter contre les broussailles, causes d'incendies.

La transhumance est une invitation à la découverte des paysages et à la rencontre des acteurs locaux qui se sont mobilisés pour faire revivre leur territoire. Son succès est le symbole de la montée en puissance de la politique de reconquête des espaces embroussaillés impulsée par le conseil général. Chaque année, le département consacre, avec le soutien de l'Europe et du conseil régional, plus de 3 millions d'euros à la réhabilitation de ces espaces non entretenus.

Aujourd'hui, dix associations de propriétaires se sont constituées à Luzech, Labastide-du-Vert, Bélaye, Les Junies, Les Arques, Lherm, Lalbenque, Nuzéjouls, Espère, Calès, Gréalou, Nadillac, Cras, Saint-Martin-de-Vers, Bouziès et Saint-Cirq-Lapopie. 2000 hectares ont été ainsi réhabilités, mobilisant plus de 560 propriétaires et une trentaine d'éleveurs.

Amateurs de belles photos rurales, à vos appareils.

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Publié le 08/04/2011 09:39 | LaDepeche.fr

Ganac (09) : La grande fête du pastoralisme le 21 mai

Une journée que les amateurs d'air pur et de montagnes ne manqueront sous aucun prétexte.

Samedi 21 mai, dès 7 heures, plus de 300 vaches, conduites par 6 éleveurs, Roland Portet, Didier Dudieu, Alain Lagarde, Gilles Laguerre, Didier Sentenac et Emmanuel Cassé, partiront de Saint-Pierre-de-Rivière, de Ganac, de Brassac, de Bénac et de Serres-sur-Arget. Destination : le col du Calmil et les estives.

C'est la grande transhumance, que l'association Rambail en Barguillère, le SIEMACOF et les groupements pastoraux des estives du Prat-d'Albis et de la Devèze ont voulue festive. Les éleveurs et leurs troupeaux ainsi que tous ceux qui voudront les accompagner partiront pour deux ou trois heures de montée à pied, selon le point de départ, ave toutefois la possibilité d'une navette à l'aller comme au retour. A midi, restauration rapide sur place ou repas sorti du sac sur fond d'animation musicale ; le retour se fera l'après-midi par les sentiers de randonnée balisés en jaune.

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Publié le 04/11/2010 09:19 | LaDepeche.fr

Camurac (11) : Les vaches traversent le village

Retour de transhumance

Les vaches rentrant de la transhumance ont apprécié en traversant le village la bonne eau des fontaines. Un « spectacle » magnifique dont on ne se lasse pas, ce passage des troupeaux en début et fin de séjour dans cette belle plaine du Basqui. Chacun a admiré cette animation sur le seuil de sa maison.

Petit regret des habitants, celui de ne pas avoir été informé de leur passage. Heureux ceux qui étaient présents à ce beau défilé.

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Publié le 31/10/2010 16:30 - Modifié le 31/10/2010 à 16:38 | © 2010 AFP

Un troupeau de moutons au coeur de Madrid, en souvenir de la transhumance

Des moutons dans le centre-ville de Madrid le 31 octobre 2010 Dominique Faget AFP

Bêlant, se bousculant, des centaines de moutons serrés les uns contre les autres, mais aussi des boeufs et des chevaux ont envahi dimanche le centre de Madrid pour la fête annuelle de la transhumance, un défilé insolite en souvenir d'une tradition séculaire presque disparue.

Sous le regard curieux du public citadin, les moutons, apeurés, trébuchant sur le goudron humide, rappelés à l'ordre d'un sifflement par leurs bergers en cape, se sont frayé un chemin jusqu'à la célèbre statue de la Cibeles, au coeur de la capitale espagnole.

"Pendant des siècles, les moutons se sont déplacés vers le nord au printemps pour éviter la chaleur, puis revenaient vers le sud à l'automne pour y passer l'hiver", raconte Pastora Herrero, une retraitée en costume traditionnel, qui a fait le voyage depuis l'Estrémadure, dans l'ouest de l'Espagne.

En tête d'un groupe de 600 moutons mérinos d'Estrémadure, cette femme d'une soixantaine d'années explique être venue à la 17e Fête de la transhumance pour "se souvenir de cette tradition".

La fête organisée chaque année à Madrid vise justement à rappeler aux citadins une tradition, très forte en Espagne, qui a fait vivre des régions entières depuis le Moyen Age, lorsque le bétail se déplaçait d'un point de la péninsule à un autre en empruntant des chemins spécialement tracés.

"Un évènement de ce type permet de voir des traditions auxquelles les jeunes ont rarement l'occasion d'assister", s'enthousiasme Maria-José Palacios, une citadine de 37 ans venue attendre les moutons sur la grande place de la Puerta del Sol.

"La transhumance, j'en ai déjà entendu parler, mais les plus jeunes qui sont présents ici, je suis certaine qu'ils ne savent pas ce que c'est", ajoute-t-elle.

En Espagne, les voies dites "d'élevage" représentent près de 120.000 km et occupent 1% du territoire, selon les chiffres du ministère de l'Environnement et du Milieu rural. Jusqu'au 18e siècle, cinq millions de moutons se déplaçaient à travers la péninsule, contre un million aujourd'hui.

"Les chemins de transhumance sont délaissés et ferment au fur et à mesure", déplore Vicente Fernandez Sanchez, éleveur de vaches Tudanca, une race originaire de la région de Cantabrie, dans le nord du pays.

A l'heure actuelle, le déplacement du bétail d'un point de la péninsule à l'autre se fait davantage par voie routière ou ferroviaire. Un manque à gagner, estiment les associations d'éleveurs qui rappellent que la transhumance contribue à conserver la biodiversité et à maintenir en vie l'économie de régions rurales aujourd'hui à l'abandon.

Au-delà de ces revendications, la Fête de la transhumance est l'occasion pour les régions de présenter leur folklore. Entre les habitants de Castille-et-Léon (centre), qui agitent leurs castagnettes, et ceux de Cantabrie, qui jouent la cornemuse chaussés de leurs sabots en bois sculpté, Madrilènes et touristes se régalent.

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Publié le 22/09/2010 09:39 | LaDepeche.fr

Le Houga (32) : Transhumance, une étape appréciée

Petit bonjour aux Magnolias./ Photo DDM Monique Danné.

« Si tu ne vas pas à la montagne, la montagne viendra à toi ». Ce pourrait être la devise de la Route de la transhumance. C'est ce qu'ont connu, une fois de plus, les Folgariens.

Comme prévu, à leur arrivée au Houga, vendredi après-midi, la première visite des moutons de Stéphane Irriberi a été pour la maison de retraite Les Magnolias. Quelques intermèdes pluvieux ayant empêché la sortie des résidants, ce sont les quadrupèdes qui se sont approchés au maximum pour les saluer, emplissant tout l'espace de l'odeur de leur laine mouillée.

Samedi matin, après avoir passé la nuit dans un champ derrière le complexe sportif, c'est aux habitants de la cité Sauvage toute proche qu'ils ont rendu visite avec leurs bêlements et leurs clochettes. Ils ont même commencé, le chien et l'âne en tête, à investir le quartier… avant que le berger ne vienne les reprendre en main pour l'étape suivante.

Entre-temps, vendredi soir, à l'Espace folgarien, quelque 150 ou 160 personnes avaient partagé un excellent repas préparé par la formidable équipe du foyer rural en partie renouvelée autour des anciens piliers. Tous les accompagnateurs de la Route ont été enchantés de l'accueil et de la soirée. Ils tiennent à ce que ces bénévoles le sachent.

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Publié le 17/09/2010 11:43 | LaDepeche.fr

Le Sautel (09) : Aujourd'hui débute la VIe transhumance

Le troupeau arrivera dimanche, en fin de matinée./Photo DDM.

Un film de Dominique Marchais, « Le Temps des grâces », sera projeté ce soir, au Sautel, en ouverture de la VIe fête de la transhumance, en collaboration avec La Sauce du Casino, l'association IDES 09, la municipalité et le comité d'animation du village. Le réalisateur présentera ce documentaire sur le monde agricole français à travers de nombreux récits d'agriculteurs, chercheurs, agronomes, écrivains, etc.

Ses grands-parents maternels étaient agriculteurs. Il n'a jamais pensé faire de l'agriculture un métier mais est resté attaché à la campagne. Devenu urbain, la relation qu'il a gardée de la campagne était principalement celle d'un randonneur, d'un pèlerin à la Robert Walser…

Depuis une décennie, Dominique Marchais a pris conscience de l'écart entre ce paysage littéraire, nourri de représentations et de souvenirs d'enfance, et le paysage réel, concret de la France, ce vaste mouvement d'entropie qui a affecté le territoire. « Les altérations du paysage, la privatisation des espaces ruraux, la fermeture des chemins m'étaient assez pénibles », disait-il lors de la conférence de presse au moment de la sortie du film. Avant d'ajouter : « Comment accepter qu'une chose que j'ai toujours perçue comme une richesse, un héritage, le fruit d'une élaboration si lente puisse être aussi vite saccagée ? »

Il nous dira pourquoi il a voulu enquêter sur les causes réelles de ces changements, histoire de faire la part entre les faits et les fantasmes.

Un bon début de programme pour ces festivités de la transhumance qui se poursuivront demain par une table ronde sur le bien commun, le respect de la terre, des animaux, des plantes, la préservation du tissu rural ainsi qu'une soirée animée par les Poésiciens et se termineront dimanche par le retour des estives du troupeau de Marcel Esquerrer mais aussi par le vide-greniers, le défilé des majorettes, une exposition de peintures et le repas festif à base de produits du terroir.

Coup d'envoi à 17 heures avec un débat animé par le professeur Fabre.

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Publié le 01/09/2010 11:43 | Francine Depeyre.

Estaing (65) : La 10e transhumance hivernale

Stéphane Iriberri, berger, dans sa cabane. /Photo R. S. M.

Les transhumances d'été rythment nos vallées. Dès les premiers jours de juin, les animaux montent dans les estives, l'occasion d'une fête pour porter à la connaissance du grand public les gestes ancestraux. Mais que savez-vous de la transhumance d'hiver ? Quelle publicité est faite autour d'elle ? Peu.

Toutefois, au lac d'Estaing, la fête existe depuis dix ans sous une forme bien originale et soutenue par le centre d'accueil du lac d'Estaing.

En effet, depuis l'an 2000, le berger Stéphane Iriberri, après avoir passé l'été dans les montagnes de cette vallée et dormi dans une cabane très rustique, rentre chez lui, à pied, avec son troupeau, à Aillas, près de Langon.

De village en village, d'étape en étape, il conduit son troupeau pendant trois semaines sur 380 km jusqu'à la maison, comme le faisaient autrefois et jusqu'en 1950 les cadets, seconds nés des familles de paysans, destinés à être bergers montagnards et en charge du troupeau familial.

Si, dans la chanson d'Edmond Duplan, le berger rencontre un amour nouveau en traversant chaque village, Stéphane, lui, récupère de l'aide des municipalités, des bergers, des paysans et des marcheurs pour accompagner et sécuriser cette expédition.

Chaque soir, un parc vert avec une herbe bien haute nourrira les bêtes. Une soirée spectacle, bio, culturelle, folklorique, scolaire, festive, sera l'attraction des soirées. Arrivé à la maison, le berger mettra ses 400 brebis dans les vignobles, elles participeront au nettoyage de ces espaces. Un moyen écologique et naturel de tenir les lieux propres.

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Publié le 13/07/2010 03:49 | LaDepeche.fr

Monferran-Savès (32) : Les enfants à l'heure de la transhumance

Direction les estives du Haut-Couserans pour tout ce petit monde./Photo DDM.

Les « P'tites Canailles » ont ponctué leur année par un rendez-vous original vécu sur les douces pentes ariégeoises, à Seix. Les enfants ont pu, le temps d'une journée, participer à la grande transhumance et accompagner le troupeau de Fanfan (400 brebis) vers les estives du Haut-Couserans. Avant cela, ils ont baigné dans l'ambiance du folklore ariégeois sur la place de Seix où spectacle équestre et démonstration de tonte étaient au programme. Cette journée a aussi été l'occasion d'effectuer tout un travail de recherche en amont à la bibliothèque et sur internet. Désormais, la flore pyrénéenne, les chiens de berger et la transhumance n'ont plus de secrets pour ces petits Gersois qui, aux côtés des adultes, papis et mamies qui interviennent sur le temps du CLAE toute l'année, ont goûté les joies de l'apprentissage grandeur nature.

A noter que l'orientation était également à l'ordre du jour puisque les enfants ont joué les guides en apprenant à se repérer sur une carte routière. Après avoir appris tous les bons réflexes lors des séances de Prévention routière auxquelles ils ont participé de janvier à mars, les « P'tites Canailles » peuvent profiter sereinement de leurs vacances. Et, en cette période estivale, c'est désormais le centre de loisirs extrascolaire, « Les P'tites Canailles en vacances », qui prend le relais. Au programme : des voyages imaginaires au pays de l'eau, des dinosaures ou encore des chevaliers. Bref, on l'aura compris, à Monferran-Saves, les plus jeunes n'ont guère le temps de s'ennuyer. Ils pourront raconter à la rentrée leur belle odyssée estivale.

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Publié le 03/07/2010 10:51 | C. V.

Hautacam (65) : Frileuse transhumance

Dans le brouillard, la bénédiction des troupeaux à leur arrivée dans la montagne.

Dès la veille, les animaux étaient prêts, même si la météo n'annonçait pas l'été, ils le sentaient, il était temps de rejoindre la montagne. Aussi, dès 5 heures du matin, samedi, hommes et bêtes ont pris les chemins du Hautacam. La pluie, le brouillard, le froid, les ont accompagnés et les pauses ont été plus courtes qu'à l'habitude, juste pour se réchauffer, reprendre des forces et repartir. À l'arrivée au col de Tramassel, dans le brouillard, Mgr Perrier et Gaby Lagurgue ont béni les troupeaux et leurs bergers. Puis tout le monde est redescendu au niveau de la station du Hautacam, où les organisateurs ont mis tout en œuvre pour que la messe se passe à l'abri. Et malgré les conditions, touristes, ruraux et citadins ont pu assister à une belle célébration animée par les Chanteurs montagnards de Lourdes. Ensuite, place au repas pour réchauffer les 250 personnes présentes. L'après-midi, danseurs basques ou country et chanteurs se sont relayés pour réchauffer l'ambiance.

Les organisateurs remercient toutes les personnes qui ont fait l'effort de braver le brouillard et sont venues les soutenir, preuve qu'il faut tout faire pour que nos éleveurs continuent à pouvoir vivre de leur métier et que la tradition de la transhumance au Hautacam se perpétue encore longtemps.

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Publié le 23/06/2010 11:33 | LaDepeche.fr

Bethmale (09) : Transhumances entre pluie et brouillard

Stéphane Jeleff attend les «baigneurs»./Photo DDM, J-F. F.

Lorsque les 30 vaches gasconnes, les 200 brebis et les 80 chevaux de Mérens sont arrivés par la piste, le cirque de Campuls était noyé dans le brouillard et la pluie, si bien que la fête a été un peu gâchée. Cela n'a pourtant pas démoralisé les marcheurs qui ont suivi vaches, brebis et mérens : les organisateurs ont servi plus de 200 repas, heureusement sous chapiteau.

Les Bethmalais, faute de pouvoir danser, ont chanté, mais cela n'a pas arrêté la pluie. Beaucoup d'animations prévues ont été reportées. Les maires de la vallée, Robert Zonch, président de la communauté de communes, et Frédérique Massat, députée, ont participé à cette sixième transhumance.

 Page réalisée à partir du site ladepeche.fr
 
 

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