Tour de France 2011

Étapes sudistes

Publié le 12/07/2011 07:40 | Éditorial de Patrick Louis

Les enfants du Tour

« Ca commence comme un rêve d'enfant, on croit que c'est dimanche… » Mais ce n'est pas le printemps et Etienne Roda-Gil ne pensait pas à la caravane de juillet quand il a écrit ces vers pour l'opéra-rock « 36 Front Populaire » en 1979, du temps où la France savait encore gagner son Tour. ça commence comme un rêve d'enfant parce que nos souvenirs de cette épreuve aussi gigantesque qu'incomparable trouvent tous ou presque leur origine, en culottes courtes, sur le bord d'une route, pendant les vacances, la main dans celle d'un grand père passionné, d'un père dévoué ou d'une mère inquiète.

Bien au-delà des victoires, des palmarès, de l'intérêt sportif, et des tonnes de performances gravées dans le marbre jaune du grand livre du Tour, l'épreuve s'est installée pour toujours dans nos mémoires, dans nos cœurs.

Aussi solidement ancrée, peut-être plus qui sait, que les œufs de Pâques, les sapins de Noël, les vœux du premier de l'An et les matches de football à la télé. Nous sommes, à des degrés divers certes, mais quand même, tous touchés par la force un peu surnaturelle de ce torrent de couleurs, de sueur, de bonheurs et de larmes qui déferle chaque été, en vrai ou par le canal devenu ordinaire mais pourtant tellement merveilleux de nos petits écrans devenus immenses et plats.

Entre la fin du siècle dernier et le début de celui-ci, la course la plus populaire du monde a survécu à de nombreuses attaques à l'arme lourde. Hier encore un coureur, le dénommé Kolobnev, est tombé dans les barbelés du contrôle antidopage. Cette fois, la voiture folle n'était pas en cause. Juste cette sale manie qui pousse certains sportifs, ceux qui brillent et les autres, à tricher pour exister. Sur ce Tour d'ailleurs, le Russe en question n'existait pas. De toute façon, c'est le Tour qui existe. Lui et lui seul. Le public, toujours aussi nombreux, toujours aussi enthousiaste, semble avoir admis ça pour l'éternité… L'arrivée de l'argent, des carrés VIP et des partenaires dorés auraient pu, petit à petit, éloigner le monument de sa France de toujours. Certains ont râlé, d'autres se sont débrouillés pour pourvoir accéder quand même aux coulisses de l'exploit, mais dans un ensemble jamais fissuré, le peuple est resté. Il est là. Il applaudit. Il crie. Il aime.

À l'heure où le Qatar et d'autres empires lointains voudraient tant faire tourner chez eux les roues de la fortune, c'est sur les chemins d'Auvergne, de Bretagne, de Bigorre et du Couserans que souffle avec le plus de force l'esprit du Tour. Celui de France, celui de notre enfance.

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Publié le 12/07/2011 07:44 - Modifié le 12/07/2011 à 10:42 | Patrick Louis

La Grande Boucle arrive dans la région !

Passage obligé dans la région

La fronde avait pris forme à l'automne 1991 au moment où le parcours du Tour de France suivant devenait officiel. Une fronde sévère, violente, démesurée. Mais la raison était d'importance : « Il n'y aurait pas de Pyrénées » ! Pas ou plutôt si peu (le modeste col d'Ispeguy et la pauvre Marie-Blanque, une arrivée à Pau, point final) qu'il valait mieux ne pas en parler. Historiens, journalistes, spécialistes et même quelques coureurs qui n'étaient pourtant pas tous fâchés de ne pas avoir à grimper Aubisque et Tourmalet s'étaient élevés pour tenter d'empêcher ce « crime contre l'humanité pédalante », ce Tour raboté, cette insupportable insulte à nos incomparables montagnes si merveilleusement chantées par Roland, Trénet et Nadau réunis.

Les mémoires de Lapize, Garrigou, Magne et Robic étaient bafouées, l'Histoire de France ridiculisée. Parfois encore, depuis sa retraite nordiste de Fontaine-aux-Bois, Jean-Marie Leblanc l'ancien patron de la Grande Boucle, se souvient de l'épisode. Il en sourit aujourd'hui mais avait perdu beaucoup de temps et d'énergie pour se justifier à l'époque. Par un clin d'œil étonnant, c'est cette année-là, et dans cette petite étape-là, que Richard Virenque, qui allait enflammer toutes les ascensions et les publics du massif pendant plus d'une décennie a fait son entrée dans le cœur des foules… Le Tour 1992 se voulait européen pour célébrer le traité de Maastricht, il avait bien fallu sacrifier quelques passages traditionnels pour visiter l'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Allemagne et l'Italie.

Souvent une semaine

Depuis, fort heureusement, le Tour et le Grand Sud s'aiment passionnément. Ils sont l'un et l'autre d'une fidélité touchante. En gros, ces dernières années, du Tarn aux Pyrénées, de l'Aveyron au Lot-et-Garonne, sans oublier l'Ariège, un des berceaux « historiques » de l'épreuve, le peloton passe une semaine chez nous. Et souvent une très bonne semaine. Des sprints majestueux, de courageux échappés récompensés, des grimpeurs ailés, il y en a chaque été pour tous les goûts, au soleil (ou sous la pluie soyons justes) de Midi-Pyrénées et des régions voisines. Après une semaine tourmentée, une collection de chutes impressionnante et déjà beaucoup de mauvais souvenirs, la caravane vient se ressourcer dans ces contrées où, il y a maintenant cent un ans, les pionniers ont découvert la très haute montagne.

Le Lot cher à Georges Gay David, Moncoutié et Philippe Louviot pour commencer, puis l'Aveyron de Gustave Garrigou, le Tarn de Jacques Esclassan et des Jalabert, la Haute-Garonne de Robert Forest, Frédéric Moncassin et Blel Kadri, (le jeune espoir toulousain partira demain matin tout près de Villeneuve-Tolosanne, son club d'origine), les Hautes-Pyrénées d'Hubert Arbes et Henri Abadie, l'Ariège de Jacques Dupont et Rolant Smet, l'Aude de Pierre Martelozzo pour finir. Les portes de l'armoire aux souvenirs seront grandes ouvertes jusqu'au week-end prochain, et des centaines de milliers de spectateurs sont attendus sur les sommets et dans les plaines pour vivre la plus incroyable de toutes les fêtes de l'été. Le Tour revient toujours. 1992 n'est plus qu'un tout petit point noir de l'histoire…

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Publié le 11/07/2011 10:54 | Eric Théron

Grande Boucle, gros profits

Les retombées du Tour sont palpables, pour les membres de la caravane comme pour les commerçants locaux./Photo DDM Archives J.M.L.

Le Tarn aime le Tour de France et celui-ci le lui rend bien, au point de séjourner deux jours durant dans le département. Avant de s'élancer à la conquête des Pyrénées, les coureurs vont en effet « musarder » entre Carmaux, Blaye-les-Mines et Lavaur mardi et mercredi.

Si la Grande Boucle, troisième rendez-vous planétaire derrière les jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football, a un coût (55 000 euros pour un départ et 90 000 pour une arrivée), elle engendre des retombées non négligeables. Pour un euro investi, on estime que la plupart des villes et collectivités en récoltent indirectement trois. L'impact est à double détente : médiatique et économique. « Le Tour de France est l'événement le plus diffusé et consommé en France, devant Roland-Garros et la Ligue des Champions, argumente Christophe Marchadier, responsable du département marketing et stratégie chez ASO. Cela génère 4 000 heures de télévision et si l'on mettait tout bout à bout, cela représenterait six mois d'image non stop. C'est un fort coup de projecteur sur un territoire, une ville et des monuments. En 2009, 67 millions d'Européens déclaraient vouloir visiter la France après avoir vu le Tour à la télé. »

Sur le plan économique, avec 4500 personnes provenant du Tour et 12 millions de spectateurs sur le bord des routes, les commerçants ne sont pas en reste, à commencer par les hôteliers, les cafetiers et les restaurateurs. Depuis plusieurs mois, tous les hôtels de la région affichent complet pour les nuits des 12 et 13 juillet. « Ce n'est pas compliqué, Albi dispose de 800 lits alors qu'ASO en a besoin de 1350 chaque soir pour l'organisation et les équipes. Avoir le Tour de France dans le Tarn, c'est l'assurance de faire un très bon mois de juillet. En plus, cette année, on aura aussi le championnat de France d'athlétisme», se félicite le patron du Mercure, assuré d'avoir un taux de remplissage d'enfer pour ses 56 chambres.

Les stations services ne sont pas les dernières à bénéficier de l'effet Grande Boucle, le Tour drainant dans son sillage empanaché quelque 2 400 véhicules, dont 160 pour la seule caravane publicitaire qui est la deuxième motivation du public après la course.

Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi 250 candidatures s'amoncellent chaque année sur les bureaux d'ASO.

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Publié le 11/07/2011 10:55 | Eric Théron

Une première à Carmaux et Blaye-les-Mines

Le maire de Blaye, André Fabre, se félicite de voir sa commune accueillir le Tour pour la première fois./Photo DDM Archives

A l'inverse d'Albi, qui a accueilli le Tour de France à onze reprises depuis 1953, Carmaux et Blaye-les-Mines, qui abriteront respectivement une arrivée mardi et un départ mercredi, font figure de novices. On se souvient quand même qu'en 2003, Cap Découverte avait servi d'écrin à l'arrivée d'un contre-la-montre où l'Allemand Jan Ulrich avait damé le pion à Lance Armstrong...

Lavaur, théâtre de l'arrivée de mercredi, a elle été ville étape en 2001, date à laquelle le Belge Rik Verbrugghe avait coupé la ligne en vainqueur au terme d'une longue échappée.

Le Tour de l'Avenir en guise de préparation

Mais Carmaux et Blaye ne partent pas dans l'inconnu puisque les deux communes voisines ont démontré leur savoir-faire à l'occasion de deux éditions du Tour de l'Avenir, en 2005 et en 2008. En 2005, après une arrivée à Carmaux, Blaye avait donné le départ de la dernière étape. En 2008 enfin, Carmaux avait gardé son arrivée, tandis que Blaye avait vécu un contre-la-montre, avant que Saint-Juéry ne prenne la relève. « On avait déjà organisé deux Criteriums international en 1997 et 1998 et il y a beaucoup moins de candidatures pour le Tour de l'Avenir que pour le Tour de France. Cela nous a permis d'avoir des contacts. J'ai sympathisé avec Jean-Marie Leblanc et Christian Prudhomme et ils nous avaient dit qu'ils viendraient quand ce serait possible par rapport au parcours de l'épreuve. L'obtention du Tour était dans les tuyaux depuis trois ou quatre ans», relate André Fabre, maire de Blaye-les-Mines, conseiller général et qui a beaucoup fait pour accueillir l'événement dans le secteur.

Comme à l'accoutumée, Carmaux et Blaye se sont entendus pour partager arrivée et départ. « Pour le public, c'est mieux d'avoir un départ car les coureurs sont présents au village toute la matinée. Au niveau médiatique, l'arrivée est plus intéressante, mais il n'y a pas eu de problèmes entre nous», reprend André Fabre, tout heureux de voir sa commune s'installer dans la cour des grandes. « On ne peut pas avoir les Jeux Olympiques ni la Coupe du monde, mais le Tour, c'est possible. Cette année, il y a aussi un départ à Aigurande (1700 habitants). Le Tour de France, il peut passer à Barcelone, à Londres, à Rotterdam et à Blaye-les-Mines. On parle de Blaye comme jamais, c'est exceptionnel.»

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Publié le 11/07/2011 08:14 | De notre envoyé spécial, Patrick Louis

Thomas Voeckler arrive en jaune !

Thomas Voeckler endosse le maillot jaune du Tour de France, le 10 juillet 2011 à Saint-Flour Pascal Pavani AFP

Vandenbroeck et Vinokourov à l'hôpital, Voeckler en tête du Tour comme en 2004 et Luis-Leon Sanchez vainqueur à Saint-Flour. Les « gros » n'ont pas bougé. Aujourd'hui, repos dans le Cantal.

Au soir de ce dimanche riche de trop d'émotions, on ne savait pas quelle porte pousser en premier. Celle du bonheur de Thomas Voeckler, de nouveau en jaune sept ans après, ou celle du malheur de tant de coureurs, touchés par une autre série de chutes graves. Les deux ouvraient sur un torrent de sensations fortes comme seul le Tour sait en faire naître… Débarrassons-nous du sang et des larmes. Et retrouvons Alexandre Vinokourov, boitant dans ce fossé profond qui borde la descente du Puy Mary. Il a sans doute donné dans ce virage assassin ses derniers coups de pédales, son dernier coup de frein. Fémur fracturé, le dynamiteur kazakh s'en va avant d'avoir tout dit. Jurgen Van den Broeck, pris dans le même accident a réussi à remonter sur son vélo mais il n'est pas allé bien loin (omoplate fracturée), cloué lui aussi sur le tableau des papillons brisés de cet été dangereux. Son équipier Willems l'accompagne à l'hôpital, avec une clavicule en miettes et une légère amnésie. Les Garmin (Vandevelde et Zabriskie, poignet cassé, sont allés au tapis eux aussi, l'ancien maillot jaune n'est pas reparti) et les Lotto emmenaient le peloton très vite à cet instant sur une route parfois mouillée parfois sèche. La courbe en question n'était pas signalée, la tête de course n'a pas pu la négocier… Un peu plus tard, à trente-cinq kilomètres de l'arrivée, juste après Douze, une voiture d'invités fauchait Flecha et Hoogerland dans l'échappée… Depuis le départ de Vendée, le concert des lamentations ne s'est jamais arrêté. On ne se souvient pas d'un Tour offrant autant de têtes coupées (Brajkovic, Wiggins, Horner, Vinokourov, Van den Broeck, tous figuraient en plus ou moins bonne place sur la liste des outsiders) après une semaine.

En 2004 à Saint-Flour Voeckler était déjà en jaune

« J'ai eu beaucoup de chance sur le coup, précise Voeckler que l'Espagnol a violemment touché dans sa folle embardée, ça aurait pu être moi… » Instigateur et animateur numéro un d'un commando de spécialistes (Casar avait déjà gagné trois étapes, Sanchez deux, Voeckler autant, Flecha, une, seul Hoogerland était vierge mais pas timide pour autant !) « Ti-Blanc » ne pensait pas trop au maillot au début, mais beaucoup sur la fin. Après onze jours en tête du Tour il y a sept ans, le leader d'Europcar retrouve le plus convoité de tous les « jerseys ». En 2004, quand Virenque a signé si joliment ses adieux à Saint-Flour (une dernière victoire et un dernier maillot à pois), le Tour était au cœur de la « Voecklermania ». L'Alsacien n'avait capitulé qu'à Villard-de-Lans après une défense héroïque au Plateau de Beille. Hier, à l'ombre de la cathédrale noire, Thomas a rajeuni de sept ans.

Comme Chavanel l'an dernier à Spa, il a bénéficié d'une grosse gamelle. Le peloton, presqu'à l'arrêt suite à la grosse sortie de Vino et des autres, a mis du temps à se remettre en ordre, et les Lotto de Gilbert (qui a facilement pris ses distances avec Rojas pour le maillot vert) n'ont trouvé aucun allié pour rouler. Hushov n'est pas le seul à perdre sa position, puisque Vangarderen laisse les pois à Hoogerland dont on ne sait s'il pourra les porter. Quand à Europcar, elle profite de son beau dimanche pour s'installer en tête du classement par équipes. Pas mal pour une équipe de D II composée uniquement de Français…

Nous l'avions presque oublié, la victoire d'étape n'a été qu'une formalité pour Luis Leon Sanchez, « spectateur » comblé de cette échappée mouvementée.

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Publié le 12/07/2011 07:48 | La Dépêche du Midi

Étape casse-pattes aujourd'hui entre Aurillac et Carmaux

Étape casse-pattes aujourd'hui entre Aurillac et Carmaux

Cantal, Lot, Aveyron, Tarn, quatre départements «verts» sont traversés, sur des routes vallonnées. Quatre côtes (deux de troisième catégorie, deux de quatrième) sont à franchir, la dernière (4,1 %), à 15 kilomètres de l'arrivée où la ligne est installée au bout d'une courte ligne droite (courbe à 170 m, dernier virage à 400 m).

Carmaux (10.400 habitants) reçoit la Grande Boucle pour la première fois. En revanche, le Tour est déjà arrivé à proximité de la cité tarnaise, dont la dernière mine a fermé en 1997. En 2003, notamment, Lance Armstrong, déshydraté, avait subi la loi de Jan Ullrich dans le contre-la-montre de Cap'Découverte (47 km), couru sous la canicule (le thermomètre affichait pas moins de 38 degrés dans l'air, 61 degrés au sol ! )

Départ d'Aurillac à 11h45 (lancé à 11h55), arrivée à Carmaux vers 17h20 (prévision à 43 km/h de moyenne).

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Publié le 12/07/2011 07:44 | E.T.

Un Tarnais dans la caravane

Yohan Mouysset : « Le Tour de France, c'est une aventure humaine exceptionnelle. »./Photo DDM, Archives

Preofesseur d'EPS domicilé à Tanus, Yohan Mouysqset consacre son mois de juillet au Tour de France où il conduit une voiture du Crédit Lyonnais dans la caravane. Récit d'une passion qui ne se dément pas depuis cins ans.

Depuis cinq ans, Yohan Mouysset n'a plus besoin de se creuser les méninges pour savoir comment mettre à profit son mois de juillet. Âgé de 26 ans, le professeur d'EPS, domicilié à Tanus mais en exercice dans un établissement de Villefranche-de-Rouergue, est chauffeur pour l'un des véhicules du Crédit Lyonnais engagé dans la caravane du Tour de France.

Après avoir postulé auprès de nombreux partenaires en 2002, il a fini par se faire un trou, au point de renouveler son bail estival chaque année.

Avoir des réflexes et de la concentration

Malgré l'expérience emmagasinée, il est aussi motivé que lors de sa première participation. « On ne fait pas cela pour l'argent mais pour l'esprit d'équipe et la convivialité. On se retrouve à une trentaine et c'est une aventure humaine exceptionnelle à vivre, ce n'est pas racontable.

On traverse des paysages magnifiques et on donne le sourire aux gens. Cette année, en Vendée et en Bretagne, c'était de la folie. Il y avait plus de monde que les années passées et j'ai l'impression que le Tour a repris de la valeur. »

Faire partie de la caravane n'est pas un métier facile. Il faut se lever tôt (entre 5 h et 6 h 30) selon l'heure du départ, accumuler les kilomètres et faire attention aux spectateurs prêts à risquer l'accident pour un stylo ou une casquette. D'ailleurs, en début de Tour, les conducteurs font un stage de conduite chez Centaure ou ECF pour se remettre dans le bain. « On n'a pas trop le temps de faire la fête ou de faire des excès car il ne faut pas aller au lit trop tard pour tenir les trois semaines. Il peut aussi y avoir des contrôles d'alcoolémie et si l'on est pas à 0, on est exclu de la caravane. C'est normal.

Il y a des milliers de gens au bord de la route, il faut avoir des réflexes et de la concentration. Il faut souvent mettre des coups de volant pour éviter d'accrocher les imprudents et il y a des fois où l'on se demande comment on a fait pour passer sans encombres… » L'actualité récente avec les chutes provoquées par une moto et une voiture suiveuse donnent une idée de la responsabilité et du stress inhérent à la conduite dans de telles circonstances.

Apparemment, Yohan Mouysset donne satisfaction et il n'y a pas de raison pour qu'il cherche un plan B pour juillet 2012.

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Publié le 12/07/2011 09:47 | J.L.G

Carmaux (81) : Le vélo de tous les records

162 bicyclettes ont été soudées les unes aux autres pour constituer l'engin le plus long du monde./Photo DDM

L'Union des commerçants de Carmaux (UCIAC) va faire parler d'elle cet après-midi après l'étape. L'association entrera dans le livre des records avec un vélo géant.

Après l'arrivée à Carmaux cet après-midi, le public pourra goûter aux animations organisées aux quatre coins de la cité minière, par les associations locales. Parmi les bons plans, le vélo géant de l'UCIAC (Union des Commerçants Industriels et Artisans du Carmausin), qui stationnera avenue Jean-Jaurès, ou plutôt 162 bicyclettes soudées les unes aux autres pour constituer l'engin le plus long du monde, et entrer ainsi dans le livre Guinness des records.

Thierry Ichard, président et Géo Trouvetou de l'UCIAC: «Lorsque le comité d'organisation a sollicité les associations, nous avons imaginé ce vélo record, un projet original, exceptionnel, qui sortait de l'ordinaire et qui devrait donc attirer du monde.»

162 vélos récupérés à Carmaux, dans le Carmausin, le Tarn et jusqu'à Aurillac, Rodez, Baraqueville et Toulouse, 1250 soudures, environ 70m de long,le monstre aura nécessité la bagatelle de 5500 heures de travail, et la participation de 75 bénévoles tour à tour soudeurs, peintres, mécanos, chauffeurs de camionnette, qui se sont relayés deux fois par semaine depuis le mois de février, dans l'atelier prêté grâcieusement par la carrosserie Daures.

«Un esprit d'équipe»

Un challenge qui paraissait surréaliste il y a six mois, pas pour Thierry Ichard et son équipe, déjà à l'origine d'un autre projet hors norme, la venue du train de Jaurès à Carmaux le 6 décembre 2009, et un immense succès populaire: « C'est vrai que le projet de vélo record semblait pour beaucoup irréalisable.Mais la dynamique du groupe, l'esprit d'équipe de tous les bénévoles ont permis la réussite de l'opération, je les remercie chaleureusement, tout comme je remercie les entreprises Daures (prêt du local, du matériel de soudure et de peinture), Gimenez (ferraille), Trifyl, les commerçants, et bien sûr tous les gens qui ont donné les vélos».

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Publié le 12/07/2011 09:48 | La Dépêche du Midi

Ambiance : Un long cortège de 12 km

Deuxième motif de déplacement sur le Tour de France après le passage des coureurs, la caravane publicitaire aimante les spectateurs. Elle comprend 160 véhicules représentant 33 marques. Elle emploie 450 personnes et distribue 14 millions d'objets . C'est un long cortège de 12 km, soit 35 minutes de spectacle. L'encadrement est assuré par 54 personnes dont 13 gardes républicains.

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Publié le 13/07/2011 07:56 | Francis Abadie

L'élan collectif pour que tout soit nickel !

Les balayeuses sont entrées pour nettoyer au mieux la route./ Photo DDM, Jean-Patrick Lapeyrade.

Le Tour de France mobilise. Le touriste, le spectateur, le téléspectateur, ne voit que le beau côté du spectacle. Le Tour est une pièce qui se joue en plusieurs actes. La mise en scène est prévue depuis longtemps, anticipée dans ses moindres détails. La scène justement. Un long ruban de macadam gris noir. Il doit être irréprochable, des milliers de kilomètres durant, quelles que soient les conditions météorologiques. « Une attention particulière sur les portions qu'empruntera la Grande Boucle et ce dès le mois d'octobre. Au préalable, une reconnaissance pour identifier tous les travaux à effectuer. »

Mobilisation

« Pour l'édition 2011, ce sont 500.000 € de travaux spécifiques qui ont été soumis et validés par les parlementaires départementaux à mi-novembre 2010. Cela concerne les 150 km empruntés cette année par l'itinéraire. Des travaux d'investissements réalisés par des entreprises privées et le parc routier des Hautes-Pyrénées », dira en préambule Olivier Blanchet à la direction des routes et transports du conseil général. Soit 200 personnes mobilisées pour préparer l'itinéraire.

Une programmation qui comprend le revêtement de la chaussée dont ont bénéficié, entre autres, les traversées des communes de Pinas et de Grust, le curage des fossés, le balayage-aspiration et le fauchage des abords. Une attention particulière a été portée sur la zone pastorale de la Hourquette.

Prêt, passez !

Partenaire d'Aso, le conseil général est très impliqué dans la préparation et l'accompagnement de la course. Pas une année sans que le Tour ne passe ou s'arrête dans un des 13 cols ou arrivées au sommet. Les routes haut-pyrénéennes offrent à elles seules un large éventail d'itinéraires variés. À raison d'une équipe de 2 agents postée tous les 5/10 km le jour « J », 100 personnes sont mobilisées pour s'assurer de la qualité de la chaussée, poser le balisage sur le mobilier urbain et sur des points pouvant présenter un danger et intervenir en cas de problème. « Il reste des travaux de finition que nous n'effectuons que les derniers jours. C'est chaud actuellement mais nous serons prêts grâce à l'investissement sans restriction de tous nos agents. C'est un véritable élan collectif », assure Olivier Blanchet.

Après

Que reste-t-il le lendemain ? 2.000 sacs-poubelle débordant d'emballages, une montagne tachée d'incivilités qu'il convient d'effacer au plus vite.

Les nouveaux arrivants, les cyclotouristes, s'approprient à nouveau les sites et les routes de nos belles Pyrénées tout en bénéficiant de la signalétique cyclotouriste permanente. Un jalonnement qui permet à chacun d'adapter le braquet qui convient et de gérer son effort. Les Hautes-Pyrénées sont le premier département à avoir, dès 1993, positionné autant de repères. Une manière d'entretenir une image d'accueil et de prolonger la notoriété touristique acquise par le passage du Tour.

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Publié le 13/07/2011 07:57 | Paul Dalla-Rosa

Le Tour : un milliard de téléspectateurs

Le Tour de France : un véritable événement sportif et populaire./Photo Laurent Dard.

L'histoire d'amour entre le Tour et les Hautes-Pyrénées est une aubaine pour notre département qui, chaque année, bénéficie de bienfaits médiatiques et économiques.

Col d'Aspin, Tourmalet, Peyresourde, Hautacam… Ces hauts lieux du cyclisme où se sont déroulées quelques-unes des plus folles histoires de la Grande Boucle font la légende du Tour de France. Une collaboration vieille de plus de cent ans qui apporte beaucoup au département : « Le passage du Tour dans les Hautes-Pyrénées est une richesse historique, mais aussi économique », indique Marc Bruning, directeur départemental des sports.

Par sa couverture médiatique, le Tour se situe à des niveaux comparables aux plus grands événements sportits mondiaux tels que les Jeux Olympiques ou la Coupe du Monde de football. Pas moins de 80 chaînes retransmettent les images du Tour dans le monde. Pour une ville étape, le Tour représente plus de 5.000 citations dans la presse mondiale. On constate également que les télévisions et la presse étrangères envoient régulièrement des équipes avant que le Tour ne commence, pour réaliser des sujets touristiques sur des sites du parcours.

Devant cet engouement, les différents départements français profitent de réelles retombées, et les Hautes-Pyrénées n'échappent pas à la règle, comme le confirme Marc Bruning : « Avant, pendant et après le Tour, la fréquentation est énorme et augmente d'année en année, il y a en plus un effet centenaire ».

Un signe qui ne trompe pas : l'explosion des tours opérateurs spécial vélo. Quantifier cette marée humaine paraît délicat, comme l'explique par une belle métaphore Marc Bruning : « Il est impossible de compter les gouttes de pluie, or, pendant le Tour, il pleut des touristes et des cyclotouristes ». Une estimation nationale annonce une augmentation du tourisme de 15 à 30 % et observe clairement une forte hausse de nouveaux touristes, Néo-Zélandais ou encore Américains. L'Espagne, elle, reste toujours aussi fidèle à la Grande Boucle. Le Tour attire chaque année des milliers de spectateurs venus du monde entier, une affluence massive qui permet de lancer la saison d'été et génère des flux économiques importants dans les vallées traversées.

Le conseil général estime le retour sur investissement de dix pour un. Si le coût occasionné par l'accueil du Tour représente un budget important, les retombées médiatiques et économiques permettent donc qu'un euro investi en rapporte dix. Tous ces effets salutaires, toutes ces retombées, se réalisent sans que le département n'ait à produire la moindre action de promotion. De ce point de vue, le Tour de France est un vecteur de communication incomparable, voire indispensable. L'histoire du Tour dans les Hautes-Pyrénées continue, rendez-vous sur les cols jeudi 14 et vendredi 15 juillet.

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Publié le 13/07/2011 07:59 | Pa. D.-R.

17 ascensions mythiques

L'ascension de la Hourquette, bientôt mythique./Photo Laurent Dard.

Ah ! que la montagne est belle… Si belle qu'il n'est pas une édition du Tour de France sans un passage par nos cols pyrénéens devenus de grands spots du vélo dans le monde.

Depuis 1993, il existe une signalétique adaptée au cyclotourisme, un jalonnement de tous les cols haut-pyrénéens. Une première à une aussi grande échelle.

Il s'agit là d'une initiative du conseil général des Hautes-Pyrénées et de son ancien président François Fortassin.

« Non seulement nous sommes les premiers mais nous possédons 17 ascensions qui sont toutes répertoriées, alors que certains départements n'en ont répertorié que quelques-unes », indique Marc Bruning, directeur départemental des sports.

À chaque kilomètre, le panneau indique la distance jusqu'au sommet, le pourcentage de la pente et l'altitude.

Cette signalétique spécialisée comporte une réelle utilité. Elle permet en effet de mieux anticiper les difficultés, de gérer les efforts et d'adapter les braquets. Ces panneaux ponctuent l'ascension en donnant des repères et sont un encouragement à atteindre le sommet.

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Publié le 13/07/2011 08:02 | De notre envoyé spécial Patrick Louis

Le chasseur tué par un lapin

Beaucoup de mouvements entre Aurillac et Carmaux mais un sprint pour finir.
Greipel en profite pour s'offrir Cavendish.

L'échappée du jour n'a pas réussi... Alberto Contador entouré mais toujours un peu inquiet. Thomas Voeckler royal ... Mais le plus heureux c'est André Greipel! /photos DDM, Thierry Bordas

Thomas Voeckler a bien contrôlé la course avec ses Europcar. Il est même sorti avec Gilbert aux portes de Carmaux sans pouvoir empêcher l'arrivée au sprint.

Dans la confusion d'un final broussailleux, Philippe Gilbert fouille discrètement dans sa musette et sort deux immenses oreilles de lièvre. Ainsi paré, le vert champion de Belgique, détale, déchirant du même coup de patte, le scénario pré écrit de l'arrivée à Carmaux. Car Tony Martin, un des « clebs » préférés de Cavendish, la plus fine gâchette de la société de l'Ile de Man, ne supporte pas de rester à l'arrêt en fin d'après-midi. Résister est au-dessus de ses forces si vives cet été. Voeckler, Devenyns et Tony Gallopin (à l'origine de cette jolie scène de chasse en carmausin) accompagnent le tableau.

Derrière, les HTC invités à improviser s'époumonent. Ils vont poser les cors.

Avec son fusil, ses cartouches, sa gibecière pleine (18 victoires, ça pèse !) et ses bottes en caoutchouc, « Cav » ne peut courir aussi vite que d'habitude, et comme il se retrouve très tôt surexposé, il s'étouffe et n'a plus la moindre balle à offrir à Greipel sur sa gauche, hors de portée. C'est rare, mais parfois c'est le lapin qui tue le chasseur. Il y a encore quelques mois, les deux cohabitaient sans grand amour dans le même terrier.

Même si ce n'était pas son intention initiale (il court toujours après un deuxième bouquet) Philippe Gilbert a donc indirectement bien aidé son équipier allemand à s'imposer pour la première fois sur son premier Tour. Le coup était superbe, le bilan comptable moins. Renvoyé dans ses vingt-deux à l'arrivée à Saint-Flour, un poil trop copieuse pour son estomac délicat, Joaquin Rojas effectue un rapproché intéressant au classement par points.

Deux chipés à Maurs, au sprint intermédiaire, vingt-six à l'arrivée, le Murcian revient dans le jeu, mais le duo s'explique sous le regard de plus en plus intime de Cavendish (il s'est imposé à Maurs devant son copain Renshaw et sa défaite dans le Tarn lui rapporte un bon petit paquet). Prochains épisodes cet après-midi, peu après quinze heures à Gaillac et un peu plus tard à Lavaur.

Sur les routes du Lot et de l'Aveyron, le public nombreux s'est régalé à applaudir la patrouille de France. Delaplace, Minard, El Fares, Vichot, Di Grégorio ont colorié le parcours en bleu-blanc-rouge, tout en sachant que la peinture ne tiendrait pas. Le brave Marcato les accompagnait, chargé de ramasser tous les pois que son ami Hoogerland ne serait pas en mesure de cueillir après le massacre de dimanche. Touchant.

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Publié le 13/07/2011 08:08 | La Dépêche du Midi

Encore une étape pour les sprinteur aujourd'hui !

Le parcours légèrement vallonné, sillonne les routes du Tarn, hormis une incursion en Tarn-et-Garonne. La ligne d'arrivée est installée au cœur de Lavaur (10 900 habitants). Lors de l'unique arrivée du Tour à Lavaur, en 2001, la victoire était revenue au Belge Rik Verbrugghe, au terme d'une longue échappée.

Départ de Blaye-les-Mines à 13 h 05 (lancé à 13 h 15), arrivée à Lavaur vers 17 h 14 (prévision à 42 km/h de moyenne).

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Publié le 13/07/2011 08:48 | Jean Cohadon

430 gendarmes mobilisés

Les gendarmes motorisés de la garde républicaine vont veiller sur les routes de Haute-Garonne, en plus des militaires du département./Photo DDM, archives Marc Salvet.

Le groupement de gendarmerie de l a Haute-Garonne travaille depuis six mois sur la sécurité des étapes partant de Cugnaux et Saint-Gaudens. La mobilisation est générale.

Tout mettre en œuvre pour que la fête soit belle. Telle est la mission du groupement de gendarmerie de la Haute-Garonne qui demain et samedi, va devoir assurer la sécurité des 4 500 personnes et des 2 400 véhicules de la caravane. Plus celle des milliers de fans qui prendront d'assaut le site de départ et le bord des routes. Sacré challenge.

« On ne part pas dans l'inconnu puisque nous avons déjà géré l'arrivée et le départ de Revel l'an dernier. Cette fois, la problématique est différente. Cugnaux se situe au cœur de l'agglomération toulousaine avec la proximité de l'autoroute A 64, du périphérique… Forcément, malgré les déviations, les parkings, le système de navettes, la circulation va être impactée », confie le capitaine Pourailly.

95 kms à surveiller

Commandant en second de l'escadron départemental de sécurité routière, il appartient au groupe resserré à qui le colonel Tavart a confié la préparation de l'événement et sa gestion. Six mois de travail pour tout préparer, imaginer le pire pour que tout se passe bien demain.

Et cette journée s'annonce longue pour les 430 gendarmes mobilisés. Des militaires du groupement, des réservistes et des renforts extérieurs qui veilleront aussi bien sur Cugnaux que sur les 95 kilomètres de route empruntées par le peloton sur la Haute-Garonne, dans le Muretain et le Comminges. « À Cugnaux, la circulation va être coupée à partir de 8 heures, 8 h15. Le départ est prévu à 11 h 20. Une fois les coureurs partis et la voiture de fin de course passée, il faut compter environ 30 minutes pour que la route soit rendue à ses usagers habituels », prévient l'officier. Si l'horaire est respecté, les cyclistes doivent quitter la Haute-Garonne à 14 h 07. Et samedi matin, nouvelle mobilisation cette fois au départ de Saint-Gaudens en direction du Portet d'Aspet, le premier col d'une étape conduisant les coureurs au plateau de Beille (Ariège). Une journée moins lourde puisque « seulement » 120 gendarmes seront mobilisés.

Et l'étape dans tout ça ? L'officier rigole et se montre affirmatif : « Nous n'aurons pas l'esprit au vélo mais à la sécurité ! »

Petits conseils

- Ne pas traverser la route avant et pendant le passage de la caravane publicitaire et du peloton.

- Rester sur le trottoir et sur les bas côtés (y compris pour la prise de photos).

- Tenir les enfants en main.

- Ne pas asperger d'eau les coureurs.

- Anticiper les conditions météo.

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Publié le 13/07/2011 09:01 | Jean-Patrick Lapeyrade

« On arrive sur un paysage d'exception »

Jeudi, celui qui franchira en tête le sommet de la première ascension de la journée rentrera dans l'histoire du Tour. Et amènera avec lui la Hourquette d'Ancizan, col inédit sur ce Tour de France 2011.

La Hourquette d'Ancizan, 1.564 m d'altitude, ses 8,600 km d'ascension avec des pentes moyennes à 4,8 %, entre désormais sur la route du Tour. Depuis le début de la semaine, Émile Ribatet, maire de cette petite commune d'Aure, fait des allers-retours avec le sommet, afin que tout soit prêt pour accueillir « en grande pompe », la Grande Boucle. C'est là-haut, au sommet, dans ce passage taillé dans la roche, que nous avons retrouvé Émile Ribatet. Interview.

Pour la première fois, le Tour va rendre honneur à cette Hourquette et à la commune d'Ancizan.

Je crois que le mot est dit, c'est un honneur, une joie de pouvoir recevoir le Tour de France, on est vraiment heureux. C'est aussi un formidable outil de promotion pour notre village mais aussi pour la vallée, puisqu'il n'y aura pas que le village qui va en retirer les bénéfices. C'est l'occasion aussi de quelques contraintes mais que l'on essaie de mettre en place avec bonne humeur.

La Hourquette, c'était quoi ? Un passage secret entre les deux vallées ?

Je ne suis pas trop historien, mais il y avait un tracé préparé bien avant le col d'Aspin. À l'époque où l'on était procédurier, les gens de la vallée d'Aure venaient au tribunal de Bagnères et ils passaient ici, par la Hourquette d'Ancizan. Et à l'époque d'ailleurs, les Quatre-Véziaux, dont est membre la commune d'Ancizan, avaient construit un hospice, un hôtel, qui servait en même temps de relais pour arriver à Bagnères. Par la suite, dans les années « 60 », l'idée d'une route a été lancée tant pour développer le pastoralisme que les forêts. C'est en 1967-1968 que la route a été ouverte.

Vous êtes aussi gestionnaire d'estive, on a vu des bêtes en estive sur la Hourquette. Quels conseils donneriez-vous aux gens qui vont venir voir passer le Tour de France ?

L'intérêt de la Hourquette et de ce domaine des Quatre-Véziaux, c'est justement cet aspect pastoral des choses, c'est-à-dire le nombre d'animaux. Si c'est beau, il faut qu'ils puissent l'admirer, mais il faut qu'ils respectent aussi les animaux. Qu'ils ne s'approchent pas trop des animaux, certains peuvent avoir des petits, et les mères ne sont pas toujours aussi paisibles que cela, elles ont envie de défendre leur petit. Je tiens d'ailleurs à remercier les éleveurs qui viendront surveiller les bêtes et les éloigner de la route le temps du passage de la course.

Ce que j'aimerais dire aussi, c'est qu'il faudrait que les gens respectent la nature en ramassant les déchets qu'ils vont amener. Cela ne coûte pas grand-chose à chacun de remettre les affaires dans son sac ou dans sa voiture, et nous, cela nous évitera d'avoir à courir la montagne pour ramasser les déchets, et surtout, aux animaux se taillent avec certains objets. Les gens sont bien sûr les bienvenus à la Hourquette, mais s'ils peuvent respecter cette nature, ce serait bien pour nous.

Parmi les animations proposées sur la Hourquette ?

Il y aura une buvette au sommet. On a eu beaucoup de demande, mais on ne peut pas satisfaire tout le monde. On privilégie aussi l'aspect sportif car l'organisation du Tour ne souhaite pas trop d'animations parallèles. Il y aura des animations dans le village avec du jazz mercredi soir et puis la fête du village qui a été avancée pour l'occasion.

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Publié le 13/07/2011 09:05 | Eric Théron

Carmaux accueille le Tour à bras ouverts

Des milliers de spectateurs pour l'arrivée du Tour dans le Tarn.

Le passage de la caravane publicitaire est toujours très attendu par le public. /photo DDM Jean-Marie Lamboley

Le Tour de France a fait son entrée dans le Tarn sur une fameuse échappée de Voeckler et Gilbert à Mirandol-Bourgnounac. Suite et fin aujourd'hui entre Blaye et Lavaur.

Les milliers de spectateurs massés dans la touffeur de Carmaux ont été gâtés. Alors qu'on attendait une étape de transition sans grand relief, le peloton a fait une entrée fracassante dans le Tarn. Voeckler et Gilbert, respectivement maillot jaune et vert, ont en effet profité de la côte de Mirandol-Bourgnounac, porte d'entrée du département, pour lancer une échappée royale. Voeckler, l'arbre qui cache la forêt du désert français pour l'instant, en a profité pour prendre les pois du meilleur grimpeur tout en faisant montre d'un panache à même de renforcer son image de chouchou du public ou de gendre idéal de la petite reine.

Et si l'échappée n'a pas été au bout, les intérêts des uns n'étant forcément ceux des autres, elle a donné une certaine envergure à cette entrée dans le Tarn.

Après trois voire quatre heures d'attente, les spectateurs en ont eu plein les mirettes l'espace de quelques secondes.

Pas de quoi rebuter Guy et Colette, casquette jaune LCL vissée sur le crâne, venus de Reims pour suivre en vacances les deux étapes tarnaises. « On est là depuis quatre heures, mais il se passe toujours quelque chose. On s'est mis à 50 mètres de la ligne d'arrivée car on préfère voir les coureurs à l'arrêt. On aura peut-être des autographes… »

D'autres, appelés VIP, ont profité du spectacle confortablement installés dans des tribunes ou sur les podiums des espaces Club Tour de France, Tourmalet et Izoard. On y a vu, de loin faute du badge idoine, des élus, la préfète et quelques anciens champions pas toujours disponibles.

La ligne d'arrivée n'est pas le meilleur moyen de récupérer les goodies, ces fameux objets lancés sur le bord des routes comme des cacahuètes par la caravane publicitaire. Sécurité oblige, et le mot n'est pas galvaudé en ce moment sur le TDF, cette opération de séduction est interdite dans les cinq cents derniers mètres de l'étape. Amis spectateurs de l'arrivée à Lavaur, si vous voulez des bonbons Haribo, une main verte PMU ou un souvenir de Cochonou, un conseil, installez-vous en amont.

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Publié le 13/07/2011 09:07 | La Dépêche du Midi

Village départ avec Laurent Luyat

L'émission en direct de Blaye-les-Mines aujourd'hui à 12 h 50

Laurent Luyat a pris ses quartiers d'été sur le Tour de France./Photo DDM

Comme chaque année durant le Tour de France, France 3 donne rendez-vous aux téléspectateurs tous les jours à partir de 12h50 (sauf lors des étapes diffusées en intégralité) pour faire le plein de bonne humeur autour de Laurent Luyat et de son équipe en direct de la ville de départ de l'étape du jour (ou de la ville de repos du Tour lors des deux jours de repos les 11 et 18 juillet). Depuis le 3 juillet, toute l'équipe de Village Départ est sur les routes du Tour, en direct et en public, avec de nombreux invités et des artistes en live, pour faire découvrir aux téléspectateurs les villes et régions traversées. Aux côtés de Laurent Luyat cette année : Carine Teyssandier propose à deux cuisiniers amateurs de réaliser leur recette locale en temps réel tout au long de l'émission. Les plats sont dégustés par les invités de l'émission, qui votent chaque jour pour leur plat préféré.

Fabien Lecoeuvre propose quant à lui deux rubriques : une « people » qui revisite l'histoire du Tour avec des anecdotes ayant impliqué des personnalités, une autre sur le site emblématique traversé lors de l'étape du jour.

« Super Yellow » concocte pour sa part chaque jour un reportage décalé sur la ville de départ.

Des invités viennent également sur l'émission. Mercredi 13 juillet à Blaye-les-Mines, on attend Quentin Mosimann, Danielle Gilbert, Sophie Darel et Kazero.

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Publié le 13/07/2011 09:08 | Richard Bornia

René Deruyk, mémoire du Tour de France

Le Vauréen d'adoption a suivi trente-cinq Tours de France

René Deruyk, heureux de voir la Grande Boucle à Lavaur, connaît encore beaucoup de monde sur la caravane du Tour./Photo DDM R.B.

S'entretenir avec René Deruyk c'est comme participer à une longue échappée. L'homme, 84 ans, relance toujours. A croire qu'il est né sur un vélo.

L'ancien journaliste de la Voix du Nord, retraité à Lavaur depuis 1998, 25 Tours de France au compteur, est intarissable quand il parle de sa Grande Boucle. Si Lavaur a réussi le tour de force de faire venir le Tour deux fois en 10 ans, cet homme n'y est pas étranger.

Avec son accent chti inimitable, il raconte : « J'étais plutôt destiné au foot. Le rédacteur en chef est mort et je me suis occupé de la rubrique cycliste », se souvient-il. Dans le genre occupation, elle fut du style dévorante : des Tours de France, mais pas seulement. Une quarantaine de Paris-Roubaix, de Flèche Wallonne, de Vuelta, de Giro.

Pour ne pas que sa femme s'ennuie, il lui fit trois enfants, lui qui vivait la plume dans une main et la valise dans l'autre : « Elle n'a pas eu le temps de languir », sourit-il. Et il embraye aussitôt : « Le Tour, c'est une aventure humaine. Une histoire différente chaque jour.

Qui va gagner ? On pense que c'est « machin » et le lendemain « machin » se casse la figure dans une descente » Il a connu les plus grands et au-dessus du lot, il décerne le maillot jaune éternel à Eddy Merckx : « C'était un vrai gagneur, il ne pensait qu'à ça : gagner. Je me souviens d'une petite course en Belgique. Une course d'entraînement sans intérêt. À 10 km de l'arrivée il a crevé. Je l'ai vu alors jeter de rage son vélo dans le fossé comme s'il venait de perdre le championnat du monde. Anquetil avait certainement plus de classe intrinsèque, mais Merckx avait la rage. René Deruyk dresse ainsi lesportraits de ces champions dont il fut le confident, l'oreille attentive sur les lignes d'arrivée : « Hinault, c'est un mec sympa. Il ne faut pas lui marcher sur les pieds, mais c'est un homme droit et franc » Des Tarnais, il garde le souvenir d'Esclassan rencontré lors d'une interview deux jours avant un Paris Roubaix à la frontière belge : « Je suis monté dans sa chambre d'hôtel et il a débouché une bouteille de Champagne. Rare et élégant. »

Aujourd'hui, René sera sur la ligne d'arrivée. Il connaît encore beaucoup de monde parmi les suiveurs. Il en profitera pour dédicacer un petit ouvrage qu'il vient d'écrire sur son ami Antoine Blondin, à l'occasion du 21e anniversaire de sa mort : « Antoine était extraordinaire. Un talent fou, pour les journalistes sportifs, il reste notre maître à tous. »

Le chiffre : 500 journalistes > A l'arrivée de l'étape. Une grande salle de sports dans le complexe sportif des Clauzades à Lavaur est aménagée pour accueillir plus de 500 journalistes du monde entier. Sur tous les murs, d'immenses écrans plasma permetront aux médias de suivre l'étape.

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Publié le 13/07/2011 10:15 | Mathilde Raviart

7,5 kilomètres pour saluer le peloton...et Bruniquel

Victor et Huguette du camping «le Paysel» de Bruniquel, ont ressorti leur triplette qu'ils installent devant le camping, comme un clin d'œil aux coureurs, «ici, nous le précise Victor, on est décontracté»./Photo Chantal Longo

La onzième étape du Tour de France traverse aujourd'hui 7,5 kilomètres de notre département et une commune, Bruniquel. Le village médiéval est aux premières loges.

Aujourd'hui passe en Tarn-et-Garonne le peloton du Tour de France à l'occasion de la onzième étape, de Blaye-les-Mines à Lavaur. La seule commune traversée est Bruniquel. Tout est organisé pour que la caravane et les coureurs passent en toute sécurité devant les nombreux villageois et curieux annoncés sur le bord des départementales 115 et 1.

Un honneur pour la commune

Le village s'est préparé à cette journée et le maire, Michel Montet, avec son équipe municipale, seront au premier rang en compagnie du préfet Sudry, pour saluer le passage des sportifs. Le conseil général a apporté son soutien financier et logistique pour l'événement, et une vingtaine de gendarmes est mobilisée pour le bon déroulement du passage fort populaire. «Nous sommes très fièrs, c'est un honneur pour le village», confie le maire, ravi. Pour l'événement, des équipes de France télévisions ont tourné un reportage sur les châteaux du village que les cyclistes pourront admirer depuis la route. Pour un après-midi agréable, une buvette et de quoi se restaurer sont prévus au bord de la route, pour être certain de ne pas rater le passage du peloton. Attention aux retardataires, la grande foule est annoncée, les contraintes qui vont avec aussi...

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Publié le 14/07/2011 11:26 | Richard Bornia

Lavaur a mouillé le maillot

Après Carmaux, Lavaur : le Tarn est décidément une terre de sprint

Stoïques, les spectateurs sont restés massés derrière les barrières malgré l'orage./Photo DDM

Il pleut. Les mines sont grises. À 8 heures, hier matin, dans le centre ville de Lavaur, alors que les premiers spectateurs commencent à arriver, c'est la soupe à la grimace. « ça va s'arranger », prophétise Sylvain Lucas, le directeur des services de la mairie. A-t-il de la famille à Météo-France ? Toujours est-il qu'au fil des heures, la pluie a cessé pour laisser place à un ciel maussade avec une température clémente. Le premier spectacle, quand arrive le Tour, c'est sa mise en place matinale. Les lève-tôt et ils étaient nombreux ne s'y sont pas trompés : « Je n'aurais loupé ça pour rien au monde », confie Eric avec ses deux mômes tenus à bout de bras. Gendarmes, contrôleurs de la Société du Tour, camions régies : le puzzle se met en place, mécanique bien huilée. Des kilomètres de câbles, des barrières de sécurité à perte de vue, des femmes et des hommes qui bossent, connaissant parfaitement leur travail : un gros village s'installe dans le centre ville vauréen. Un village cosmopolite, aux mille couleurs et aux mille accents. A midi, les bandas redonnent un accent du sud à l'ensemble.

Le village gourmand installé dans la Grand'Rue est envahi. Même les cafetiers retrouvent le sourire. Les craintes des terrasses désertes sont estompées, les consommateurs se disputent les rares chaises encore libres. Et puis, la foule. De plus en plus compacte. Les plus prudents se sont accoudés près de la ligne d'arrivée dès 12 heures. Combien sont-ils ? 20 000 ? 30 000 ? Une certitude : ils sont nombreux, dans une ambiance bon enfant. A 15 heures, alors que les animations se succèdent sur la ligne d'arrivée, la caravane publicitaire fait son entrée dans la cité. Une casquette par ici, des bonbons par là, chacun attend son petit cadeau, précieux souvenir de cette journée. Tout à coup la rumeur enfle. Ils arrivent. On l'aurait presque oublié. Il y a tout de même des coureurs sur les routes tarnaises depuis quelques heures. Dix ans après sa première venue, la Grande Boucle est de retour. Petits et grands, sportifs ou pas, veulent fêter l'événement. Le ciel aussi, qui 15 minutes avant la victoire de Cavendish lâche des trombes d'eau.

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Publié le 14/07/2011 08:19 | Thomas Belet

C'est le Jour J pour le Tour à Cugnaux

Hier à Blaye-les-Mines, et sans doute ce matin à Cugnaux. Le maillot jaune, Thomas Voeckler, aimante les foules.

Cugnaux a vécu au rythme du Tour de France depuis de février. Ce matin, le peloton s'élancera de la ville de l'ouest toulousain, acquise à la cause de la Grande Boucle. Plus de 30000 spectateurs sont attendus.

Six mois. C'est la période sur laquelle la ville de Cugnaux s'est préparée à un véritable événement : accueillir, pour la première fois, un départ du Tour de France, le jour de la fête nationale. La seule étape cette année dans le Grand Toulouse. Défi de taille pour une ville de 16 000 habitants. Hier, commerçants, bénévoles et habitants de Cugnaux affinaient les derniers préparatifs avant le jour J.

Le Tour ne rassemble pas seulement les inconditionnels de vélo. Sur la place de l'église, un maillot jaune a été peint sur la devanture du café « Le Pavillon ». Au comptoir, des habitués. « Le patron ne sait même pas qui est le maillot jaune », ironise un employé municipal, « il croit que c'est moi avec ma tunique jaune ». Comme beaucoup de commerces, le café sera ouvert. « C'est un jour férié pas comme les autres… on attend 30 000 personnes pour le départ » avance un client du même bar. Si le temps le permet. Pas de doute, « il va faire beau ». Les commerçants se frottent les mains. Ils ont joué le jeu. La palme de la décoration revient à la grande surface Intermarché et sa devanture aux couleurs de « Cugnaux fête le Tour » mais aussi aux enseignes du centre-ville...

118 bénévoles en coulisses

L'événement tant attendu aura mobilisé de nombreux bénévoles, au nombre de 118, depuis six mois. Commencée dès quatre heures du matin hier avec la livraison des containers pour les ordures, la journée marathon des bénévoles, agents de sécurité et employés municipaux ne s'est terminée que vers minuit. Hier soir, la place de l'Europe était libérée, le podium signatures déjà installé. Gérald est retraité, bénévole sur le dispositif cugnalais : « Jeudi, nous avons rendez-vous à six heures du matin mais, c'est un plaisir pour nous ! On ne peut pas rester insensible au Tour de France. C'est une aventure, un pan de notre histoire ». Hier encore, plusieurs personnes sont venues spontanément proposer leurs services en mairie. Ce matin, des employés polyglottes y renseigneront la foule.

Si l'événement est accueilli avec enthousiasme, certains Cugnalais s'inquiètent un peu. Un retraité de la place de l'Europe (où sera installé le village du Tour) a protégé ses plates-bandes avec un bandeau rouge et blanc. La dernière ligne droite a commencé tôt ce matin à quatre heures pour les derniers réglages et l'installation d'une logistique impressionnante. Cugnaux est fin prêt pour son Tour…

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Publié le 14/07/2011 12:05 | Paul Dalla-Rosa

Chaude, l'ambiance à Luz-Ardiden

La station est en ébullition avant le passage du Tour

Les Basques mettent l'ambiance sur les pentes de Luz-Ardiden./Photo Francis Abadie.

Sur les pentes de Luz-Ardiden, les touristes et supporters se font plus nombreux chaque jour. Entre la tension et l'ambiance, chacun n'attend qu'une chose : le Tour.

Les rues de Luz-Saint-Sauveur sont noires de monde et les voitures envahissent les parkings. En ce jour d'étape, l'effervescence est bien palpable.

Pour Jacques Dussautour, maire adjoint de Luz-Saint-Sauveur, la tension est là depuis déjà des mois car il s'agit tout de même d'organiser l'arrivée d'une étape qui s'annonce énorme : « Une arrivée au sommet, c'est toujours délicat et compliqué et tout doit être parfait si l'on veut qu'il y en ait d'autres ». C'est en octobre que la désignation des villes-étapes est révélée. Dès lors, il s'agit de trouver des fonds, une équipe et d'organiser tout l'aspect logistique : pas une mince affaire. Mais Jacques Dussautour a l'habitude, Luz-Ardiden observera l'arrivée d'une étape pour la 8e fois : « Cette arrivée est la mieux organisée de toutes celles que j'ai faite, cela se présente sous les meilleurs auspices ». Les années précédentes, la multitude de camping-cars pouvait s'installer n'importe où. Cette année, les parkings ouvrent les uns après les autres, une fois remplis. Le maire adjoint rend hommage à Bernard Laporte, le directeur de l'office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur : « L'organisation est super, Bernard s'est impliqué à fond, je tiens à lui tirer un grand coup de chapeau ». Des touristes venus tout droit du Gard confirment la réussite affichée : « Cette année, les choses se déroulent très bien, l'étape paraît bien mieux organisée ».

Tout est prêt pour l'arrivée à Luz-Ardiden et les pentes du col se remplissent doucement mais sûrement. Tout le long, des drapeaux belges, allemands, brésiliens, néo-zélandais et bien sûr basques : « Nous venons depuis douze ans et avons fait le Tourmalet ou encore l'Aubisque. Nous supportons Samuel Sanchez d'Euskatel », indiquent-ils. L'ambiance est bonne, la tension monte, le Tour arrive…aujourd'hui.

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Publié le 14/07/2011 13:00 - Modifié le 14/07/2011 à 18:24 | avec Agence

12ème étape Cugnaux - Luz-Ardiden : victoire de Samuel Sanchez

Étape 12 du Tour de France : Cugnaux - Luz-Ardiden © IDE Partager

Victoire de l’Espagnol Samuel Sanchez (EUS) à Luz-Ardiden en ce jour de fête nationale.

Le champion olympique 2008 à Pékin a devancé Jelle Vanendert (OLO), son compagnon d’échappée, et Frank Schleck (LEO), troisième, qui s’est montré le plus fort du groupe maillot jaune aujourd’hui.

Alberto Contador est distancé au classement général.

De son côté, le Français Thomas Voeckler (EUC) s’est magnifiquement défendu et conserve son maillot jaune. Il possède 1’49 d’avance sur Frank Schleck et 2’06 sur Cadel Evans.

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Publié le 14/07/2011 12:09 | Jean-Patrick Lapeyrade

Tourmalet : il reste encore de la place !

Les camping-cars sont là. Mais le Géant peut encore accueillir du monde.

Au-dessus de La Mongie, les camping-cars ont pris leur place habituelle mais il restait, hier après-midi, pas mal de place sur les pentes du Géant./Photo DDM Laurent Dard.

Si la météo a certainement refroidi les ardeurs, avec une météo annoncée plus clémente, on attend du monde sur les pentes des cols bigourdans.

Le Tour arrive ce matin sur les pentes du Tourmalet. La caravane précédera les coureurs et attaquera sa montée vers le Géant sur les coups de 14 heures. Le peloton, lui, devrait passer à Sainte-Marie-de-Campan une heure et demie après, environ. Mais le col du Tourmalet était, hier après-midi, bien loin d'être rempli. La météo aura sans doute refroidi les ardeurs de quelques campeurs qui ne devraient monter sur les pentes du Géant que ce matin (à moins qu'ils ne soient montés hier, en début de soirée).

Car sur les pentes du Tourmalet, l'ambiance n'était pas à la fête. Pluie, brouillard, froid et même un léger saupoudrage de neige sur le pic ont nettement rafraîchi l'ambiance de cette belle fête populaire. Chacun vaquait à ses occupations, au chaud, à l'intérieur de son camping-car. D'autres écopaient au mieux l'eau entrée la nuit précédente dans les toiles de tentes.

La météo devrait s'arranger

Sur la route du col, pas grand monde… Quelques parapluies, de-ci, de là, ouverts par des courageux descendus jusqu'à La Mongie chercher des victuailles.

« L'orage de la nuit ne nous a pas épargnés », déclarait la famille Houstin, venue de la Sarthe.

Avec les familles Talibart, Gauthier, Guéguan et Gérault, venues des Côtes-d'Armor, tous sont là depuis quelques jours. « On a déjà fait quelques étapes mais ici, il faut être là plusieurs jours à l'avance », déclarent-ils en chœur.

Cette année, pas forcément la peine car au risque de se répéter, il y avait, hier, encore beaucoup de places sur les pentes du Géant et chacun devrait pouvoir trouver une petite place pour participer au passage de la caravane, pour applaudir les champions, pour pouvoir dire : « J'étais sur le Tour de France ».

Le chiffre : 6 degrés > Tourmalet. C'est la température qu'il faisait hier matin, au sommet du Tourmalet. La météo n'était pas si clémente que ça pour les amoureux de la Grande Boucle présents sur les pentes du Géant. Il a même neigé en haut du pic du Midi.

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Publié le 15/07/2011 13:35 - Modifié le 15/07/2011 à 17:28 | avec Agence

Hushovd s'impose à Lourdes, Voeckler toujours en jaune

13e étape du Tour de France : Pau-Lourdes

Le Norvégien Thor Hushovd s'est imposé à Lourdes devant David Moncoutié et Jérémy Roy, lors de la 13e étape du Tour de France 2011. Auteur d'une formidable prestation dans l'ascension de l'Aubisque, Jérémy Roy a laissé échapper la victoire à deux kilomètres de l'arrivée quand le champion du monde, relégué à deux minutes au sommet du col, l'a rattrappé et doublé sur le champ.

Le coureur de la FDJ remporte tout de même le maillot à pois. Le peloton termine à 7'36.

L'étape du jour a été marquée par une première heure très rapide, à plus de 49 km/h. Les attaques se sont succédées jusqu'à ce qu'un groupe de 10 coureurs s'échappe à l'initiative du champion du monde Thor Hushovd. Dans la montée de l'Aubisque, Huhovd attaque et tente de distancer ses adversaires. Seul Jérémy Roy le suit et le "largue" très vite. Au sommet de l'Aubisque Roy possède 2' d'avance sur THor Hushovd, qui est devancé par David Moncoutié. Dans la descente le géant norvégien rattrappe Moncoutié. Le duo reprend du temps sur le malheureux Roy et à 2km de l'arrivée Hushovd place l'attaque gagnante et file vers la victoire à Lourdes.

Thomas Voeckler a passé une journée tranquille. Il conserve son maillot jaune. Les cadors de ce Tour n'ont pas bougé.

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Publié le 15/07/2011 07:41 | De notre envoyé spécial P.L

Voeckler : "Plus fier de mon équipe que de moi..."

Le Français, admirable avec sa formation Europcar, prolonge son bail à la tête du Tour

Sans ses coéquipiers (ici Pierre Rolland), Thomas Voeckler n'aurait peut-être pas gardé ce maillot jaune qui lui va si bien./ Photo DDM, Thierry Bordas

Il avait sincèrement déclaré la veille que son beau maillot serait très difficile à défendre. Il éclaire pourtant toujours ses épaules.

A dix ans d'écart, au même endroit, à la même heure, dans la même course, le même geste quelques secondes après le triomphe d'un coureur d'Euskaltel. En 2001, Jan Ullrich et Lance Armstrong se serrent la main sur la ligne à la fin de leur duel. Laiseka vient de gagner l'étape. Hier, c'est Sanchez qui s'impose. Et derrière lui, Thomas Voeckler donne la main à son jeune équipier Pierre Rolland. Pour un grand merci cette fois. « Honnêtement, dira un peu plus tard le maillot jaune, je suis plus fier de mon équipe que de moi. Les huit ont servi à quelque chose aujourd'hui, avec une mention spéciale bien sûr pour Pierrot qui a été énorme dans la dernière ascension… » L'Alsacien a certes profité de la frilosité des barons du général dans le Tourmalet et Luz-Ardiden, mais son attitude, superbe de bout en bout marque une sérénité nouvelle. Conjuguée à la forme qu'on lui connaît cet été, et après l'excellent début de campagne qu'il a réalisé, ça lui donne une assurance à toute épreuve.

Hourquette coquine

Tout ça malgré une belle frayeur dans la descente piégeuse de la Hourquette d'Ancizan où il a terminé dans la portière d'une voiture de spectateur. « J'espère qu'il n'y a pas trop de dégâts, je n'ai pas eu le temps de faire le constat… J'ai chassé des deux roues tout simplement, après j'ai changé de vélo, plus par superstition ». Bonne humeur, sourire, bonheur manifeste. Dans ce jaune qui lui va si bien, Ti-Blanc se régale. « J'étais surpris d'être là. J'ai vu le panneau dix bornes, puis cinq et Pierrot était toujours là pour m'emmener. Bon, maintenant, ça va quand même être dur, ces efforts vont se payer mais je savais que je n'étais pas ridicule en montagne. J'ai fait le Tour d'Italie 2009-2010, dans les cols où il faut quand même mettre le 39x27, je n'étais pas bien loin du Top 10… je ne suis pas devenu plus fort cet été ».

Avant de redescendre dans la vallée, un petit rappel utile. « Pour une équipe de deuxième division, on n'a pas à rougir ». Rouge, vert, jaune, après le blanc du classement continental et le bleu-blanc-rouge qu'il aime tant porter, Thomas n'est plus un champion, c'est un marchand de couleurs.

Chavanel va mieux

Lors de la dernière visite du Tour à Luz Ardiden, Sylvain Chavanel s'était échappé en compagnie du Colombien Botero (pas le peintre, l'ancien roi de la montagne). Le nouveau champion de France n'avait été rejoint que dans la montée finale et avait reçu au passage, les félicitations d'Armstrong lancé vers une nouvelle victoire. Sylvain y a peut-être pensé hier en quittant le peloton dans la Hourquette d'Ancizan en compagnie de Johnny Hoogerland. Les deux ont terminé très loin de Sanchez, mais c'est quand même bon signe pour le coureur de Quick Step.

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Publié le 15/07/2011 07:48 | J.-F Lardy-Gaillot

La folie du Tour à Cugnaux

Le champion de France, Sylvain Chavanel, a brillé en ce 14 juillet./ Photo DDM, Frédéric Charmeux.

Plus de 30 000 spectateurs ont assisté au départ de la première étape de montagne du Tour de France, hier matin, à Cugnaux. Un succès incroyable.

Hier matin, 8 heures. C'est le 14 juillet, personne ne travaille, mais beaucoup de monde est déjà debout. ça bouchonne à l'entrée de Cugnaux. Étonnant, non ? Des véhicules extravagants près d'un supermarché, des motards de la garde républicaine, ça sent le Tour de France. Bon signe, au premier rond-point, deux maillots jaunes nous accueillent. Des bénévoles souriants, malgré une nuit bien courte, qui régulent une impressionnante cohorte de visiteurs. Ils seront plus de 30 000 deux heures après.

Laurent Lefèvre, l'ex-pro de Pibrac, a couru dix Tours. Mais il confie « avoir rarement vu autant de monde à un départ ». Au village des people, il faut montrer patte blanche. Ou plutôt son bracelet jaune, aussi utile qu'une clé de Fort Boyard. « À Cugnaux, on ne vous prend pas de haut » clame un échassier débonnaire. Il ne ment pas. Le vélo est populaire, le champion est abordable. Hinault et Thévenet y serrent un nombre incalculable de mains. Les invités sont ébahis par une kyrielle d'animations.

Une liesse populaire

Le Tour, c'est un stroboscope. Une multitude d'images furtives et éblouissantes. Un spectacle permanent. Quand la caravane joyeuse s'ébranle, la foule, canalisée derrière plus d'un kilomètre de barrières, quémande un briquet, un sac de bonbons ou de madeleines, un stylo, se dispute une demie bouteille d'eau…

Autre petit jeu, essayer de mettre un nom sur un visage connu, de la télé, de la politique. Contrairement aux stars du foot, il y a un an, les coureurs descendent de leurs énormes bus. Et s'approchent sans hésiter de leurs fans. Nul besoin de grillages. Même les anonymes ont la cote. Un obscur Batave ou un Russe ténébreux garnissent la collection d'autographes d'une nuée de gamins et d'ados. « On sait pas qui c'est, peu importe, ça fera un souvenir » sourit un ado. Dans ce peloton bigarré, les maillots distinctifs attirent les regards sous le soleil retrouvé. Le bleu-blanc-rouge de Chavanel draine les journalistes, avides d'un feu d'artifice tricolore. L'arc-en-ciel de Thor Hushovd rayonne au pied du clocher. Cadel Evans pose avec des compatriotes australiens. Le Toulousain Blel Kadri retrouve ses amis du club de Villeneuve-Tolosane. Le maillot jaune, Voeckler fait un tabac. Seul Contador se fait souffler dans les bronches.

Tandis qu'Andy Schleck, très cool, paraphe une dernière casquette, les coureurs partent. Le public aussi. Les navettes gratuites sont prises d'assaut. Des costauds démontent déjà le barnum éphémère. Cugnaux retrouve sa torpeur d'un jour férié. La sono balance le tube de U2, « Beautiful day ». Vraiment une superbe journée. Trois heures de bonheur simple.

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Publié le 15/07/2011 08:35 | Photos Rachel Barranco.

Le Géant refroidi

Froid et brouillard sont venus se mêler à la fête sur les pentes du Tourmalet

Le brouillard et le froid sont venus se mêler à la fête du Tour dans les derniers kilomètres du Tourmalet, histoire de durcir un peu plus cette étape./ Photos Rachel Barranco.

Les conditions météos dans le Tourmalet ont quelque peu gâché la fête de cette étape entre Cugnaux et Luz-Ardiden. Mais la magie du Tour a quand même opéré.

Le Géant a choisi, hier, de durcir la course. Non pas que les leaders de la Grande Boucle aient mis la machine en route sur les pentes du Tourmalet, mais plutôt que Dame nature a quelque peu compliqué cette grande étape des Pyrénées, amenant froid et brouillard à cette grande fête. Depuis quelques jours, la pluie avait pris d'assaut les sommets, et hier matin, quand le soleil pointait le bout de son nez, sur les contreforts du Tourmalet, la fourmilière des « aficionados » de la Grande Boucle commençait à s'activer.

Il y avait ceux qui s'appliquer à peindre sur la route, les noms de leurs champions, d'autres qui attachaient plus solidement encore leurs oriflammes, ceux enfin, qui préparaient activement l'apéro et le barbecue, invitant même quelques courageux en plein effort à s'arrêter un moment. Mais peu à peu, le froid et le brouillard montaient vers le sommet, engourdissant les organismes…

Pour peu de temps, car déjà à la sortie de La Mongie, la caravane du Tour faisait grimper les watts. Chacun cherchait alors la meilleure place, jaugeait ses voisins « de bataille ». Tous à l'affût d'un gadget, d'une friandise, du moindre prospectus lancé, c'est alors « la guerre » !

Mamie ne prend pas garde au petit garçon juste à côté, papa va chiper un magnets ou même un bob lancé par « Cochonou », pendant que des Basques, eux, prennent le temps, d'aider la 2CV à la parure vichy de grimper le dernier « rapaillon ».

Le Géant sous bonne garde

Mais il est déjà temps de se remettre en selle, de penser à la course. Chacun de son côté, on tend l'oreille, on essaie de grappiller la moindre information. Car faute de brouillard, les hélicoptères de la télévision ont dû rebrousser chemin vers la vallée. Alors on attend, patiemment dans le brouillard, même si le contingent de Basques situé dans le dernier virage lance quelques « faux départ ». Voiture ouvreuse, motos, caméras, les coureurs sont là. Mais sous bonne garde de la Gendarmerie qui offre dans les derniers hectomètres du Tourmalet une voie royale, presque « les Champs Elysées.

Échappées, groupe maillot jaune, groupetto, voiture-balai, le Tour est finalement passé au sommet du Géant, laissant le brouillard resserrer son étreinte comme pour saluer un ami.

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Publié le 15/07/2011 09:17 | Sarah Bonnefoi

Saint-Gaudens (31) : Le bon accueil des suiveurs

Un an de préparation ; tous les hôtels affichent complet

À L'hôtel Pedussaut, Nathalie Bourcet a décoré le salon aux couleurs du Tour de France./Photo DDM, J.J.D.

A Saint-Gaudens comme ailleurs, les hôteliers doivent s'organiser pour accueillir les suiveurs du Tour de France. Le climat est plutôt solidaire.

L'accueil du Tour de France dans une ville départ reste un moment important en ce qui concerne l'organisation des hôteliers de la ville. À Saint-Gaudens, comme ailleurs, il a fallu faire preuve d'organisation, d'entraide et de patience. L'accueil des suiveurs ne nécessite bien évidemment pas autant d'aménagement que celle des coureurs, mais néanmoins, les hôteliers de la ville affichent tous au complet pour la nuit de vendredi 15 au samedi 16 juillet. « Les réservations se font par la ASO (Amaury Sport Organisation) au moins un an à l'avance et l'hôtel n'accueille cette nuit-là que des personnes du Tour », explique la gérante de l'hôtel Pédussaut, Nathalie Bourcet, qui est situé à quelques mètres du centre ville.

Pendant le Tour, c'est l'entraide qui prime

Les suiveurs du Tour de France sont en général des commissaires, des régisseurs, des chauffeurs, mais aussi des pompiers, la caravane publicitaire, des journalistes, etc. Il y a des hôteliers qui ont fait le choix délibéré de ne pas accueillir des coureurs. « Nous sommes un petit hôtel indépendant et nous n'avons ni la place, ni les moyens, pour accueillir une équipe », précise Nathalie Bourcet. Il y a aussi ceux qui misent sur les retombées à long terme : « Toute l'année nous recevons des touristes étrangers du Danemark ou du Canada qui viennent refaire le Tour », témoigne Thierry Ponsole, gérant de l'hôtel du Commerce. Si on peut penser que la concurrence est rude entre hôteliers, on se rend compte qu'un climat solidaire règne entre eux. « Vous savez on est plutôt du genre à s'entraider. Notre but est que tout le monde trouve un lit et que les gens repartent avec une bonne image de la ville », assure Nathalie Bourcet. En parallèle à cela, les hôteliers jouent un rôle important pour réorienter des touristes vers les grosses villes.

La journée type d'un coureur

Les coureurs se lèvent vers 7 heures et prennent un petit-déjeuner continental à base de céréales, fruits secs. Puis, vers 8-9 heures ils mangent jambon, pâtes ou riz selon les coureurs. À partir de 9 heures, le transfert a lieu vers le lieu de départ (préparation, échauffement, signature de la feuille départ). À ce moment, vers midi, les assistants arrivent à l'hôtel qui hébergera le champion le soir (montée des bagages dans les chambres), installation des tables de massage. 17 h 30, fin de l'étape, massage dans la foulée. 19 h 30, dîner composé (menu type) de crudités, pâtes, viande blanche, fromage à pâte sèche, tartelette ou flan. 21 h 30, tout le monde au lit.

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Publié le 15/07/2011 09:33 | Sabine Bernède

Il pleut des bonbons

Une journée avec les voitures publicitaires.

Environ 2,5 tonnes de bonbons Haribo distribués par jour.

Haribo distribue 2,5 tonnes de bonbons chaque jour./ DDM, Jean-Marie Lamboley

La caravane du Tour ? Une chenille de voitures rigolotes et multicolores, un long serpentin clignotant et klaxonnant. Une grande roue qui tourne sur les routes de France, un manège publicitaire qui épate encore et toujours petits et grands.

Avec Haribo, il pleut carrément des bonbons. Carmaux mercredi, Cugnaux hier : des hôtesses, solidement harnachées sur le toit des cinq voitures de la marque, distribuent à tire larigot Chamallows et Croco Pik : 2,5 tonnes de bonbons par jour. D'ici aux Champs Élysées, les spectateurs auront englouti deux millions de sachets…

« Les fraises Tagada ! », hurle une mère de famille au passage d'une voiture. La caravane passe. En tête, le banquier LCL envoie des sacs jaunes aux spectateurs… Cette musette se remplit avec des galettes Saint-Michel, des bonbons Haribo, du saucisson Cochonou, des décapsulateurs Antargaz, une carte postale de la CGT ou un briquet FO…

Chaque marque a ses cadeaux, et sa sono. Sur le bord de la route, les femmes dansent, les enfants trépignent, les pères applaudissent. On assied l'arrière-grand-mère dans la Kangoo, on déplie la table de camping, et on pique-nique en attendant les coureurs… Les cours de fermes et les places de villages sont en fête.

« Merci la caravane ! » « I love Haribo » : voici ce qu'on peut lire sur les pancartes qui émaillent le parcours. Et les coureurs alors ? Dans le Tarn, c'est encore Poulidor que le public acclame.

« Tut, tut ! » : un coup de klaxon, voici l'ancien champion Luc Le Blanc qui déboule dans la caravane au volant d'une voiture. Et en toute simplicité. Luc Leblanc fait la chronique du Tour pour RMC. Il fait un signe de la main à Samir et Mathilda, le chauffeur et l'hôtesse d'une voiture Haribo.

Samir, 25 ans, vient de terminer ses études d'ingénieur à Montpellier. Mathilda, 21 ans, est titulaire d'une licence professionnelle de tourisme à Toulouse. Tous les deux ont été embauchés dans la caravane par la marque allemande de bonbons.

Samir en est déjà à son sixième Tour de France. Mathilda à son deuxième.

Distribuer des bonbons ou des casquettes n'est pas le pire des jobs d'été. Samir et Mathilda ne céderaient leur Tour pour rien au monde. La caravane est ainsi conduite par de jeunes étudiants enthousiastes qui sèment la bonne humeur sur les routes de France.

Tagada… tsoin tsoin…

Le chiffre : 16 millions > De cadeaux. C'est le nombre de « goodies » distribués pendant le Tour.

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Publié le 15/07/2011 09:35 | La Dépêche du Midi

13e étape du Tour de France : Pau-Lourdes

Après deux côtes en début d'étape, la course aborde l'Aubisque, seule grande ascension du jour, par le versant de Gourette (16,4 km à 7,1 % de pente).

Au sommet (Km 110) de ce col franchi à 71 reprises par la Grande Boucle, le Tour descend par le balcon du Soulor, qui jouxte un à pic vertigineux où Wim Van Est, à cause d'une crevaison, bascula dans le vide voici soixante ans. La route plonge ensuite vers la station thermale d'Argelès-Gazost et rejoint la vallée pour les dix derniers kilomètres. Jusqu'à l'arrivée à Lourdes, au bout d'une courte ligne droite finale. En 1948, le « campionissimo » Gino Bartali, surnommé « Gino le Pieux », avait gagné l'étape arrivant dans la cité mariale.

Départ de Pau à 13 h 10 (lancé à 13 h 30), arrivée à Lourdes vers 17 h 24 (prévision à 39 km/h de moyenne).

Météo : temps ensoleillé. températures de 18° au départ et de 26 ° à l'arrivée (12° à l'Aubisque). Vent quasi nul jusqu'au sprint intermédiaire puis de 40 km/h.

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Publié le 15/07/2011 09:40 | Denis Peignier

Le maillot jaune rallie les suffrages

Simples, les stars du peloton se laissent facilement approcher

Le maillot jaune Thomas Voeckler, star des chasseurs d'autographes./ Photo DDM, Frédéric Charmeux.

Du côté des bus des équipes, la chasse aux photos et autographes était ouverte. À ce jeu, c'est le maillot jaune Thomas Voeckler qui était le plus demandé.

Dès l'arrivée des vingt-deux cars d'équipes près de la ligne de départ aux alentours de 9 h 30, rue du Pré Vicinal, c'est une véritable horde de chasseurs d'autographes qui s'est agglutinée près des champions. Au palmarès des plus prisés, le bus d'Europcar figurait en bonne position, la foule attendant le maillot jaune Thomas Voeckler. En ce 14 juillet, quoi de plus normal… Lorsque le chouchou du cyclisme français est sorti du bus pour aller signer la feuille d'émargement, c'est une salve d'applaudissement qu'il a récoltée. Concentré mais disponible, l'Alsacien en a profité pour signer quelques paraphes pour des enfants avant d'aller s'acquitter de sa formalité d'avant départ. Bien lui en a pris car il a conservé sa belle tunique au prix d'une superbe montée vers Luz-Ardiden dans l'après-midi. À l'identique, Philippe Gilbert, le premier leader du Tour de France, a également été très sollicité par de nombreux fans, petits et grands, venus pour une partie de Belgique. Un enfant qui cherche Gilbert fait signer Jelle Vanendert et se rend compte ensuite de son « erreur ». Un bel œil en tout cas pour le garçon puisque Vanendert finira deuxième de l'étape ! Certains supporters, plus aguerris, ont scruté les machines des forçats de la route, avec envie et admiration devant la qualité du matériel des pros. Le vélo jaune de Voeckler, ceux des HTC, des Garmin ou des Sky ont fait l'admiration des spécialistes.

Quant à nos régionaux, Blel Kadri, David Moncoutié ou Jean-Christophe Péraud, ils étaient tout sourire avec la montagne à portée de vue et la famille à leur côtés. Pour eux, il s'agissait des derniers instants de réconfort avant les premiers sommets des Pyrénées. Le cadet du trio s'est d'ailleurs illustré hier en participant à l'échappée du jour, avant d'être repris dans la montée finale vers Luz Ardiden.

Pour les cyclistes en herbe, ce sont les stars qui sont les plus scrutés, comme Mark Cavendish, Andy Schleck ou Fabian Cancellara. Et quelle plus belle image que de voir les coureurs fendre la foule avec toutes les peines du monde, mais toujours avec le sourire, pour rejoindre la ligne de départ.

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Publié le 15/07/2011 11:27 | Francis Abadie.

La chaleur de Luz réchauffe le Tour

La station de ski, lieu d'arrivée de la 12e étape, était en liesse

À quelques centaines de mètres de la ligne d'arrivée à Luz-Ardiden, les coureurs étaient véritablement portés par la foule toujours en délire./Photo Laurent Dard.

Il ne faisait pas chaud, hier, sur les sommets pyrénéens. Pourtant, la ferveur populaire était bien au rendez-vous dans la station luzéenne, habituée aux chaudes ambiances.

Le Tour restera le Tour avec sa magie, son attrait. Et dans les jours qui précédaient la venue de coureurs, la foule est montée gentiment dans un contexte météorologique pas vraiment encourageant, presque dévalorisant pour nos belles contrées. Une veille de course toujours aussi morose, des camping-caristes habituellement fringants, cette fois murés dans leur maison mobile.

Les passionnés présents

Et puis, le jour « J », comme sortis de la nuit, ils étaient partout. « Ils », ce sont tous ces passionnés de cyclisme, pas du tout freinés par la froidure ambiante, avides d'exploits, d'émotions que pourraient leur apporter leurs favoris.

À chacun de se placer au mieux. Et le meilleur, c'est ce que les autres n'ont pas pris. L'important, au final, c'est de participer à cette communion collective noyé dans une foule aussi hétéroclite qu'internationale. Une mixité que seul le sport cycliste parvient à fédérer. La Hourquette d'Ancizan gavée, le Tourmalet bondé, les 13 km de la montée finale vers Luz-Ardiden saturés. Tous les actes du Tour pouvaient se jouer.

La « Vocklermania » n'a pas gagné les rangs, parfois doubles, parfois triples, des spectateurs. Le champion français relativise sa position de leader, loue le boulot de ses équipiers et s'il perdait son paletot, ce serait presque normal.

Est-ce cette attitude qui ne suscite qu'un engouement modéré ? Basques et Espagnols, eux, sont venus en nombre, sûr que l'un des leurs, retrouvant un terrain de prédilection, allait faire briller leurs couleurs.

C'est la vallée qui gagne

Samuel Sanchez est passé à l'orange, entre une haie de la même couleur. Contador lui a un peu moins ravivé les couleurs ibériques. Plus on s'approchait de l'arrivée, plus la clameur montait, à peine masquée par l'assourdissant bruit des hélicoptères.

Par son immense implication et sa parfaite organisation, la vallée de Luz a gagné son 8e pari. Un exemple à suivre.

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Publié le 15/07/2011 11:28 | Paul Dalla-Rosa.

La 23e équipe du Tour

Sans les partenaires, la fête serait moins folle

En attendant les coureurs, le spectacle est garanti./ Photo Rachel Barranco.

Saviez-vous que le Tour ne comporte pas 22 mais 23 équipes ? Non ? C'est dommage car le Team Vittel gagne à être connu. Cinq coureurs composent cette équipe « complètement barrée », dixit Sarah Pitkowski, attachée de presse de la Team Vittel depuis déjà trois ans sur le Tour.

Vous l'aurez compris, il s'agit d'une bonne blague mais cette équipe de « champions qui ne gagnent jamais » est vraiment sympathique.

C'est fou, non ?

« Le but est de faire le show sur le ton de l'humour », explique l'ancienne championne de tennis et chroniqueuse vedette sur les ondes de « RMC ».

Soyons galants et commençons par vous présenter Aline Darivet : « Je suis la seule femme du Tour et j'use de mes charmes pour l'emporter », confie-t-elle. Les autres membres sont Jean Naymard le râleur, Marc Dumaillot le tombeur « vosgien-auvergnat » atteint de la maladie de la gagne, le vétéran Alphonse Toudroi et Tony Fristile, « grimpeur-sprinteur » qui court sur BMX et qui déclare, en passant la ligne d'arrivée : « C'est bon, on peut se barrer ? ».

Cette vraie-fausse formation sacrément déjantée et dopée à la Vittel est managée par Vincent Barteau, ancien grand coureur au palmarès étoffé et vainqueur de trois vraies étapes du Tour.

La caravane du Tour, c'est près de 80 véhicules dont 14 pour Vittel. La troupe sillonne les routes de la Grande Boucle depuis désormais quatre ans et distribue près d'un million de bouteilles par Tour dont 500.000 aux spectateurs.

Après Perrier entre 1933 et 1985, puis Nestlé Aquarel entre 2001 et 2007, c'est au tour de Vittel de devenir l'eau officielle du Tour de France et ce partenariat court jusqu'en 2013.

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Publié le 15/07/2011 11:29 | Maxime Pedrero.

La gendarmerie sait rester sobre

Sur le Tour, la maréchaussée mène de front les actions de sécurité et séduction

La gendarmerie ne profite du Tour de France pour mener une opération séduction qui semble porter ses fruits./ Photo Maxime Pedrero.

La gendarmerie nationale profite du Tour de France pour séduire un large public, sans oublier de faire son travail et veiller à la sécurité de tout le monde, coureurs et spectateurs.

Quand on évoque la caravane du Tour, on pense souvent charcuterie, lessive, bonbons ou casquettes, mais plus rarement à la gendarmerie. Pourtant, depuis quelques années, la maréchaussée fait partie intégrante de cette activité emblématique du Tour. Pour chaque étape, dix agents, répartis dans quatre voitures spécialement préparées pour l'occasion, se font les porte-parole de la gendarmerie. Placés en troisième position du convoi, excusez du peu, ils délivrent des messages de prévention afin, comme ils le disent, « que le Tour reste une fête ».

Le contact avec les gens

En plus de cette prévention à la sécurité, l'accent est également mis sur le permis piéton et la campagne de recrutement de 10.000 postes sur l'année 2011.

Musique, panneaux lumineux et cadeaux, tous les ingrédients de la caravane publicitaire sont réunis pour permettre de relayer ce message dans un climat de décontraction.

Les agents ne relèvent pas les quelques « Allez les bleus ! » ou « Donnez-nous plutôt des points » qu'ils entendent sur leur passage. Comme l'affirme Romain Durand, gendarme mobile à Maisons-Alfort : « On reçoit globalement un accueil très positif. Bien sûr, on se fait un peu taquiner de temps en temps, mais cela reste sur le ton de l'humour. C'est vraiment très agréable de pouvoir aller ainsi au contact des gens ».

Les gendarmes qui composent cette équipe sont détachés, le temps du Tour, de leurs affectations habituelles et ne perçoivent donc aucune rémunération complémentaire.

Un souci d'économies dirige chaque étape de cette action, la location des véhicules et leur transformation par des services internes de la gendarmerie en témoignent.

Volonté de sobriété

Le lieutenant Marie-Audrey Leheup, chef du détachement de gendarmerie, affirme cette volonté de sobriété. « C'est le Tour de France, bien sûr que ça doit être festif, les gens sont là pour s'amuser. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes ici avec l'argent public. Cela passerait mal si on en faisait trop. »

Le chiffre : 400 Candidats > Tour de France. Chaque année, 400 gendarmes postulent pour être dans la caravane du Tour de France mais seulement 14 places sont disponibles.

« Il ne faut pas oublier que nous sommes ici avec l'argent public. Cela passerait mal si on en faisait trop ». Marie-Audrey Leheup, chef du détachement.

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Publié le 16/07/2011 03:52 - Modifié le 16/07/2011 à 07:34 | A. M.

Thomas Voeckler, chouchou du public

Thomas Voeckler, bien calé derrière ses coéquipiers. /Photo A. Maillé.

Il y avait énormément de monde, jeudi, sur le passage du Tour de France pour applaudir les coureurs partis le matin de Cugnaux pour rejoindre Luz-Ardiden par la Hourquette d'Ancizan et le col du Tourmalet. D'autant qu'entre la Demi-Lune et le rond-point de la côte de La Barthe, sur la RD 929, se situait un point de ravitaillement. Une longue attente pour certains qui étaient là, passage de la caravane oblige, depuis le début de la matinée.

Vers 14 heures, l'animation a gagné la foule massée sur le bord de la route. Signe précurseur de l'arrivée, beaucoup de voitures officielles et des gyrophares et surtout le passage de 6 échappés. Huit minutes plus tard, le peloton pointe au bout de la ligne droite du côté du passage à niveau. Devant, l'équipe Europcar mène le train. Thomas Voeckler, le leader et maillot jaune, est bien calé derrière ses coéquipiers. Les spectateurs n'ont d'yeux que pour lui, les applaudissements et encouragements pleuvent. Mais, déjà, après tout juste une minute de bonheur, le Tour poursuit sa route. Instant fugace mais intense.

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Publié le 16/07/2011 07:50 | De notre envoyé spécial Patrick Louis

Le Thor monte

Journées portes ouvertes sur le Tour hier et victoire colorée de Thor Hushod à Lourdes devant David Moncoutié et Jérémy Roy

Thor Hushovd parti en solo, franchit la ligne en premier. /Photo DDM, Thierry Bordas

Il faut toujours se méfier du champion du monde norvégien. Même dans la montagne. Roy est récompensé par le maillot à pois et Voeckler va une nouvelle fois monter à Beille habillé de jaune.

Il faisait nuit noire au soir de la montée de Luz, mais du côté de la Grotte, les témoins sont formels. Ils ont bien vu un gros viking souriant, un cierge à la main traîner à la boutique des miracles. Il ne demandait pas grand-chose, non, juste le bonheur de passer en tête au col d'Aubisque. Après avoir vécu ça dans les Alpes, il voulait un sommet des Pyrénées pour coudre l'écusson sur son sac à dos. En partant, il aurait croisé un ingénieur français, Jérémy Roy, venu, lui, échanger un ruban de plus de quelques centaines de kilomètres d'échappée contre une victoire à Lourdes. Très occupée en cette saison, et perturbée par le vacarme de la caravane, la Sainte Vierge n'a pas bien compris, elle lui a envoyé un maillot à pois. Quant au Norvégien, il s'est retrouvé avec une étape de montagne sur les bras. Il n'en revenait pas. David Moncoutié bloqué dans les bouchons n'avait pas eu le temps de passer à Massabielle. Il n'a rien eu. Juste cette deuxième place, le premier podium des Cofidis sur ce Tour 2011.

En 1948 lors de la première et dernière arrivée sous le ciel de Lourdes, deux Français, Robic et Bobet avaient subi la loi d'un Italien, le pieux Gino Bartali. Hier, deux autres Français ont dû s'incliner face à la puissance d'un des arc-en-ciel les plus éclatants de ces dernières années.

Notre drame de Lourdes

Rescapés d'une échappée montée de bric et de broc (Petacchi, Boasson Hagen, Pineau, Moncoutié, Hushovd, Tjallingii, Roy, Gusev, Fofonov, Bak, le cuisinier a dû faire preuve d'une sacrée imagination pour les mettre tous ensemble dans la même casserole !), Hushovd parti en solo dans l'Aubisque, Roy revenu sur lui puis longtemps seul jusqu'aux portes du paradis, et David Moncoutié ont meublé le final de cette étape un peu bizarre, rayée depuis longtemps sur le livre de route par tous les cadors du général. Roy seul en équilibre, Hushovd auteur d'une descente aussi folle que parfaite un instant relayé par Moncoutié. Et puis la force qui finit par tout emporter. Dans les rues de la mariale cité, l'ancien pilier du Crédit Agricole, si souvent vainqueur au sprint, a pris tout son temps pour déguster l'instant (norvégien une fois de plus cet été) délicieux. Un vrai drame pour tous nos supporters qui pleurent un succès depuis la Vendée et commencent à s'impatienter. Il avait fallu pas mal de patience et de souffle pour monter dans le train du jour qui a mis une éternité pour fermer ses portes, il a fallu un moral terrible et les jambes qui vont avec pour finir vent de face jusqu'à l'arrivée. Aujourd'hui course de côte au Plateau de Beille, ne mettez pas votre réveil les premiers cols n'intéresseront que les caméras de télévision.

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Publié le 16/07/2011 07:58 | De notre envoyé spécial P.L

La bénédiction dorée du Plateau de Beille

Depuis la 1re visite du Tour en 1998, le vainqueur dans la station ariégeoise est toujours entré en jaune à Paris.

Le plateau de Beille désignera-t-il encore cette année le vainqueur de la Grande Boucle ?/ Photo DDM archives, Thierry Bordas

Un an après son chef-d'œuvre d'Arcalis, Jan Ullrich débarque en Irlande sans l'ombre d'un doute. Loin d'imaginer l'incroyable renaissance de Lance Armstrong, les spécialistes, Bernard Hinault en tête, lui promettent un long règne sur le Tour. À son âge (il a gagné l'année précédente le jaune et le blanc du meilleur jeune pour la deuxième fois !), on parle de cinq, six ou sept étés au soleil. Retardé sur crevaison au pied de Beille en pleine affaire Festina, Ullrich s'incline pour cette découverte du Plateau mais conserve son maillot jaune. Pantani a fait son numéro mais tout semble aller pour le mieux dans l'entourage du champion allemand. Cinq jours après alors que le ciel des Deux Alpes tombe sur la tête des rescapés de cette Grande Boucle, Ullrich craque et l'Elefantino pare ses belles oreilles de jaune. Il ne quittera plus la tête du Tour et succédera à Felice Gimondi, vainqueur trente-trois ans plus tôt… La règle d'or de Beille vient de se mettre en place. Quatre ans plus tard, déjà en jaune, Lance Armstrong n'a qu'un véritable adversaire dans l'ascension au-dessus des Cabannes, son… équipier Roberto Heras. Il gagne au Plateau et bien sûr à Paris.

Le blanc se change en jaune

Histoire de vérifier si les bienfaits de Beille se confirment où si le hasard seul s'amuse à désigner là-haut le futur vainqueur, les organisateurs ne tardent pas à revenir. À l'été 2004, la France du Tour roule sous le charme de… Thomas Voeckler, le jeune champion de France, en tête du général depuis l'échappée de Chartres huit jours plus tôt. Armstrong déboule dans la station avec Basso, mais s'il s'est montré conciliant avec l'Italien la veille à La Mongie, cette fois, il fait le sprint. Victoire ariégeoise et sixième sacre consécutif pour le Boss. La quatrième vérification va s'avérer positive. Cette fois, Alberto Contador (peut être informé de l'étrange bénédiction qu'offre l'espace nordique au sud de la vallée de l'Ariège) sprinte habilement face à Michaël Rasmussen. Le maillot blanc grille le maillot jaune, mais sur les Champs, le blanc est devenu jaune (Rasmussen a été exclu). Vous cherchez le nom du vainqueur du Tour 2011 ? Il suffit de le demander au Plateau.

Aujourd'hui

Après le Portet d'Aspet (2e catégorie) et le passage devant la stèle rappelant le décès de Fabio Casartelli, victime d'une chute dans le Tour 1995, la course entre dans le département de l'Ariège et franchit quatre autres cols avant la grandiose montée finale. Le col de la Core (1re catégorie, Km 62,5), qui serpente dans la vallée de Bethmale, est suivi par le col de Latrape (2e catégorie, Km 94) et le difficile col d'Agnes (1re catégorie, Km 109). Après le Port de Lers (3e catégorie) et la descente vers la vallée de Vicdessos surplombée par le majestueux Montcalm, il reste à rejoindre le pied de l'ultime ascension, longue de 15,9 kilomètres (à 7,8 pour cent).

A quatre reprises, le Tour est déjà arrivé dans ce site de ski de fond, à l'altitude de 1780 mètres. A chaque fois, le vainqueur de l'étape (Pantani en 1998, Armstrong en 2002 et 2004, Contador en 2007), ont remporté le classement final.

Départ de Saint-Gaudens à 12h00 (lancé à 12h05), arrivée au Plateau de Beille vers 17h02 (prévision à 34km/h de moyenne).

Météo : Temps ensoleillé en début d'étape puis nuages locaux, de plus en plus nombreux à partir du ravitaillement. Soleil puis ciel plus chargé en remontant vers Beille. Températures de 23 degrés à 12 degrés à l'arrivée. Vent soufflant dès midi à 30-40 km/h, dans un sens favorable.

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Publié le 16/07/2011 09:04 | Guillaume Faure

Le Portet-d'Aspet : un col chargé d'histoire

Le Portet d'Aspet sera gravi pour la 29e fois, peu après le départ de Saint-Gaudens

Hier après-midi, au col de Portet d'Aspet, le président Didier Cottineau (au centre) s'offrait un souvenir avec ses amis./Photo DDM, Jal

Marqué par la chute mortelle de Fabio Casartelli, en 1995, le Portet d'Aspet réussit aux Français, souvent passés en tête. Compte tenu de la foule, le col devait être fermé hier soir.

Revoilà le col de Portet-d'Aspet et ses 1 069 mètres sur le Tour de France. Un lieu incontournable dans l'histoire de la Grande Boucle marqué par la mort tragique de l'Italien Fabio Casartelli en 1995. Une ascension qui est aussi synonyme de bonheur et de réussite pour les cyclistes hexagonaux : sur les dix derniers coureurs à être passés en premier au sommet, huit étaient français. Vingt-huit étapes ont emprunté le col depuis la fin de la guerre.

Tous spectateurs

Éric Dehillotte, du bistrot de pays « Chez Jo » est installé à Portet-d'Aspet depuis sept ans. « Le passage du Tour génère bien sûr une bonne ambiance, très amicale. On y croise les habitués mais aussi des touristes qui sont là pour la Grande Boucle ». Ce qui fait le force du Tour, selon lui, c'est cette capacité à réunir amateurs, touristes et fervents supporters. Un constat partagé par Didier Cottineau, président du Vélo club du canton d'Aspet, fort d'une quarantaine de membres. « Je suis artisan et je m'arrange toujours pour voir les arrivées du tour de France, lorsque je travaille et qu'il y a une étape », sourit-t-il. Lors des sorties du vélo club, le col est souvent un passage obligé. « On voit aussi souvent des pros venir s'entraîner dans le coin », explique Didier Cottineau, même s'il regrette que la région « ne soit pas vraiment axée sur le cyclisme, mais plus sur le foot ». Il y a pourtant des coureurs presque locaux qui ont connu des heures de gloire : le Pibracais Laurent Lefèvre était passé en tête au sommet en 2007. Le jeune retraité Russe Alexandre Botcharov vit et s'entraîne dans le coin, roulant parfois avec les membres du vélo club. Ils seront nombreux à suivre l'ascension. « C'est étroit et il n'y a pas beaucoup de place, mais on espère pouvoir y assister », conclut le président Didier Cottineau. « Une grosse journée », résume avec bonne humeur Éric Dehillotte.

En pensant à Fabio Casartelli

Le Portet d'Aspet est inévitablement associé au drame qui s'est produit le 18 juillet 1995 lors de la 15e étape du 82e Tour de France, entre Saint-Girons à Cauterets. Dans la descente, le coureur italien Fabio Casartelli chutait lourdement. L'espoir du cyclisme transalpin, âgé de 24 ans, champion Olympique lors des Jeux de Barcelone en 1992 ne s'est jamais relevé. Il est mort quelques heures plus tard. Une stèle de marbre blanc a été érigée à l'endroit du drame. Souvent, les coureurs du Tour respectent en signe de recueillement et en mémoire de Fabio, une minute de silence à cet endroit. Une cérémonie est prévue aujourd'hui avec une délégation transalpine. Une cyclosportive porte son nom. Elle aura lieu cette année les 1er et 2 octobre.

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Publié le 16/07/2011 09:05 | Propos recueillis par Henry Christophe

"Saint-Gaudens est inscrit dans la durée"

Directeur du Tour, Christian Prudhomme apprécie le Comminges

Christian Prudhomme (à droite), lors du dernier départ à Saint-Gaudens, en 2009/ Photo DDM jal

Le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme a établi des liens privilégiés avec la ville de Saint-Gaudens «idéalement placée pour lancer les grandes étapes Pyrénéennes».

Le Tour de France est de retour ce matin à Saint-Gaudens. Saint-Gaudens et le Comminges aiment le cyclisme et Christian Prudhomme, le patron du Tour, nous livre ses impressions...

Saint-Gaudens et le Tour de France, c'est une longue histoire ?

J'ai déjà en mémoire, quand j'étais gamin, l'étape entre Saint-Gaudens et Saint-Lary Soulan où Lucien Van Impe avait gagné cette étape et le Tour 76 par la même occasion. Lors de mes discussions avec le maire Jean-Raymond Lépinay, ce dernier m'avait dit clairement qu'il souhaitait que notre collaboration s'inscrive dans la durée. C'est clairement ce que nous sommes en train de faire. Nous étions là il y a deux ans et aujourd'hui on revient, tout cela parce que nous sommes bien accueillis, il n'y pas de doute là dessus.

La ville de Saint-Gaudens est aussi un balcon idéal sur les Pyrénées ?

Je n'ai pas le moindre doute. C'est un point idéal pour de formidables excursions, je vais dire comme çà, sur les Pyrénées. L'autoroute est là, ce qui facilite les possibilités d'hébergement pour les équipes, les suiveurs. Il y a pleins d'atouts objectifs.

Cette 14e étape est inscrite dans les grands rendez-vous du Tour 2011 ?

Sans aucun doute, je ne sais pas si l'étape sera essentielle mais un rendez-vous essentiel oui. C'est une étape magnifique, rude et l'arrivée au Plateau de Beille est une montée sélective, ô combien exigeante et en plus magnifique dans cette belle région qu'est l'Ariège. Jusqu'à présent, le vainqueur du Plateau de Beille a toujours gagné le Tour, derrière en quatre éditions. Aussi, je pense que les favoris ne devront pas se manquer!

Luchon fait aussi partie des légendes du Tour ?

C'est une évidence, il s'agit même d'une ville historique du Tour de France. Avec Paris et Bordeaux, elle fait partie des villes qui ont accueilli le plus longtemps cette épreuve. Luchon est idéalement placée avec des cols autour et cela donne beaucoup de variantes. Luchon et les allées d'Etigny, ça veut dire quelque chose pour les amoureux de vélo. Elle fait partie des lieux où l'on souhaite venir régulièrement, comme cela a été le cas l'an dernier. J'ai d'ailleurs rencontré le maire Louis Ferré à ce sujet pour une future et grande étape pyrénéenne.

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Publié le 16/07/2011 09:29 | Francine Depeyre

Lourdes (65) : Une arrivée populaire très applaudie

La foule à l'arrivée... mais avant, des animations./Photo Laurent Dard.

Les organisateurs en étaient sûrs, l'arrivée du Tour de France dans la cité mariale allait drainer un aussi nombreux public que dans les cols.

Tout au long de l'étape Pau-Lourdes, en passant par le col d'Aubisque, le public a encouragé les coureurs cyclistes mais aux abords de la ligne d'arrivée, il s'est massé pour applaudir les sportifs avec force. Les jeux se sont joués à quelques mètres le la ligne d'arrivée et le 1er de l'étape, Thor Hushovd, a remercié la foule.

Une foule qui avait pris ses marques tôt dans la matinée puisque les premiers spectateurs se sont rapprochés de la ligne jaune au petit matin. Guidés par les services de police renforcés de CRS, ils ont avec discipline stoppé leur camping-car sur les 2 terrains dédiés aux différentes entrées de la ville pour terminer à pied. Envahissant la rue interdite aux véhicules, un petit groupe familial s'apprête à prendre possession du meilleur lieu, pour en changer une heure plus tard. Sous le bras, une chaise pliante, un parasol, une glacière. « Il s'agit d'attendre sans s'ennuyer et dans le meilleur confort, explique Benoît, venu de l'Aude. On suit les coureurs sur quelques étapes, jusqu'à ce qu'ils arrivent chez nous, à Limoux. Chaque année, on prend une semaine de congés pour le Tour. » Derrière les barrières, l'attente d'une famille espagnole tire à sa fin, le père essaie de calmer ses jeunes enfants énervés avec un jeu de cartes. Tentative infructueuse, la caravane est si belle qu'il y a de quoi être déconcentré. Au moment du survol de l'hélicoptère, tous les appareils photos étaient armés. « Je veux ramener une photo à ma petite fille, raconte une jeune mère. Je n'ai pas voulu qu'elle vienne dans cette foule, j'ai eu trop peur de la perdre. »

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Publié le 16/07/2011 09:33 | Paul Dalla-Rosa.

La passion lourdaise

En plus de fêter le centenaire du FCL XV, Lourdes a accueilli, hier, le Tour de France

Lourdes, ville arrivée de la 13e étape du Tour, a réuni le monde du cyclisme et du rugby, comme ici avec les anciens grands du FCL XV : Jean-Pierre Garuet et Jean-Gachassin, l'actuel président de la Fédération française de tennis, qui encadrent un talonneur.

Lourdes est décidément au cœur de l'actualité sportive puisqu'en plus de fêter le centenaire du FCL, la cité accueillait, hier, l'arrivée de la 13e étape du Tour de France.

Jean Gachassin, le président de la Fédération française de tennis, était présent hier, au village départ à Pau, en compagnie notamment de Jean-Pierre Garuet et Laurent Bellet. Jean Gachassin : un président pour le tennis, un ancien grand joueur de rugby et un fan de vélo, autant vous dire qu'il aime le sport et Lourdes. « J'ai passé les plus belles années de ma jeunesse au FCL, j'aurai même pu payer pour y jouer tant cette équipe était un mythe ». Bel hommage au FCL en plein centenaire du club.

« J'admire le vélo »

Parlons vélo car Lourdes, c'est aussi une cité de cyclisme qui accueillait, hier, l'arrivée de la 13e étape de la Grande Boucle : « J'admire le cyclisme, ce sport qui possède la particularité d'être à la fois un sport individuel et collectif, car sans l'équipe, le coureur n'est rien », confie Jean Gachassin.

Il retrouve donc dans le vélo les valeurs de combat et de solidarité de son cher rugby. Il évoque aussi la dureté du cyclisme : « C'est évidemment un des sports les plus durs, à l'image de la boxe au niveau douleur ou du marathon pour la durée de l'effort ».

C'est dans une ville de Lourdes en ébullition, qui a manqué d'assister à la victoire d'un Français, Jérémy Roy, que l'on a retrouvé Jean Gachassin et les autres célébrités locales sur les plateaux de « France Télévision ».

Belle publicité pour le rugby, pour le vélo et pour Lourdes.

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Publié le 19/07/2011 09:40 | La Dépêche du Midi

La Barthe-de-Neste (65) : Pour quelques instants de plaisir

Toujours la même ferveur pour le Tour de France./Photo R.S.

Les années passent, la passion pour le Tour reste intacte. Instants fugaces de plaisir après de longues heures d'attente pour voir passer ces géants de la route. Les rues de La Barthe, noires de monde en ce jour de Fête nationale, témoignent de cet engouement populaire. Chacun tentant de voir de près son favori. Et à l'applaudimètre, un net avantage pour le Français chouchou du public Thomas Voeckler, vêtu de la si convoitée tunique jaune, mais aussi pour Sylvain Chavanel arborant son beau maillot tricolore. Un court moment de bonheur pour cette foule bigarrée car sur les routes plates de la vallée de la Neste, les coureurs ne s'attardent pas. Ils filent à allure soutenue, l'œil rivé sur la montagne où des difficultés autres les attendent : Hourquette d'Ancizan, pentes du Tourmalet et montée vers Luz-Ardiden. La foule, elle, se disperse tranquillement dans cette ambiance sympathique que l'on retrouve toujours autour de la Grande Boucle.

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Publié le 16/07/2011 10:01 | Romain Pomian-Bonnemaison

Voyage parmi les « campeurs » du Tour

Alex haranguant un pick-up/photo DDM, Florent Raoul

Portrait de trois supporters venus spécialement du Pays Basque espagnol.

Le Tour est assurémment indissociable des caravanes qui en jalonnent le parcours.

Ils sont souvent venus de loin pour suivre la caravane du tour… dans la leur. Et parfois ils se sont installés depuis plusieurs jours pour être sûr d'être au meilleur emplacement.

Installés dans un virage sur la montée de Beille, une caravane ornée de ballons attire notre regard. Alex, Kenny et Javiér sont originaires du Pays Basque espagnol.

Pour eux, le vélo, ce n'est pas qu'une passion : « Bien sûr, le Tour de France est très populaire en Espagne. Mais ce n'est pas que les vélos qui nous attire, c'est aussi toute l'ambiance » explique Javiér.

Habitués du Tour, ces supporters ont méticuleusement choisi leur emplacement ; pour eux, partir entre amis et suivre le Tour est devenu un rituel pour passer de bonnes vacances : « On est arrivé un peu tard par rapport aux autres fois - hier soir 20 heures. On est monté au plateau de Beille, mais toutes les bonnes places étaient déjà occupées, du coup, on est redescendu et on a opté pour une proximité avec Les Cabanes » raconte-t-il.

Chaque voiture, caravane ou char qui passe devant eux est l'occasion d'haranguer « une manière de s'entraîner pour demain ! » nous confie-t-il.

Le lieu est « idéal pour aller chercher le pain et boire un café aux Cabanes », mais les trois compères avaient de toute façon pris leurs dispositions : « On a ramené plein de conserves du pays basques, comme ça, on fait quelques économies ! ».

Engagé dans une ONG, Javiér est clown professionnel. Sa spécialité ? Les ballons avec lesquels il fabrique des animaux de toutes sortes. Ballons qui ornent la caravane comme le container à déchets ménagers, histoire d'y attirer les autres caravaneurs : « Je vous en fait un ! Vous voulez quoi ? » nous demande-t-il. Quelques secondes plus tard nous repartons avec une girafe !

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Publié le 16/07/2011 10:03 | De notre correspondant Jacques Jayles

En attendant la prochaine éclaircie

Au Port de Lers, un spectateur de Liège

Malgré le mauvais temps, Henri attend le Tour au Port de Lers/ Photo DDM

Henri et son épouse ont quitté la Wallonie pour venir sur le Tour. Une halte à Leucate, avant d'arriver au Port de Lers.

Le sympathique Wallon au délicieux accent, nous confie : « Déjà 1500 kms, et le périple n'est pas terminé. Nous découvrons cette partie des Pyrénées avec beaucoup de plaisir, après une première nuit mouvementée. Des éclairs illuminant le ciel, le grondement incessant du tonnerre, des bourrasques de pluie. Aujourd' hui, les rares éclaircies nous laissent entrevoir de somptueux paysages, mais aussi des sentiers que nous espérons emprunter d'ici samedi. »

Henri précise qu'il réserve chaque année deux jours de vacances pour assister au Tour, toujours sur des étapes de montagne. Après la montagne Couserannaise, il prendra la route des Alpes, sur l'étape ramenant les coureurs en France, après une incursion en Italie.

Ses premières impressions « ariégeoises » : « Très favorables, avec beaucoup d'espace et des contacts chaleureux avec les autres campeurs. Nous avons déjà eu la visite du boulanger du « pays ». Une heureuse surprise. » Après nous avoir consacré quelques minutes, le Wallon continuait à regarder la retransmission de l'étape, espérant une éventuelle éclaircie.

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Publié le 18/07/2011 10:37 | Serge Gélis

Quel coup de pub pour Limoux !

Le député-maire de Limoux, Jean-Paul Dupré, avec à ses côtés le président du Conseil général, André Viola et le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, s'apprêtent à libérer le peloton, hier, à 12 h 50. /photo DDM, Didier Donnat

La pluie et la grisaille n'ont pas terni la grande fête populaire que représente le départ d'une étape du Tour de France. Hier matin Limoux a vécu un moment inoubliable.

Dix ans qu'il en rêvait ! Dix ans qu'il bataillait pour avoir Le Tour chez lui, dans sa ville de Limoux… Hier matin, Jean-Paul Dupré est passé du rêve à la réalité. Avec le sourire émerveillé, d'un gamin qui reçoit un cadeau de Noël longtemps espéré, un visage jovial, le député maire n'a pas masqué sa satisfaction et a su le dire sur les différents podiums installés au village du Tour. Notamment quand il remit la médaille de la ville au patron de la grande boucle, Christian Prudhomme : « vous voilà citoyen d'honneur de la ville de Limoux, ça vous crée une obligation, celle de revenir… Et nous sommes prêts à vous accueillir très prochainement ». Comme de son côté sieur Prudhomme s'est dit « touché dès 9 h 37 ce matin, par la Première bulle », qui sait si ce dimanche 17 juillet 2011 n'aura pas marqué le début d'une histoire entre l'événement planétaire qu'est le Tour de France et la ville qui la ville qui détient le record du monde du plus long carnaval.

Dans tous les cas, quel coup de pub ! Ils n'étaient peut-être pas 7 millions et demi de téléspectateurs hier matin pour le départ de Limoux, comme la veille pour l'arrivée à Beille, mais les milliers de spectateurs et les centaines de caméras de télévisions présents dans la sous-préfecture de l'Aude sont une garantie certaine de retombées médiatiques et, ça va de pair, économiques.

Après les confettis de l'hiver, les paillettes de l'été, amenées par la pluie de stars qui bossent sur le Tour. Les Hinault, Thévenet, Poulidor, Duclos-Lassalle… Tous ont déambulé sur les boulevards limouxins avec une popularité intacte. Que dire aussi de la caravane publicitaire. De Cochonou à Skoda ou de Nesquick à Butagaz on passe du coq à l'âne mais quel engouement pour récupérer un bob, un stylo, un chapeau de paille une casquette ou un porte-clefs… C'est tout cela la popularité du Tour, et Limoux, en matière de popularité, de fête et de convivialité est pile poil dans le ton. Alors, on ne sait pas si la Grande boucle reviendra de sitôt, mais on sait que dans l'esprit, Limouxines et Limouxins sont fin prêts. Ils n'attendent que ça…

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Publié le 18/07/2011 10:39 | Quentin Bouttier

A l'assaut de la Cité de Carcassonne

Étape Limoux-Montpellier

Une foule énorme pour accueilllir le Tour, hier, aux portes de la Cité en tout début d'après-midi/ Photo DDM, Roger Garcia

Le public était au rendez-vous lors du passage des coureurs à Carcassonne. Les champions sont arrivés au pied de la Cité vers 13h30, sous les vivats de la foule.

Après son départ de Limoux, le peloton passait par Carcassonne. Les coureurs ont grimpé le chemin des Anglais avant d'arriver porte Narbonnaise, où les attendait la foule des amateurs de bicyclette. Malgré la pluie tombée dans la matinée et les nuages menaçants, ils sont venus en nombre et d'un peu partout pour voir passer la Grande Boucle. Le temps leur a donné raison, car le soleil a finalement pointé le bout de ses rayons peu avant le passage des coureurs au pied de la Cité.

Lucy, écossaise installée dans la Montagne noire, attend les champions en compagnie de ses beaux-parents, venus de Glasgow. Quant à Josh et Jodi, ils sont tout excités à l'idée d'assister à la course mythique ; avec leur fille Jarah, ils viennent de Nouvelle-Zélande, où d'habitude ils se lèvent au beau milieu de la nuit pour regarder le Tour.

Bien sûr, en ce début d'étape, ça n'est pas la ferveur des grands cols, mais l'ambiance est conviviale. Des enfants qui crient et qui dévalent les talus pour récupérer un pin's quand passe la caravane publicitaire ; des drapeaux écossais, argentins, norvégiens, irlandais et bien sûr occitans qui flottent dans l'air… La bonne humeur est de mise.

Et quand vers 13 h 30, les coureurs sont enfin là, les cris de joie peuvent résonner. Les cinq échappés passent à toute allure, puis c'est le tour du peloton, 3'30" plus tard, avec l'équipe du maillot jaune Thomas Voeckler aux avant-postes, pour le plus grand plaisir des bambins. Les touristes essaient d'apercevoir les coureurs de leur pays, mais le peloton passe trop vite pour que Lucy et ses beaux-parents venus d'Ecosse n'entrevoient David Millar, leur chouchou national. Qu'à cela ne tienne, ils ont vu le Tour de France et ils repartent ravis vers la Cité.

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Publié le 18/07/2011 10:38 | Serge Gélis

Limoux (11) : Thomas Voeckler fait le show

Le maillot jaune très sollicité, hier matin, sur la ligne de départ, à Limoux. / Photo DDM, Didier Donnat

Il est arrivé sur le coup de 11 heures pour signer la feuille de route du départ sur le podium installé entre le village du Tour et la ligne de départ. De chaque côté des barrières la foule scande son prénom : « Thomas, Thomas, Thomas… » Il faut dire qu'un Français en jaune à une semaine de l'arrivée sur les Champs-Elysées, il y a des lustres que ce n'était plus arrivé. Et voilà donc qu'après sa méritante montée sur le plateau de Beille, le public de France, de l'Aude et de Limoux en particulier, s'est découvert un nouveau chouchou. Hier, le maillot jaune du Tour de France, Thomas Voeckler l'a bien mesuré. Alors à savourer, autant savourer jusqu'au bout… Le populaire Thomas nous a crédités d'un show digne des plus grands. Comme chaque coureur il va signer la feuille de route, prend deux minutes pour signer une poignée d'autographes et, contrairement aux autres, il reste au pied du podium, se restaure de bombons Harribos, feint de régler son vélo en dévissant et revissant les roues arrière et avant, comme si les mécanos n'avaient pas fait le boulot avant… Récupère la presse du jour, s'installe, les fesses sur une chaise, les pieds sur une autre, comme s'il était attablé à une terrasse d'un café à la plage, et commence sa revue comme s'il était seul au monde. « Un champion, un vrai ! » pour l'Équipe. « Jusqu'où peut aller Voeckler ? » pour Le Parisien. « Jaune : Voeckler remet la tournée » pour La Dépêche…

Il est à nouveau acclamé dès qu'il se lève et qu'il enfourche son vélo et accepte un arrêt interview. Alors Thomas ce maillot jaune, cette popularité, c'est facile à porter ? « Non, toutes ces sollicitations sont pesantes, et il reste encore une semaine… » Tient, celui qui, jusque-là n'espérait même pas finir dans les 10 premiers, doit secrètement nourrir quelques espoirs. Dans tous les cas, le show à la sauce Voeckler est digne de celui des grands champions.

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Publié le 20/07/2011 11:09 | La Dépêche du Midi

Audressein (09) : Après le passage du Tour

 

Bernard Hinault, avant de repartir, a pu admirer ce vélo à rétropédalage de marque Terrot de 1890 visible au musée Bégouën du château de Coumes./Photo DDM. Partager La fièvre est tombée à Audressein après le passage du Tour de France. La commune a été choisie pour concourir au grand prix des communes gourmandes et l'effervescence était à son comble en attendant le jury avec son président Bernard Hinault, mais ce jour-là restera gravé dans les mémoires audressenoises, rien que de beaux souvenirs !

Page réalisée à partir du site ladepeche.fr

 

Le passage du Tour à Graulhet :

Caravane publicitaire à Labessière-Candeil (photo : Christophe Fabriès)

Caravane publicitaire boulevard de Nagassié (photo : Richard Galinier)

Les échappés avant d'arriver à Graulhet (photo : Christophe Fabriès)

Passage du peloton à la sortie de Graulhet (photo : Fabienne Pautrot - Blog "Ici Graulhet")

Thomas Voeckler dans la côte de Nagassié (photo : Richard Galinier)

Si des personnes possèdent des photos du Tour prises à d'autres endroits de Graulhet, et veulent bien les partager, je suis intéressé... Merci par avance, ainsi qu'aux auteurs des photos ci-dessus.

 
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