Tarn :
Guide Tourisme 2013
Publié le 10/06/2013 à 14:40 | | La Dépêche du Midi |
Bienvenue dans le Tarn
Le Tarn vous tend les bras. Acceptez-les. Vous ne le regretterez pas. C’est un beau département, un concentré de France, avec ses villes, ses villages, son vignoble, ses monts et montagnes. Un département qui sait ouvrir ses bras aux touristes en ces périodes festives où le soleil réchauffe les âmes.
Terre de culture
A tout honneur, commençons par Albi, dont la cité épiscopale est classée au patrimoine mondial. Sa cathédrale, forteresse de briques rouges, majestueuse et imposante est le joyau de cette couronne architecturale, complétée par le Palais de la Berbie qui accueille dans ses murs, le superbe musée Toulouse-Lautrec. La visite est inévitable, indispensable. Mais le Tarn ne s’arrête pas à Albi. Comment ne pas se rendre à Cordes, superbe bastide médiévale avec ses ruelles à pic qui emportent les visiteurs vers les cieux. Et que dire de Puycelsi, Castelnau-de-Montmiral, Penne qui rivalisent de beauté. Quelques lieux plus bas, le vignoble gaillacois est l’une des grandes fiertés tarnaises.
Cette terre de vins aux paysages «toscans» propose une bien belle balade avec visite des châteaux et dégustation. Dans le sud du département, Castres vous ouvre ses portes, avec ses maisons en colombage sur les bords de l’Agout et son musée Goya. Le Sidobre et ses blocs de granit offrent des images exceptionnelles. Sur la route de l’Aude, profitez d’une nature sauvage sur les hauteurs de la montagne Noire. De quoi savourer de bien belles vacances.
Fêtes du Grand Fauconnier à Cordes sur Ciel
Terre de festivals
Le Tarn propose durant tout l’été une multitude de festivals. Pause Guitare à Albi est le plus important avec cette année, Bruel, Iggy Pop, Mika, Raphaël et Biolay pour ne citer qu’eux...
...Durant tout l’été, Castres propose trois festivals entièrement gratuits en centre-ville (Extravadanse, A Portée de rue et Couleurs du Monde). A Cordes, ce sont les traditionnelles fêtes médiévales du Grand Fauconnier. Pour les amoureux de musique classique, Sorèze propose son festival de musique des lumières et Cordes, Musique sur Ciel. Pour les fans de Country, c’est direction Réalmont avec Réal’croche. Pour les passionnés de jazz, rendez-vous aux caves de Técou avec Dee Dee Bridgewater. L’été de Vaour fera la part belle au festival de rue. (lire en pages rendez-vous les autres manifestations).
Le peloton arrivera cette fois à Albi le 5 juillet en passant par le Pont-Vieux. /Photo DDM Jean-Marie Lamboley
Le Tour de France débarque
C’est une vieille et fidèle histoire d’amour entre le Tour de France et le Tarn. Cette année encore, la Grande Boucle débarque dans le département. Tout d’abord, le vendredi 5 juillet lors de l’étape Montpellier-Albi. Puis le lendemain 6 juillet, départ de Castres pour la terrible étape qui mènera les couleurs à Ax les Thermes. Cela sent bon la caravane publicitaire, l’apéro sur le bord de la route et la foule des grands jours.
Albi, festival Pause-Guitare
Terre de loisirs
Pas de bonnes vacances familiales sans loisirs ludiques. Là aussi, aucune déception n’est à attendre. Il y a du choix pour tous. Vous pouvez passer la journée sur l’immense parc de loisirs de Cap Découverte (Le Garric).
Lac, piscine, ski nautique, tyrolienne, ski en plein été etc…sont à votre disposition. Pour ceux qui veulent découvrir l’accro-branche, Aventure Parc (Saint-Pierre-de-Trévisy), Le Cri de Tarzan (Puylaurens), Acro roc (Montroc) ou Libertree (Paleville) vous accueilleront les bras ouverts. Si on ajoute des centaines de fêtes de village, des marchés de producteurs, des restos pour toutes les bourses et pour tous les goûts, le Tarn est finalement et avant tout, une terre de plaisirs.
Albi joyau de briques rouges
La cathédrale reste le site le plus visité par les touristes./DDM.
La cité épiscopale d’Albi se classe parmi les hauts lieux du patrimoine culturel de l’Humanité depuis son classement par l’Unesco en 2010. Les visiteurs se pressent chaque année pour admirer ce joyau urbain de brique, unique. Votre balade au cœur de la ville démarrera tout naturellement par la cathédrale Sainte-Cécile, la plus grande cathédrale de brique au monde. Nul doute que vous serez d’abord impressionnés par son imposante façade, digne d’un château fort, merveilleuse illuminée des rayons du soleil couchant, puis fascinés lorsque vous en aurez franchi le seuil. Edifiée en 1282, elle est un joyau du gothique méridional. On ne peut qu’admirer la plus ancienne scène peinte du Jugement dernier, sa voûte de style Renaissance italienne ou encore le Jubé, véritable dentelle de pierre blanche, orné de plus de 270 statues. Ne manquez pas non plus les deux salles du Trésor, véritables musées d’art sacré. Une balade s’impose ensuite dans les jardins à la Française du Palais de la Berbie, qui abrite le musée Toulouse-Lautrec, avec ses remarquables points de vue sur le Tarn.
Le centre ancien d’Albi mérite qu’on se perde dans ses ruelles au gré de la promenade, en commençant par le quartier du Castelviel, ancien bourg fortifié dans l’axe du clocher-tour de la cathédrale.
Détour ensuite par la sublime collégiale Saint-Salvi et son cloître, reflets d’une alliance de l’art roman et gothique. Vous pourrez ensuite vous diriger vers le quartier Saint-Julien et y découvrir le matin, le marché couvert d’Albi et ses producteurs locaux. Inaugurée en 1905, cette halle triangulaire est un monument de métal et de briques. De nombreux hôtels Renaissance sont à admirer lors de vos pérégrinations, malheureusement la plupart ne sont pas accessibles au public. De l’hôtel de Gorsse à l’hôtel Reynès en passant par l’hôtel de ville d’Albi, ils témoignent de la prospérité au XVe et XVIe siècle des négociants de pastel. Vous l’aurez compris, Albi n’a pas fini de vous charmer et de vous émerveiller.
Balades insolites
Outre les circuits pédestres, Albi peut se découvrir en calèche, en petit train ou en gabarre, pour une visite insolite. Le petit train touristique embarque ses passagers place de la Pile pour un tour du centre historique en 45 min, tous les jours en juillet-août à 10h, 11h, 14h, 15h, 16h, 17h, 18h, de 4 à 6€. Rens.06 61 39 77 77.
Pour une croisière sur le Tarn, rendez-vous sur les Berges du Tarn, en contrebas du Palais de la Berbie et du Pont-Vieux avec «L’Hirondelle» et «Les copains d’abord», gabarres à la ligne traditionnelle de bateau à fond plat. Elles offrent aux passagers des panoramas inattendus sur le patrimoine albigeois et une atmosphère de quiétude au fil du Tarn. Un commentaire complète la découverte. Quatre formules au choix :- Formule Culture au cœur d’Albi, 30mn.- Formule Nature à la découverte de la faune et la flore du Tarn, départ d’Aiguelèze vers Albi le matin et d’Albi à Aiguelèze le soir, 1h45.- Formule Plaisir, idée originale de pique-nique à bord pour une midi croisière, départ à 12h30, 1h15 de balade.- Formule Liberté avec possibilité de privatiser le bateau pour fêter un évènement.Tarifs à partir de 4€ selon les formules, rens.05 63 43 59 63.
Des apéritifs concerts au fil de l’eau sont proposés par l’office de tourisme, embarquement pour cette croisière musicale à 19h. (Rens.05 63 36 36 00).
Castres: un patrimoine unique
Les maisons au bord de l'Agout./Photo DDM A.S.
Préservée au pied de la Montagne Noire et aux portes du plateau du Sidobre, traversée par l’Agout, Castres a une histoire unique, à découvrir sans tarder.
Fondée au début du IXe siècle, Castres a été modelée par le travail des artisans de la laine, du cuir et du papier qui affirment la vocation textile de la cité et en font sa prospérité. C’est en flânant dans les rues que vous retrouverez son histoire au travers de ses monuments, en commençant par les célèbres maisons sur l’Agout. Aujourd’hui réhabilitées, elles ont été dès le Moyen Âge le lieu d’activité principale des Castrais. La découverte du centre historique vous permet d’admirer le remarquable legs du XVIIème siècle, en particulier le Palais Épiscopal, œuvre de Jules Hardouin- Mansart, qui abrite aujourd’hui l’Hôtel de ville et le musée Goya, 2ème musée d’art hispanique en France après le Louvre. Il est prolongé par le jardin de l’Evêché, jardin à la française dessiné selon les plans d’André Le Nôtre.
A ne pas manquer, le carillon de l’église Notre Dame de la Platé qui n’a jamais cessé de chanter depuis 1847 et offre un concert tous les premiers dimanches du mois de 11h à midi, l’accès au clocher est alors libre. Profitez-en, si vous avez le courage de gravir les 120 marches de l’escalier, pour admirer le jeu de main des carillonneurs, avec en prime, une vue sublime sur Castres.Le Centre national et le musée Jean-Jaurès vous permettront de retracer la vie et les engagements de ce grand tribun né à Castres en 1859.
Place à la détente enfin au Parc de Gourjade, vaste espace de verdure de 53 hectares, qui accueille une nuit des étoiles le samedi 10 août de 21h à minuit (gratuit).
Pour découvrir Castres autrement, le Coche d’eau Le Miredames, bateau en bois construit sur le modèle des anciennes diligences fluviales, propose des promenades sur l’Agout jusqu’à fin septembre (avec nocturnes tous les jeudis en juillet et août à 20h30, renseignements sur horaires et tarifs au 05 63 71 58 58, www.ville-castres.fr).
Enfin, l’office de tourisme propose des visites commentées du centre historique du 2 juillet au 21 août (du lundi au samedi, à 10h30, 5€, gratuit pour les moins de 18 ans, rens.05 63 62 63 62, www.tourisme-castres.fr) ainsi que des jeux de piste. Un pass tourisme est également disponible à 4,50€ pour bénéficier d’entrée gratuite dans de nombreux sites.
Gaillac la belle
L'Abbaye Saint-Michel et les berges du Tarn./Photo DDM archives Michel Labonne
Comment venir dans le Tarn sans visiter Gaillac, ville millénaire et bastion de la viticulture. Cité où chaque rue est une histoire, un combat ancestral, une réussite architecturale. Ne loupez pas cette cité. Ce serait un manque de goût.
Place d’Hautpoul
Construit sur l’enclos de l’ancien couvent des Capucins (1587-1791). En 1831, on décide d’installer un Hôtel de Ville, un Palais de Justice, un Collège, une école d’enseignement primaire. Architecture néoclassique l’avant-corps central est décoré d’attributs caractéristiques à la fois de l’époque Louis Philippe (Coq, drapeaux et trophées) et de la Ville (coq et pampres).
Rue Portal
Cet Hôtel fut la résidence de la famille Portal, famille de médecins et de chirurgiens.
C’est là que naquit, le 5 janvier 1742, Antoine Portal qui, après des études de médecine à Toulouse, fut reçu Docteur en 1765, avant d’être nommé professeur d’anatomie du Dauphin (futur Louis XVI).
Place du Griffoul
Successivement dénommée : grand place, place des marchés, place au blé, place de la fontaine, place du marché au grain, place au blé, place Thiers (1878) et place du Grifoul (2004).
La fontaine du Griffoul
Déjà présente au XVIème siècle, est intéressante par le groupe de bronze qui présente en son centre, autour d’une urne surmontée d’un coq, quatre personnages : il s’agit de Silène faisant l ‘éducation de Bacchus.
Place Saint-Michel
L’Abbaye bénédictine est surtout connue depuis le Xème siècle.
Elle servit de noyau au développement agricole et économique de la Ville, par l’intermédiaire de l’exploitation du vignoble et du trafic commercial sur le Tarn. L’abbaye est en partie reconstruite en 1271.En 1849, on ferme l’entrée nord de l’abbaye pour en ouvrir une sur la façade ouest où l’on plaque un portail néoroman (œuvre de Dumège).
Hotel d’Austry
Hôtel de la famille d’Austry de Ste Colombe puis de la famille Vayssette. C’est là que naquit Joseph de Vayssette (1685-1756) juriste, bénédictin. Il fut le coauteur avec Dom de Vic de l’Histoire Générale du Languedoc.
La fête des vins./Photo DDM, Emilie Cayre
Place Lapérouse
Hôtel construit par Jean Edouard Fos (dit de Laborde, 1750-1814) qui fut médecin du Roi à Port au Prince.
Le Quai : Depuis le Moyen-Age, Gaillac est la tête de pont de navigation sur le Tarn. Important croisement de routes terrestres et fluviales, de nombreuses marchandises . Cet important trafi c commercial fut interrompu par la concurrence du chemin de fer.
Dom Vayssette
Le château fut construit au XVIIème siècle par le conseiller de Foucaud et devint par alliance la propriété de la famille d’Huteau au XVIIIème siècle, puis de Puységur au XIXème siècle. C’est cette dernière qui le vendit à la mairie.Il est situé au centre d’un parc à l’italienne et à la française conçu avec perspectives, terrasses et fontaines.
Le château abrite des collections de peintures, de sculptures : le fonds comprend les œuvres d’artistes régionaux du XIXème siècle comme Loubat ou Escot, et surtout l’importante collection que Salabert, élève d’Ingres, peintre de paysages et de portraits.
Graulhet ville authentique
La maison des métiers du cuir vous apprendra tout ce qu'il y'a à savoir sur cette activité typiquement graulhétoise. /Photo DDM, J-M.L
Graulhet fut connu mondialement pour son cuir, ses mégisseries, son équipe de rugby dont la puissance du pack dans les années 70-80 rivalisait de puissance face à Toulon ou Béziers. Mais les temps changent, Graulhet aussi. Les entreprises du cuir se sont modernisées et proposent des produits de haute technologie.
Côté balade, suivez les bords du Dadou pour découvrir les bâtiments industriels, symbole d’une gloire passé. Un peu plus loin, ne loupez pas le pont vieux construit en 1244 (monument historique). En revenant vers le centre-ville, admirez l’Hostellerie du Lyon d’Or, un bâtiment millénaire extraordinaire avec sa structure à pans de bois de chêne. Mais Graulhet, c’est aussi des espaces verts, une vie dynamique en centre-ville et une architecture qui ne cesse d’évoluer. Mais place à l’été et ses festivités.
La plus importante est «Occitanie, terre d’histoires» qui se déroule les 19,20,21 juillet à 22 heures à La Bousquétarié.
Avec son nouveau spectacle 2013 intitulé «Occitanie, Terre d’histoires», l’association culturelle du Pays graulhétois avec ses 200 acteurs-figurants, ses costumes, ses décors, avec l’aide de professionnels du spectacle va vous faire revivre pendant plus de 2 heures au travers d’un grand spectacle historique les joies et les peines du pays occitan. À travers deux époques éloignées de plusieurs centaines d’années, mais toutes deux comparables en terme de joies et de peines, vous serez transportés du Moyen-Age au XXe siècle. Renseignements au 06 46 37 74 98.
Mazamet : une si riche histoire
Spectacle d'archerie médiévale à Hautpoul
Mazamet l’été, c’est sport, culture et découverte. Petit tour d’horizon d’un programme varié.
Hautpoul
Comment ne pas découvrir Hautpoul. Les mots ne servent à rien pour le décrire, tant sa beauté est à couper le souffle. Un nid d’aigle médiéval qui aurait été fondé en 463. Aujourd’hui, le village revit grâce à ses artisans et la maison du bois et du jouet. Elle vous propose la découverte ludique et interactive de la Montagne Noire, ses forêts, son histoire et ses légendes.Outre cette visite, la maison propose plusieurs animations. Pour les enfants, les lutins vous invitent à venir fêter votre anniversaire à la Maison du Bois et du Jouet. Au programme, jeux, visite et atelier. Pendant les vacances, la Maison propose de venir participer à des animations. Cette formule permet de visiter le musée, jouer dans la salle de jeux, et faire votre atelier (En fonction du thème proposé). Matériels et outils fournis .Ateliers adultes, avec la «fabrication d’un nichoir.».Ouvert juillet et août, tous les jours de 14 heures à 19heures. Tél: 05 63 61 42 70, fax: 05.63.61.44.73.E-mail:jhb@hautpoul.org
Oublions pas sa fête médiévale, les 3 et 4 août avec des animations, musique, pratiques et coutumes du XIIIème siècle. Deux belles journées pour les amoureux du temps des chevaliers et des troubadours.
Vive le sport
Le 34ème Rallye de la Montagne Noire aura lieu les 26, 27 et 28 juillet. Une institution du sport mécanique qui chaque année, attire un public encore plus nombreux et un plateau de pilote prestigieux.Renseignements auprès de l’Ecurie de la Montagne Noire au 05 63 61 67 66.
Mazamet va accueillir la traditionnelle cyclosportive la Laurent Jalabert (le 18 août). Un vrai challenge sportif pour les amoureux de vélo à travers la Montagne noire.
Sur une distance de 121 km avec un dénivelé de 2424 mètres.Rens: 05 63 61 27 07.
Lac des Montagnès
Le musée du Catharisme
Le catharisme, religion dissidente s’inscrivant dans la foi chrétienne, est apparue entre le 11e et le 14e siècle. Considérée comme une hérésie compromettant la toute puissance de l’église catholique, cette croyance fut condamnée et ses pratiquants pourchassés. Ainsi, les cathares, obligés de fuir dans des lieux reculés, trouvèrent refuge dans la Montagne Noire… Hautpoul, berceau historique de Mazamet, ancien castrum perché sur son éperon rocheux, joua pleinement ce rôle de retraite durant la période de l’Inquisition. Une telle histoire méritait bien un musée unique et riche qui en neuf thèmes proposent au visiteurs de découvrir cette épopée réligieuse qui fit tant de victimes dans les rangs cathares. Maison des mémoires de Mazamet. tel : 0563615656.
Monts de Lacaune : la nature est reine
Lac du Laouzas
Il y a bien sûr le lac du Laouzas, superbe plan d’eau qui s’étend sur 335 hectares et propose de nombreuses animations. Pour ceux qui souhaitent visiter le barrage du Laouzas, des visites techniques du barrage à la centrale hydraulique de Montahu sont proposées le 16 juillet et le 30 juillet (rendez-vous à 9h30 sur le parking du barrage du Laouzas, inscription obligatoire au bureau d’information touristique du lac du Laouzas, 7€, gratuit moins de 10 ans).
Plus loin le col de la Bassine qui culmine à 885 mètres d’altitude et d’où s’offre un vaste panorama ; plus au sud le plateau d’Anglès ou encore la vallée du Gijou qui fait partie des grands ensembles naturels et paysagers remarquables du Tarn.
Autant de grands espaces où la nature est reine, à découvrir au travers des nombreux sentiers ouverts à la randonnée.
Si vous souhaitez découvrir l’histoire de ce pays, de nombreux sites sont ouverts à la visite.
La pierre gravée de Paillemalbiau reste entourée d'énigmes
Le musée des mégalithes à Murat-sur-Vèbre vous permet de découvrir les statues-menhirs datant du néolithique (rens.05 63 37 47 47). Le musée de Rieumontagné propose un voyage rural au XIXème siècle à travers l’histoire, le savoir-faire et la mémoire du Haut-Languedoc. (exposition gratuite de coiffes. Rens.05 63 37 12 29, ouvert en juillet et août de 15h à 19h, 3 €/adulte, gratuit enfants).
Témoignage de la vie rurale, le musée des battages et des anciens tracteurs de Murat-sur-Vèbre vous transporte dans le passé, à la saison des moissons. (Sur réservation : 06 81 06 69 00).
Les deux tours du château de Nages, bâties au XVème siècle, ont résisté au cours du temps. Les matériaux locaux utilisés sont mis en valeur. Le 1er étage est enrichi de mobilier d’époque et le 2ème accueille des expositions artistiques. (Visites costumées pour les enfants, rens.05 63 37 12 29, ouvert tous les jours en juillet et août de 17h30 à 19h30, entrée libre).
Paradis des enfants, la Maison de Payrac à Nages est un témoin vivant de l’habitat rural montagnard dans un site naturel exceptionnel où les enfants découvriront les jouets d’antan et pourront approcher les animaux. (Rens.05 63 37 12 29, entrée libre, ouvert tous les jours en juillet et août de 11h30 à 18h30).
Enfin, de nombreuses fêtes générales sont organisées dans les villages avec bodegas, bals populaires, pétanque, foires: à Gos du vendredi 5 au dimanche 7 juillet ; Espérausses le vendredi 12 et samedi 13 juillet ; Moulin Mage du vendredi 12 au dimanche 14 juillet ; Murat sur Vèbre du vendredi 19 au dimanche 21 juillet ; Nages du vendredi 26 au dimanche 28 juillet ; Rieumontagné le 6 août ; Viane du 9 au 11 août ; Condomines du vendredi 9 au dimanche 11 août.
Plus d’informations : www.tourisme-montsdelacaune.com
Appartenant aux terres du Haut-Languedoc, les Monts de Lacaune possèdent un patrimoine naturel préservé mais qui recèle aussi une richesse historique et culturelle insoupçonnée.
Sur les traces de l'enfant sauvage
Le sentier de découverte «Sur les traces de l’enfant sauvage» vous emmène au cœur du bois de la Bassine où ce parcours ludique jalonné d’activités vous révèlera l’histoire, l’environnement et le mode de vie de l’Enfant Sauvage découvert sur ce site en 1798. Une véritable aventure en forêt. Le 21 juillet, au travers d’un jeu de piste, de nombreuses animations seront proposées : ateliers de Land’Art et de prises d’empreintes, récit, découverte de la flore, du milieu forestier, du patrimoine rural, contes, goûter aux saveurs du terroir (Gratuit, sentier de 3,5 km à 8km de Lacaune, sur la RD622, durée 2h30, à partir de 4 ans, ouvert jusqu’à Toussaint).
Lisle-sur-Tarn : une bastide de quiétude
Les arcades de la place
Découvrir Lisle-sur-Tarn reste un moment unique. Chaque pas dans cette perle des bastides tarnaises inspire la quiétude et l’envie de découverte. Alors, allez-y en famille, appareil photo à la main. Vous ne le regretterez pas.
Commençons par sa sublime place aux couverts, plus grande place à couverts du sud -ouest (4425m2). Elle était et reste le centre économique de la bastide. Le Griffoul (au centre de la place) est une fontaine, classée monument historique, offerte à la ville par Jeanne de Toulouse (Fille de Raimond VII) et son époux Alphonse de Poitiers (Frère de Louis IX). La frise qui orne la vasque, en alliage de plomb de 8m de circonférence, est parfois interrompue par la croix occitane et la fleur de lys qui symbolisaient l’union du comté de Toulouse et de la couronne de France. Cette vasque, datant du XIIIème siècle est surplombée d’une fontaine à Angelots, en bronze, fondue en 1611.
L’Hôtel de ville . Construit au XVIIIè siècle par la famille de Boisset. La grande salle, ancienne salle à manger, est ornée de lambris et de peintures sur toile du XVIIIème siècle représentant des scènes champêtres. Au centre de la pièce l’imposante table des délibérations (XVIIIe). Une deuxième salle, dénommée salle «Justice de Paix» ouvre sur un jardin en terrasse, formant un pountet au dessus de la rue Achille Gaillac. Le bâtiment est classé, en partie, «monument historique».
L’église Notre Dame de la Jonquière d’art gothique fut construite, au XIII et XIVème siècles, sur l’emplacement d’une église d’art roman dont subsistent seulement un portail et quelques fenêtres sur la façade latérale. Le clocher à flèche est de pur style toulousain. Elle est également classée monument historique.
Le musée du chocolat
C’est sur la place aux arcades de la célèbre bastide tarnaise que le maître chocolatier Michel Thomaso-Defos et son épouse Eliane ont rénové une demeure du patrimoine architectural lislois, pour y installer un musée dédié au chocolat .On y découvre que la pâte extraite des fèves de cacao devient une matière inattendue pour la création de sculptures en chocolat. Sculptures aux couleurs et odeurs qui donnent envie et préparent à la dégustation organisée en fin de visite.Ouvert tous les jours, dimanches et jours fériés sauf le lundi , de 10h à 12h30 et de 14h à 19h.13 place Paul Saissac - 05 63 33 69 79 - musarchoco@wanadoo.fr.
Musée Raymond Lafage
Le musée crée en 1890 propose des pièces archéologiques du paléolithique à XIX siècle.Une collection de pièces de verre dit «de Grésigne», œuvres d’artistes locaux. A noter aussi des expositions et des conférences et des concerts durant tout l’été.
Lavaur : terre d'histoire
Saint Alain : chef d'œuvre gothique
Lavaur, cité d’histoire au cœur du Pays de Cocagne, vous charmera par son patrimoine exceptionnel, son architecture de briques et de colombages.
Un circuit de visite du centre de Lavaur vous propose de remonter le temps en flânant au gré de ses ruelles médiévales, et en contemplant cette architecture étonnante. Différents monuments valent le coup d’œil :
La cathédrale Saint-Alain, chef d’œuvre de l’architecture gothique méridionale, construite au XIIIème siècle sur le site d’un ancien prieuré roman. On y admire le buffet d’orgue en bois sculpté polychrome, symbole de la Renaissance et surtout le grand orgue Cavaillé-Coll et son célèbre jacquemart, le seul du Sud-ouest.
Place des Consuls et place du Vieux marché, dans le centre ancien, dont les édifices sont construits autour de la brique et du bois.
La Tour des Rondes est l’unique vestige encore visible des anciens remparts de la ville datée du XVIème siècle. Vous y trouverez l’office de tourisme.
L’église Saint-François, construite entre le XIIIe et le XVe siècle, était la plus grande église franciscaine du sud-ouest de la France et son riche décor intérieur vaut la visite.
L’hôpital de Lavaur du XVIIe siècle, le jardin de l’Evêché, le pont Saint-Roch, l’hôtel particulier de la famille Clauzade-Malezieux ou la Grand rue avec ses maisons aux façades XVIIIe et XIXe siècle ainsi que la terrasse du Plô dominant l’Agout, méritent également qu’on s’y arrête.
Une fois la visite de la ville terminée, allez à la découverte de l’exposition «Yves Brayer, les années romaines 1930-1934» au musée municipal du Pays vaurais, jusqu’au 15 septembre. Cette exposition présente pour la première fois plus de 80 œuvres de jeunesse du peintre lors de son voyage à Rome à la Villa Médicis. Témoignages de l’entre-deux guerres, ces tableaux nous montrent une Italie partagée entre tradition et modernité.
Grand peintre parisien (1907 Versailles - 1990 Paris), cet artiste globe-trotter développe une partie de son œuvre à partir du lien étroit entre couleur et forme. Yves Brayer nous offre une vision personnelle des années 30, dans laquelle l’Homme est au centre de ses recherches picturales. (Du 1er au 14 juillet du lundi au dimanche 14h-18h, du 15 juillet au 31 août du mardi au vendredi 10h-12h et 14h-18h et du samedi au lundi 14h-18h et du1er au 15 septembre du vendredi au dimanche 14h-18h. De 2 à 4€, rens.05 63 58 03 42).
Réalmont est le centre du Tarn
Découverte de la bastide royale
C’est en 1272 que Guillaume de Cohardon fonde la bastide royale nommée Réalmont. Venez visiter cette commune, ses arcades, sa fontaine, son église notre Dame du taur avec de multiples animations proposées par l’office de tourisme.
Alors profitez des visites organisées pour mieux découvrir cette commune à l’histoire hors du temps. "Secrets d’Arcades, histoires d’Hommes" : plongez dans l’histoire de Réalmont, ses particularités, ses Hommes et son patrimoine... Durée 1h30 environ. Tarif : 5 € / adulte - gratuit
Samedi 13 juillet à 18h : Voyagez dans le temps en compagnie de votre guide en tenue médiévale et découvrez la vie des habitants du Moyen Age, la fondation des bastides, les us et coutumes médiévales.
Mardi 16 juillet et mardi 6 août et mardi 3 septembre à 9h30 : circuit découverte des pigeonniers du Réalmontais : en voitures individuelles (possibilité de co-voiturage), avec un guide de l’office de tourisme . A la fin du circuit, un arrêt à l’Ecomusée du Pigeon de Lombers .
Vendredi 26 Juillet à 16h: visite spéciale du site d’Arifat : promenade jusqu’aux cascades, visite de la chapelle du château, découverte commentée de l’extérieur du château et des dépendances. Durée 1h environ. Tarif : 5 € / adulte - gratuit moins de 12 ans/ Réservation conseillée auprès de l’office de tourisme.
Mercredi 14 août à 18h: visite spéciale du site d’Arifat pendant les fêtes médiévales d’Arifat : promenade jusqu’aux cascades, visite de la chapelle du château, découverte commentée de l’extérieur du château et des dépendances. Poursuivez votre soirée sur le site avec le marché des producteurs de pays suivi du spectacle équestre. ( Durée 1h environ / Places limitées - Réservation conseillée auprès de l’office de tourisme.)
Samedi 14 septembre à 10h30 et à 14heures : à l’occasion desJournées Européennes du Patrimoine, l’office de tourisme propose une visite gratuite spéciale enfant de la bastide de Réalmont à10h30 .(Réservation conseillée auprès de l’office de tourisme ) et à 14h une découverte spéciale enfant du site d’Arifat (promenade jusqu’aux cascades, visite de l’extérieur du château d’Arifat.) Avec toutes ces propositions, n’hésitez pas.Direction Réalmont.
A la découverte de Saint-Sulpice
Le souterrain éclairé par les torches et bougies… révélera-t-il ses mystères ?/Photo DDM
Son église.Ce magnifique clocher-mur ou clocher-donjon, haut de 40 mètres demeure l’un des plus beaux du midi-toulousain.
Les ruines du Castela.Inscrit aux Monuments Historiques, Le Castela est aujourd’hui le plus ancien monument de Saint-Sulpice. Ce sont les ruines d’une chapelle qui se trouvait à l’intérieur du château fort construit par le seigneur de la Bastide Sicard d’Alaman vers 1240. L’année de sa mort en 1275, Sicard d’Alaman donna les deniers nécessaires à un chapelain afin d’ériger cette chapelle et ainsi faire bénéficier du culte les notables de la ville, à l’intérieur du château. Suite à l’invasion protestante de 1562, le château fut brûlé et tomba en ruine. Depuis 1990, le site du Castela est un des endroits «vert» de la ville où il fait bon flâner au calme…
Le Pont suspendu.Ce pont fut construit entre 1848 et 1849. Il permet de franchir l’Agoût et de relier les communes de St-Sulpice et de Couffouleux. Il était constitué à l’origine d’un tablier de bois qui ne résista pas à la terrible crue de mars 1930. Il fut reconstruit l’année suivante en 1931 avec un tablier entièrement métallique supportant une dalle en béton revêtue d’une chaussée bitumée.
Pont de la Rustan. Un des vestiges les plus ancien et précieux de la ville car il date de la guerre de 100 ans.
Le site du Castela.
Superbe jardin aménagé sur la motte castrale du XIIIème siècle, nombreuses variétés florales, beau point de vue sur l’Agout et le pont suspendu, détente assurée.
Espace des métiers d’autrefois de l’Office de Tourisme.Venez y découvrir la présentation des métiers d’antan et de leurs outils qui ont fait la renommée de St-Sulpice. Vous découvrirez les anciennes industries de la ville avec l’Arconnerie Française, la Brosserie et la présentation des vieux outils des métiers du bois.
L’arçonnerie.La première fabrique d’arçons créée en 1845 contribua pendant très longtemps à la notoriété de Saint-Sulpice.
La Brosserie.Saint-Sulpice posséda jusqu’à cinq fabriques de brosses, employant près de deux cents ouvrières et ouvriers.
Les outils des vieux métiers.
Découvrez les outils utilisés depuis toujours en menuiserie, ébénisterie et pour la forge.
Giroussens : le jardin des Martels et le petit train touristique
Le jardin des Martels.
Le jardin des Martels est un parc floral de 35000m2, situé à 30 km au nord de Toulouse (à Giroussens, dans le Tarn) qui accueille 40 000 visiteurs par an.
Ce parc abrite 2 500 variétés de plantes et possède une mini ferme. Tél.05 63 41 61 42
Le petit train touristique.
En partant de Saint-Lieux-lès-Lavaur, ce petit train touristique permet de découvrir la région jusqu’à Giroussens et le Jardin des Martels.Départ des trains: Gare de St Lieux lès Lavaur
Du 1er juillet 31 août : Tous les jours : Départs à 14h30, 15h30, 16h30, 17h30
Pas de réservation possible pour les voyageurs individuels. Réservation uniquement pour les groupes de plus de 15 personnes.Tous les trains effectuent un aller et retour, le terminus se situe aux Jardins des Martels. Toutes les visites sont guidées, Visite du dépôt et des collections : demander en gare l’accompagnement par un Membre du CFTT.
Rabastens a aussi son patrimoine mondial de l'Unesco
Les magnifiques peintures murales de l'église Notre dame du Bourg./Photo DDM Jean-Marie Lamboley
On dirait la Toscane. Ce sentiment où les couleurs du ciel et de la terre sont apaisante, où le Tarn coule sereinement, où les édifices semblent se fondre dans un tableau serein et beau, où la vigne avec ses coteaux en pente se perdre dans l’infini. On est à Rabastens, superbe ville tarnaise au passé riche et millénaire. Halte réputée pour les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Rabastens, comme Albi possède son patrimoine classé à L’Unesco. Il s’agit de l’église Notre-Dame du Bourg, fondé par les bénédictins de Moissac au XIIe siècle. Abîmée au fil des siècles, il ne reste plus que huit chapiteaux romans originels. Son style gothique méridional avec des fresques très denses du XIII et XIVe siècles méritent la visite.
À quelques mètres de là, se dresse le musée du Pays rabastinois au cœur de l’hôtel de la Fite, bâtiment bourgeois du XIXe siècle. Collections archéologique (de la préhistoire au bas empire romain. Ne loupez pas la salle consacrée à l’art sacrée (peinture du XIV et XVe siècles). Le musée est au 2, rue Amédée Clausade. Ouvert du Mardi au vendredi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. Samedi et jours fériés, de 14 heures à 18 heures.) N’oubliez pas de vous balader dans les ruelles de la cité. Hôtels particuliers, remparts dominant le Tarn, l’ancien prieuré devenu mairie et le pont qui permet l’accès à Rabastens feront la joie de vos yeux et de vos clichés numériques.Un tel panorama se devait d’accorder une place à la musique classique. C’est le cas avec le festival Chambre avec vues(musique de chambre, lire le programme complet en page agenda) qui du 18 au 21 juillet va donner une touche estivale de bien-être à cette cité hors du temps.
Les Bastides, joyaux d'architecture
Puycelsi, un des plus beaux villages de France. /Photo DDM
Lisle-sur-Tarn, Puycelsi, Castelnau de Montmiral, Rabastens, Cestayrols... Autour d’Albi, bastides et villages fortifiés dominent fièrement les plaines à l’instar de la plus emblématique, la cité de Cordes-sur-ciel.
Au 13ème siècle, la forte croissance démographique, ainsi que la nécessité d’organiser la vie sociale et économique incitent les comtes de Toulouse à créer des villes nouvelles, signant le début d’une prospérité commerciale en plein Moyen-Âge. Prenez le temps d’emprunter ce circuit des bastides et de vous arrêter pour admirer ces joyaux d’architecture médiévale, qui vous offriront également une vue exceptionnelle sur la campagne tarnaise.
Castelnau de Montmiral
Citons deux villages classés parmi «les plus beaux villages de France». Puycelsi, d’abord, créé autour de l’an 1000 par les moines de l’Abbaye d’Aurillac. Ce village fortifié, dominant à pic la vallée de la Vère, a su résister au temps et aux vicissitudes de l’histoire depuis la croisade des Albigeois. En attestent les remparts bien conservés et notamment la double porte de L’Irissou. Castelnau de Montmiral, ensuite, fondé en 1222 par Raymond VII, Comte de Toulouse.
Fièrement juché sur son éperon rocheux, le village est un véritable guet d’observation qui connaît au Moyen-Age, un essor remarquable et voit s’édifier un château seigneurial doublé d’une imprenable forteresse. Ne manquez pas de découvrir sa place aux arcades, la porte des Garrics, le pilori ou le pech Miral. Les 24 et 25 juillet, place du Pradel, est organisé un festival de musique irlandaise et celtique; le 3 août à 21h concert de musique classique à l’église et le 5 août à 20h30, place des Arcades, concert de Gerry Carter et Celtic Living Spirit (claquettes, danse et musique irlandaise). Rens.05.63.33.15.11.
Château de Penne
Enfin, le château du village de Penne vous accueille pour différentes manifestations : les 13 et 14juillet, concours de tir à l’arc ouvert à tous (7€ adultes et 3,5€ enfant de plus de 7 ans). Les 3, 4 et 5 août, visites théâtralisées «Plongez au temps des chevaliers», de 10h30 à 19h30 (Tarifs 7€ adultes et 3,5€ enfant de plus de 7 ans. Les 27 et 28 juillet, animations médiévales en musique de 10h30 à 19h30 (tarifs 7€ adultes et 3,5€ enfant de plus de 7 ans). Rens.05 63 55 57 09, www.chateaudepenne.com
Lacaune : un régal pour les yeux
Au pays de la charcuterie
Cette ancienne cité thermale, située au cœur du Parc naturel régional du Haut-Languedoc, est une étape incontournable. On y produit toujours la fameuse eau de source Monts-Roucous captée au cœur de la forêt. On profite du seul Casino de jeu du département, de la détente à l’Espace des sources chaudes mais également de déguster les salaisons qui font la fierté de la ville. La charcuterie a posé une empreinte indélébile sur le paysage économique et culturel et les entreprises lacaunaises respectent les traditions d’hier. La fête de la charcuterie, qui a lieu le dimanche 16 juin, avec foire aux produits du terroir et de nombreuses animations vous permettra de découvrir ces fameuses salaisons. La Maison de la Charcuterie vous permet de revivre l’histoire de ce savoir-faire et de ce terroir (du 15 juin au 15 septembre, tous les jours de 10h à 12h et de 14h30 à 18h, 3€/personne, gratuit pour les moins de 12 ans, 05 63 37 04 98).
Pour les amoureux du patrimoine, une balade dans Lacaune s’impose. Vous contemplerez la statue-menhir de Granisse de la fin néolithique et la fontaine des pisseurs, classée aux monuments historiques en 1913, qui glorifie les vertus diurétiques des eaux de Lacaune, connues depuis l’antiquité. Les lavoirs, situés sur la place du Griffoul, datent des XIVe et XVe siècles, ils ont été restaurés vers 1850 à l’occasion de la création de la route de La Salvetat.
Installé dans l’ancienne maison consulaire, face à la célèbre Fontaine, le musée du Vieux Lacaune vous invite à revivre 200 ans d’histoire. De nombreuses reconstitutions de scènes de vie replongent petits et grands dans le passé (En juillet et août, tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h, 1€ / personne, gratuit pour les moins de 13 ans, 05 63 37 04 98).
Plongez également dans l’atmosphère de la filature Ramond fondée en 1841 et découvrez les techniques de filage à l’ancienne (du 15 juin au 15 septembre, du lundi au vendredi à 15h, 2€ / personne, gratuit pour les moins de 12 ans).
Vous visiterez ensuite l’église Notre-Dame, construite en 1668 à l’emplacement d’une chapelle du 11ème siècle. Enfin, situé sur les hauteurs de Lacaune, le château de Calmels, reconstruit au 19ème siècle dans le style néogothique, sur les vestiges d’un ancien château féodal, est entouré d’un grand parc à proximité duquel se trouve la Tour de Calmels.
Fêtes générales de Lacaune.Fêtes générales de Lacaune du mercredi 14 au dimanche 18 août avec l’orchestre du Soleil, DJ Fanou, Bodega des Pisseurs, Collectif Métissé et SOS.
Lautrec, une pépite du pays de cocagne
L'atelier du sabotier / Photo DDM GC
Au cœur du pays de Cocagne, entre les vallées de l’Agout et du Dadou, Lautrec est classé parmi «les plus beaux villages de France» pour son site médiéval et son superbe patrimoine architectural. Du haut de son piton rocheux, le Calvaire de la Salette vous offre une vue superbe sur la vallée de l’Agout, la Montagne Noire et les Pyrénées.
Connu et reconnu pour sa production de l’ail rose (IGP et Label rouge), Lautrec mérite le détour pour son patrimoine historique. En entrant dans la cité, fondée vers 940, vous découvrirez la porte de la Caussade, datant du XIIIème siècle, vestige des fortifications et d’une des huit portes fortifiées qui contrôlaient les entrées de Lautrec au Moyen-âge. Arrêtez-vous un instant sur la place centrale et les halles du XVème siècle avec leurs magnifiques couverts en bois abritant le marché. Vers 1338, une halle en pierre abritait un four banal. Il ne reste aujourd’hui que le puits central. De nombreuses maisons à colombage et à encorbellement, datant du XVIème siècle, valent également le coup d’œil. Dirigez-vous ensuite vers la collégiale Saint-Rémy (XIVème - XVIème siècle, ouvert tous les jours) dont l’intérieur, peint par Jacques Pauthe, élève de Paul Delaroche, vers le milieu du siècle dernier, a été restauré, ainsi que l’orgue du facteur toulousain Puget. Aigle, lutrin sculpté et tableaux de Gamelin dans le chœur (1777) sont inscrits aux monuments historiques.
Le moulin à vent de Lautrec, moulin de la Salette, est une des curiosités de la cité. En 1830, dix-neuf moulins à vent et à eau produisaient de la farine sur la commune. Rénové en 1992 par Bernard Garibal compagnon charpentier à Lautrec, le moulin de Lautrec est encore capable de faire de la farine (Ouvert d’avril à octobre de 10h à 12h et de 14h à 17h30, visite commentée : 2 €, gratuit pour les moins de 8 ans).
Poursuivez votre visite par l’atelier du sabotier, recréé à l’identique, pour revivre toutes les opérations de fabrication du sabot et parcourir la salle d’exposition de vieux outils (En saison, visite libre, rens.05 63 75 31 40). Enfin, jetez un œil à l’hôtel de ville dont les jardins ont été dessinés par Le Nôtre et à la salle d’exposition du 1er étage qui présente plusieurs collections d’objets divers et de pierre sculptées provenant des nombreux sites archéologiques des communes du canton.
Pour parfaire votre découverte de Lautrec, empruntez la Voie Romaine qui mène au vieux lavoir, édifié près de la source de Saint Rémy, en direction de la route de Roquecourbe, sur le site où s’élevaient les constructions des premiers habitants du village. Vous en conviendrez alors, Lautrec mérite vraiment le détour.
Vallée du Thoré : des Gaulois au textile
Les métiers à tisser ont toujours beaucoup de succès /Photo DDM
Située au cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, la Haute Vallée du Thoré a pour particularité d’être un territoire de liaison entre Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon et d’être à la croisée de 3 départements : le Tarn, l’Aude et l’Hérault marqué par la fabrication du textile. Le Musée départemental du Textile témoigne de l’intense activité drapière qui s’est développée depuis le XVIème siècle et surtout au XIXème dans le sud du Tarn. Il raconte cette histoire notamment en montrant les étapes de fabrication d’une étoffe de laine depuis la matière première jusqu’au produit fini, par des démonstrations d’anciennes machines textiles.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire de la Vallée, le sentier «Art et Textile» situé sur la Commune de Labastide-Rouairoux raconte l’Histoire de la Commune où se sont affrontés durant le Moyen-Age, Catholiques et Protestants. Il revient aussi sur l’économie, agricole d’abord, artisanale ensuite qui devint au 18ème et 19ème siècles, une industrie prospère axée sur le textile. Ces éléments d’histoire sont divulgués tout au long d’un parcours de 24 stations. Renseignement à l’office du tourisme de Labastide-Rouairoux au 05-63-98-07-58 .
Dolmen et menhirs
Le plus bel exemple de dolmen (probablement dressé par les Gaulois) se trouve à Labastide-Rouairoux, à la croisée de plusieurs chemins. Le dolmen de la Ganthe est vraisemblablement un monument funéraire Gaulois. Il est accessible par le sentier de randonnée «le Pont Gaulois» et par le GR7.A Lacabarède, dès la sortie du village en bordure de route (en venant de Labastide-Rouairoux), on peut admirer deux menhirs jumeaux, appelés «les deux sœurs». On trouve aussi des pierres de taille à Rouairoux et des dalles planes à Sauveterre. A découvrir à partir d’une des multiples randonnées que propose la vallée dont le plus célèbre est le GR7.
Sidobre : évasion au pays des merveilles
La Peyro Clabado
Vacanciers, amoureux de nature et de mystère, vous devez faire une boucle vers le Sidobre. On vous promet, vous ne regretterez pas ce détour majestueux. Un bout de terre unique où le granit est roi donnant un marbre reconnu qui a pavé des dizaines de villes (dont les Champs Elysée). Pour le touriste, le bonheur est dans la balade, où chaque pas est un émerveillement. Commençons par le roi du Sidobre, Le Peyo Clabado, incroyable façonnage du temps, où un bloc de granit de 780 tonnes est posé sur un socle d’un mètre carré. Cette création de la nature a même reçu le classement aux Monuments historiques A ne manquer sous aucun prétexte.
On continue la balade avec le Roc de l’oie (sur le plateau du Crémaussel) où selon la légende, une oie aurait été pétrifiée par un mauvais génie. Sous ces fôrets de sapins de chênes et de chataigniers, les légendes ne sont jamais loin. Comme autour du rocher tremblant de Sept faux, plus gros bloc de granit de la région, avec ses 800 tonnes. Quand on vous dit que cette visite est exceptionnelle. Et si l’envie vous prend, faites un crochet au lac du Merle. Un lieu magnétique, où les rochers émergent, où le temps semble suspendu à l’attente d’une autre légende, où au petit matin, l’impression de magie n’est pas galvaudée. Dans cette énumération à la Prévert, n’oublions pas le bien beau village de Burlats sur les bords de l’Agout, royaume des amoureux de la nature et d’histoire avec la maison d’Adam, la Collégiale et la Tour de Bistoure.
Un crochet par Brassac avec son cœur historique qui s’étend des deux côtés de la rivière relié par le Pont vieux classé Monument historique. Sur chaque rive un château médiéval . L’un fief des catholiques, l’autre érigé par les protestants. Voilà une excursion rêvée que l’on peut aussi exécuter à vélo avec une boucle balisée de 23 kilomètres depuis le village de Lacrouzette (près de Castres). A noter aussi des possibilités d’excursions pour la journée avec l’office du tourisme de Castres(www.tourisme-castres.fr) et les visites guidées de Burlats, du monde du Granit et des balades de Jo organisées par l’office du tourisme du Sidobre (0563746338).
Carmaux : du charbon au verre
Carmaux, cité du célèbre Jean Jaurès qui en fut le député, porte toujours en elle son passé de mineur. Le parc de loisirs de Cap Découverte (voir en page Sports et loisirs), ancien site minier, est là pour le rappeler aux visiteurs ainsi que le musée de la Mine, ouvert en 1989.
Le musée propose au public de découvrir le métier de mineur dans un décor entièrement reconstitué, avec 350 mètres de galeries composées des principaux lieux d’extraction au fond: gare souterraine, galerie de creusement, galerie de traçage creusée au marteau piqueur, galerie de servitude, galerie d’écoulement, front de taille… Machines et outils restituent à l’identique le travail du mineur et racontent l’histoire technique de l’exploitation du charbon.
Jusqu’au 17 novembre, l’exposition «Dentelles d’architecture» vous fait découvrir le travail de dentelle de pierre qui a marqué l’histoire de l’architecture. En hommage aux femmes de mineurs du bassin houiller de St-Etienne, Annick Picchio expose également des sculptures textiles, suspendues dans la salle des machines. (Juillet et août, tous les jours de 10h à 19h, de 4€ à 7€, tél.05 63 53 91 70, http://musee-mine.tarn.fr).
Autre musée, celui consacré au travail des verriers. Unique dans le sud-ouest, le musée du verre, superbement rénové, vous invite à découvrir le savoir-faire des souffleurs de verre et la création contemporaine internationale. Jusqu’au 15 octobre, le musée propose trois expositions temporaires : «D... comme design» avec une sélection d’œuvres issues des collections du Finnish Glass Museum de Finland illustrant l’industrie du verre et du design en Finlande sur la période 2005-2010 ; «Déambulations #1» expose les créations réalisées en 2012 dans l’atelier du musée par les artistes reçus en résidence ; «Du tout au rien... 7 musées font dans la dentelle» présente des créations de Jean-Charles Miot et Laëtitia Andrighetto.
Tous les après-midi, sauf le mardi, démonstrations de souffleurs de verre. (Ouvert tous les jours en juillet et août de 10h à 12h et de 14h à 19h, de 3€ à 6€,.
rens.05 63 80 52 90, www.museeverre-tarn.com).Enfin, trois grands-rendez-vous marquent l’été carmausin. Le festival «A fleur de peau» ouvre le bal en juin (programme en pages agenda) suivi par le National de pétanque au parc du Candou les 3 et 4 août.
Enfin, les fêtes de la Saint-Privat clôturent l’été en beauté du 23 au 30 août avec la célèbre cavalcade de chars fleuris, la fête foraine et les bodegas (lire ci-dessous) .
Canoë-Kayak: le plaisir sur l'eau
Le canoë à Ambialet permet de découvrir le Tarn loin de la foule et des touristes. La faune et la flore offrent par ailleurs un paysage superbe./DDM
Navigables du printemps à l’automne, le Tarn et l’Agout permettent des randonnées en canoë, en famille ou entre amis.
La pratique du canoë-kayak est accessible à tous et permet la contemplation des paysages sous un autre angle. Le Tarn possède des trésors grandioses et pittoresques pour ceux qui cherchent le charme des promenades reposantes et bucoliques.
De Trébas aux Avalats, le cours d’eau est si paisible qu’il en est idéal pour pratiquer le canoë en toute décontraction. Les méandres se succèdent pour de douces sensations jusqu’aux abords de Saint-Juéry et d’Albi. Les 17,5 kilomètres de ce parcours nautique vous donneront également l’occasion de découvrir le magnifique village d’Ambialet. Location à Trébas-les-Bains, 05 63 55 25 44 / 06 75 89 27 81, www.canoekayaktarn.com ou Ambialet avec le comité départemental de canoë-kayak, 05 63 45 90 49, www.location-canoe.cdck81.org.
La plage de sable fin, sur la rivière Tarn à Trébas-les-Bains, est réputée. Tout comme son cadre naturel, sa base de loisirs et son bien-être. /Photo DDM Jean-Marie Lamboley.
Autre possibilité sur le Tarn, vous pouvez contacter Loisirs nautiques au chalet du lac à Rivières (05 63 81 29 09, www.leschaletsdulac.com). A la base nautique d’Aiguelèze, initiations et promenades sont proposées (Le port d’Aiguelèze, 06 68 18 04 56), ainsi qu’à la base de loisirs de Vère Grésigne à Castelnau-de-Montmiral (05 63 33 16 00, www.baseveregresigne.com). A Saint-Juéry, Lo Capial Canoë-kayak (05 63 55 19 40, www.locapial.org) propose une école de pagaies pour les plus jeunes, entraînement à l’esquimautage, perfectionnement, sorties.Il est possible aussi d’embarquer en canoë sur l’Agout pour découvrir d’autres paysages tarnais. De Roquecourbe jusqu’à Burlats, ce ne sont pas moins de 15 kilomètres de plaisirs que vous vous procurerez en parcourant la rivière associés au charme médiéval des villages de départ et d’arrivée (rens.05 63 35 70 77).
Il est également possible de louer le matériel de canoë sur les lacs tarnais. A Montroc au lac de Razisse (05 63 55 72 09), à Nages au lac du Laouzas (05 63 37 12 29), au lac de la Bancalié à Saint-Antonin de Lacalm (05 63 55 66 92), à la base de loisirs des étangs à Saïx (05 63 72 84 84) ou encore au lac de la Roucarié à Monestiés (05 63 36 71 07).
Les ruines du château de Grandval sur le barrage de Razisse / DDM
Avant vos excursions, pensez à prévoir boissons, lunettes de soleil, chapeaux, crème solaire et chaussures d’eau.Enfin une idée originale pour naviguer tout en se cultivant : toute l’année, le géographe et navigateur Guy Mercadier vous accompagne dans des explorations nautiques originales sur des bateaux de rando-raid, documentation et outils d’exploration en main, pour comprendre les paysages et la nature d’ici et d’ailleurs, les hommes et les territoires d’hier et aujourd’hui (Raid nautique Nautabene, Rivières, 06 87 72 78 52, www.nautabene.com)
Cordes-sur-Ciel - Expo au musée Charles-Portal :
Les tisserands et le tissage à Cordes
Une exposition passionnante qui éclaire sur le travail de cette corporation des tisserands.
Le musée Charles-Portal est un «musée de France» installé dans un édifice classé monument historique, la Porte des Ormeaux. Il a été créé en 1934 par les Amis du Vieux Cordes et à partir du 17 mai, le musée propose une nouvelle exposition : «Les tisserands et le tissage à Cordes du Moyen âge au 19e siècle». En plus du matériel de filage et de tissage (provenant pour l'essentiel de Cordes et des environs), de nombreuses informations sur les matériaux, les techniques, le commerce, l'histoire, la confrérie, la société de secours mutuels... à découvrir ! L'histoire de cette importante activité locale, à laquelle ont participé les ancêtres de nombreuses familles de Cordes et des environs, y est retracée depuis les cathares jusqu'à la Société de Secours Mutuels en passant par la confrérie de Saint-Eutrope.Vous pourrez retrouver ces noms de familles de tisserands, tailleurs, teinturiers... et de négociants autour de 1800.
La Grand'rue Raymond-VII à Cordes-sur-Ciel./Photo DDM Emilie Cayre
Des vêtements, sacs de meuniers chanvre et estoupas fabriqués dans la région cordaise au XIXe. Un petit film montre le tissage sur un métier similaire à celui exposé.
Le musée est ouvert : tous les jours, sauf mardi, de 14h30 à 18h30 en juillet et août.
La cuisine tarnaise, ça existe...
Le chef du restaurant le Lautrec à Albi, Antoine Caramelli présentent les différents produits frais qui font la spécificité de la cuisine tarnaise aujourd'hui./DDM,
Frézinat, gras-doubles au safran, radis au foie salé… Tant de plats qui surprennent, mais qui, une fois en bouche, ne laissent pas les gourmets indifférents. Oui il existe bien une cuisine tarnaise, c'est ce que rapporte Nathalie Viala, 42 ans, dans son ouvrage «Recettes du Tarn» qui regorge de trésors culinaires, simples et authentiques. Un hommage au terroir d'autant plus flatteur, qu'il vient de la plume d'une Aveyronnaise. «Je trouve les deux cuisines aussi riches les unes que les autres» explique l'auteur, dont le grand-oncle était maire de Montans. Compliment retourné par le maître restaurateur de Cordes-sur-Ciel, Claude Izard qui est aussi le président de l'association des Cuisineries Gourmandes du Tarn. «Nous avons la chance de pouvoir avoir autour de nous des produits superbes, issus du terroir. Je pense au gibier avec les lièvres, les cerfs de la Grésigne, bien que moins nombreux aujourd'hui, aux poissons de la rivière Tarn, aux champignons, à l'agneau, au veau…»
«Pas de cuisine transversale»
Le produit le plus traditionnel, mais aussi le plus utilisé dans les fermes d'antan et dans les foyers actuels, reste le jambon de pays. Le vignoble marque lui aussi de son empreinte la cuisine locale. «On connaît tous le vin de Gaillac qui était plus ordinaire dans les années 1970. Avant, on parlait du Côte du Tarn, du Cunac» raconte Claude Izard. Il faut dire que les secrets de cuisine et de préparations ont traversé les siècles. Dans son bouquin, Nathalie Viala concède avoir «fait de nombreuses recherches historiques», pour des produits qui viennent du savoir-faire de plusieurs générations. «Chez nous en France, le repas est un moment important de la journée, contrairement à d'autres pays comme les Etats-Unis. Au siècle dernier, la préparation de certains plats demandait du temps.
Je prends l'exemple du gras-doubles de l'Albigeoise que l'on faisait mijoter pendant 6-7 heures !» remarque le président des cuisineries gourmandes. De la patience, de la tradition et des produits frais, tels sont les mots de l'association qui revendique la qualité de ses assiettes. «Les gens veulent voir ce qu'ils mangent aujourd'hui. Notre démarche est de proposer des produits frais de proximité. Nous ne faisons pas de la cuisine transversale comme certains établissements, avec des plats originaux, des mélanges. Nous restons dans la tradition en sublimant la nourriture» note le chef restaurateur de l'Hostellerie du Parc. Même philosophie du côté de Guillaume Salvant, chef étoilé du restaurant la Falaise à Cahuzac-sur-Vère qui essaye de donner une identité contemporaine au terroir local. Pour lui, «la cuisine tarnaise est fortement imbriquée dans la cuisine du Sud-Ouest».
Le respounchous et l'ail rose bon à l'export
Certains ingrédients tels que le respounchous ou l'ail rose de Lautrec, traversent même les frontières. «Les Parisiens connaissent le respounchous. J'ai des amis de Normandie qui commandent de l'ail rose de Lautrec» se félicite Claude Izard, fervent défenseur d'une cuisine de fête et de famille. Car après tout, la cuisine tarnaise est simple et peu chère (excepté le foie gras et la truffe). Comptez 13 euros pour un bon gras-doubles au restaurant ou quelques heures de préparation si vous avez le courage de vous attaquer à l'une des «200 recettes du Tarn». Dans les deux cas, le résultat se verra dans l'assiette.
Gaillac - Cave de Labastide : le dépôt devient une Halle aux Terroirs
Le vieux dépôt de Gaillac commence une nouvelle vie: la Halle aux Terroirs sera une vitrine des produits locaux et un lieu d'échanges oenologiques et gastronomiques.
La Halle aux Terroirs mérite son nom : l'architecte albigeois Jérôme Saysset a su garder au vieil entrepôt son côté marché couvert, tout en le dotant d'un mobilier élégant et d'un éclairage qui met en valeur les 3 espaces. L'un dédié aux vins de la cave, un autre aux produits de Gaillac Foie Gras, l'entreprise d'Eric Camarès qui s'est associée au projet, un troisième ouvert aux produits locaux: les chips de Barre, les seule du Tarn, l'huile d'olives du Moulin de la Pépette, à Cordes, l'unique huile d'olives de Midi-Pyrénées, l'ail rose de Lautrec, les salaisons Oberti de Lacaune, les croquants et macarons de la biscuiterie de Marssac... Une vitrine du meilleur des terroirs locaux. «La Pépette, j'adore son moelleux et son arôme capiteux» reconnaît Patrick Féral, directeur de groupe de la Banque Populaire Occitane, subjugué par l'élégance du site.
L'ail rose de Lautrec
Ateliers culinaires
Pascal Néel, président de Tarn et Dadou, François Vergnes, maire de Labastide, Marion Duclos, directrice de l'Office de Tourisme du Pays, apprécient eux aussi les atouts de l'ancien hall de prise de mousse, converti ensuite en dépôt puis en magasin, mais qui avait bien besoin d'un coup de jeune. Michel Darles et Jean Luc Fabre ont présenté au nombreux public les prochaines étapes du dispositif: la cave y accueillera des ateliers culinaires, dans l'esprit Master Chef, par groupes de 10 à 15 personnes, que l'on pourra voir à l'œuvre dans une salle spécialisée. De nouveaux aménagements sont prévus. La RD 88 apportera son lot de touristes en toute saison. «C'est une plus value pour le tourisme du vignoble, dont l'offre augmente et se professionnalise» indique Marion Duclos. L'arrivée d'une jeune génération dans le service commercial et la communication va booster le travail de Claude Houbart, l'œnologue de la cave, qui se positionne comme un des acteurs majeurs de l'oenotourisme en Gaillacois.
| Page réalisée à partir du site "ladepeche.fr" | Photos : La Dépêche du Midi |
Mieux connaître les vins du Gaillacois
Quoi de mieux pour connaître un vignoble que le visiter sereinement, tranquillement, en s’arrêtant dans ces chateaux qui sillonnent le territoire gaillacois et proposent à chaque halte, des Rouges, des Blancs, des Rosés, sur des coteaux millénaires.Commençons la visite avec la fameuse route des vins.
Les Terrasses de la Rive Gauche.
Cette route des vins débute sur les Terrasses de la Rive Gauche. Formé aux travers des âges avec le Tarn comme acteur principal, ce terroir s’étend sur 30 km entre Florentin et Couffouleux en passant par Técou, Montans et Peyrole. La vigne s’exprime à travers des sols de galets, de graviers, de sable ou de boulbènes. C’est un terroir de prédilection pour les cépages rouges. Les Gaillac rouges sont puissants avec un corps dense, bien charpenté et aux tanins ronds. Vins riches, ils se gardent facilement 4 à 5 ans. Les Gaillac blancs, moins vifs que sur la rive droite, jouent de subtilité et de finesse. Le Len de l’El y exprime des arômes de fleurs blanches, de pêche et le Sauvignon des parfums de pamplemousse.
Nouvelle médaille d'or pour le domaine de Canto Perlic au concours des vins de Gaillac./Photos DDM, P.G.
Les Coteaux de la Rive Droite.
Passons à la deuxième étape de l’autre côté du Tarn, sur la Rive Droite. Délimitée par la Vère, cette vaste zone s’étend d’Est en Ouest de Castelnau-de-Lévis jusqu’à Rabastens, en passant par Labastide-de-Lévis, Gaillac, ou encore Lisle-sur-Tarn.Les coteaux de Labastide, Bernac, Sainte-Croix ont des terres argilo-calcaires, d’altitude relativement élevée et de maturité plus tardive. Les Rouges ont de la matière et mélangent leur saveur épicée au parfum plus sauvage du Braucol.Plus au nord, le plateau aux affleurements calcaires de Cestayrols et Castanet prend les accents du plateau cordais. Les Blancs secs ou perlés font preuve d’une grande finesse. Sur les coteaux de Montels et de Cahuzac-sur-Vère sous l’influence de la fraîcheur de la vallée de la Vère, les vendanges y sont plus tardives. Les Blancs secs et perlés y gagnent en fraîcheur. Les versants sud subissent le vent d’autan sec et chaud. Ce climat donne des vins Blancs souples et élégants, ainsi que des Rouges charpentés. Les coteaux de Lisle-sur-Tarn et Rabastens sont la zone de prédilection viticole gaillacoise avec des Rouges charpentés .
Le Plateau Cordais.
Pour terminer, le Plateau cordais s’étend sur la partie nord du Gaillacois. Il produit toute la variété des vins de Gaillac avec, grâce à sa situation, une proportion importante de vins blancs.
Deux éléments fondamentaux caractérisent ce terroir: l’exposition: les vignes des Hauts Coteaux du Gaillacois sont plantées à 250 à 300 mètres d’altitude. Cette situation en fait la zone la plus tardive du vignoble de Gaillac. Les vignes plantées sur les Coteaux Blancs du pays Cordais se développent sur des sols argilo-calcaires à forte teneur en calcaire actif. Ce calcaire apporte aux vins, finesse et arômes.
Découvrir le Tarn à pied
Avec plus de 4 800 km de sentiers inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PR®) dont 650 km de sentier de Grande Randonnée (GR®) et de Grande Randonnée de Pays (GRP®), le département du Tarn offre un réseau d’itinéraires favorisant la découverte d’une véritable mosaïque de paysages.
Randonner à pied dans le Tarn, c’est changer d’univers à chaque sentier, des vignobles gaillacois, aux sommets du Lacaunais en passant par les coteaux de Cocagne, les rochers du Sidobre, ou les plaines du Ségala.
Des randonneurs en herbe aux plus aguerris, chacun trouvera chemin à son pied, des 4 km du petit sentier de Saint-Hilaire aux 232 km du GR36.
Pour ne pas s’égarer, le balisage doit être suivi à la lettre :
«blanc et rouge» pour les GR, «jaune et rouge» pour les GRP et «jaune» pour les PR.
Les quatre sentiers itinérants de Grande Randonnée proposent une découverte complète du département.
Les bastides albigeoises de Puycelsi, Penne ou Bruniquel vous ouvrent leurs portes avec le GR 46, 71 km pour découvrir ces cités médiévales fortifiées du Nord-Ouest du département, en traversant la fascinante forêt de Grésigne.
A l’autre extrémité du Tarn, les 96 km du GR 7, qui relie le Mont Aigoual au Canal du Midi, traversent le sud du Tarn de Labastide-Rouairoux aux Cammazes.
Pour ceux qui souhaitent se mettre dans la peau d’un pèlerin du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, il convient de parcourir les 126 km de l’une des quatre étapes du Chemin d’Arles (GR 653) qui traverse le Tarn de Murat-sur-Vèbre à Castres et de Castres à Revel en direction de Toulouse.
Les nombreux lacs sur le chemin comme le Laouzas ou la Raviège permettent d’agréables pauses fraîcheur. Enfin, pour les plus chevronnés, prévoir une douzaine de jours pour venir à bout des 232 km du GR 36 qui traverse, à l’Est, le Tarn du Nord au Sud.
Cette formidable escapade promet une belle immersion dans le patrimoine architectural et naturel du Tarn, des confins du Quercy jusqu’aux portes du bas Languedoc.
Toutes les randonnées sur www.balades-randonnees-tarn.com
Des sentiers pour tous les goûts
Du plus petit parcours du Tarn de 4 km au départ du village de Saint-Hilaire, qui permet de découvrir sans forcer la campagne de Labruguière, aux 28 km de la voie romaine entre Puylaurens et Lavaur, au cœur du pays de Cocagne, le Tarn propose 50 sentiers balisés de tous niveaux à la découverte des nombreux paysages tarnais.
Le sentier des Escaunelles, le Rampaillou, le sentier de la baronne ou la boucle de la Parulle, leurs noms sont déjà une invitation au voyage, à la balade et à la découverte.
De nombreux sentiers peuvent être pratiqués en famille ou par les randonneurs débutants. Ainsi, la boucle de Jean-Petit, de 8,5 kilomètres est une formidable escapade dans les collines autour de Lautrec.
Les 21 kilomètres de la boucle du Carbonéral, au cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, vous feront découvrir les richesses forestières de la Montagne Noire avec une halte de détente possible à votre arrivée à la base nature d’En Laure. Les amoureux de la faune et de la flore pourront emprunter le Sentier des trois lacs, proche de Graulhet, et y admirer tous les charmes de la faune vivant à proximité du lac de Nabeillou et de la forêt toute proche.
Les sentiers classés «moyen» ou «difficile» sont également nombreux et s’offrent aux marcheurs plus chevronnés. Ainsi, les 14 kilomètres de la boucle des Hauts de Maladène vous font découvrir les magnifiques paysages autour de Salvagnac.
Le Sidobre n’aura plus de secret pour vous en empruntant La ronda del peiraire, 17 km au départ de la place de la mairie de Saint Salvy de la Balme. Autre idée de balade, les 18 km au départ du stade de la Clavelle de Gaillac à la découverte des vignobles gaillacois.
Pour d’autres idées de balade, toutes sont détaillées sur le site internet www.balades-randonnees-tarn.com
Deux voies vertes
Deux voies vertes (piste sablée de 3 mètres de large) ont été aménagées dans le Tarn, ouvertes à tous les usagers non motorisés. «Le chemin des droits de l’homme», 44 km d’une ancienne voie ferrée reliant Albi à Castres a été inauguré en 2007. Il serpente paisiblement au cœur de la campagne tarnaise. De niveau facile, ce chemin buissonnier vous permettra de profiter pleinement des superbes paysages marqués par les fermes, pigeonniers et châteaux jalonnant le parcours.
La voie verte «Passa Païs» vous permettra de découvrir la vallée du Thoré, au cœur de la montagne Noire qui barre le sud du Tarn. Créée sur l’axe de l’ancienne voie ferrée reliant Mazamet à Labastide Rouairoux (25 Km), c’est une véritable traverse paysagère pour découvrir des paysages de vignes, de forêts, de prairies, d’eaux, des tunnels et des ponts Eiffel, pour aller à la rencontre des villages et apprivoiser l’histoire et les histoires du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc.
Le Tarn, terre d'accueil des cyclistes
21 circuits sont ouverts pour parcourir le département, 5 véloroutes et 2 voies vertes.
Les circuits sont classés suivant le niveau de difficulté : 4 faciles, 7 sportifs, 6 confirmés et 4 pour les cyclistes experts. Pour se mettre en jambes ou pour les débutants, on se lance sur les petites boucles d’une quarantaine de kilomètres pour une balade dans la campagne albigeoise de la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi au vignoble gaillacois ; une découverte des Monts de Lacaune autour du lac du Laouzas ou du pays de Cocagne avec deux circuits proposés.
Pour une balade plus sportive, plusieurs choix s’offrent à vous. A la découverte de deux personnages illustres, le moine artiste Dom Robert et l’ingénieur Paul Riquet à l’origine du Canal du Midi, empruntez cette boucle de 55 km au départ de Massaguel. A la recherche des «Trésors perdus du Tarn», ce circuit de 70 km vous ouvre les portes d’un territoire hétéroclite au cœur du Ségala des Monts d’Alban et du Montredonnais. Une balade aux environs de Carmaux permet d’admirer le patrimoine historique médiéval qu’abrite le Ségala carmausin. Enfin, on peut citer la découverte de la forêt de Grésigne au départ de la cité médiévale de Castelnau-de-Montmiral pour les amoureux du patrimoine.
Les cyclistes d’un excellent niveau peuvent aller s’aventurer sur les quatre circuits classés «expert» sur les traces de Laurent Jalabert, grand champion cycliste tarnais, en commençant sur ses terres par une boucle de 79 km au départ de Mazamet dans la montagne Noire avec la célèbre montée vers le Pic de Nore qui culmine à plus de 1 200 mètres d’altitude ! Dans la même veine, lancez-vous sur les 76 km entre Sidobre et montagne Noire ou depuis Réalmont, sur la boucle des protestants du Tarn pour découvrir les lieux clandestins où se réunissaient les assemblées persécutées au 17ème siècle.
Enfin, «L’Albigeoise» de 155 km traverse le département d’Albi à Lacaune en trois parcours : un premier de 77 kilomètres partant d’Albi et rejoignant Saint Pierre-de-Trivisy pour revenir sur Albi, un deuxième complété par un passage par Lacaze pour une distance totale de 109 kilomètres, et enfin un troisième parcours rejoignant Lacaune. Une boucle que les cyclistes confirmés et les sportifs en général sauront apprécier.
Dans le Tarn, à vélo ou à VTT, les amateurs de cyclisme, quel que soit leur niveau, apprécieront d’arpenter les différents parcours cyclistes proposés, pour de riches découvertes.
Pour les inconditionnels de VTT
De nombreux itinéraires sont empruntables par les vététistes amateurs ou confirmés, sur la base de loisirs de Cap Découverte, au cœur du Parc naturel régional du Haut-Languedoc, en montagne Noire ou autour des nombreux lacs tarnais. Citons par exemple, le circuit de 27,5 km autour du lac du Laouzas qui offre de superbes panoramiques sur ce vaste plan d’eau et ses forêts ombragées, mais aussi de belles découvertes comme le menhir de Tribi et des gravures rupestres. Les vététistes confirmés peuvent se lancer à la découverte du Sidobre, au départ de Lacrouzette, un parcours de 23 km sportif et vallonné vous attend à la rencontre des richesses naturelles de cette terre de granit, ses forêts de sapins, de chênes et de châtaigniers, ses hameaux et le lac du Merle.
Aux portes du Sidobre et des Monts de Lacaune, une boucle de 18,5 km au départ de Montredon-Labessonnié réserve d’agréables surprises : reliques de hameaux oubliées au fond des vallons, larges panoramas courant jusqu’aux Pyrénées et un édifice voué depuis des siècles à la passion des astres. A réserver aux cyclistes confirmés.
Enfin, le sentier des Trois cols, en boucle sur les hauteurs de Labastide-Rouairoux, passe du versant atlantique au versant méditerranéen. L’occasion de découvrir une superbe capitelle (cabane en pierres sèches), les ruines du Moulin de Mathas, le dolmen de la Ganthe et de profiter d’un vaste panorama sur la Montagne Noire.
Véloroutes et voies vertes
Amoureux du patrimoine et des balades tranquilles, les 5 circuits véloroutes et les deux voies vertes sont faits pour vous. Tous d’un niveau «facile», on peut par exemple découvrir la cité médiévale de Cordes-sur-Ciel autrement en empruntant les 20 km qui la relie à St Martin Laguépie ou se perdre dans la vallée du Tarn sur les 44 km d’excursion reliant Lescure d’Albigeois à Trébas. Deux parcours sont possibles vers Saint-Sulpice, un parcours médiéval au départ de Castres ou les bastides albigeoises au départ d’Albi. Dans le sud du département, une escapade de 32 km permet de découvrir la montagne Noire. Enfin, deux voies vertes, installées sur d’anciennes voies ferrées, sont ouvertes, «le sentier des droits de l’homme» qui relie Albi à Castres et «Passa Païs» dans la vallée du Thoré.
Toutes les balades détaillées sur www.balades-randonnees-tarn.com.
Montredon-Labessonnié : Un zoo lové entre 3 vallées
Il aura fallu un an d'acclimatation aux antilopes cervicapres pour qu'elles s'habituent au site et cohabitent même avec d'autres espèces./ photo DDM JML.
Ca y est, il ouvre ce matin! Après cinq années de travaux marqués d’une détermination inoxydable du docteur albigeois Sauveur Ferrara et de son équipe, le zoo des 3 vallées lève le voile sur son univers animalier à deux pas de Montredon-Labessonnié. Là même où il y a une dizaine d’années le Montredonnais Jean-Louis Corbière n’avait pu tenir ouvert cet établissement zoologique qu’il avait rêvé et dessiné, vu l’ampleur de la tâche et des moyens nécessaires, le docteur Ferrara a injecté ici son savoir-faire tant de thérapeute que de chef d’entreprise avec son groupe «Santé Actions».
Il y a investi personnellement plus de 10 millions d’€ pour mettre sur pieds l’un des plus grands parcs animaliers du sud-Ouest avec une philosophie remarquable de l’observation et de l’étude du monde animal (lire ci-dessous).
Au delà de la démarche, c’est aussi un superbe spectacle vivant qui se cache ici, lové dans un milieu préservé de 65 hectares . 1200 animaux et 100 espèces y sont déjà présentes et cela ne va pas s’arrêter là. Un circuit en voiture permet d’y traverser le plateau des hardes sauvages ou de dominer la plaine africaine et des cervidés du monde.
Puis, c’est à pied sur un circuit à la carte de 4 kms que l’on rentrer dans le vif du sujet, le visiteur laissant derrière lui les grandes volières et ses ibis écarlates et spectaculaires chouettes harfang.
Les allées Darwin font enfin entrer dans le vif du sujet. Même si, plus haut, les lémuriens avaient déjà donné le ton d’un zoo où l’on observe et s’interroge sur nous mêmes. Ici, cette allée de l’évolution finalement présente des espèces troublantes car l’organisation sociale des gibbon, maki catta ou les renards polaires mérite davantage qu’un simple coup d’œil: «Nous avons laissé dans le parc une renarde amputée d’une patte après un combat pour défendre ses petits. Nous n’avons pas souhaité la soustraire au regard du visiteur car nous la respectons et elle prouve que le handicap n’empêche pas la vie» stipule Sauveur Ferrara.
Le plateau où règnent les fauves
Puis,ce sera le tour de la traversée des vallées des Lacs (flamants, kangourous, antilopes) et Tibétaine (yacks, mouflons ...) avant de parvenir au sommet du parc, tout en haut sur le plateau des fauves.
Ce pourrait être le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau. Mais c’est plus fort que cela. Ici, c’est le domaine du directeur zoologique de l’établissement, Sébastien Muller, dresseur de fauves, spécialiste hors pair du monde félin. Et si le docteur Ferrara veut casser «l’image peluche pour ne pas se laisser happer par le spectacle», la colonie de quatre lions, le couples de tigres de Sibérie, tigres blancs ou guépards comptent aussi à leurs côtés deux très rares panthères nébuleuses et panthères des neiges qui sont des espèces à la limite de l’extinction. Ces fauves ne sont pas dressés mais sont éduqués et ont l’habitude de la présence humaine ce qui permet de les observer assez facilement dans leurs grands parcs. Un spectacle inépuisable a saisir juste avant un rafraichissant passage dans le couloir coloré de la serre tropicale où aras et cacatoès cohabitent avec un groupe de ouistitis d’Amazonie. Epoustouflant !
Sauveur Ferrara «Créer des tableaux qui interrogent»
L’investissement du docteur Ferrara aux «3 vallées» dépasse largement l’aspect ludique et de loisirs du zoo: «Ce qui m’intéresse ici, c’est de créer un choc émotionnel, construire des tableaux qui percutent, qui intérrogent. A ce titre, les lémuriens par exemple sont une illustration incroyable du rapprochement entre nos comportements et les leurs. Ici au zoo, nous avons bien entendu une mission de conservation zoologique avec un intérêt pédagogique. Mais on peut ici aussi se demander finalement qu’est-ce qui rapproche l’humain des autres espèces animales et qu’est-ce qui nous différencie ?»
Ainsi, le thérapeute qui est à la tête du groupe «santé actions» lequel possède et gère notamment plusieurs établissements de santé, souhaite que le parc animalier permette aux zoologues et aux experts des sciences humaines de se rencontrer: «Ce ne sera pas un lieu de thérapie mais bien un lieu d’observation. J’ai toujours en moi cette question de savoir quels sont les invariants entre les espèces ? Chez le ouistiti par exemple, quand la maman ne peut plus s’occuper de son petit car elle vient d’avoir un nouveau bébé, l’enfant est confié à la sœur de la mère. Cet exemple nous éclaire sur les relations sociétales.» Le docteur ne tarit pas d’exemple pour montrer comment et pourquoi l’observation des animaux, même en milieu contraint, peut beaucoup apporter: «Ce matin, sur le plateau des hardes sauvages, on a observé un lama et un cerf qui dormaient tête contre tête !
Dans les grands espaces, quand la nourriture est large et suffisante pour tous, il n’y a pas de risque de fracture entre les espèces, pas de bataille. Cela apporte de sacrés éléments sur l’acceptation de la différence entre les humains ! Il ne faut pas trop simplifier mais l’observation des ces animaux et de leurs rapports nous renvoie à nous mêmes et doit nous permettre de nous poser les bonnes questions.»
En pratique
A partir d’aujourd’hui et pendant les mois de juillet et août, le zoo des trois vallées est ouvert tous les jours de 10h à 18h.
L’entrée est fixée à 14,50€ pour les adultes, 10,50€ pour les enfants et un pass famille est proposé à 45€ (2 adultes et 2 enfants). Un snack a ouvert sur place et il y a aussi une zone de pique-nique libre, juste en face les grandes volières.
Un circuit de 1,5 km en voiture est possible mais le principal est à voir à pied, sur un parcours de 4 kilomètres environ, réalisable entre 3 et 8 heures. L’étendue et la diversité du parc autorise des visites à la journée, voire en week end.
Le parc compte 58 hectares et 10 hectares a venir prochainement. Le site compte aussi 150 hectares de production de foin et de graminées.
-oOo-
Jardin de la Berbie, Albi