Du BRUC à RICARDENS

Patrimoine et musée

 

Publié le 19/09/2009 03:58 | J-C Clerc

A la découverte de Saint-Mémy-de-Gairac

Un clocher-mur de 1835

Petit bijou de pierre dans un écrin de verdure, l'église de Saint Mémy de Gaïrac (Route de Saint-Mémy) pour ce week-end va être découverte par le grand public à l'occasion des journées européennes du patrimoine.

C'est dans ce cadre que seront proposées des visites guidées - gratuites - ce dimanche de 14 heures à 18 heures.

L'église fût édifiée sur la ferme de Gaïrac, site gallo-romain. A l'origine simple bâtiment rectangulaire, il prit la forme de la croix latine en 1820 par l'adjonction des deux chapelles.

Le clocher-mur actuel fut élevé en 1835. Ajouré de trois arcades ogivales, il abrite des cloches fondues en 1815-1835 et 1856.

A cette occasion une animation sera proposée autour d'une exposition de photographies sur la Cappadoce, région d'Anatolie dont est originaire Saint Mémy qui a donné son nom à la paroisse aujourd'hui rattachée à la commune de Graulhet.

 

Publié le 18/09/2009 03:53 | J-C C

Exposition «De mémoire d'estomac»

Pour la première fois une thématique a été choisie à l'occasion des journées du patrimoine. Tout naturellement c'est le « bien manger » qui trouve un écho à l'Hostellerie du Lyon d'or qui a été choisi. Ce week-end elle accueillera l'exposition « De mémoire d'estomac, se nourrir avant la Révolution » réalisée par les services des archives départementales du Tarn. On pourra y apprendre comment des truffes pouvaient faire retirer des troupes ou comprendre comment les disettes poussaient sur les routes des bandes de « marginaux » se livrant au pillage.

On y parle déjà du contrôle des prix et du « pouvoir d'achat » et d'un gouvernement dénonçant la spéculation... des aliments. D'une étonnante modernité cette exposition permettra aux visiteurs, outre la découverte de l'Hostellerie, de porter un regard nouveau sur une époque souvent mal connue. Cerise sur le gâteau, des recettes venues d'un autre temps attendent les visiteurs, leur offrant après le plaisir des yeux celui de la bouche.

 

Publié le 15/09/2009 03:55 | Jean-Claude Clerc

Journées du patrimoine

L'Hostellerie va enfin dévoiler ses dessous

Si en pensant à Graulhet les mots « cuir et rugby » viennent à l'esprit, la ville recèle aussi de véritables trésors dans le domaine du patrimoine. Le week-end prochain sera l'occasion de découvrir ces perles rares dont l'Hostellerie du Lyon d'or qui connaît aujourd'hui des travaux de renforcement de ses structures.

La visite guidée de l'Hostellerie du Lyon d'Or, une des plus vieilles bâtisses à pans de bois de chêne du midi de la France classée à l'inventaire des monuments historiques, revêtira un caractère d'exceptionnel. D'une part parce qu'il n'y a pas aujourd'hui de visites régulières de ce joyau et d'autre part parce que l'édifice est actuellement en travaux.

Un diagnostic de l'édifice, réalisé en mai 2008, mettait en évidence « des désordres importants dans la structure du bâtiment, plusieurs éléments de bois, principalement situés en sous-sol, présentant des altérations majeures ». Les travaux de réparation de ces éléments, d'une durée de quatre semaines, ont été interrompus afin de pouvoir réaliser les visites du bâtiment à l'occasion des journées du patrimoine.

Cette année, en complément du diaporama sur les trésors cachés du quartier médiéval de Graulhet, une exposition en liaison avec les Archives départementales du Tarn intitulée « De mémoire d'estomac » sera présentée dans l'Hostellerie du Lyon d'Or. Une façon de découvrir comment se nourrissaient nos ancêtres sous l'ancien régime. Le samedi 19 septembre un apéritif médiéval sera offert aux visiteurs à 12 h 15 avec hypocras, carottes au cumin ou encore navets au miel. Car, à l'image des vieilles pierres, la gastronomie fait ici partie intégrante du patrimoine.

 

Publié le 09/09/2009 04:41 | GD

Le Lyon d'or en tête d'affiche

Les journées du patrimoine, les 19 et 20 septembre prochain, ouvriront les portes de certains sites. C'est le cas d' Hostellerie du Lyon d'Or, que les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir.

Cette année, pour donner un attrait particulier à des lieux déjà riches de passé et d'architecture, la municipalité a décidé de présenter durant deux jours, une exposition fournie par les archives départementales. L'intitulé « De mémoire d'estomac » en dit assez sur un thème recentré sur une période médiévale dont les habitudes alimentaires.

Joyau du quartier médiéval

« Elles faisaient appel à énormément d'épices, de sel, un condiment nouveau dans la nourriture et la conservation ». a constaté à la lecture de livres anciens à enluminure Martine Languillon, chargée de communication à la mairie et des visites de l'hostellerie en compagnie de Sylvie Medel.

« C'est un endroit que je vais faire visiter pour la dixième fois avec autant de passion. C'est le joyau d'un quartier médiéval véritable bijou d'architecture et qui recense Graulhet comme l'une des plus anciennes bourgades du département. Le testament de Raymond de Rouergue daté de 960 en atteste ». Le diaporama des trésors cachés d'architecture sera aussi présenté. Ensuite, à l'heure de l'apéritif, il leur sera offert un gobelet d'Hypocras.

 

Publié le 15/08/2009 16:18 | LaDepeche.fr

A la découverte du patrimoine de la ville

Avec les cahiers du Patrimoine,
distribués gratuitement par la ville

Le patrimoine architectural de Graulhet est exceptionnel. Il suffit de se promener dans le cœur de la cité pour s'en rendre compte. Au regard des visiteurs s'offre une véritable encyclopédie de l'art du bâtiment du Moyen Age à nos jours. Les colombages sont largement représentés dans le quartier Panessac et ses abords. Cette architecture à pans de bois est particulièrement fragile, du fait de la sophistication des assemblages des éléments de charpente. Au fil de la promenade, on aperçoit aussi des maisons avec avancées de toits et encorbellements. L'encorbellement permet de gagner de la surface habitable dans le tissu urbain très dense de la ville. La solidité des ouvrages repose sur des principes constructifs spécifiques : soubassement souvent très large et maçonné avec soin, parfois en pierre. Les avancées de toit, souvent très larges, protègent la façade de l'écoulement des eaux de pluie. Caractéristiques du Moyen Age, ces éléments d'architecture ne laissent passer que très peu de lumière dans les ruelles. Nous vous conseillons de vous procurer les Cahiers du Patrimoine de Graulhet avant de partir à la découverte des charmes de la ville.

 

Publié le 13/08/2009 12:24 | Richard Bornia

Qui en veut à Rébecca ?

La statue de la place Foch volée puis retrouvée

C'est dans la nuit de vendredi soir que la statue de Rebecca, place Foch, face à l'office du tourisme, a disparu. Elle a été retrouvée, lundi matin, par des jardiniers de la ville au bord du Dadou. Rebecca n'avait pas tenté de se suicider, elle avait été volée. Cette statue est l'objet de bien des convoitises, puisque qu'en moins de 5 ans, c'est la troisième fois qu'elle est l'objet de disparitions.

Qui en veut à Rebecca ? « La bêtise humaine semble être à l'origine de ce vol », précise Florence Pezous, adjointe au maire au tourisme, festivités et agriculture. La bêtise humaine mais aussi très certainement la cupidité. En effet, cette statue est en bronze, ce qui lui confère une valeur marchande appréciable.

Et puis, qui sait, nous avons peut-être affaire à un amoureux transi séduit par les charmes de Rebecca. « Cette statue je la connais depuis plus de 60 ans, se souvient Henri Manavit, 86 ans, qui fut pendant 40 ans, secrétaire général de la mairie de Graulhet. Elle appartenait à un maire de la ville, Rossignol, qui a exercé son mandat dans les années 1840. C'est un de ses descendants, il y a 50 ans, qui l'a donnée à la ville à une condition : qu'elle soit mise en valeur dans un endroit emblématique de la cité. »

C'est Henri Manavit qui a baptisé la statue : « Je l'ai appelée Rebecca, personnage de la bible porteur d'eau ». Mais Rebecca n'a pas coulé que des jours paisibles, place Foch.

Il y a 15 ans, un grand pin s'est abattu sur sur son bras, un jour de fort vent d'Autan. « Nous avons réussi à le réparer », confie Henri Manavit. L'an passé, Rebecca a été descellée de son socle, mais les kidnappeurs, très certainement dérangés durant leur forfait, ont laissé la statue au pied de son socle. Vendredi dernier, ce sont les pieds de Rebecca qui ont été sciés pour pouvoir l'emporter. « Nous cherchons une solution. Il est impossible de la remettre place Foch », indique la première adjointe au maire. « Je la verrais bien dans le patio de la médiathèque. Le soir ce lieu est fermé », suggère Henri Manavit. Il faudra attendre la rentrée et une réunion du maire avec ses adjoints pour connaître l'emplacement choisi. En attendant, Rebecca est mise à l'ombre, dans un lieu protégé.

 

Publié le 25/06/2009 12:37 | LaDepeche.fr

Une ville riche de son passé

La maison des métiers du cuir

Depuis le Moyen-âge, les Graulhétois savent tanner les peaux. Véritable culture locale depuis des siècles, le travail du cuir a fait de Graulhet la capitale de la basane, cuir essentiellement utilisé pour la doublure des chaussures.

La ville est encore aujourd'hui le plus grand centre français de la mégisserie : le tannage des petites peaux. Installée dans une ancienne usine sur les rives du Dadou, la Maison des Métiers du Cuir est consacrée aux métiers de la mégisserie et de la maroquinerie. Venez découvrir cette véritable alchimie technique et artisanale de la transformation de la peau en ce produit noble et emblématique : le cuir.

Spectacle : Graulhet remonte le temps

Raconte- moi … Graulhet : « Les mystères du grenier …» Dans un grenier, deux enfants, découvrent une malle remplie de costumes. Une voix mystérieuse s'élève et raconte … Nous sommes en 1585, Henri de Navarre, futur Henri IV, déjeune à Graulhet à l'Auberge du Lyon d'Or. D'un pas de géant nous plongeons dans les grèves de 1909 avec Jaurès puis découvrons deux figures locales : les Dr Clément de Pémille et Marthe Condat. Mais voici la guerre de 39-45, l'exode et le Maquis. On admire le courage de Sœur Mitraillette et du commando Lulu dont sept jeunes maquisards partis libérer Albi y laissèrent la vie…. Une histoire de Graulhet riche et palpitante.

Vendredi 24 et samedi 25 juillet à 22h00 site de la Bousquétarié.

 

Publié le 17/04/2009 04:37 | LaDepeche.fr

Fleuron du quartier de Panessac

L'Hostellerie est un lieu bien connu des amateurs de vieilles pierres. Déjà millénaire, le bâtiment est riche des innombrables techniques qui ont été utilisées au fil des siècles.

Entre deux baies de boutique, la porte décorée d'une clef figurant un lion assis fait allusion à l'appellation traditionnelle du bâtiment. Sur la petite rue latérale, le rez-de-chaussée est entièrement en pierre de taille : un piédroit et le départ de l'arc permettent de restituer une porte couverte. Aux étages, les façades paraissent n'avoir été que peu remaniées. Le pan de bois est à grandes croix de Saint-André, les fenêtres conservent leurs appuis moulurés et certaines leurs croisées, avec des formes qui sont plutôt en faveur d'une construction antérieure à l'époque moderne. Mais le joyau de l'édifice est sa cour qui a entièrement conservé ses trois niveaux de galerie. Parmi les différents espaces qui entourent la cour on remarque la grande salle, munie d'une cheminée placée à l'angle sud-est.

L'escalier a été entièrement refait à l'époque moderne. Il donne accès aux trois galeries des étages et aux pièces en enfilade situées sur le côté nord de l'édifice. Certaines de ces pièces ont été équipées de cheminées à partir du XVIIe siècle et quelques cloisons ont été modifiées ou ajoutées.

Ceux qui ont eu la chance de pouvoir visiter l'édifice ont pu apprécier sa chaleur en hiver et sa fraîcheur en été. Bâtie avec des matériaux certifiés « développement durable » depuis des siècles, elle est sans nul doute à la fois un lieu de mémoire mais aussi une source d'inspiration pour l'architecture à venir. J-C C

 

Publié le 17/04/2009 04:35 | Jean-Claude Clerc

Un plan de sauvetage pour le «Lyon d'Or»

L'Hostellerie a besoin de travaux d'urgence

Si le patrimoine immobilier est une richesse, il a aussi un coût. L'Hostellerie du Lyon d'Or a aujourd'hui besoin de travaux d'urgence sur les structures porteuses. En ce sens, la municipalité a débloqué 50.000 € pour sauvegarder le fleuron des pittoresques ruelles médiévales du quartier Panessac.

Classée à l'inventaire des Monuments historiques, l'Hostellerie est une des plus vieilles bâtisses à pans de bois de chêne du Midi de la France. Lors d'une visite de « graves désordres » ont été constatés sur les structures de la cave et du rez-de-chaussée de l'édifice. Aussi le service départemental de l'architecture et du patrimoine a été d'avis de lancer des travaux de confortement. L'édifice millénaire a déjà connu ces dernières années de nombreux travaux : réfection de la charpente à l'ancienne, mise en place de la verrière sur le puits de jour, travaux de confortement de structures porteuses avec l'aide de la Fondation du patrimoine et réfection du plancher de la salle de la grande cheminée.

Aujourd'hui, plusieurs éléments de bois présentent des altérations majeures, engendrant un sérieux risque d'instabilité pour les niveaux supérieurs. Un décollement entre les éléments porteurs a même déjà été constaté. Ce sauvetage sera réalisé par la société Rénoflor. L'entreprise qui a plus de 2500 chantiers de ce type à son actif propose une restauration et une consolidation in situ grâce à un procédé qu'elle a breveté.

Si rien n'a encore été arrêté quant au devenir du bâtiment, plusieurs pistes sont cependant envisagées. Celle qui sera retenue devrait s'inscrire dans une vision globale de l'aménagement du quartier médiéval de Panessac et plus généralement l'ensemble du centre-ville graulhétois.

 

Publié le 25/03/2009 11:42 | G.D.

Notre-Dame a un toit et... deux autels

Les travaux de l'hiver sont terminés

« En pénétrant dans cette église, on a l'impression d'entrer dans un lieu de lumière ». La remarque émane du père J. Claude Vinceneau et du diacre Jacques Dieudonné, de la commission diocésaine d'Art Sacré. Outre la symbolique, les travaux à Notre Dame du Val d'Amour qui ont duré tout l'hiver ont permis de donner une étanchéité nouvelle à la toiture mais surtout un autre volume à l'intérieur. La première tranche a concerné la réfection du plafond à caissons endommagé et des peintures de la nef. Pris en charge par la mairie, ils ont coûté 175 000 E. Une somme supérieure au budget initial de 75 000 E. « C'était sans compter sur la dégradation plus importante que prévue de la charpente » , explique Danièle Désert adjointe au maire et qui a suivi les projets de rénovation depuis 99. La cause ? Les pigeons. Plus de 1500 kg de fiente ont été débarrassés. Un comité de pilotage tripartite, réunissant les élus, la paroisse et les services techniques de la mairie, en tenant compte de l'avis des Bâtiments de France, a œuvré pour redonner son lustre à cet édifice de style paléochrétien.

DEUX AUTELS ET UN AMBON

Restait à la paroisse de prendre en charge les aménagements intérieurs. Une souscription a été lancée et des concerts organisés. A ce jour, ils ont permis de réunir 30 000 euros. Il en faudra plus du double. L'autel initial a été scindé en trois « dans le respect du travail de l'artiste qui en avait sculpté le socle », insiste le père Jean Gras. La première partie reste autel, la deuxième devient ambon, et la troisième est érigée en autel latéral pour les messes de semaine. Sont aussi concernés la statue de Notre Dame, les tableaux des évangélistes et la croix Glorieuse en laiton plus large que haute qui ornera le chœur. L'église rouvrira officiellement le jour de Rameaux avec une célébration par Pierre Marie Carré, archevêque d'Albi.

 

Publié le 16/07/2007 10:21 - Modifié le 05/10/2007 à 10:12 | Anne-Marie Meyssonnier

Les mégisseries de Graulhet
livrent leur âme

Aux Moulins albigeois jusqu'au 28 juillet

Elles ont eu leurs heures de gloire au temps de la superbe de Graulhet, quand la ville tarnaise était une star du traitement de la peau qui arrivait du monde entier.

Aujourd'hui victimes de la crise du cuir, les usines sont abandonnées, souvent délabrées, témoignage émouvant d'un passé industriel animé par le travail des hommes.Pierre Assémat, qui apprend la photographie à des apprentis au CFA de Graulhet, aime traquer l'image, ce qu'il y a derrière pour s'approcher de l'âme. Il a débusqué et repéré les mégisseries, voulu voir pus loin, à l'intérieur, derrière les claustras et les volets disjoints.Il a pris des contacts avant de pénétrer dans l'intimité de ces monstres de pierre et de bois, des friches industrielles qui font de la résistance dans le paysage graulhétois pour témoigner d'une tradition dont on se souvient avec nostalgie.« Bâtisses d'eau et de vent », les mégisseries silencieuses de Graulhet, une cinquantaine d'usines sont exposées aux Moulins albigeois jusqu'au 28 juillet. Quatre ans de repérage pour le photographe qui a su attendre la saison, la lumière diffuse qui livre sans contraste le détail en noir et blanc.A l'entrée, un plan donne la situation de toutes les bâtisses photographiées. Ici, l'usine du Rey, route de Gaillac, là celle de Brieussel à côté de l'église Saint-Pierre. Au chemin Saint-Hilaire on rencontre la mégisserie Bonsirven et la passerelle de Talmier saisie par temps voilé.Tout est minutieusement annoté avec le nom du propriétaire qui a marqué les lieux, enrichi de documents prêtés par les Archives départementales où l'exposition a circulé.A lire absolument le texte écrit par Monique Gozzer, « Devoir de mémoire, histoire de mégisserie ».

On peut même s'asseoir un moment et demander à Pauline qui est à l'accueil le diaporama de 15 minutes qui retrace l'industrie du cuir, écouter le murmure de ces murs que le photographe a sortis de l'oubli, l'émotion est au rendez-vous.

 

Publié le 17/11/2006 10:44 | LaDepeche.fr

Quel avenir pour la Porte du Gouch ?

Un exemple pour la sauvegarde du quartier médiéval

Des consultations sont engagées ou devraient être engagées, impossible de le savoir, afin de réaliser ces travaux. La démarche logique serait ensuite de procéder à des études pour définir la solidité du bâti, le coût de son éventuelle restauration et aussi ce que la mairie compte en faire. Selon le 1er adjoint, « la Fondation du patrimoine a des possibilités d'aides financières et la ZPPAUP va permettre de remettre le bâtiment en état ». Si effectivement, ce document d'urbanisme s'accompagne de subventions aux propriétaires, son but premier est surtout d'édicter un règlement destiné à préciser les conditions de réhabilitations des immeubles pour la sauvegarde du patrimoine. Alors même que les élus n'ont pas le cœur à faire appliquer les principes de base du code de l'urbanisme. P.G.

 

Publié le 20/09/2005 12:12 | Alain-Marc Delbouys

La foule se presse à l'hostellerie
du Lion d'or

La plus vieille auberge du Midi a ouvert ce week-end
pour la première fois depuis deux ans

La renommée de l'hostellerie du Lion d'or « dépasse le Tarn et la région. Les gens viennent de partout. C'est extraordinaire », s'enflamme Martine Languillon, chargée de communication de la mairie de Graulhet, qui jouait les guides. Les visiteurs se sont pressés par centaines ce week-end, lors des journées du patrimoine, pour découvrir la plus vieille auberge du Midi de la France.

Cette maison à pans de bois était ouverte au public pour la première fois depuis deux ans. « Nous avons eu beaucoup plus de monde qu'en 2003. Rachetée par la ville en 1999, cette bâtisse endormie est désormais connue et reconnue. « L'an prochain, je ne suffirai pas pour assurer les visites seule », se projette Martine Languillon, passionnée de patrimoine, qui « finira un jour comme concierge du Lion d'or ».

Dans le flot, beaucoup de Graulhétois, comme Jean Records, 76 ans : « J'étais curieux de voir comment c'est devenu. C'est du costaud quand même ! J'y venais quand j'avais vingt ans porter le calendrier des pompiers. À l'époque, c'était habité, ça vivait. »

Venus les mains pleines, des habitants ont fait des dons : une pièce de monnaie de 1636, trouvée dans le quartier médiéval de Panessac où se situe l'auberge, une poignée de porte, un arrêtoir de volet. « Ces objets ont enrichi la vitrine réalisée par la ville et qui a beaucoup plu », annonce Martine Languillon, invitant les particuliers « à continuer à donner en vue d'un futur musée ».

« C'est superbe de voir que des gens du coin s'investissent pour faire visiter et préserver. Ce sont plus que des passionnés. Pendant la visite, on était scotchés », témoigne Raoul Rehmet. Ce jardinier-paysagiste de Lavaur a eu l'impression « de replonger au Moyen Âge ». Il a fait le déplacement à Graulhet avec son épouse Lydie et ses deux enfants, dont Anouk, 12 ans, très intéressée. « L'essentiel est qu'ils apprennent à ouvrir les yeux et à voir comme on vivait avant. »

Typique du XVe siècle

Répartie autour de coursives donnant sur une cour intérieure, la vingtaine de chambre logeait dans les deux niveaux supérieurs, non rénovés, auquel l'accès est interdit pour raison de sécurité.

Au rez-de-chaussée, l'énorme cheminée de l'auberge. « Qu'est ce qu'on y faisait cuire ? », interroge l'hôtesse. « Des enfants ! », avance un petit garçon. « Mais non ! », rétorque-t-elle, évoquant « des sangliers et peut-être des biches ». Elle répond à beaucoup de questions sur la date encore incertaine de construction du monument : « Fenêtres à meneaux en bois et chanfrein à congés en cuillère sont typiques du XVe siècle. Une nouvelle datation est en cours. La première indiquait que les chênes des piliers auraient été abattus en 1100 et ont commencé à pousser sous Charlemagne. »

La toiture vient d'être refaite, avec charpente chevillée à l'ancienne.

Hors d'eau, l'hostellerie est sauvée, mais « pour les travaux qui restent à faire, il faudra énormément d'argent », avertit Pierre Quinta, adjoint du maire de Graulhet aux finances. « L'architecte des Bâtiments de France s'en occupe. On en fera un peu chaque année. »

 

Publié le 28/07/2004 09:39 | LaDepeche.fr

Maison du cuir à Graulhet

Suivez le guide

C'est plus qu'un musée. C'est la fidèle reproduction d'une mégisserie. La même qui existait à des dizaines d'exemplaires, tout au long du Dadou, il y a trois décennies encore et qui faisait vivre des centaines d'ouvriers, sur tous ses étages. Un coup de levier et les lieux s'animent. De la rivière, premier passage obligé des peaux, aux galetas, aux crochets desquels elles sèchent au vent d'autan, en passant par les machines, les mains qui en feront du cuir. La visite dure autant que les questions sont posées par le visiteur. Mais, dès la projection du film initial, ce dernier sait déjà combien il a dû en coûter d'efforts, d'adaptations, d'esprit de créativité, mais surtout de sueur pour donner toute sa noblesse à la matière, ici, à Graulhet qui a longtemps été sa capitale. D'ailleurs, l'exposition estivale « A fleur de peau » retrace cette histoire, riche en convictions.

Les enfants, tout l'été, peuvent participer à des ateliers qui leur sont réservés. Ils pourront fabriquer leur trousse de rentrée avec le cuir de leur choix. En fin de visite, une boutique de vente propose tous les articles disponibles.

 

Publié le 06/07/2004 | LaDepeche.fr

Un patrimoine industriel à valoriser

Pas moins de 112 sites industriels répertoriés en trois mois, c'est un inventaire des plus exhaustifs auquel s'est livré le conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement du Tarn (CAUE) sur Graulhet. Ce travail minutieux sur le patrimoine industriel de la cité a fait l'objet d'un rendu à la municipalité au début du mois de juin. Il devrait lui servir de base de travail en vue d'une réflexion sur le devenir de ces friches.

Essentiellement composé de mégisseries, ce patrimoine industriel a donné son identité à la ville. L'activité connaît son apogée dans les années «70» (120 mégisseries à Graulhet) avant d'entamer un long déclin.

Depuis , l'image de la ville est indissociable de la multiplication des friches industrielles dont une grande majorité se situe en centre-ville.

Durant près de trois mois, Chrystelle Olivier a recensé l'ensemble de ce patrimoine. Sur 112 sites industriels mégissiers, 24 sont encore en activité, 34 en friche et 54 reconvertis.

«Leur donner une seconde vie»

Parmi les 34 sites en friche, 3 appartiennent au domaine public (ville et communauté de communes).Mais le CAUE ne s'est pas contenté de recenser. S'il s'est plus particulièrement penché sur l'aspect patrimonial de ces anciennes mégisserie, ce rapport, au travers d'indicateurs, les a classé en sites voués à la destruction ou présentant un potentiel de réhabilitation. «Ces mégisseries sont à la fois un gros problème et un gros potentiel, indique Thomas Cazel, le directeur du CAUE. Ce patrimoine est unique et exceptionnel. Il témoigne d'une histoire économique, sociale et architecturale de Graulhet.»

Pour lui, il s'agit maintenant de sensibiliser la population. Lui permettre d'avoir un autre regard sur ces bâtiments. Cela passe par une volonté de leur donner une seconde vie. Du moins pour une partie d'entre eux.

Le CAUE a ainsi proposé à la municipalité un cahier des charges pour la reconquête du patrimoine industriel mégissier de Graulhet.

Dans le cadre des procédures réglementaires lancées par la ville (plan local d'urbanisme, ZPPAUP), les élus pourraient ainsi disposer d'un outil permettant d'envisager différentes orientations de reconversion.

La Caisse des Dépôts et Consignation s'est d'ores et déjà montrée intéressée par l'idée. A charge pour la municipalité de prendre ce dossier par le bon bout. Et transformer ainsi l'image négative de la ville en signe de richesse et d'identité. P. G.

 

Publié le 13/04/2004 | LaDepeche.fr

La tradition du cuir à fleur de peau

Depuis le 4 avril, la maison des métiers du cuir a ouvert ses portes au public. Située au cœur de la ville de Graulhet, dans une ancienne mégisserie, elle propose aux visiteurs de partir à la découverte du travail du cuir de la fin du 19e siècle à nos jours.

Du dynamisme économique de la cité des métiers du cuir dont la renommée n'est plus à faire, il ne reste plus qu'une vingtaine de mégisseries. Elles fournissent tout de même plus de la moitié des peaux tannées en France.

L'activité a subi de nombreuses évolutions techniques et cette visite permet de retrouver les méthodes traditionnelles de tannage qui ont perduré jusque dans les années 1970. Elle commence par la présentation d'un petit film de dix minutes présentant l'histoire du cuir sur Graulhet. Ensuite, le guide vous conduit dans les sous-sol de la mégisserie. ce que l'on appelait autrefois «la rivière».

Les mégisseries actuelles n'ont plus qu'un seul niveau. Dans ces bâtiments, aux bord du Dadou, on imagine aisément la pénibilité du travail. Des journées de 12 heures devant les foulons, ces énormes cuves qui servaient à teindre les peaux; dans le bruit des cuves de tannage. Les peaux étaient tannées au chrome pour obtenir un cuir souple et imperméable; ou à l'aide d'écorce d'arbre pour un cuir plutôt ferme et perméable.

Un aspect extérieur peu engageant

Le séchage des peaux s'effectuait dans les «galetas». Des greniers où l'on utilisait la puissance du vent.

A la «corroierie», se trouvaient les spécialistes du lunetage et du veloutage c'est à dire l'embellissement des peaux.

Une machine à calculer les surfaces est également visible. Elle comptait en pieds (33 cm x 33 cm). Un mode de calcul encore utilisé aujourd'hui. Comme le classement des peaux par lot de douze.

La maison des métiers du cuir est plus particulièrement tournée vers l'accueil des touristes. Si du moins l'aspect extérieure peu engageant de l'ancienne mégisserie ne les rebute pas. Un effort de réhabilitation permettrait de donner une image plus positive à une industrie qui reste l'unique patrimoine de la cité.

Un patrimoine qu'il sera également possible de découvrir au travers d'une exposition installée dès le mois de mai. Intitulée «Graulhet à fleur de peau», elle retracera l'historique de la cité graulhétoise du Moyen âge jusqu'aux grèves de 1910.

Patrick Guerrier.

 

Publié le 14/11/2002 | LaDepeche.fr

Anciennes mégisseries :
une difficile reconversion

Absence d'un plan de traitement global
des friches industrielles

La crise de l'industrie du cuir a laissé en héritage à Graulhet des friches industrielles: entre 60 et 70 sites arrêtés.

Plusieurs de ces bâtiments s'abîment et dévalorisent l'image de la ville. Ils matérialisent le défaitisme, le sentiment d'abandon encore présent dans les esprits graulhétois.

Pour autant, cette question des friches industrielles est-elle aussi grave qu'on le dit?

« C'est un faux problème. Il ne reste pas tant de friches que cela - de réelles, une quinzaine peut-être - mais on passe tous les jours devant les plus laides, à l'entrée de la ville, route d'Albi, route de Gaillac, et on a l'impression de ne voir que ça ».

Me Lacazedieu, notaire, estime que « l'on exagère le problème... Toutes celles qui pouvaient être réutilisées facilement l'ont été : dans l'artisanat, l'accueil de troupes de théâtre; d'autres reprises par des mégissiers, des fabricants d'engrais, etc. Il y a toutes sortes de réutilisation. Il reste peu de bâtiments inutilisables ou difficiles à réutiliser ».

Michel Morel, président de la chambre de commerce et d'industrie de Castres-Mazamet prône « un accompagnement, via le contrat de plan Etat-Région, pour que ces sites soient dépollués et détruits. Il convient d'établir un plan pluriannuel pour cela ».

Actuellement, il n'y a pas de plan global de traitement des friches de Graulhet. Ne serait-ce que pour déterminer celles qui doivent disparaître et celles qui méritent une réhabilitation.

COUT PROHIBITIF

« Ces bâtiments sont difficilement adaptables à la demande des entreprises », explique Françoise Rodet, maire de Graulhet. Ils appartiennent soit à des propriétaires privés, soit à des syndics.

Au prix de vente s'ajoute le coût de la dépollution du site - toutefois, Me Lacazedieu indique pour sa part qu'il n'y a pas de problème de pollution - par rapport aux actifs et la valeur des terrains, la mise aux normes.

Précisons également le montant élevé de la taxe foncière à Graulhet qui devient colossale pour des surfaces aussi importantes. Tout cela représente un coût prohibitif qui inciterait plutôt à tout raser et fait reculer des projets de nouvelle utilisation de ces locaux.

Ils ne peuvent pas se vendre s'ils ne sont pas dépollués. Selon la CCI de Castres-Mazamet, le coût de la dépollution se monte entre 91 et 106 euros le m2.

Toutes les friches de Graulhet ont été identifiées par la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE). Tous les sites sont fermés et sécurisés et il n'y a plus de risque pour l'environnement.

Il y a quelques procédures administratives en cours comme celle concernant l'ancienne mégisserie « La Lainière », chemin de Talmié. Possibilités d'aménagement multiples

La ville de Mazamet a apporté une réponse à sa question des friches. Via des fonds européens, elle a acheté les usines de la vallée de la Ramette et les a démolies. Pour reconstruire ensuite.

La commune de Graulhet a également acheté quelques usines : l'ancienne usine Catalo où se trouve notamment l'atelier de palettes et de sarments de Tremplin 81. L'usine Escapat devrait accueillir des associations. Surtout, il y a le projet de médiathèque dans l'ancienne usine Tignol. Il devait être un formidable exemple de réutilisation d'une friche, mais aujourd'hui verra-t-il le jour ? En effet, l'audit financier a mis en exergue le fait que la commune ne devait pas réaliser des investissements qui coûtent cher en fonctionnement et ne rapporte pas d'argent. Aussi, le projet, estimé à 3,5 millions d'euros hors taxe, risque d'être abandonné, ou tout au moins différé en attendant des jours meilleurs. Lancé en 98, la commune a toutefois déjà dépensé 304.898 euros pour la réalisation de cette médiathèque.

Pourtant, la culture aime les grands espaces des anciennes mégisseries. En effet, dans un précédent dossier, nous avions évoqué l'installation de gens du spectacle dans ces bâtiments : Les Plasticiens Volants dans l'ancienne usine de L'Emancipation, Fred Tousch, Laetitia Betty dans l'ancienne usine Andrieu, le cirque Pistil dans l'ancienne mégisserie Roque-Jalade, etc. Cette destination culturelle des anciennes mégisseries mérite d'être creusée et encouragée. Si, en terme d'économie, ces troupes ne pèsent pas vraiment lourd, en terme d'image, il est considérable. Leur présence peut aussi générer la création d'une manifestation culturelle d'envergure. On évoque la création d'un festival des éléments lié à la thématique de l'environnement.

LOGEMENTS ET BUREAUX

Autre piste pour la réutilisation des friches: le logement. « Les trames des bâtiments conviennent à la création de lofts... Il faut qu'il y ait une volonté de mettre de l'habitat social en centre ville », explique Marie-Thérèse Cayzac-Bénézech. « Les bâtiments sont solides. Il n'y a pas de pourriture des bois. La seule mauvaise surprise concerne parfois la toiture... « Ensuite, dans ces grands plateaux libres, on peut y mettre de multiples activités: des bureaux, une maison de retraite, un cabinet d'architecture », ajoute Marie-Thérèse Bénézech.

« Des entreprises du secteur tertiaire peuvent s'y installer », abonde Philippe Lemirre, économiste. Et d'ajouter: « Il n'y a pas eu ni d'analyse politique des possibilités d'aménagement de toutes ces friches, ni une volonté de les réhabiliter ».

Th. J.

 

Publié le 14/11/2002 | LaDepeche.fr

Anciennes mégisseries :
une difficile reconversion

Des grillages l'entourent et interdisent le passage. A l'entrée du quartier Pannessac, côté Dadou, la porte du Gousch et le bâtiment attenant jurent. Ils menacent presque ruine tant ils se trouvent dans un état de délabrement avancé.

C'est une partie du patrimoine historique de Graulhet qui risque de s'écrouler si rien n'est fait. « La mise hors d'eau du bâtiment n'est pas réalisée. Il s'agit d'acquérir ce bâtiment afin de le préserver », indique Raphaël Torrents, tête de liste PS aux municipales. Dans notre édition du 30 novembre, il fixait la réhabilitation de la porte du Gousch - et celle de la terrasse du château -comme des mesures d'urgence.

Cette priorité figure également - peu ou prou -dans le programme des autres listes.

En effet, si ce patrimoine a jusqu'alors été laissé à l'abandon - chacun s'en renvoyant la responsabilité - tout le monde aujourd'hui se penche dessus pour le remettre en état.

SUCCESSIONS VACANTES

Mais, le dossier est complexe. Le bâtiment appartient à une copropriété. Les différents propriétaires n'ont, ni l'envie, ni les moyens de faire eux-mêmes les travaux. Aussi, la mairie doit procéder à l'achat du bâtiment. La municipalité actuelle s'engage sur cette voie. Elle a saisi l'office notarial Lacazedieu qui doit procéder à la recherche des différents propriétaires. Il y a semble-t-il des successions vacantes. Et donc des parties de l'immeuble qui reviendraient à l'Etat. Bref, une fois ces questions réglées, la municipalité achèterait le bâtiment lequel, pour l'heure ne fait pas l'objet d'un arrêté de péril.

« Il faut garder ce bâtiment et le valoriser. Cela s'inscrit dans un projet de réhabilitation d'ensemble du quartier Pannessac. Nous avons déjà acquis l'hostellerie du Lion d'or... La préservation et la mise en valeur du patrimoine historique est importante pour les Graulhétois et aussi dans la perspective de développer le tourisme », indique Anne-Marie Cabaussel, adjointe chargée du tourisme.

« La porte du Gousch, se trouve sur le circuit touristique de la ville. Avec, la maison des métiers du cuir, le pont vieux, le Lion d'or, la rue Panessac, les bords du Dadou, cela constituerait un bel ensemble à visiter. Je souhaite que la future municipalité fasse preuve de pugnacité pour réaliser cela », confie Geneviève Ribes, présidente de l'office de tourisme de Graulhet.

Th. J.

 

Publié le 11/12/2000 | LaDepeche.fr

Le Lyon d'Or a 9 siècles

Datage officiel exceptionnel

Béatrice Szepertyski, responsable de laboratoire d'analyses et d'expertise en archéologie et oeuvres d'art de Bordeaux, est formelle. « C'est le seul bâtiment en état exceptionnel de cet âge répertorié dans tout le Grand Sud-Ouest. C'est un véritable trésor que vous avez entre les mains ». Des carottages effectués le mois dernier sur les boiseries, elle avait tenu à faire le déplacement pour en présenter les résultats d'analyses dendrochronologiques.

Ils sont exceptionnels et ravissent Jean Picarel comme Alain Huc qui suivent de près toutes les recherches. « Graulhet peut entrer dans la cour des grands. L'attrait touristique est énorme », reconnaissait le maire lors de la conférence de presse improvisée dans la cour intérieure de l'hostellerie du Lyon d'Or. La date des premières constructions en sous-sol en particulier a été officiellement annoncée entre 1110 et 1118. Presque neuf siècles. « Un pilier de brique paraît plus ancien encore. La technique de thermoluminescence peut permettre de la dater ». L'étude n'est donc qu'à son début, mais l'imminence d'un classement aux Monuments historiques occasionnant une prise en charge financière de la moitié des travaux ne fait aucun doute.

VALEUR PEDAGOGIQUE DOUBLE

Une première étude qui ravit, bien-sûr, MM. Gironet et Tortoin, nouveau et ancien architectes des Bâtiments de France, qui suivent le chantier. « Bien qu'il faille discerner avec précision les périodes authentiques de construction et les modifications récentes, le classement en cours est amplement justifié. » Pour eux, deux opportunités s'offrent pour la suite. « La connaissance de cet immeuble et de son histoire, mais aussi l'étude des diverses techniques de construction ». Pour tous, élus, historiens,intervenants, la valeur pédagogique ne fait aucun doute. Les travaux vont continuer, peut-être assurés par des équipes de Compagnons bâtisseurs déjà employées sur le site. Ceux de mise hors d'eau sont prévus. Alain Huc voudrait bien débuter la vidange des caves voûtées et autres silos du sous-sol, comblés depuis des années, sûrement des siècles. Il y en a neuf, Graulhet était une bastide, regroupée autour de sa place au Blé, de son église Notre- Dame de la Capelle et sa halle adossée, non loin de son château de bois élevé sur son éperon rocheux au-dessus du Verdaussou. Les comtes de Toulouse en étaient les possesseurs, Isarn II peut-être le protecteur et Béatrix de Lautrec, un peu plus tard, le seigneur. Curieusement, le blason de la famille représente... un Lyon d'Or. Les surprises ne font que commencer.

G. D.

 

Publié le 08/11/2000 | LaDepeche.fr

L'hostellerie du Lion d'Or
va dévoiler son âge

Un examen de datation sera effectué le 15 novembre

Quel âge a l'hostellerie du Lion d'Or? La municipalité a demandé à un laboratoire de dendrochronologie -installé à Bordeaux- de procéder, à la datation de l'hostellerie du Lion d'Or, ce superbe fleuron du patrimoine local.

Le laboratoire effectuera - le 15 novembre - 21 prélèvements sur les pièces de bois des quatre niveaux (cinq prélèvements par étage) et sur la cheminée de la bâtisse. Les résultats seront connus fin novembre.

La datation n'apportera rien à la beauté de l'édifice. Mais, elle permettra de confirmer la cohérence des différentes parties de la bâtisse dont l'ensemble paraît dater du XVe. Ensuite elle servira, dans un cadre scientifique, à recoller l'ensemble du corps de ces maisons du quartier médiéval de Pannessac.

Selon André Rodier, un féru d'histoire qui a consulté les archives départementales, le premier propriétaire connu remonte à 1575 et s'appelle Jacques Fourès. Georges Vergnes, un autre historien graulhétois, indique qu'Henri IV lui même aurait fait une halte gourmande à l'auberge du Lion d'Or avant de s'en aller dormir à Briatexte.

Puis, l'hostellerie, appelée aussi « Maison du tondeur de chien », s'est transformée en maison de maître et a appartenu à la dynastie des Roques. De maître Jean Roques, ancien maire et viguier de Graulhet à Emilie- Joséphine Roques, en 1922, soit pendant 230 ans, l'hostellerie est demeurée dans le patrimoine de cette famille d'avocats et de notaires.

DEMANDE DE CLASSEMENT

Elle appartient aujourd'hui à la ville qui souhaite en faire naturellement une maison du Patrimoine. La municipalité a demandé son classement au titre des monuments historiques - auprès de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) - avant d'engager sa restauration. Cette procédure est longue. Il y a actuellement 1000 demandes de classement en Midi-Pyrénées.

En attendant, l'été dernier, 28 jeunes, dans le cadre d'un chantier de jeunesse, ont procédé au nettoyage de la bâtisse : ils ont décrépi, évacué du remblais notamment au rez de chaussée et dans les premiers étages. Il reste encore du remblais à enlever, des murs à décrépir. Il s'agit désormais de mettre le bâtiment hors d'eau. La réfection de la toiture et de la charpente devrait débuter à la fin de l'année. La municipalité souhaite faire de ce lieu la mémoire de la ville : « Une maison du patrimoine qui retrace l'histoire de la cité et de ses hommes célèbres », confie Alain Huc, conseiller municipal. « Nous avons des toiles, des livres, etc. En revanche, en aucun cas, il ne doit rentrer du cuir dans cette maison. Il y a déjà la Maison des métiers du cuir. Les deux édifices doivent être complémentaires. On peut imaginer la création d'un circuit de visite entre les deux bâtiments via la rue Panessac et en longeant aussi les bords du Dadou ».

Thierry JOUVE

Un édifice rare

Selon la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et la société archéologique du Midi, il y a peu d'édifices de ce type en Midi-Pyrénées. En effet, « il y a des façades à pans de bois dans la région, mais rarement aussi importante. Surtout, ce qui est exceptionnel, c'est un système de galerie complet en bois - sur cour - avec une distribution avec des cellules. Cela confirmerait l'hypothèse que l'on se trouve dans une auberge, une hostellerie. Or, cela serait encore plus exceptionnel, car, à ma connaissance, il n'y a pas, en Midi-Pyrénées d'auberge du XVe s conservée », explique Maurice Scellès, de la société archéologique du Midi. L'autre hypothèse: la bâtisse serait un vieil hôtel particulier du XVe s.

L'hostellerie du Lion d'Or devait être présentée hier soir aux membres de la société archéologique du Midi.

Th. J.

 

Publié le 18/07/2000 | LaDepeche.fr

Un site-phare du tourisme tarnais

Maison des métiers du cuir

Un vaste parking, une enseigne digne de ce nom, des salles remises à neuf: la maison des métiers du cuir vient d'être transformée par 3 MF de travaux et se positionne comme l'un de sites-phare du tourisme tarnais.

«En octobre 92, nous étions quelques-uns, réunis ici-même, pour nettoyer les locaux. Nous rêvions de ce que deviendrait la maison des métiers du cuir. Mais nous n'avions jamais imaginé qu'elle deviendrait ce qu'elle est aujourd'hui, une telle réussite... » évoquait Emmanuel Perdriolle, président de « Graulhet cuir passion », l'association qui a créé la maison des métiers du cuir. Que de chemin parcouru, en effet, que d'évolution pour cette vieille usine que la passion d'une poignée de bénévoles a transformé en l'un des sites touristiques majeurs du Tarn, qui emploie aujourd'hui une quinzaine de salariés et dispose d'une budget de fonctionnement de l'ordre d'un million de francs. Une passion qui a su convaincre les institutions d'accorder à cette belle entreprise le crédit qu'elle méritait.

Un lieu vivant

Le maire de Graulhet, Jean Picarel, saluait la remarquable évolution du projet et son côté actuel : « La maison des métiers du cuir n'est pas un musée : le cuir n'est pas mort. Au contraire, on note actuellement un regain d'activité dans le secteur. La chambre syndicale des mégissiers, qui compte 44 adhérents, a recensé 950 emplois ». Michelle Vasseur, la présidente de la communauté de communes, principal soutien du projet, poursuivait : « Cet établissement a toujours été une usine : il fallait conserver ce caractère, le maître d'ouvrage s'y est employé. Cet établissement, qui vient de bénéficier de 3 MF de travaux pour cette tranche-là, va contribuer à valoriser l'image de la ville. Et ce n'est pas fini : une troisième tranche est prévue ». Le conseiller régional Jean Valax précisait pour sa part la participation financière de la Région -1,1 MF- et soulignait l'importance de « ne pas fossiliser le passé ».

Le président du conseil général Thierry Carcenac veut voir dans ce projet « la preuve que le dynamisme peut naître du monde associatif. Et c'est tant mieux qu'il soit catalysé par la suite par les partenaires politiques et institutionnels. » Le préfet Michel Jau définit l'esprit de ce site comme « la maison vivante des métiers vivants du cuir » et estime « qu'il y a dans le Tarn des marges de progression considérables dans le tourisme ». Il concluait sur l'aspect communication: « Attention à la signalisation : on perd sans doute des touristes qui ne savent pas où se trouve la maison des métiers du cuir. ».

C. C.

 

Publié le 15/07/2000 | LaDepeche.fr

Cure de jouvence pour le Lion d'Or

La rénovation de l'Hostellerie du Lion d'Or vient de commencer, grâce au travail des Compagnons bâtisseurs. On s'achemine pas à pas vers le futur musée du patrimoine.

L'équipe est à pied d'oeuvre depuis quelques jours et ne ménage pas ses efforts. Les 13 compagnons bâtisseurs, filles et garçons venus de la planète entière (Russie, Biélo- Russie, Mexique, Espagne, Belgique et France) ont entrepris de débarrasser l'hostellerie du Lion d'Or de tous les sédiments que tous ses locataires et propriétaires successifs ont déposés au fil des décennies et des siècles. « Ils vont mettre les colombages à nu, afin de faire apparaître toutes les parties en bois, poutres ou autres,qui font le charme de cette bâtisse. Ils vont aussi déblayer, enlever tout ce qui n'a rien à voir avec la construction initiale : les cloisons en brique ou en placo- plâtre, les papiers peints, les linos, etc... » explique Alain Huc, conseiller municipal chargé du projet. « Il faut rendre hommage à ces jeunes : le travail qu'ils effectuent n'est peut-être pas très motivant, mais il est indispensable. » L'hostellerie du Lion d'Or, on le rappelle, a été rachetée par la municipalité, qui compte en faire un musée du patrimoine. « Il n'y aura aucune concurrence avec la maison des métiers du cuir. Au contraire, une véritable complémentarité. » explique Alain Huc, qui compte bien obtenir le classement historique du site. « Mais c'est une procédure très longue. »

« Prêtez-nous des vélos »

Jean-Marc est l'animateur et le responsable de chantier des Compagnons bâtisseurs. Une structure fondée sur le bénévolat et le volontariat. « Les Compagnons bâtisseurs sont une association qui fait venir des jeunes de l'étranger pour une expérience de vie collective et internationale. Tous sont bénévoles. » Le chantier actuellement au travail à l'hostellerie du Lion d'or est là pour trois semaines. Un second groupe prendra le relais sur le site, courant Août. « Nous fonctionnons selon une charte : nous n'intervenons que pour le compte des collectivités ou des associations, jamais sur des chantiers privés. » L'équipe s'est parfaitement adaptée à la vie graulhétoise, mais souhaiterait profiter de son séjour pour visiter la région. Ainsi, elle est à la recherche de moyens de locomotion. « Si des personnes pouvaient nous prêter des vélos, dont elles ne se servent pas durant les semaines qui viennent, ou, encore mieux, un véhicule, ce serait vraiment sympa. » ajoute Jean-Marc. Les personnes susceptibles de fournir cette aide peuvent s'adresser aux compagnons, directement sur le site du chantier.

 

Publié le 13/11/1999 | Christian CHAUMERLIAC.

Henri IV a-t-il mangé au Lion d'Or ?

Projet de musée

L'auberge du Lion d'Or deviendra un musée. C'est du moins l'objectif de la municipalité, qui a acheté l'immeuble et compte le faire classer monument historique.
Lion ou chien tondu ? Alain Huc a tranché. Pour lui, aucun doute possible : l'animal sculpté qui orne le linteau de la porte de la bâtisse (en face de l'église Notre-Dame du Val d'Amour) est un lion et rien d'autre.

« Il ne peut s'agir que de la fameuse auberge du Lion d'Or ».

D'ailleurs, je ne vois pas pour quelle raison il y aurait eu à cet endroit un tondeur de chiens ! De toute façon, il faut que tout le monde appelle désormais cette maison l'auberge du Lion d'Or. Il faut se battre pour cette version et la maintenir.... D'ailleurs, regardez !» ajoute l'adjoint au tourisme en désignant les pièces du noble et vieux bâtiment. «Il ne peut s'agir que d'une auberge ! Dans chacune des pièces principales, il y avait un point d'eau et une cheminée : c'est rare pour les maisons de l'époque. Sauf pour les auberges...» La municipalité a acheté le bâtiment, il y a un an environ, à un ancien marchand de cycles. Au prochain conseil municipal, début décembre, il est question de proposer son classement aux Monuments Historiques. «Une façon d'éviter qu'il soit un jour détruit pour faire un parking ou des appartements !»

De Molière au comte d'Aubijoux

«Des conneries, à Graulhet, il s'en est fait !» poursuit Alain Huc. «Quand on pense que le musée de la rue St-Jean a déménagé 7 fois, pour finalement disparaître. Et aujourd'hui encore, on ne sait pas où sont passées toutes les pièces qu'il contenait. C'est sûr, ça coûtera cher pour restaurer l'auberge en respectant l'authenticité du bâtiment. Mais nous comptons obtenir des subventions, du Ministère de la Culture notamment...» Car l'auberge en question serait chargée d'histoire : «On peut affirmer qu'Henri de Navarre, qui allait devenir plus tard Henri IV, y a mangé avant de se rendre à Briatexte. Mon idée serait de faire de cette auberge un musée du patrimoine et de l'histoire locale. On a des choses à montrer à Graulhet ! On pourrait consacrer une pièce à chacun de nos personnages historiques : une pièce pour Molière, une pour le comte d'Aubijoux, une pour l'Amiral Jaurès, une pour Salomon de la Broue, une pour le colonel Naudy, etc...» L'immeuble, il est vrai, mériterait vraiment d'être restauré.

Les charpentes, les croisillons de bois et les murs en torchis s'élèvent sur deux étages, surmontés d'un galetas, éclairés par un patio à ciel ouvert. Les intempéries, les infiltrations d'eau et les générations successives, qui ont parfois squatté les lieux, n'ont guère altéré le charme de cette vieille dame, qui ne demanderait pas mieux, après un sérieux lifting, que d'accueillir des touristes.

Recherche documents d'époque...

Afin d'établir exactement l'historique de l'auberge du Lion d'or, la municipalité cherche à réunir le plus de documents et de pièces historiques possibles. Ainsi, les compoix, énormes livres qui recensent la population, les bâtiments, les propriétaires et locataires de l'époque, présentent un intérêt majeur pour authentifier et mieux connaître l'auberge du Lion d'or.

«Il existe en tout 11 compoix, qui recensent une énorme quantité d'informations de 1595 à 1783.» explique Alain Huc. «Or, nous en possédons 8, qui sont à la mairie, et il nous en manque 3.

Ceux ou celles qui pourraient nous communiquer des éléments sur ces livres, ou qui, peut-être, en possèdent un exemplaire, sont invités à nous les communiquer en s'adressant au service communication de la mairie. De la même façon, nous sommes à la recherche de tout document concernant les «personnages célèbres» de l'histoire de Graulhet. Et nous cherchons aussi à retrouver toutes les pièces qui étaient contenues dans le musée St-Jean et dont on a perdu la trace.»

 

Publié le 20/11/1999 | C. C.

Le Lion d'Or livre ses secrets

Décidément, l'auberge du Lion d'Or fait couler beaucoup d'encre. A la suite des articles que nous avons consacré au monument, André Rodier, qui a longuement consulté les ouvrages du XVIème siècle, nous livre le fruit de ses recherches.

André Rodier est photographe. Il est aussi passionné d'histoire. A la lecture des articles que nous avons consacrés à la désormais célèbre «auberge du Lion d'or» (12, place André Bru, en face de l'église), il nous a fait part des minutieuses recherches concernant cette superbe demeure, acquise par la municipalité qui compte, dès le prochain conseil municipal, demander son classement auprès des Monuments Historiques. Une auberge dont elle compte faire un musée du patrimoine local et des personnages célèbres (le comte d'Aubijoux, Molière, Salomon de la Broue, etc...), et où celui qui allait devenir Henri IV aurait déjeuné.

André Rodier, patiemment, a donc épluché les «compoix», ces impressionnants registres dont chaque exemplaire pèse autant que dix annuaires. Ces ouvrages, précieusement conservés dans les archives municipales, recensent les propriétaires des immeubles de Graulhet de 1595 à 1783.

De Jacques Foures à Louis Roques

C'est un véritable travail de traduction qu'André Rodier a opéré, le français de l'époque n'étant qu'un lointain voisin de notre langue actuelle. Rude tâche, donc, dont il a extrait de précieuses informations. «Cet immeuble fut malencontreusement affublé du titre ridicule de «maison du tondeur de chien».

Les rares citations qui traitent de ce brave animal ne parlent que de chiens errants qui sèment le désordre dans la ville.

Pourtant, avec son architecture bien particulière, il ne fait aucun doute que son usage était destiné à recevoir des voyageurs. Nous trouvons-nous devant ce qui fut «l'Hostellerie du Lion d'Or» ? (NDLR : ou Henri IV aurait mangé). Nous pouvons en être pratiquement surs, mais, à quelle époque ? Les commerces des XIV et XV ème siècles étaient sujet à de nombreuses vicissitudes : guerres, invasions, mais aussi absence de descendance du tavernier, ou au contraires son excès, qui amenaient un propriétaire, soit à se séparer de ses biens, soit à les diviser...» André Rodier a pu retrouver quelques-uns des propriétaires.

Voici quelques-uns des noms qu'il a relevés sur le compoix : en 1575 : Jacques Foures, qui possédait aussi une autre maison au faubourg de Laval, ainsi qu'une métairie au lieu-dit «StJacques (St Jammes). «Il s'agissait d'un riche propriétaire qui a voulu avoir pignon sur rue à Graulhet, non loin du château du Comte d'Aubijoux : il n'est pas impossible, étant donné l'époque, que Jacques Foures ait cultivé le pastel...» 140 ans plus tard, on retrouve trace d'un autre riche propriétaire : Maître Jean Roques, «maire et ancien viguier de Graulhet...» lequel possède une métairie «dans les coteaux de Campguilhem». Un demi-siècle plus tard, les héritiers portent le même nom : il s'agit de Me Louis Roques, «avocat en parlement». André Rodier suivra ainsi l'histoire de l'auberge jusqu'en 1922. date à laquelle la famille «EmilieJoséphine quittera Graulhet après son mariage avec Cyprien-Gentil-Paul Picarel, qui n'a aucun lien de parenté avec notre maire actuel...» Et André Rodier de conclure : «Pendant deux cent trente ans, cette famille d'avocats et de notaires a protégé ce qui est maintenant un inestimable vestige du passé : pourrait-on en faire autant ?»


Page réalisée à partir du site :



La réalisation de la zone de protection du patrimoine architectural et urbain (ZPPAUP) sur le centre ville de Graulhet se poursuit tant bien que mal. Le quartier de Pannessac est l'un des secteurs cibles de ce futur document d'urbanisme destiné à protéger le patrimoine graulhétois dont on a fait peu de cas durant toutes ces années. Face aux mutations engendrées par la chute de l'activité industrielle, les atouts graulhétois se transforment notamment au regard de l'arrivée de nouvelles populations. Et la mairie à un rôle moteur à jouer dans cette nouvelle appréhension de l'image de la ville. Au moins d'exemple. Notamment avec les biens immobiliers dont elle dispose. C'est le cas de l'hostellerie du Lyon d'or mais également de la Porte du Gouch dont elle possède désormais l'entière jouissance. L'état du bâtiment est alarmant. Après avoir pris enfin conscience qu'il était urgent de sécuriser ses abords, la mairie doit désormais s'attaquer à son confortement. Si pour l'architecte des bâtiments de France, sa vétusté ne peut qu'entraîner une démolition de l'édifice, la municipalité répond qu'il n'en est pas question. « Nous risquons un éboulement des maisons mitoyennes selon Guy Bachelier, 1er adjoint. Des personnes qualifiées (sic) pensent qu'il y a possibilité de sauver l'édifice. Nous allons le mettre hors d'eau d'ici la fin du mois et sécuriser l'intérieur. Il y en a pour environ 25.000 euros. »
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