Météo juillet 2011
Publié le 16/07/2011 07:49 | Joanne Profeta
Midi-Pyrénées entre deux eaux
Après le passage de la grêle sur la Montagne noire, dans le Tarn./ Photo DDM
L'éclaircie aura été de courte durée. La pluie est de retour demain, alors que la France sort à peine de l'épisode orageux du début de semaine. Mardi dernier, les huit départements de Midi-Pyrénées étaient placés en vigilance orange, ainsi que 23 autres départements allant jusqu'au nord-est de la France.
Entre 20 à 50 mm de pluie sont tombés sur l'ensemble de la nuit en Midi-Pyrénées. « Les précipitations ont été relativement homogènes sur toute la région », précise Françoise Bénichou, de la direction de prévision de Météo France à Toulouse. « Rien d'exceptionnel », continue-t-elle. Mais tout de même, en Haute-Garonne, la commune de Saint-Gaudens a pratiquement atteint, en une soirée, sa moyenne de précipitation pour un mois de juillet, avec 46,1 mm. à Toulouse, le record de précipitations de juillet 1977, avec 82,7 mm en une journée, n'a pas été battu. Loin de là. Le taux enregistré pour la nuit a été d'environ 20 mm.
Avec la pluie sont également apparus le vent et la foudre. Dans la petite commune du Houga, dans le Gers, les rafales ont atteint une vitesse de 100,2 km/h. Souillac, dans le Lot, a fait encore plus vite avec 103 km/h. Mais le plus impressionnant reste le nombre d'impacts de foudre : 13 000 sur toute la région, dont plus de 6 000 sur les deux départements de l'Ariège et de la Haute-Garonne. Le total au niveau national est de 100 000 impacts, « un niveau très élevé pour un épisode orageux », remarque Françoise Bénichoux.
Après bourrasques, grêle et tonnerre, l'alerte orange lancée par Météo France a été levée mercredi matin sur l'ensemble du pays.
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Publié le 19/07/2011 07:42 - Modifié le 19/07/2011 à 09:22 | La Dépêche du Midi
La pluie gâche les vacances
« Vent, pluie, fraîcheur, ce sont des conditions qui rappellent davantage un début d'automne que l'été », note un prévisionniste./photo AFP
La pluie et les températures automnales qui jettent une ombre depuis la fin de semaine dernière sur les vacances des « juillettistes » vont « perdurer au moins jusqu'à la fin de la semaine » sur une grande partie de la France, a indiqué hier Météo France. « Vent, pluie, fraîcheur, ce sont des conditions qui rappellent davantage un début d'automne que l'été », convient la prévisionniste Dominique Raspaud. Elle précise que « les prévisions à sept jours montrent que ce temps va perdurer jusqu'à la fin de la semaine, on va rester en dessous des normales de saison ».
Fortes rafales de vent sur le littoral atlantique
Un nouveau passage de pluie est notamment attendu sur une « bonne partie de la France, peu de régions vont y échapper », explique-t-elle. Pire, de fortes rafales de vent, qui pourraient atteindre 105 km/h, étaient attendues la nuit dernière sur le littoral atlantique de l'Aquitaine à la Charente. Ce matin, les rafales devraient faiblir mais le vent doit rester modéré à assez fort toute la journée. Les préfectures recommandent donc de limiter la vitesse sur les routes et autoroutes, d'éviter les promenades en forêt et sur le littoral.
Le ciel met paradoxalement ses habits d'automne au moment où la France entre dans sa période la plus chaude de l'année - entre le 15 juillet et les dix premiers jours d'août - selon les moyennes établies sur 30 ans. La météo capricieuse s'explique principalement par un vent d'ouest qui apporte des masses d'air océaniques alors que, depuis le début du mois, il arrivait du sud-ouest, apportant la douceur d'Espagne et du Golfe de Gascogne. Sur les 15 premiers jours de juillet, la France a pourtant connu un ensoleillement et des températures très proches de la normale, en dépit d'une pluie assez présente.
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Publié le 19/07/2011 19:08 | RelaxNews
Boom de la consommation d'insecticides, de glaces et de produits solaires ce printemps
Boom de la consommation d'insecticides, de glaces et de produits solaires ce printemps RelaxNews
Au printemps, entre les mois de mars et mai derniers, les Français se sont rués sur les insecticides, les glaces individuelles et les produits solaires, sous l'effet d'une météo estivale et de températures au dessus des normales de saison. Les ventes ont en effet bondi respectivement de 39,5%, 19,3% et 16,3%, selon le bilan de Climpact, cabinet spécialiste dans l'analyse de l'impact de la météo sur la consommation, publié mardi 19 juillet.
La météo ensoleillée du printemps a poussé les Français à la consommation, mais pas de tous les produits. S'ils ont sollicité les insecticides, les glaces individuelles et les produits solaires, les consommateurs ont en revanche boudé, logiquement, les aliments particulièrement prisés lorsque le mercure descend en dessous de 0°C. Ainsi, les ventes de soupes et de potages ont reculé de 14,9%, tandis que celles des confiseries chocolatées ont baissé de 3,1%.
Avec des températures supérieures de 2,5°C par rapport au printemps 2010, le chiffre d'affaires dans les hyper et supermarchés a progressé de 0,23%. Il faut rappeler que le mois d'avril s'est démarqué comme étant le deuxième mois d'avril le plus chaud du siècle.
Reste à savoir si les intempéries et les faibles températures de ces derniers jours auront un effet inverse sur la consommation de produits de saison, tels que les fruits, les légumes, les glaces et les autres aliments rafraîchissants.
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Publié le 18/07/2011 07:50 | Dossier Gérald Camier et Martin Venzal
Les agriculteurs ne seront pas sur la paille à cause de la sécheresse
En Midi-Pyrénées, les éleveurs ont besoin de 43000 tonnes de paille./ Photo DDM, Nedir Debbiche
La sécheresse a réveillé des élans de solidarité paysanne. Notamment entre céréaliers et éleveurs, ces derniers ayant d'énormes besoins en paille pour les bêtes.
L'année 2011 sera-t-elle l'année la plus rude pour l'agriculture ? C'est fort probable, a récemment déploré Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). La sécheresse qui frappe cruellement la terre, les récoltes et l'élevage a réveillé la solidarité paysanne en France.
Mais le temps presse, les greniers sont vides et l'herbe brûle au soleil. Selon les premières estimations du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture au 1er juillet 2011, la récolte de céréales à paille serait en retrait de 12 % par rapport à 2010. Elle atteindrait 44,8 millions de tonnes, soit une perte de 6,2 millions de tonnes comparé à 2010.
Les mesures d'aides promises par le gouvernement - un milliard d'euros - suffiront-elles à boucler les fins de mois pour les éleveurs ? C'est moins sûr, estime la FNSEA qui pense que l'État a, pour l'heure, sous-évalué l'ampleur de cette crise climatique. Cependant, entre les éleveurs et les céréaliers, on s'organise. Un contrat a vu le jour pour éviter les débordements et les risques de spéculation du prix de la paille. Les besoins sont colossaux : un million de tonnes de paille doit transiter en France. On parle de 60 000 à 70 000 camions qui vont circuler tout l'été, de l'intervention de l'armée pour acheminer la précieuse nourriture pour les animaux, de trains mis à disposition des céréaliers. La région Midi-Pyrénées n'échappe pas au phénomène. André Cascailh, sous-directeur à la chambre régionale de l'agriculture de Midi-Pyrénées, évalue les besoins à 43 000 tonnes de paille.
« C'est le nord de la région qui est le plus touché, dit-il. En premier lieu, le département de l'Aveyron qui a besoin de 23 000 tonnes de paille, ensuite le Lot (15 000) et le Tarn (5 000). On arrive à trouver l'équilibre entre les besoins et l'offre en paille. A priori, pour le moment, on serait à la moitié des besoins couverts. Nous devons surtout nous assurer que la paille livrée par les céréaliers est achetée et rapidement. Le département de l'Aude peut fournir. »
Pour de nombreux agriculteurs gersois également, qui peinent à alimenter en eau leurs champs à cause des restrictions, la « situation est pire qu'en 1976 ».
Témoignages
Jean-Claude Huc, agriculteur dans le Tarn, se souvient de la sécheresse de 2003. « À l'époque, nous avions fait venir de la paille de l'Espagne et de l'Ouest de la France », raconte-t-il. Il y a huit ans, la sécheresse n'était « que » printanière. Cette année, elle dure depuis l'automne, d'où une inquiétude grandissante.
Yves Salgues gère une exploitation de 600 brebis dans l'Aveyron. Les bêtes ont faim, soif aussi. « 600 brebis, ça consomme beaucoup et tous les jours. Une brebis mange environ 2,5 kg de matière sèche par jour». La sécheresse, malgré la solidarité, c'est aussi un préjudice financier non négligeable. M. Salgues l'évalue à près de 50 000 euros cette année. Sans compter qu'au chapitre des conséquences,l'éleveur prédit une pénurie de denrées alimentaires dès l'année prochaine.
Le chiffre : 60 euros > la tonne. Les tarifs sont passés de 25 à 60 euros la tonne de paille depuis le début du printemps. Avec les coûts de transport, ils dépassent même les 75 euros la tonne.
«La solidarité paysanne est indispensable. Les pouvoirs publics ne peuvent pallier seuls les problèmes actuels.» François Purseigle, docteur en sociologie rurale.
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Publié le 18/07/2011 08:58 | La Dépêche du Midi
L'armée sécurise les convois de paille
L'armée en renfort ? / Photo D.D.
À l'heure actuelle, 56 départements sont affectés par les restrictions d'eau d'où le renfort demandé en transport de paille et du fourrage. Cette année, comme lors des années de grande chaleur, les militaires viennent renforcer le dispositif pour sécuriser les convois de paille qui vont circuler en France, et pour la stocker par peur des pyromanes.
Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a demandé le jeudi 2 juin 2011 que le gouvernement étudie une aide de l'armée pour le transport de la paille destinée à aider les éleveurs frappés par la sécheresse. « Je pense qu'il faut également regarder avec l'armée si, après tout, comme en 1976, comme en 2003, on ne peut pas disposer de quelques moyens techniques supplémentaires ».
La logistique s'est très vite mise en place dans le département de l'Aude où d'importants convois militaires ont commencé de transiter en direction de l'Aveyron, le Lot et la Lozère.
La SNCF propose des wagons adaptés
En priorité, le mode ferroviaire est privilégié pour les longues distances tandis que pour les trajets de courte et moyenne distance un transport par route sera examiné par la cellule de crise, a indiqué le ministère de l'Écologie.
« La SNCF proposera aux agriculteurs des wagons adaptés à la nature inflammable des pailles et fourrages. Le potentiel a été évalué à 1 million de tonnes », indique la cellule.
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Publié le 17/07/2011 08:24 | La Dépêche du Midi
Sécheresse : La situation se détériore sur le bassin Tarn
La situation se détériore sur le bassin du Tarn. La situation hydraulique reste tendue sur l'ensemble du département. Les pluies des 12 et 13 juillet ne vont pas permettent une remontée durable des débits. Seule, la Garonne devrait ressentir, dans les jours à venir, les effets bénéfiques des dernières pluies en provenance des Pyrénées. Malgré l'augmentation du soutien d'étiage, le cours d'eau du Tarn présente un débit légèrement au dessus du seuil d'alerte renforcé.
La situation la plus tendue reste l'Aveyron à Loubéjac qui présente une hydraulicité inférieure au seuil d'alerte renforcé malgré le soutien d'étiage. Face à cette situation, le préfet de Tarn-et-Garonne a pris le 13 juillet 2011 un nouvel arrêté de limitation des prélèvements agricoles afin d'assurer la salubrité des cours d'eau et la préservation des milieux aquatiques. Cet arrêté prendra effet le samedi 16 juillet à partir de 8 heures.Il concerne les rivières Tarn, Aveyron (et ses affluents), Lère, Leboulas (aval), Barguelone, Séoune.
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Publié le 17/07/2011 07:56 | La Dépêche du Midi
Les communes les plus foudroyées
Les chiffres de mardi soir, fournis par Météo France, sont éloquents. Alors que la région était en vigilance orange, 472 impacts ont été relevés sur l'ensemble de l'agglomération toulousaine. Phénomène naturel, la foudre n'attend pas pour tomber. Depuis 1987, Météorage gère le réseau français de surveillance des orages. C'est à Pau, dans les Pyrénées Atlantiques, qu'on garde un œil sur les cumulo-nimbus, les nuages généralement générateurs d'orage. En Haute-Garonne, 12 jours d'orage ont été relevés entre 2001 et 2010. Le département totalise une densité d'arc de 1,54 arc par an et par km², le plaçant en 46e position sur l'ensemble de la France. A ce jeu, Toulouse est 19 703e avec une densité d'arc de 1,48 arc par an et par km2.
Colomiers et Tournefeuille
Les villes de Colomiers, Cugnaux, Plaisance du Touch et Tournefeuille sont, elles, les plus touchées par la foudre. « Pour ces quatre communes, la densité de foudroiement lors des 10 dernières années est la même, soit 0,75 impact par km² et par an », explique un représentant de Météorage. Les orages sont toujours accompagnés de pluie. Mardi dernier, elle est tombée drue sur plusieurs communes dont celles de l'ouest mais, aussi, sur une grande partie du Comminges. 42 litres de pluie par mètre carré ont été relevés du côté de Saint-Gaudens, 28 litres à Blagnac. « Au-delà de 20, c'est tout de même remarquable. Ce n'est d'ailleurs pas très fréquent, trois fois par an au maximum », assure un météorologiste travaillant au sein de Météo France. Impossible cependant d'expliquer pourquoi ces quatre villes sont les plus foudroyées dans le département. Un représentant de Météorage constate : « Sur l'ensemble de la France, on peut expliquer pourquoi l'orage tombe dans un secteur. Mais, dire pourquoi il frappe une ville plutôt qu'une autre… C'est très difficile, voire impossible ». Il se pourrait que les nuages suivent un cours d'eau, que la foudre se dirige droit sur un point élevé… Après, la foudre réussit à s'introduire dans les maisons en passant par les prises électriques ou les fenêtres. À Météorage, on reconnaît : « La foudre est un courant électrique qui se peut se propager n'importe où. Plus les éléments sur lesquels elle tombe seront conducteurs, plus le courant sera conduit ». F.V.
Le chiffre : 5291 Impacts > Juillet 2006. Le mois le plus foudroyé aura été juillet 2006 avec 5 291 impacts relevés sur le département de la Haute-Garonne. Le jour le plus foudroyé reste le 4 août 1996 avec 1665 impacts enregistrés par Météorage.
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Publié le 20/07/2011 09:00 - Modifié le 20/07/2011 à 10:20 | Pierre Challier
Gros coup de froid sur les vacances
Blousons, polaires et parapluie sont de sortie à Lacanau, en Gironde./ Photo DDM, Pierre Sauvey
Une météo décevante gâche les vacances des juillettistes. Au lieu du soleil attendu, pluies, orages et vent. Les perturbations devraient perdurer jusqu'à la fin de la semaine.
Depuis plusieurs jours, la pluie et les températures automnales jettent un froid sur les vacances. Adieu bikini, crème solaire et lunettes de soleil… place aux coupes vent et aux parapluies sur les plages !
Malgré une première quinzaine de juillet ensoleillée, la fin du mois s'annonce fraîche. En cause, l'anticyclone des Açores. Celui qui assure normalement une belle météo estivale reste au large de l'Atlantique et prive le ciel européen de ses bienfaits. L'air froid s'accumule sur les îles britanniques, l'ouest et le sud de l'Europe. Et l'air chaud prend ses quartiers en Europe de l'Est.
Les prévisions pour la fin de la semaine ne sont pas brillantes, avec une carte qui oscille entre vagues de pluie et éclaircies.
« Les températures ont bien du mal à dépasser la barre des 20°, que ce soit sur Midi-Pyrénées ou dans les autres régions (hors bassin méditerranéen) » explique le prévisionniste Etienne Chabot. Mais pour l'expert, rien d'alarmant : « on est loin du record de froid relevé en juillet 2000 à Toulouse. Le mercure était alors descendu à 16,3° ».
Le tourisme en berne
La météo est le facteur de départ déterminant pour les estivants. Dès les premières pluies, beaucoup préfèrent annuler leurs vacances et se réfugier au chaud. La Cité de l'espace a par exemple enregistré « une hausse de fréquentation de 10 % par rapport à la même période l'année dernière ». Les loueurs de péniches voient disparaître les plaisanciers de dernière minute. « Les chiffres sont en baisse, avec le temps les gens n'ont pas envie de faire du bateau » confie Tania Da Rocha, commerciale chez Alpha Croisière. Il faudra attendre encore quelques jours pour peaufiner le bronzage entamé en juillet : la perturbation durera jusqu'à la fin de la semaine.
Que faire quand il pleut ?
> Se baigner à tout prix. Pour les plus courageux, les températures de l'eau en Atlantique oscillent entre 19° et 21°. Pour les autres, il suffit de filer à la piscine.
> Faire les caves. La route des vins est longue en Midi Pyrénées ! Trouvez un chauffeur pour vous ramener à bon port et profitez des cépages de la région.
> S'improviser chef étoilé en cuisine. Gaspacho de betteraves, cupcakes à la vanille bourbon, traditionnel cassoulet… puisqu'il pleut vous avez toute la journée pour tester de nouvelles recettes.
> Lire les classiques. Plus d'excuses, cet été vous aurez le temps d'aller jusqu'au bout des 1 500 pages de Guerre et Paix de Tolstoï.
> Préparer ses vacances. La prochaine fois, il fera beau, c'est sûr !
« ça va se réchauffer »
Etienne Chabot, prévisionniste à Météo France à Bordeaux
Ces épisodes pluvieux sont-ils habituels en été ?
Les périodes fraîches et humides sont des manifestations habituelles de la variabilité du climat. On peut avoir plusieurs journées pluvieuses dans un été. L'épisode perturbé de cette mi-juillet est donc tout à fait normal et aura eu le mérite d'atténuer un peu la situation de sécheresse que connaît actuellement la France.
Qu'est ce qui a déclenché cette perturbation ?
En été, l'anticyclone des Açores (une zone de haute pression atmosphérique) se positionne au-dessus de la France, vers le golf e de Gascogne. Mais en ce moment, il est trop au sud pour nous prévenir du mauvais temps. Attention tout de même à la chaleur : un été chaud ne garantit pas une belle météo. Les températures élevées peuvent aussi déclencher des orages.
Quelles sont les prévisions pour la suite des vacances ?
Jusqu'à la fin de la semaine, les températures vont rester en dessous de la normale. À partir du 24 juillet, une timide remontée du mercure est à prévoir, aux alentours de 25° à Toulouse. Pour le reste de l'été, on ne peut que donner une tendance. Les prévisions annonçaient des températures supérieures à la normale. On peut espérer un mois d'août plus ensoleillé pour compenser un mois de juillet mitigé.
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Publié le 20/07/2011 09:01 | La Dépêche du Midi
Nuit agitée sous les tentes et plages désertées
La mer près de Marseille./ PhotoPQR
Le coup de vent qui est passé sur le littoral aquitain n'a pas arrangé les choses : la nuit de lundi à mardi a été plutôt agitée sous les tentes et dans les mobiles homes ! Mais les touristes prennent tout de même pour la plupart ces intempéries avec philosophie et un brin d'humour. « On avait envie d'une ambiance bretonne, on a gagné » sourit ainsi Frédéric, son plus jeune fils Thibaud sur les épaules et un parapluie autour du cou à Lacanau. La petite famille a trouvé une solution : « Nous allons faire du surf, comme ça, de toute façon on est dans l'eau, et avec la combinaison, on n'a pas froid ! ».
À part les surfeurs, la plage est d'ailleurs plutôt déserte. Les polaires et les blousons ont remplacé les maillots de bain ! À la réception du camping de Talaris, Géraldine Normand confirme l'adaptabilité des vacanciers. « On leur conseille d'aller visiter Bordeaux, de faire la route des châteaux du Médoc, ou d'aller au cinéma. Au camping, les animateurs ont remplacé la pétanque par du poker » explique-t-elle. Côté fréquentation, les touristes en location ne changent pas leurs dates de séjour, mais en revanche, les campeurs de passage se font beaucoup plus rares. Après les drapeaux rouges sur les plages landaises pour cause de méduses en fin de semaine dernière, cette météo automnale qui menace de durer quelques jours encore, gâche tout de même un peu ce début de haute saison.
Une Méditerranée bien fraîche
Les orages redoutés par Météo France auront finalement peu affecté le Languedoc. Hier matin la pluie a réveillé les campeurs qui ont dû faire avec un temps maussade et venteux avec des rafales à cinquante ou soixante kilomètres/heure. Ce temps défavorable a découragé les baigneurs peu nombreux dans une Méditerranée rafraîchie. « Nous avons eu quelques départs anticipés. Mais le phénomène est finalement assez marginal. Si le mauvais temps devait durer, oui, cela poserait un problème » estime Jean-Luc Gerge le directeur du camping le Navarre à Vias plage près de Béziers qui veut croire au retour d'une température de juillet dès aujourd'hui.
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Publié le 20/07/2011 11:34 | Recueilli par V.B.
Bagnères-de-Luchon : Orages, danger en montagne
Des principes élémentaires de sécurité sont à respecter pour qu'une randonnée ne tourne pas au cauchemar./Photo DDM.
Un ciel bas et un brouillard très présent, des orages, le mois de juillet s'étire doucement et le soleil brille par son absence. Une météo qui ne facilite pas les sorties en montagne. Pour le major Michel Castillon, adjoint au commandant de peloton du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Luchon, les randonneurs doivent plus que jamais se conformer aux règles de sécurité.
Quelle est la situation aujourd'hui ?
Il semblerait que la météo s'arrange un petit peu d'ici la fin de la semaine. Nous avons été amenés à réaliser plusieurs secours qui auraient pu être évités si les règles élémentaires de sécurité avaient été respectées. Je citerai l'obligation de se renseigner sur la météo. Pour cela il suffit de composer le 08 99 71 02 suivi du numéro du département. Les randonneurs peuvent aussi jeter un œil sur le bulletin affiché devant l'office du tourisme, allées d'Etigny.
Quelles sont les consignes à respecter ?
Il faut préparer sa randonnée, en fonction de sa forme, du dénivelé, de la durée et du niveau technique des participants. Ne jamais oublier son fond de sac, avec des vêtements chauds, de l'eau, un peu de nourriture, une couverture de survie, une boussole, une lampe frontale, son téléphone et partir avec de bonnes chaussures de montagne. Pensez à laisser un itinéraire, avec une heure prévue d'arrivée. S'il y a des enfants, attention, car ce seront les premiers à souffrir du froid, ou de la soif.
Que faire en cas d'orage ?
Ne pas être têtu. Si vous pouvez faire demi-tour en voyant le ciel se charger, faites-le. Il faut ensuite s'éloigner des crêtes et des sommets et ne pas s'abriter sous un rocher ou un arbre isolé. Enfin, il faut se débarrasser de tous les objets métalliques. Si malheureusement une victime était à déplorer, ne pas la bouger, ni lui donner à manger ou à boire. Couvrez-la et contactez les secours. Pour tous renseignements, nous contacter (Tél.05 61 89 31 31) et en cas de d'accident, il suffit de composer le 112.
Et les VTT ?
Vérifiez votre matériel, désignez un serre-file, qui sera chargé de fermer le convoi. Il faut aussi adapter sa vitesse à celle du vététistes le moins à l'aise. Cela permet de rentrer avec un groupe au complet.
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Publié le 21/07/2011 08:45 | M.G.
Un peu de répit grâce à la pluie
Malgré les pluies de ces derniers jours, la sécheresse de juin reste irréversible./ Photo DDM, archives
Le malheur des uns… La formule n'a jamais trouvé meilleure application que ces jours-ci. Si les dernières précipitations ont jeté un froid sur le tourisme, le retour de la pluie offre, en revanche, un peu de respiration à une situation de sécheresse passablement critique. C'est ce qu'expliquait hier, la préfète de l'Aveyron, Danièle Polvé-Montmasson, et les responsables de la Direction départementale des territoires - DDT - en charge du dossier.
« Après sept mois consécutifs déficitaires, nous bénéficions d'une petite embellie provisoire », confirme Renaud Rech, « D'autant que la qualité de la pluie, de faible intensité, et les températures basses permettent la reconstitution des réserves du sol ». Si bien que, si la météo persiste en ce sens, les deux arrêtés de restriction en vigueur pourraient être allégés dès cette fin de semaine. Éclaircie également du côté de Pareloup : le déstockage de 2 millions de m3 d'eau prévu pour le soutien d'étiage de l'Aveyron a finalement été limité à 370 000 m3. « Si nous avons gagné un peu de répit, l'eau nécessite encore une gestion au coup par coup et au jour le jour. Et la question des fourrages n'est toujours pas réglée », fait remarquer la préfète.
Aussi a-t-elle lancé une procédure de calamité agricole pour 132 communes du Bas-Quercy, Lévézou, Grands Causses et Rougier de Camarès. Et des enquêtes sont en cours sur d'autres secteurs. Sont concernés tous les exploitants qui supportent une perte de récolte de 30 % par rapport à leur production annuelle. « Les dossiers sont solides. Nous aurons le résultat du comité national le 28 juillet ».
En cas de succès, un acompte sera versé aux agriculteurs dès le mois d'octobre. « Une procédure exceptionnelle pour leur permettre d'avoir un peu de trésorerie ». En attendant, les pâturages devraient bénéficier des quelques gouttes tombées récemment : une repousse est envisageable. Du côté de la Préfecture, on rappelle quand même la nécessité d'une nouvelle réserve : « A Vimenet ou pas… Il faut réapprécier ce dossier au regard de la situation actuelle et à venir. Et tout reprendre à zéro ».
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Publié le 23/07/2011 08:41 | Bastien Zaouche
Tarbes : Les tentes tiennent tête au mauvais temps
Dans les campings, on guette le rayon de soleil pour pouvoir étendre le linge./Photo : Laurent Dard
Malgré la météo peu clémente du mois de juillet, les campeurs ont globalement maintenu leurs réservations, profitant de la diversité des attraits de la région.
Nuages, intempéries, froid : sale temps pour les vacanciers. Avec un ciel qui devrait rester morose jusqu'à la fin du mois, bains de soleil et barbecues sont à mettre au conditionnel. Pourtant, pas de débâcle dans les campings. « Nous n'avons pas de baisse dans les réservations mais certains anticipent leur départ », résume la directrice du camping international à Luz-Saint-Sauveur. Entre les emplacements vides, le moral reste au beau fixe. « Même si le temps a pu nous bloquer, on trouve des choses à faire : randonnée, visites, piscine… L'autre jour, nous avons visité la centrale hydroélectrique de Pragnères », raconte Corinne, de la région nantaise. « C'est la vie du camping. De toute manière, l'eau n'entre pas dans les tentes », estime Alexandre, son mari.
« Le problème, c'est le froid, pas la pluie », affirme Monique Theil, gérante du camping Le Bastan, près de Luz, où 90 % des emplacements restent occupés. Pour « Dédé », de Pornic : « Quand on vient au camping en montagne, on s'organise ».
« L'été, la première motivation reste le soleil et la baignade », confirme Isabelle Pélieu, directrice générale de Hautes-Pyrénées Tourisme-Environnement, organisme rattaché au conseil général. Les réservations de dernière minute, en vogue ces dernières années, sont les plus touchées. « Le mauvais temps inhibe les courts séjours. C'est surtout pénalisant pour les festivals, notamment. Mais les gens n'annulent pas pour autant », tempère Isabelle Pélieu.
Aux Gîtes de France, on enregistre une baisse de 6 % au mois de juillet par rapport au même mois, en 2010. Pour Alain Soucaze, directeur : « La météo joue. Mais nous avons fait de bons chiffres en mai-juin grâce au beau temps, et la clientèle d'août est stable ».
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Publié le 24/07/2011 06:57 | La Dépêche du Midi
Les soldes d'été font aussi grise mine
Les soldes d'été font aussi grise mine
Alors que les soldes d'été touchent à leur fin, le bilan des courses est un peu à l'image de la météo de ces derniers jours : morose. Pour de nombreux professionnels, ce cru est en effet décevant. Selon l'Institut français de la mode (IFM), la première quinzaine des soldes, la plus active, a vu les ventes de textile-habillement chuter en France de 6 %, hors vente à distance et e-commerce. En demandant, cette année, à ce que le démarrage des soldes d'été soit avancé d'une semaine, nombre de commerçants espéraient attirer les juilletistes avant l'exode estival. Il n'en a rien été. Une contre-performance tour à tour imputée à la pluie, au pouvoir d'achat en berne ou au trop plein d'occasions d'acheter à prix barré toute l'année.
Des achats davantage étalés sur l'année
À l'affût des bonnes affaires dans les rayons de chez Camaieu, rue Alsace Lorraine à Toulouse, Caroline, 34 ans, confie : « Avec toutes les promotions qu'il y a sur l'année, je n'attends plus forcément la période des soldes d'été et d'hiver pour faire des achats à des prix très intéressants. » Devant les robes d'été, Wahida, 31 ans, tient un propos similaire : « Avec les soldes flottants, les soldes d'été et d'hiver sont des rendez-vous moins attendus des consommateurs. On peut à présent faire des bonnes affaires toute l'année. » Marc Vieuxloup, vice-président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) de Toulouse, dénonce avec force ces soldes flottants, instaurés par la Loi de Modernisation de l'Économie du 4 août 2 008. Il affirme : « Les soldes flottants sont une aberration. Il faut les arrêter. Les consommateurs ont besoin d'avoir un prix de référence à l'année sans quoi ils ne s'y retrouvent plus. » Et celui-ci de conclure : « On ne doit pas solder n'importe quand dans l'année. » Seuls gagnants de cette saison des soldes, les grands magasins et le e-commerce. Sur internet en effet, la progression des ventes sur les quatre premières semaines devrait, selon Marc Lolivier, le délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance, avoisiner les 20 %.
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Publié le 26/07/2011 07:58 | La Dépêche du Midi
Gers : Avec la pluie, le patrimoine rit
Touristes espagnols en quête de patrimoine. Le chœur de la cathédrale enregistre 1 000 visiteurs de plus qu'en 2010./Photo DDM, Sébastien Lapeyrère
Si les plaisirs nautiques et baignades sont à la peine, le patrimoine Gers se frotte les mains avec la météo boudeuse de ce mois de juillet. Elle indique ce que vient chercher le touriste : calme, nature, gastronomie, vieilles pierres et festivals.
« Nous avons fait un bon démarrage de saison. Nous savons que la première quinzaine de juillet est meilleure que celle de l'an dernier » indique Thierry Blanchard à l'observatoire économique du comité départemental du tourisme et des loisirs du Gers (CDTL). La météo qui entre dans sa 3e semaine maussade n'entame pas vraiment son optimisme. Parce que « notre clientèle vient chercher du repos, de la tranquillité, du patrimoine qu'il soit naturel, architectural ou gastronomique, et de l'événementiel. Et, comme il fait mauvais temps partout, elle reste là. Elle modifie juste ses activités. Les marchés hebdomadaires, comme ceux de Fleurance, Eauze, Samatan et les visites chez les producteurs ont particulièrement la cote. Lancés l'an dernier, les Marchés à la ferme voient leurs réservations exploser. Alors que rit le patrimoine ce sont les bases de loisirs qui sont les grandes perdantes ». Ce que confirme le camping de Thoux qui dit « ne plus voir personne sur ou dans l'eau depuis deux semaines. Nos clients vont au cinéma, visiter Toulouse, à la rencontre de producteurs de foie gras. Nous avons du souci à nous faire avec les investissements réalisés sur la base ». Au camping du Talouch où la piscine est couverte et chauffée on se rit de la pluie en s'initiant même à la plongée.
En fait, la question qui revient à longueur de journée dans les syndicats d'initiative et les offices de tourisme est : « Qu'est-ce que l'on peut faire à l'abri ? ». Et, ce souci primordial du vacancier de juillet 2011 fait grimper la fréquentation des SI et des OT, indique-t-on partout. « Au 23 juillet, le chœur de la cathédrale d'Auch enregistre 1 000 visiteurs de plus qu'en 2010 à la même date. Qui plus est, chaque fois qu'il fait mauvais temps sur les Pyrénées, nous récupérons un peu de la clientèle montagne ; ce qui est le cas en ce moment » signale Maguy Souyri. L'Heure du conte qu'organise tous les lundis, pour un public familial, le Musée des Jacobins, voit sa fréquentation progresser.
À Marciac, aucune incidence météo sur la demande d'hébergements, seule compte l'affiche du festival. Pour les premiers arrivés, on a avancé les séances de Ciné JIM : elles commencent demain, avec le film d'animation cubain « Chico et Rita » inspiré de la vie et de la musique du grand pianiste Bebo Valdes.
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Publié le 26/07/2011 08:06 | Sabine Bernède avec Pierre sauvey
Grand Sud : Vacanciers ronchons, paysans contents
Le mois de juillet a été bien arrosé dans le Sud-Ouest : il est tombé 75 mm de pluie à Cognac, 83 mm à Brive, 57 mm à Toulouse ./ Photo DDM, Jean-Michel Mazet
On n'a pas tout à fait fini de parler de sécheresse dans le Sud-Ouest. Mais la pluie… tombe à pic pour les cultures de maïs, et remonte le moral des agriculteurs.
Le temps n'est pas pourri pour tout le monde. Agriculteur à Lagraulet dans le Gers, Fabrice Gago, 30 ans, se désolait à la mi-mai de voir ses semis de maïs végéter. Assoiffée par la sécheresse de printemps, la terre ressemblait à de la tôle ondulée. Les champs ont enfin verdi.
Le 10 mai, cet agriculteur gersois estimait à 25 % sa perte de récolte. Les orages qui tournaient autour de sa ferme ont enfin amené la pluie. « Les semis se sont faits en deux temps, dit-il. Certains ont levé. D'autres, pas. Mais au final, je pense n'avoir perdu que 10 % de la récolte de maïs. » La pluie lui a remonté le moral.
« C'est une bonne nouvelle pour le monde agricole », souligne Aline Caumeau, responsable du département espace rural à l'agence de l'eau Adour-Garonne. Qui ajoute : « La pluie est arrivée au bon moment pour la culture du maïs. Les températures ont baissé, la consommation des plantes aussi. Toutes les cultures vont en profiter. »
Le mois de juillet a été bien arrosé dans le Sud-Ouest : il est tombé 75 mm de pluie à Cognac, 83 mm à Brive, 57 mm à Toulouse (la moyenne est de 45 mm). Dans les jardins, les pelouses ont reverdi.
Ce passage pluvieux ne peut toutefois compenser le déficit pluviométrique enregistré dans la région entre le mois de novembre 2010 et mois de juin 2011 : « Ce déficit de pluie est de 25 à 40 % », souligne Aline Caumeau.
L'agence de l'eau Adour-Garonne parle d'un « répit temporaire ». Le débit des rivières et des fleuves a remonté : celui de la Garonne se situe actuellement à 80 m3/s. Le niveau des barrages, à l'exception des Cammazes dans le Tarn et de la Ganguise dans l'Aude, reste bas. Le lac de Montbel, en Ariège, n'est rempli qu'à 65 %.
Même si l'on peut déjà se croire à la Toussaint, l'été n'est pas fini.
Les prévisions météorologiques font état du retour de l'anticyclone pour la fin de la semaine. Il devrait faire beau, et chaud.
Autant dire qu'on n'a pas fini de reparler de sécheresse dans le Sud-Ouest. Même sous un parapluie…
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Publié le 26/07/2011 08:08 | La Dépêche du Midi
Saint-Girons : Malgré la pluie les touristes sont là
Pascal Fourcroy (à gauche) accueille tous les nouveaux arrivants, ici une famille de Seine-et-Marne./DDM.
Les vacanciers sont très présents au parc de Palétès et même si la météo n'a pas été, en ce mois de juillet, favorable, Pascal Fourcroy, le sympathique patron de l'hôtellerie de plein air, ne cède pas à la morosité. « Les touristes savent que ce mauvais temps est général et ce sont les professionnels qui doivent s'adapter en proposant des activités qui permettent d'attendre sans s'ennuyer le retour du soleil. Il faut occuper les enfants car bien souvent ce sont eux qui influencent leurs parents pour le choix du lieu de vacances ; j'ai donc créé une structure avec de jeunes animateurs pour organiser les loisirs des jeunes.
Les vacanciers qui ont réservé leur séjour ne l'abrègent pas à cause du mauvais temps ; ma clientèle est composée de gens qui reviennent régulièrement ou qui ont découvert la région grâce à Internet, une ligne très importante dans mon budget communication. Le Couserans attire les touristes et depuis mon arrivée, il y a six ans, la fréquentation du camping monte en puissance régulièrement, mais les réservations se font toujours au dernier moment. Le tourisme sportif, le cyclotourisme permettent d'avoir une avant-saison et un mois de septembre intéressant mais l'effet Tour de France se fait vraiment sentir lorsque la Grande Boucle fait étape à Saint-Girons.
Le camping-car n'est pas le mauvais élève de l'hôtellerie de plein air mais il faut proposer des équipements spécifiques, des horaires adaptés à ces voyageurs souvent à la retraite et en vacances une grande partie de l'année. Camping-cariste depuis plus de trente ans, j'ai beaucoup de facilités pour les accueillir dignement et chaque année certains viennent régulièrement passer une ou deux nuits à Palétès à l'époque de la transhumance en Couserans. Je suis persuadé que le PNR aura une influence positive sur le tourisme du pays mais j'émets cependant une réserve car je dois, d'ici quinze jours, enlever les panneaux indiquant la direction du camping-parc, ce qui entraînera une gêne pour les touristes ayant réservé et venant pour la première fois ; quant à ceux qui seront de passage, ils ne s'arrêteront plus faute de signalisation. Il faut trouver une solution car bien des professionnels sont dans mon cas. »
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Publié le 27/07/2011 09:04 | S.R.
Toulouse : Mauvais temps, les plages trinquent
Hier matin, à Toulouse-Plages.../Photo DDM. Nathalie Saint-Affre
Il pleut, il fait froid, on éternue… « Personne n'est en mode été » comme dit Ludovic Savy, organisateur des soirées « Manège enchanté » du jeudi dans les jardins du « Room 157 » (ex-Villa Garden). « On a de la chance on est dans une discothèque dans laquelle on peut se replier. Mais quand il pleut les gens n'ont pas envie de mettre le nez dehors. On essaie de garder notre programmation et d'aller au bout des événements, mais ce temps pourri qui touche tout le sud de la France nous a déjà fait perdre beaucoup d'argent . Espérons qu'aôut sera meilleur». Ludovic croise les doigts pour la soirée de jeudi, avec le dj Franck Roger, un grand nom de la house « frenchy ».
À l'Envol, la plus célèbre « plage » de Toulouse, située en bordure de l'aérodrome de Lasbordes, François-Louis Lapeyre et ses associés font front pour conserver l'esprit festif de cet établissement saisonnier et maintenir une soixantaine de jobs d'été: « Le sable est détrempé mais on a couvert le bar et le resto fonctionne bien quand même. On a déjà dû reporter deux grosses soirées. Pour la « flowerpower » de ce mercredi, on avisera selon la météo ».
À Toulouse-Plages, « tout est ouvert. Dès qu'il ne pleut pas il y a du monde » positive l'élu François Briançon. « Du 9 au 26 juillet, on a recensé 66 657 visiteurs, contre 71 610 l'an dernier à la même période. Du 18 au 24 juillet on a fait 25 007 entrées. On subit les aléas météo, mais les gens viennent quand même, c'est moins catastrophique qu'on l'aurait pensé».
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Publié le 27/07/2011 09:30 | Vincent Vidal
Albi : Cette fin du mois de juillet bat des records de pluie
Un p'tit coin de parapluie... /Photo DDM.
Après un mois de juin chaud et ensoleillé, le Tarn subit depuis 15 jours, un climat très pluvieux et frais. Heureusement, le soleil devrait refaire son apparition à la fin de la semaine.
Vous parlez d'un été. Températures dignes de la steppe mongole. Et cette pluie fine, désagréable, omnipotente depuis deux semaines. Finies la sécheresse, la canicule annoncée. Tant mieux pour les agriculteurs. Tant pis pour la foule de touristes venues visiter la cité épiscopale. Les terrasses de café sont fantomatiques, les rues désertées. Pour résumer, nous traversons un épisode pourri, vraiment pourri.
« Nous sommes à 77 mm de précipitation en 15 jours. C'est énorme pour cette période qui à l'habitude, est sèche et chaude. » Thomas Noirot, prévisionniste à Météo-France reconnaît, que les statistiques ne montrent pas, depuis la création de la station météo du Séquestre (NDLR 1977), un tel événement climatique, pour une seconde quinzaine de juillet. « Ce qui a pu surprendre les gens, c'est que les 10 premiers jours du mois de juillet ont été très chauds, avec une moyenne de 30 °C et 111 heures d'ensoleillement, ce qui équivaut à 10 heures par jour. Depuis, on approche péniblement des 25°. Pour l'ensoleillement, c'est une catastrophe avecune moyenne de 4 heures par jour » ajoute le prévisionniste. Pas de soleil, un temps frais, de la pluie, on se croirait début mai. « C'est à peu près ça, sauf que cette année, mai a été particulièrement sec et chaud » réplique le spécialiste météo.
Le bon côté de cet été « irlandais », c'est que le péril de sécheresse tant redouté fin juin, est en train de s'éloigner. Enfin presque.
« Attention. Ces précipitations permettent à la végétation de reverdir. Mais le déficit pluviométrique reste important. Les restrictions d'eau existent encore dans le département. À Albi, il manque encore 100 mm pour retrouver une moyenne acceptable. » conclut le prévisionniste albigeois. Cette période pluvieuse devrait se terminer dès jeudi (lire ci-contre). Albi va retrouver ses terrasses, ses touristes en short, son soleil brûlant. L'été en somme.
Le chiffre : 77 mm > d'eau. C'est ce qui est tombé sur Albi en 15 jours. Du jamais vu sur cette période de l'année.
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Publié le 27/07/2011 07:50 - Modifié le 27/07/2011 à 10:50 | Romain Pomian-Bonnemaison
Orlu : Le camping a dû être évacué à cause des intempéries
Plus de peur que de mal. Le camping d'Orlu a dû être évacué dans la soirée de lundi par précaution : les intempéries continuelles, aggravées par la saturation des retenues d'eau d'EDF, avaient fait rapidement monter le niveau du cours d'eau dans la journée. Alain Naudy, maire d'Orlu, explique : « Je m'en suis rendu compte vers 19 heures et continuais à suivre la situation dans la soirée. Pour éviter que les retenues ne débordent, EDF a procédé à des lâchers en amont, et le niveau de l'eau est rapidement monté de 36 cm », explique-t-il. Avant d'ajouter : « Quand j'ai vu ça, j'ai immédiatement décidé de l'évacuation du camping, car il est entouré de deux bras d'eau ».
Côté camping, on se montre rassurant : « Bien avant l'ordre d'évacuation, on avait mis à disposition des salles pour les vacanciers. On était inquiets, mais tout s'est bien passé. L'évacuation s'est déroulée sans panique », se félicite Agnès, membre de l'équipe du camping.
« La pluie risque de faire fuir les vacanciers »
« La pluie, j'étais au courant ! » Jean-Marc avait pris ses 15 jours de vacances au camping tout en sachant que deux jours de pluie au moins l'attendaient : « Je me suis dit que deux jours, c'est OK. D'ailleurs, le premier jour, c'était plutôt acceptable, mais hier, j'avais jamais vu ça : ma tente n'était même plus étanche ! », raconte-t-il. « C'est en fait surtout parce que ces conditions extrêmes éprouvaient la résistance de nos tentes qu'ils nous ont proposé de s'installer dans des salles converties en dortoirs », explique-t-il.
Si quelques vacanciers semblent avoir jeté l'éponge, la plupart semblent tout de même être restés sur les lieux : « On attend une hypothétique éclaircie demain », raconte Mireille, qui a loué une caravane, avant d'ajouter : « Tout le monde ne dormait pas sous une tente, vu le temps, et du coup, nous, on n'a eu qu'à déplacer notre caravane ; on pense rester encore quelques jours », indique-t-elle.
De son côté, Agnès reste inquiète : « Si la pluie continue, davantage de vacanciers décideront de partir. Mais je crois à un retour du soleil dans les jours à venir », se réconforte-t-elle.
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Publié le 28/07/2011 08:48 | M.P.
Tarbes : Les salles obscures pour fuir la pluie
Il fallait s'armer de patience, lundi dernier, pour assister à une séance en début d'après-midi./ Photo L. Dard.
La météo exécrable de ce mois de juillet ne fait pas uniquement des malheureux. Si les vendeurs de glaces et autres loueurs de vélos font grise mine, d'autres commerces ont moins de raisons de se plaindre de ce climat digne d'un mois d'octobre.
C'est notamment le cas des cinémas, qui font le plein en ce moment. Une tendance confirmée par le Méga CGR de Tarbes. Ce dernier connaît actuellement une hausse de 5 à 10 % de sa fréquentation. Pour Olivier Ture, directeur du site, si la météo explique en grande partie ces chiffres, ce n'est pourtant pas le seul facteur.
« Bien sûr que cela a un effet positif sur notre activité, on accueille par exemple davantage de groupes de centres de loisirs, mais ce n'est pas le premier été pourri. La qualité de la programmation et l'effet « Harry Potter » jouent également un rôle important ».
La dernière aventure du sorcier n'avait pourtant pas besoin du mauvais temps actuel pour s'imposer comme le succès de l'été. Fortement attendu, le film a en effet rassemblé près de 1.000 spectateurs lors de son avant-première au CGR de Tarbes, le 12 juillet.
Signe d'un réel changement de l'industrie du cinéma, la programmation estivale d'un tel « blockbuster » n'est pas un hasard. Depuis quelques années, une attention toute particulière est effectivement accordée à la programmation cinématographique pendant les vacances. Et cette année ne déroge pas à la règle, avec la multiplication de grosses productions destinées aux enfants. Tous les facteurs sont donc réunis pour faire de ce mois de juillet une longue fête du cinéma.
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Publié le 30/07/2011 03:48 | V.B.
Bagnères-de-Luchon : La cité thermale attend le soleil
La toute première saison estampillée « grands sites » pour la cité thermale. Reste à attendre le retour du soleil./Photo DDM
Un bilan du mois de juillet plutôt morose dans la cité thermale. Comme partout ailleurs, le mauvais temps a plombé le premier mois des vacances. Les professionnels du tourisme espèrent sauver la saison avec une belle fréquentation en août et septembre, comme le précise Patrice Gaut, le directeur de l'office du tourisme de Luchon.
Comment avez-vous vécu ce mois de juillet ?
Le bilan reste pas mal en terme de fréquentation car nous constatons que dès qu'il y a un rayon de soleil, aussi maigre soit-il, les gens sortent à nouveau. Mais il est vrai que la météo ne nous a pas aidé. L'office du tourisme a vu passer un peu de monde, Luchon Forme et Bien Être a bien fonctionné, le cinéma aussi ! Ce qui est criant, par contre, c'est que nous n'avons pas eu droit au passage et à la réservation de dernière minute. Et puis en montagne, en plus de la pluie, il fait vite froid.
Comment l'expliquez-vous ?
La météo, encore et toujours. Avant de se décider à partir, les gens regardent le temps. S'ils ne sont pas sûrs de profiter de belles journées, ils préfèrent rester chez eux. Nous assistons encore à un changement de la façon de consommer des vacanciers. Maintenant, pour le futur, il nous reste plus qu'à espérer que la météo s'arrange et nous permette de faire un très bon mois d'août et de septembre, surtout, qui est un très bon mois thermal. Même si on sait que ce qui est perdu ne se rattrape pas…
Au point de vue économique ?
En restauration, on peut constater effectivement que les vacanciers font très attention. Ils privilégient le plat unique, ou bien un plat partagé. En terme d'hébergement, ils vont se tourner vers la famille ou les amis. L'hôtellerie souffre d'autant plus qu'elle ne bénéficie pas de ce fameux passage. Les hôtels sont les seuls à pouvoir être réactifs sur des séjours courts. Et bien sûr, le passage reste très lié à la météo. Mais enfin, la saison vient tout juste de commencer. Il faut attendre deux mois encore avant d'esquisser véritablement ce que sera cette saison.
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Publié le 30/07/2011 08:46 | Hélène Dubarry.
Hautes-Pyrénées : La mémoire météorologique est plutôt courte
Le mois de juillet 2011 donne une impression de météo exceptionnelle. Tout faux : notre photo a été prise en juillet 2009, au quai de l'Adour…/ Photo Laurent Dard.
Il pleut et il fait plutôt froid en ce début d'été : ce phénomène est-il courant en Bigorre ou exceptionnel ? La mémoire que nous avons de la météo est très sélective…
« ça fait des années qu'on n'avait pas vu ça ! » « Y a plus d'saisons ! » « On n'a jamais eu des étés pareils, c'est une catastrophe ! » « Jamais il n'a autant plu en juillet ! » Ces petites phrases, très péremptoires et définitives, on les entend presque tous les jours à la boulangerie, chez le coiffeur, au café… Ces aphorismes de comptoir reflètent-ils la réalité ? Pas si sûr… Marie-Thérèse, une lectrice fidèle, nous a confié son petit « carnet météo » où elle note depuis vingt ans le temps qu'il fait, en style concis et télégraphique. Très édifiant aux pages « juillet ».
Étés pourris
« Pluies diluviennes sans discontinuer. Orages, inondations. Aspin et Tourmalet fermés. Neige fondue à Lourdes. 10 °C ». Ces observations ont été faites en juin 1992. Pour juillet, ça ne va s'améliorer qu'en milieu de mois. Le 12, il y a de la neige en montagne et il fait 12 °C à Tarbes.
En 1993, le 5 juillet, le département subit son plus violent orage de grêle depuis 1936. Le temps est maussade, plutôt frais par la suite.
En 1994, ça change, l'été est « torride », avec des températures dépassant les 35 °C. Idem pour l'année suivante.
Catastrophe touristique
En 1996, été pourri de nouveau : « Temps exécrable. Le 8 : pluie sans arrêt, Tourmalet fermé, neige à 1. 800 m ». En juillet 1997, Marie-Thérèse note « une catastrophe pour le tourisme : pluie, pluie, pluie… ».
Pour 1998 : « Un temps de novembre, 16 °C ». La litanie se poursuit avec 2000, 2001, etc. Jusqu'en 2003, année de la canicule. 2008 ne déroge pas à la règle : « Temps maussade, températures inférieures à la norme. Pluie, pluie… ».
En juillet 2009 : « Alternance presque mécanique de jours très chauds, 35 °C, et de jours très frais, 13 °C ». Un violent orage, le 16 juillet 2009, hache menu le jardin Massey.
L'an dernier, il a fait très beau en juillet, très chaud. Ce qui explique peut-être cette impression d'été raté cette année. En fait, juillet 2011 ne fait pas exception. On se rattrape sur les mois d'août, mais surtout sur les mois de septembre et d'octobre, toujours exceptionnels ou presque, d'après le précieux petit carnet.
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Publié le 30/07/2011 10:35 | Manon Adoue
Tarbes : Grises mines dans les centres de loisirs
Quand il fait mauvais, les activités manuelles sont privilégiées, comme ici avec le coloriage . / Photo Laurent Dard
Les centres de loisirs font de nouveau le plein en cette saison estivale. Mais cette année particulièrement, la question est : comment occuper les enfants en dépit du mauvais temps ?
Aujourd'hui, il n'y aura pas de chasse aux trésors au jardin Massey pour les maternelles du centre de loisirs Pasteur-Daudet. Pas de sortie pêche non plus pour le groupe élémentaire. Et pour cause : les sorties d'eau et de plein air sont reportées jour après jour à cause de la météo. Depuis le début du mois de juillet, seulement 2 sorties à la piscine de Bours ont eu lieu pour les enfants du centre Pasteur-Daudet. Et la situation est générale. Cependant, en dépit du mauvais temps, les activités proposées restent nombreuses : entre les traditionnels jeux de société, les activités manuelles, pâte à modeler, dessins, les confections de déguisement et les ateliers cuisine, il y a de quoi contenter tout le monde.
Mme Salettis, coordinatrice des centres de loisirs sur Tarbes, explique que pour pallier aux absences de sorties en plein air : « Il faut privilégier les sorties culturelles et les activités artistiques : cet après-midi, à défaut d'aller au jardin Massey, les plus petits iront voir une exposition au Carmel ». Ainsi, dans le cadre de la semaine médiévale, les maternelles ont confectionné des costumes de rois et de reines et mis en scène un couronnement de chevaliers.
Activités : casse-tête
Comme précise Chloé, animatrice au centre de loisirs Léo-Lagrange à Bordères-sur-l'Echez : « Vu qu'on est souvent dedans, le but est de les sensibiliser à fond au thème choisi pour les intéresser ».
Et d'ajouter « La sortie à Ludina Parc a dû être annulée ; heureusement, nous avons pu aller à la Colline aux marmottes, ce qui a fait du bien à tout le monde ».
Si, d'un côté, il y a les enfants qui en ont marre d'être enfermés, sont plus énervés et ont besoin de se défouler, de l'autre, il y a les animateurs qui souhaiteraient se retrouver avec les enfants dans un autre contexte que le centre : « Il est nécessaire de sortir de l'environnement du centre, les enfants autant que les animateurs en ont besoin. »
Question de pédagogie. Comme le souligne Mme Salettis : « Animation n'est pas synonyme de garderie », mais difficile à prouver par ces temps… Et si les 6-12 ans ne sont pas trop contraignants, en revanche, les plus petits ne tiennent pas beaucoup de temps sur une même activité.
Les animateurs sont donc obligés de prévoir, tous les jours, des sorties intérieures en complément des activités de plein air. Casse-tête permanent. Le bowling, le cinéma, les ateliers pâtisseries et photographies s'imposent alors comme des solutions efficaces pour combler l'absence de sorties piscine ou pique-nique.
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Publié le 31/07/2011 03:47 | La Dépêche du Midi
Figeac : La pluie a changé les habitudes
Les commerçants ont remis leurs portants sur les trottoirs pour la braderie de cette semaine.
Au premier rang des secteurs touchés par le mauvais temps de ce mois de juillet, le tourisme et les loisirs de plein air, Jean-Emmanuel Schwartz, qui dirige le Domaine du Surgié, n'y va pas par quatre chemins : « C'est catastrophique, surtout pour le restaurant : nous servons quatre fois moins de couverts que les années précédentes et toutes nos soirées musicales ont été annulées, à cause de la pluie. Quant au camping et aux locations, beaucoup de vacanciers ont tout simplement annulé leurs réservations ou sont rentrés chez eux au bout de quelques jours, découragés par la pluie. »
Thierry Cayrel, chef de bassin à la piscine du Surgié, dresse un bilan similaire : « Hormis quelques campeurs qui ont profité d'une éclaircie, il y a très peu de baigneurs, à peine la fréquentation d'un mois de septembre. Cela représente 70 % de perte d'affluence par rapport aux années précédentes. »
Les commerçants font grise mine
Côté commerce, c'est plutôt la grise mine, même si les avis sont partagés. Selon Philippe Landrein, président de l'association Figeac Cœur de Vie : « Ce sont les cafetiers qui ont le plus souffert des caprices du temps. Mais, après aucune tendance générale ne se dégage du commerce figeacois, beaucoup d'autres critères que la météo étant en jeu ».
Une certitude partagée par tous : aux habits d'été ont été préférés ceux de mi-saison, y compris pendant les soldes. Pierre Labessiere, gérant du magasin pour enfants « Du Pareil Au Même » distingue deux catégories : les clients venus pour les soldes et ceux « de passage » attirés par le Musée Champollion et le Festival de Théâtre, un vrai plus pour l'économie locale. Mais le bilan est le même, la demande a évolué vers des vêtements plus chauds, avec le temps pluvieux. Ce que confirme une vendeuse du magasin Patrice Bréal : « Les clients sont venus massivement mardi, derniers jours de soldes, deux manteaux d'hiver ont même été vendus, aucune robe ».
Enfin, il y a les commerces qui ont plutôt bien fonctionné, attirant au sec, des clients lassés par l'ennui de cette météo capricieuse. À toute chose, malheur est bon : les promeneurs sont déjà partis faire la cueillette des cèpes.
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Publié le 31/07/2011 09:58 | La Dépêche du Midi
Tarn : Juillet, sale temps pour les campings
Le retour du soleil a remis du beaume au cœur des campeurs. /Photo DDM, Marie-Pierre Volle.
Réservations annulées, campeurs de dernière minute qui n'arrivent pas, ou encore départs précipités. La dernière quinzaine de juillet, avec sa météo morose, a eu raison de la bonne humeur des professionnels de l'hôtellerie de plein air. S'il est un peu tôt pour connaître les chiffres officiels, il est possible de dresser un aperçu du ressenti des professionnels sur cette période qui est une « catastrophe » pour les uns, une mauvaise passe pour les autres.
Pourtant, la saison avait commencé fort. Le temps clément des mois de mai et juin avait permis aux campings de juger leur activité « assez satisfaisante », selon le CDT Tarn. Pour beaucoup, ce démarrage présageait même une meilleure saison que la précédente. En mai, le nombre de nuitées totales était en hausse de 21 % par rapport à l'année dernière.
Ce sont les campings situés en altitude qui ont notamment souffert en juillet. C'est le cas du camping Le Rouquié, au bord du lac de la Raviège à Lamontelarie. « Le début de saison s'est très bien passé, mais depuis huit jours c'est la catastrophe. Les gens s'en vont les uns après les autres », soupire Nathalie Lepetit, la gérante. Pourtant, on multiplie les activités pour tous les âges, rien n'y fait. Ces derniers jours, il a fait entre 9 et 10 degrés, et comme toutes nos activités se concentrent au bord du lac… » « C'est une catastrophe, lâche Lidewidge Albert qui tient Le Clôt, à Lacaune avec son mari. On ne peut plus rattraper une fin de mois comme celle-ci. Sur vingt-trois emplacements, seuls sept sont occupés. La plupart du temps, les campeurs qui restent sont ceux qui ont déjà réglé. Ils sont là à contrecœur, l'ambiance n'est donc pas terrible. »
Mais il n'y a pas qu'en altitude que les professionnels sont suspendus à la météo. À Vieux, le camping La Sesquière fait grise mine. Malgré des températures clémentes, le taux de remplissage n'est que de 40 % alors qu'il avait atteint les 70 % en mai et juin dernier. Selon Maria Gers, membre de l'association qui gère le camping de la Vallée du Torée au pied de la Montagne Noire, le camping ne doit son salut, qu'aux randonneurs passionnés : « En juillet, les campeurs purs ont été nettement moins nombreux, mais on s'en sort grâce à des gros groupes qui viennent pour la nouvelle Voie verte ». Tous espèrent que cette dernière quinzaine de juillet ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir et que le mois d'août tiendra ses promesses. Pour l'instant, les cahiers de réservation sont pleins.
Après un bon début de saison, les intempéries de fin juillet ont provoqué un coup d'arrêt de l'activité des campings du Tarn. Les professionnels espèrent un mois d'août plus propice.
La «Mise à l'eau» les pieds dans l'eau
Le ciel se couvre ./ Photo DDM Olivier Carret
C'est un petit camping de 44 emplacements, divisé en deux par un pont qui enjambe le Tarn. Sur la pelouse bien verte, une dizaine de tentes clairsemées, bravent le mauvais temps. À droite de l'entrée, seule une pluie fine mais persistante vient troubler le calme de l'eau de la piscine. En cette fin de mois de juillet, le camping « La Mise à l'eau » d'Ambialet, porte bien son nom. Comme dans tout le département, les campeurs ambialetois subissent les affres du mauvais temps, mais avec bonne humeur.
Non loin de la rivière, un couple de Tourangeaux remplit d'ailleurs le coffre de sa voiture : « Nous serions restés deux jours de plus si le temps c'était arrangé, mais avec cette pluie, les soirées sous la tente sont longues, et en plus, la boue commence à faire son apparition », résume Noelle Rigolet. « Mais ce n'est pas grave j'ai de la tapisserie à faire à la maison », sourit-elle. Un peu plus loin, des vacanciers hollandais discutent. « C'est dommage, mais ce n'est pas grave. Le seul problème, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de monde et donc pas beaucoup d'enfants pour jouer avec mon fils et ma fille », explique Mynke Vierstra. Leur voisin, Patrick Hogervorst est un peu plus dépité. « Je suis déçu. J'espère que le soleil va revenir ». Ion Cristea, qui tient ce camping depuis 2005 avec sa femme Gabriela, reconnaît que ce début de saison est morose. Son taux de remplissage pour le mois de juillet est de 15 %, alors que d'habitude il est de 20 %.
« Beaucoup sont partis ces derniers jours et certains ont même annulé leurs réservations. J'anticipe une baisse de mon chiffre d'affaires de 20 % cette saison », détaille le gérant. « Mais, je ne suis pas inquiet. Je n'ai pas de dettes et je me contente de peu pour vivre », philosophe-t-il. Pour lui, il est inutile d'essayer de garder des gens en faisant des animations. A la rigueur, l'année prochaine, il construira un local et un abri pour le terrain de pétanque. Au fond du camping, sous un imposant auvent, Sandra Limbourg fait des nattes à sa fille Morgane : « on s'occupe tant bien que mal, déclare la jeune femme belge dans un rire. Je fais aussi du canevas ! » « Ca fait 43 ans que nous venons ici et je n'ai jamais vu un temps pareil», enchaîne le grand-père de la petite. A l'emplacement d'à côté, c'est la tente familiale qui n'a pas résisté à la pluie. « Les arceaux ont cédé ! Il était temps de se rééquiper », confie Christelle Roucoux, qui n'a pas l'intention de se laisser impressionner par quelques jours de pluie. « Nous, ajoute-t-elle, on aime « La Mise à l'eau », même les pieds dans l'eau. »
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Publié le 02/08/2011 08:02 - Modifié le 02/08/2011 à 10:17 | J.-M.D.
Après la pluie, le beau temps
Après un mois de juillet maussade et décevant pour les professionnels du tourisme, août devrait être meilleur./ Photo DDM, Xavier de Fenoyl.
La météo catastrophique de juillet a lourdement pénalisé l'activité touristique. Le soleil tant espéré est de retour avec cependant quelques orages. Août s'annonce plus favorable pour la fréquentation touristique.
Enfin du soleil ? Au moins pendant une dizaine de jours, même s'il faut s'attendre à une alternance d'éclaircies et de passages nuageux, avec une température plutôt agréable autour de 25 à 27 degrés. Mieux encore : selon Didier Roquecave, prévisionniste à Météo France Bordeaux, la tendance saisonnière d'août à septembre montrerait les signes d'un temps légèrement plus chaud que la normale, sans plus de détail sur le niveau des précipitations à venir. C'est la conclusion qui ressort de plusieurs modèles de prévision, y compris étrangers. Le mauvais temps de juillet est déjà loin, mais reconnaissons qu'il a singulièrement pesé sur notre moral et sur celui de notre économie. Après sept mois de déficit pluviométrique, il est tombé 89 litres d'eau au mètre carré à Toulouse, alors qu'en juillet, la moyenne s'établit d'ordinaire autour de 45 litres. « Il faut remonter à 1977 pour trouver un mois aussi arrosé. Ces précipitations remarquables placent juillet au 7e rang des plus pluvieux depuis 1947, date à laquelle ont démarré les observations à Toulouse », souligne Pascal Bourau, ingénieur à Météo France.
Dans ce contexte, les reports ou annulations tout comme les raccourcissements de séjours ont été nombreux. C'est le cas sur la façade atlantique comme sur le littoral languedocien, les Pyrénées ayant connu également une forte baisse de la fréquentation touristique.
Du coup, les prévisions très optimistes bâties en tout début de saison se sont littéralement écroulées. Là où on tablait sur une hausse des réservations de 4 % pour l'été, la météo désastreuse a réduit de moitié cette avance. Seuls les villages de vacances et résidences de tourisme de bon confort, le locatif (chalets, mobil homes…) dans les campings ont bénéficié d'une augmentation de 3 % environ.
Le retour d'un temps estival a redonné vie aux projets de séjours à l'intérieur de l'Hexagone. Les perspectives pour août et septembre se révèlent positives avec une reprise des réservations de dernière minute grâce aux promotions des acteurs du tourisme. S'y ajoute le succès des offres concernant les destinations à l'étranger, en particulier les pays du Maghreb. L'activité des agences de voyage s'en trouve revigorée après qu'elles ont traversé une forte zone de turbulences due aux événements d'Afrique du Nord.
Le chiffre : 89 litres au mètre carré > Précipitations. C'est la quantité d'eau tombée à Toulouse durant le mois de juillet, là où la moyenne s'établit autour de 45 litres. Dax a été la ville du Sud-Ouest la plus arrosée avec 144,1 litres au mètre carré.
« La clientèle touristique regarde à nouveau en direction des pays du Maghreb. ça permet une petite embellie dans une saison tout de même très morose».
Jean-Marc Rozé, Syndicat national des agences de voyage.
Expert : « 3 millions de nuitées en moins »
Quelques jours de patience, et parkas et parapluies ne seront plus que des souvenirs./Photo DDM
La météo a eu un effet catastrophique sur le bilan touristique de juillet ?
Début juillet, les réservations d'hébergements affichaient une hausse de 4 % par rapport à l'an passé. Mais cette avance a été réduite de moitié avec la perte d'environ 3 millions de nuitées. On a vécu des situations très contrastées selon les territoires, selon les opérateurs et les types d'opérateurs. Pour ce qui concerne les seuls campings, ceux qui ont une clientèle de passage, on a assisté à une hémorragie. S'en sont sortis les opérateurs très structurés qui ont une véritable politique commerciale, ceux aussi qui ont des équipements adaptés aux conditions météo avec des piscines couvertes et des animations spécifiques. Toutefois, les meublés, villages de vacances et résidence de tourisme d'entrée de gamme, tout comme l'hôtellerie rurale et en station, ont subi une érosion de l'ordre de 5 % par rapport à juillet 2010.
Dans ce contexte météo très défavorable, c'est le tourisme urbain qui tire ses marrons du feu ?
C'est effectivement le grand gagnant. Comment se rendre au Pic du Midi ou utiliser le petit train de la Rhune quand les conditions météo sont mauvaises ? Les Pyrénées ont souffert. Sans surprise, la clientèle s'est repliée vers les sites de visite couverts et les visites guidées, vers les villes historiques et les plus beaux villages de France. Les cités de caractère ont bénéficié d'une progression de la clientèle étrangère et d'un report de la clientèle française cherchant des activités de substitution à la plage ou aux activités de nature.
Au final, qui a le plus souffert ?
Ce sont surtout les activités qui dépendent étroitement de la fréquentation touristique. Quand la clientèle en est à raccourcir son séjour ou à annuler sa réservation pour cause de météo, c'est toute la consommation touristique qui en pâtit, y compris le commerce de proximité et la restauration rapide.
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Publié le 02/08/2011 09:17 | La Dépêche du Midi
Saint-Girons : Sous la pluie, les touristes de juillet
Jean, originaire d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône, vient de réapprovisionner son camping-car en eau et quitte la région à cause du mauvais temps./Photo DDM.
Alain Ferracin, codirecteur de l'office de tourisme communautaire de Saint-Girons-Saint-Lizier, a dressé le bilan touristique de ce mois de juillet fortement contrarié par la pluie, surtout dans sa deuxième quinzaine. « Comme chaque année, la saison a débuté après le 14-Juillet et le vrai coup d'envoi a été donné avec l'étape du Tour de France, le 16 juillet, même si l'absence de passage de la Grande Boucle à Saint-Girons a eu un impact négatif sur le commerce local. Les deux premières semaines de juillet ont été plus calmes que d'habitude, ensuite la fréquentation a été bonne mais le mauvais temps a fortement influencé les comportements des touristes. »
Sites historiques et nature
« Saint-Lizier a connu une très bonne activité car les vacanciers ont privilégié les visites de sites historiques, mais comme les touristes viennent surtout en Couserans pour la pleine nature le problème des loisirs des enfants s'est posé très rapidement. Et il y a peu d'activités pour eux, hormis celles de plein air. »
Actuellement, les camping-caristes ne sont pas un grand apport pour l'économie locale, mais ils pourraient le devenir à condition de développer les aires d'accueil aménagées, et juillet, avec le Tour de France, est une période durant laquelle ils sont très nombreux en Couserans. Le cyclotourisme est une valeur sûre, hélas ! tributaire aussi du temps, comme la randonnée en montagne, et beaucoup de marcheurs sur le GR 10 ont interrompu leur balade.
Les réservations se font toujours au dernier moment et les désistements ont été nombreux en faveur d'une migration vers des régions plus ensoleillées, ce qui a entraîné une fréquentation en dents de scie dans l'hôtellerie traditionnelle.
Un phénomène nouveau est en train de se développer, les touristes sont hébergés de plus en plus souvent dans la famille ou chez des amis et l'échange de logements commence à s'organiser.
En conclusion, Alain Ferracin a annoncé pour la première quinzaine de juillet une baisse de fréquentation de 7 à 10 % et une bonne deuxième moitié du mois avec une belle affluence de visiteurs, ce qui n'est pas forcément synonyme de consommation.
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Publié le 03/08/2011 13:50 - Modifié le 03/08/2011 à 13:52 | avec Agence
Intempéries : Les croisières à nouveau interdites sur la Garonne
La Garonne. DDM - Frédéric Charmeux.
Les bateaux proposant des croisières sur la Garonne à Toulouse sont à nouveau forcés de rester à quai à cause des fortes précipitations de la nuit de mardi à mercredi et d'une montée des eaux du fleuve, a-t-on appris auprès des exploitants.
"La moitié de la flotte, soit trois bateaux, est de nouveau bloquée", constate, amer, le délégué régional Umih-Batellerie, Pierre Cardinale.
Les autres, qui naviguent sur le Canal du Midi, ne sont pas affectés par l'interdiction imposée par la préfecture, qui invoque les dangers de la navigation et les risques d'inondation selon M. Cardinale.
Les professionnels venaient tout juste de reprendre le travail samedi après une interdiction de cinq jours.
Ces immobilisations représentent un manque à gagner de 10.000 euros par jour et par établissement, dit M. Cardinale. Les interdictions énoncées au cours d'un mois de juillet qui fut le plus arrosé à Toulouse depuis 34 ans, selon Météo France, ont entraîné une perte de 30% du chiffre d'affaires par établissement, estime-t-il.
Et il n'espère pas d'amélioration avant quelques jours, compte tenu de la pluie annoncée ce week-end dans les Pyrénées.
Le Règlement particulier de police de la navigation (RPPN), datant de 1996, fixe à un mètre au-dessus du niveau normal de la Garonne le seuil d'alerte à partir duquel la navigation est interdite. Il est obsolète et devrait être relevé à 1,3 mètre, jugent les professionnels du secteur.
"La qualité des bateaux et la formation du personnel suffisent pour permettre la navigation en toute sécurité", fait valoir M. Cardinale.
Les activités nautiques de Toulouse Plages (canoë-kayak, aviron et ski nautique) sont également suspendues jusqu'au retour à un niveau normal du fleuve.
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Publié le 03/08/2011 07:43 | Maxime Pedrero
Quasimodo boit la tasse à Gavarnie
Le mauvais temps n'aura pas facilité le travail des membres de la troupe du festival./ Photo Laurent Dard
Le froid et la pluie du mois de juillet ont eu raison de la 26e édition du festival, qui se voulait pourtant prometteuse. Une fois les parapluies rangés, il est désormais temps de faire les comptes.
Le constat est plus que mitigé pour les organisateurs du Festival de Gavarnie. « Quasimodo » n'aura pas attiré les foules au pied de sa cathédrale d'acier. Le principal coupable est tout trouvé, la météo particulièrement mauvaise de ces dernières semaines.
« Ce spectacle aurait vraiment pu marcher, mais le temps a joué contre nous. Chaque jour, on espérait que la météo serait meilleure le lendemain, il s'en est fallu de quelques jours », regrette Bruno Spiesser, directeur artistique et metteur en scène du spectacle.
Sur les 15 représentations initialement prévues, trois ont en effet été annulées à cause de mauvaises conditions climatiques et au moins autant ont été données devant un public très restreint, moins de 100 personnes.
Les conséquences économiques sont importantes. Sur les 12.000 spectateurs attendus pour arriver à l'équilibre financier, moins de 10.000 entrées payantes ont finalement été enregistrées. Un déficit que le conseil général, principal financeur du festival, devra en partie compenser. « Les modalités sont encore à définir mais la rallonge nécessaire pourrait atteindre les 30.000 euros. J'ai également engagé tout l'argent de ma compagnie de théâtre (le théâtre Fébus, Ndlr), nous allons avoir besoin de ce soutien financier pour continuer à vivre », indique Bruno Spiesser.
Il espère également que l'impact de ces mauvais résultats sur les prochaines éditions pourra être limité. « Dans un cadre comme celui de Gavarnie, le spectacle doit avoir une dimension importante et nécessite un réel travail de professionnalisation, que nous avons entamé. Nous allons cependant devoir réduire la voilure et abaisser nos prétentions pour que l'avenir de ce festival ne soit plus autant dépendant du climat. Un investissement dans les moyens techniques sur plusieurs années et un budget moindre, amortissable dès 10.000 visiteurs, pourraient être des solutions à envisager », a-t-il indiqué.
Les faibles scores de cette édition n'empêchent pas les organisateurs de penser au prochain festival. « Dracula », « Le Cid » ou encore « L'Iliade » font partie des œuvres susceptibles d'être adaptées en juillet 2012.
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Publié le 04/08/2011 07:51 | J. -Ch. Thomas
Ariège : Tourisme, "Les professionnels sont en difficulté"
Les touristes profitent des grands sites, ici à Foix. /Photo DDM, Marianne Pradère
Triste mois de juillet pour les professionnels du tourisme dans le département. A l'agence de développement touristique, on le qualifie même de «catastrophique». En espérant qu'août soit meilleur.
À l'image du temps, le mois de juillet a été morose, en terme de fréquentation, en juillet en Ariège. « Jusqu'au début du mois, explique Philippe Jugie, directeur de l'agence départementale de développement touristique, nous avons assisté à une hausse de la fréquentation. Le mois de juin a été bon et les grands sites, comme la grotte du Mas d'Azil ont été très fréquentés ».
Ensuite il y a eu le Tour de France et son affluence record sur les routes jusqu'au plateau de Beille qui a bien fait décoller la saison. Mais depuis…
« Depuis c'est une catastrophe à cause du temps » constate Philippe Jugie. « Certains professionnels du tourisme sont même en difficulté et ont dû se séparer de leurs saisonniers. Les prestations dites nature sont celles qui souffrent le plus. Les refuges d'altitude ne sont que peu fréquentés et les propriétaires d'hébergements connaissent de vraies difficultés. Là encore, pour les touristes qui ont choisi de rester, ce sont les sites à visiter qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu ».
Réservations de dernière minute
Il existe tout-de-même dans ce tableau une éclaircie qui ensoleille le paysage : les ventes et les réservations de dernière minutez ; « Tous les ans, selon Philippe Jugie, celles-ci augmentent mais cette année la tendance a été lourde. Au début de l'été sur ce type de réservations nous étions au-delà du chiffre de 2010. Et, depuis qu'il fait beau, les premiers jours d'août, le téléphone de la centrale n'arrête pas de sonner ».
Visiblement, donc, les touristes effectuent de plus en plus leur choix au dernier moment, selon les caprices de la météo. Alors l'optimisme est revenu aux premières heures du mois d'août. Mais cela va-t-il durer ? Tout dépendra du ciel. Et les professionnels croisent les doigts pour ne pas connaître un nouveau mois de juillet. Certainement le plus catastrophique depuis plusieurs années.
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Publié le 04/08/2011 08:09 | La Dépêche du Midi
Orages : campeurs évacués
Le camping de Cazères au sud de Toulouse a subi d'importantes inondations suite aux fortes précipitations. / photo DDM, A.M.
Les sapeurs-pompiers sont intervenus près de 700 fois dans la soirée et la nuit de mardi après les orages qui ont frappé le Sud-Ouest.
L'agglomération bordelaise, en Gironde, a essuyé le plus gros de l'orage, entre 17h30 et 18h30. Des caves et des rez-de-chaussée ont été inondés par les pluies soudaines.
Le front orageux s'est ensuite déplacé vers la Dordogne, où 160 pompiers ont été mobilisés au plus fort des intempéries. Le vent a arraché des arbres, endommagé des toitures dans le nord du département.
Un campeur a été très légèrement blessés par des chutes de branches à La Coquille, et un bâtiment de trois logements, frappé par la foudre, a brûlé à Sceau-Saint-Angel.
L'électricité, dont quelque 2000 foyers ont été privés, a été rétablie hier dans la soirée.
Après la Dordogne, la Garonne. A Cazères, au sud de Toulouse, des vacanciers installés au camping le Plantaurel, en bordure de fleuve, et une dizaine de gens du voyage d'un campement proche, ont été évacués devant le risque d'inondations. Une petite rivière, la Tounis, est montée très vite.
L'évacuation a été ordonnée par mesure de précaution, a souligné la gendarmerie. Les gens du voyage ont été hébergés chez l'habitant et les campeurs logés dans une école.
Il est tombé, sur ce secteur du sud de la Haute-Garonne, 100 litres d'eau au m2 en quelques heures : c'est deux fois plus que ce qu'il tombe, en moyenne, tout au long du mois d'août, selon Météo France.
A Toulouse, trois bateaux qui proposent des croisières sur la Garonne sont de nouveau forcés de rester à quai à cause des fortes précipitations et d'une montée des eaux du fleuve. Le niveau de la Garonne est monté de 48 centimètres.
Les bateliers venaient tout juste de reprendre le travail après une interdiction de cinq jours. Ces immobilisations représentent un manque à gagner de 10000 euros par jour et par bateau. Le mois de juillet a été le plus arrosé à Toulouse depuis 34 ans. Et en ce début août, ce sont les orages qui tonnent.
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Publié le 06/08/2011 10:58 | Pauline Amiel
Gers : La pluie coule les bases de loisirs
À Castera Verduzan, quelques baigneurs tentent de mettre un pied dans l'eau./Photo DDM, Nedir Debbiche
Mois de juillet pluvieux, centre de loisirs malheureux. Les bases aqualudiques du Gers ont vécu un mois de juillet très difficile. Avec 10 jours de pluie recensés par Météo-France, ils ont perdu plus de 45 000 visiteurs par rapport à juillet 2010. La température mensuelle moyenne de 15,8° se situe largement en dessous de la normale saisonnière de 21,7°. L'eau glaciale, le vent et une pluie fréquente: les clients ont fuit les bords des piscines et des lacs du département. Nicole Pillet, gérante du centre de loisirs aqualudique de Condom témoigne: «Nous avons perdu 54% des visiteurs par rapport à l'an dernier. Nous avons fermé le centre pendant 7 jours complets. C'est démoralisant et ça se ressent sur le budget.» Les neuf bases de loisirs du Gers ont perdu entre 37% et 54% de visiteurs. A Castéra Verduzan, la base de loisirs a perdu l'équivalent d'une semaine et demi d'entrée. La base de loisirs de Gondrin, qui attire le plus de baigneurs, ressent la pluie de plein fouet: «C'est un coup dur pour nous. On essaye de maintenir le volume des entrées pour financer les travaux réalisés en 2010. Après, si le mois d'août est bon, ce sera un millésime pas trop catastrophique» indique Didier Durpont, maire de Gondrin.
Reprise en août ?
Pourtant, la demande est là. Les baigneurs, frustrés par la météo, sont prêts à sortir serviette de bain et maillots au moindre rayon de soleil.Dans les bases de loisirs du Gers, on reste optimiste, «il va faire beau», «y a du soleil jusqu'au 15 août», «les visiteurs reporteront leur baignade jusqu'en septembre». Hier, les températures de l'eau étaient agréables, aux alentours de 25°. Au Ludina de Mirande, on ne compte pas seulement sur la chance et l'espoir: «Nous avons perdu 6378 visiteurs par rapport à 2010 et ferlé la base deux jours complets. Toute la journée, il y a des animations et du beach volley, au cas où le temps ne soit pas propice à la baignade».
Page réalisée à partir du site ladepeche.fr
6 août 2011 à 13h34 - Chaîne météo
Bilan climatique de juillet 2011
Le mois de juillet 2011 s’est caractérisé par des températures fraîches, des précipitations largement excédentaires sur de nombreuses régions et par un ensoleillement légèrement déficitaire.
1. Les températures.
Avec un déficit de 1,3°C à l’échelle de la France, ce mois de juillet est le plus frais de ces trente dernières années mais quasiment au même niveau que les mois de juillet 1993 et 2000.
Au total c’est sur les régions de l’est que le déficit de températures est le plus prononcé (-2 à -2,5°C) ; en revanche, la côte d’azur et la Corse sont les seules régions à avoir connu des températures tout à fait conformes aux moyennes.
2. Les précipitations.
Après un printemps exceptionnellement sec, ce mois de juillet a été bien arrosé avec le passage de perturbations et des orages parfois forts. L’excédent est de l’ordre de 50% à l’échelle de la France. Même les régions méditerranéennes habituellement à l’écart des zones perturbées en juillet n’y a pas échappé.
En troisième décade, le temps reste perturbé. Un épisode pluvieux important concerne le sud de l’Aquitaine les 24 et 25 : on relève 47 mm à Orthez (64), 62 mm à Bayonne (64), 77 mm à Biarritz (64) et 83 mm à Iraty (64). Le 27 juillet c’est en Provence que l’on observe de fortes pluies orageuses : 43 mm à Marignane (13), 49 mm à Peyrolles (13), 49 mm à Séderon (26) et 51 mm à Saint-Auban (04).
Au total, les régions proches des Pyrénées, le centre-est et le sud-est du pays ont connu des précipitations largement excédentaires avec souvent plus du double de ce qu'il tombe habituellement en juillet. En revanche, la Bretagne, le nord des Pays-de-la-Loire ainsi que les régions s'étendant du Nord-Picardie à la Lorraine ont recueillis des cumuls de pluie proche de la normale.
3. L'ensoleillement
Avec la domination du flux de nord-ouest en juillet, les journées nuageuses ont été fréquentes. Ainsi, l’ensoleillement accuse un déficit de l’ordre de 12% à l’échelle de la France. Toutefois, on observe des valeurs proches de la normale dans le nord-ouest en Alsace et sur l’extrême sud-est. Au contraire, le déficit atteint 30% en Ile-de-France, près des frontières du nord et sur l’Auvergne.
4. Le vent
On a observé beaucoup de vent en Méditerranée au cours de ce mois de juillet en Méditerranée, en raison du flux dominant orienté au nord-ouest et donc de fréquentes journées avec mistral et tramontane. Avec une quinzaine de journées où mistral et tramontane ont soufflé à plus de 50 km/h à Marseille et Perpignan, c’est deux fois plus que pour un mois de juillet habituel.
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