GRAULHET,
1 siècle après...
Autour des 2 ponts du centre ville :
"Le Pont sur le Dadou", carte postale du début du XXème siècle.
Sur la terrasse du Château, le Grand Café du Tivoli a disparu (1917), les maisons du faubourg de Laval accolées au pont ont été démolies pour laisser place à un parking, tout comme les bâtiments cachant la porte du Gouch ; une maison intégrée aux anciens remparts a été murée, les arbres des rives ont bien grandi, le pont a été élargi et les lavandières ne fréquentent plus les berges de la rivière...
Au même endroit, photo du début du XXIème siècle.
Le carrefour de Saint-Projet
"Le carrefour de Saint-Projet", carte postale du début du XXème siècle.
Si la configuration générale de la rue Jean Jaurès (autrefois rue Saint-Projet) n'a pas vraiment été bouleversée, le carrefour avec l'avenue Gambetta a été nettement élargi par la destruction de quelques immeubles d'angle. L'ancien bâtiment des "Nouveautés" a été démoli et une placette se trouve maintenant à son emplacement, jouxtant les "Jardins de Marceau" dont le balcon est identique. En face, le "Grand Café Central" a laissé place à un magasin d'optique : les jardinières ont disparu, les vitrines ont été agrandies et ont perdu leurs volets en bois, alors que l'aspect des étages a par contre été conservé.
Au premier plan, au débouché de l'avenue de Saint-Paul (maintenant avenue de la Résistance), on remarquera à gauche le caniveau et le trottoir incliné (moins large) pavé avec des galets de rivière ; par delà l'avenue de Lavaur, on retrouve de nombreux magasins pourvus de devantures en bois caractéristiques de la première moitié du XXème siècle. Quelques étals sont posés à même la chaussée (non goudronnée), très peu encombrée par quelques carrioles, et pour les piétons les passages "cloutés" n'ont pas encore fait leur apparition.
Sur la photo actuelle, on notera l'abondance des panneaux de signalisation, en n'oubliant pas les feux de circulation reculés, non visibles sur le cliché, sans parler des fils électriques ou téléphoniques bien peu apparents sur l'image ancienne...
Au même endroit, photo du début du XXIème siècle.
La Place du Jourdain :
"Le kiosque de la Grande Place", carte postale du début du XXème siècle.
La Place du Jourdain est implantée sur l'ancien marécage (plein de grenouilles) servant de défense naturelle au rocher supportant le château, et devenant ensuite le "Jardin du Seigneur". Il s'appela également pendant quelques décennies le "Foirail" pour faire oublier l'Ancien Régime.
C'est la municipalité de Félix Julien qui décida le 9 juin 1907 la construction d'un kiosque à musique selon le plan proposé par le Comptoir de Serrurerie de Lavaur. Il a été vraisemblablement édifié sur l'emplacement d'un ancien jardin fleuri exhaussé d'un mètre au-dessus du sol sur lequel on jouait de la musique le dimanche à la fin du XIXème siècle. Le kiosque a été démoli en 1964 dans le cadre du réaménagement de la Place, étant alors remplacé par un podium occasionnel lors des manifestations.
C'est dans les années 1870-1880 que la Place du Jourdain a pris sa forme actuelle, surmontée par la terrasse du Château que l'on a alors entourée d'une balustrade en fonte, cette dernière ayant été rehaussée plus tard.
De nos jours, le "clocher" de la Caisse d'Epargne est moins visible en raison d'immeubles (Société Générale) qui ont été surélevés d'au moins un étage, et les collines dominant le centre ville, couvertes au début du XXème siècle de prairies, champs ou vignes, sont maintenant largement urbanisées...
Au même endroit, photo du début du XXIème siècle.
La gare :
"La gare", carte postale du début du XXème siècle.
C'est le dimanche 30 juin 1895 que fut inaugurée la ligne Graulhet-Laboutarié, gérée par la "Compagnie des Chemins de fer à voie étroite et Tramways à vapeur du Tarn". Elle permettait de raccorder la Cité du cuir à la ligne ferroviaire Albi-Castres ouverte en 1869, pour transporter notamment les peaux brutes et les produits manufacturés (4000 tonnes annuelles environ).
L'avant-projet prévoyait d'implanter la gare au coeur de la ville sur la place du Foirail (du Jourdain), mais la municipalité s'y opposa. La Compagnie acheta alors à M. Albigot une bande de terrain (composée de prairies et champs) longue de 300 mètres au lieu dit La Portanelle. L'avenue Amiral Jaurès n'existait pas encore, et un chemin permettait de se rendre du Pont Neuf à la gare.
Il fallait en moyenne 48 minutes pour relier Graulhet à Laboutarié ; il existait 7 stations entre les 2 gares, et 4 trains quotidiens circulaient dans chaque sens. La ligne s'est arrêtée de fonctionner le 30 juin 1937.
L'ancienne gare abrita ensuite le Cours Complémentaire, des bâtiments type préfabriqués y étant accollés dans les années 50 ; puis l'établissement devint Collège (CEG) avant d'abriter une annexe du CES de Crins (construit en 1966).
De nos jours, les bâtiments sont affectés au Sporting Club Graulhétois Omnisports (rez de chaussée) : salles de réception, de réunion, à manger, bureaux et cuisine ; le logement du concierge du stade occupe les pièces du premier étage....
Au même endroit, photo du début du XXIème siècle.