Cuirs et peaux à Graulhet


Reportage DdM : Le cuir de Graulhet
(09.02.2014)

Mégisserie : Graulhet défend chèrement sa peau

Vidal Sport - Graulhet

cuir graulhet
Joqueviel-Cathala - Graulhet

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Le cuir à Graulhet : Les Cuirs du Futur
(12.02.2014)
Publié le mardi 26 mars 2013 à 17h44 par Anne Marie Bourguignon / Touléco-Tarn
 
Les Cuirs du futur : sauvés par une innovation extensible
 

Dans cette rubrique "Zoom sur...", nous vous proposons désormais de retrouver régulièrement des focus sur "Ces entreprises qui font Tarn & Dadou". Cette rubrique est réalisée en partenariat avec Toul'éco Tarn. Aujourd'hui, la société Cuirs du futur, implantée sur la commune de Graulhet.

Depuis la zone industrielle du Rieutord à Graulhet, les Cuirs du Futur comblent les plus grandes marques du luxe dans le monde. Sauvée par l’innovation, la mégisserie tarnaise vient de faire passer son chiffre d’affaires de 10 à 16 millions d’euros, dont 60% à l’export.

Après Jean-Claude Jitrois, Chanel, Balenciaga, Gucci, Givenchy, Prada s’habillent en cuirs tarnais ! Finement travaillés par 43 salariés et 29 intérimaires, aux savoir-faire remarquables et reconnus, les Cuirs du Futur ont sauvé leur activité de mégisserie traditionnelle en mettant au point une peau d’agneau stretch. Exclusivement doublée d’une toile élastique, cette matière souple, baptisée "Magisco", a vraiment quelque chose de magique. Une innovation née à Graulhet voici une vingtaine d’années, qui fait aujourd’hui fureur dans la haute-couture et permet aux petites mégisseries tarnaises de sauvegarder leur activité et les emplois qui vont avec.

 

3.000 peaux d’agneau stretch par jour

Achetées chez des négociants semi-tannées, les ateliers de la maison expédient quotidiennement 3.000 peaux finalisées, en Europe aux Etats-Unis ou en Chine. Après les avoir re-tannées, elles sont sciées dans l’épaisseur afin de gagner en légèreté et collées sur une toile en coton élastique. "Aujourd’hui, c’est un produit abouti. En pleine mode dont la demande croissante génère notre croissance exponentielle", explique Laurent Bové, responsable commercial et associé via LBC holding dont il est dirigeant.

Denis Saussol, le gérant, mégissier de père en fils, souligne : "Cuirs du Futur reste la seule entreprise capable de traiter le produit de A à Z, depuis la peau d’agneau originale. Ce process avant-gardiste est le fruit d’une R&D de groupe interne qui évolue au fil des tendances, toujours en amont des collections". Boosté par un carnet de commandes bien rempli, le chef d’entreprise espère pouvoir pousser les murs prochainement pour agrandir ses locaux afin d’être fin prêt pour la saison prochaine.

Article réalisé dans le cadre d'un partenariat Toul'éco Tarn / Tarn & Dadou : http://www.touleco-tarn.fr/ / http://eco.ted.fr/

 
(Photo DDM)

Cuirs tarnais : nouveautés
(24.04.2014)


 
Publié le 24/04/2014 à 07:47  | La Dépêche du Midi |  N. Mirroir
 
Ce Graulhétois qui a inventé l'agneau stretch pour Chanel, Vuitton et Prada

Des mannequins vêtus de vêtements  en agneau stretch déclinés par Cuirs du Futur. / Photo DDM

Créée en 1995, «Cuirs du Futur» est une mégisserie basée à Graulhet, berceau historique de l'industrie du cuir, dont le savoir-faire attire les grandes marques du luxe. Dans un secteur fortement concurrentiel, l'entreprise et ses 45 salariés (dont une vingtaine d'intérimaires) a fait le choix de s'orienter vers cette cible de clientèle avec un produit phare, l'agneau stretch qu'elle décline en différents produits, leggings, robe, blousons...

Fort de sa renommée et de sa technicité, elle fournit les grandes maisons telles que Vuitton, Chanel, Jean-Claude Jitrois ou autre Prada.

Des références qui lui imposent une exigence de tous les instants : «Travailler avec le monde du luxe requiert une attention quotidienne et à tous les niveaux» explique le gérant de Cuir du Futur Denis Saussol, «nous devons acheter la meilleure peau au monde et la transformer pour obtenir une qualité irréprochable.» Quand on sait que des leggings de grandes marques sont effectivement vendus entre 1 000 et 2 000 €, nul doute que la perfection reste le mot d'ordre dans la mégisserie.

L'entreprise se doit donc d'avoir un personnel de qualité : «Nous demandons à chaque ouvrier, à son poste, d'être le plus appliqué et très vigilant. Chacun à son niveau nous apporte son expertise et contribue ainsi à la qualité de nos produits. Ils sont d'ailleurs formés en interne sur nos propres machines».

Si «Cuirs du Futur» a choisi le luxe comme cible c'est que le secteur est en pleine croissance depuis quelques années : «Plusieurs pays commence à contretyper notre article comme la Turquie ou l'Italie» poursuit Denis Saussol «mais, par notre positionnement dans le monde du luxe et notre avance technologique, nous ne sommes pas encore trop concurrencés.»

En ayant fait le pari de l'innovation avec l'agneau stretch leur permettant ainsi de satisfaire une clientèle haut de gamme, l'entreprise graulhétoise maintient donc son cap de croissance et confirme sa place de leader à l'international auprès des grandes marques.


Publié le 24/04/2014 à 08:42

 
Xavier Plo et Francis Cathala : «Des savoirs-faire tarnais très variés»

Xavier Plo  teinture à Aussillon  Francis Cathala mégissier à Graulhet./ Photo DDM

3 questions à Xavier Plo, Ets H. Plo, teinture, ennoblissement à Aussillon et à Francis Cathala, Mégisserie Joqueviel-Cathala, mégissier à Graulhet, élus à la CCI du Tarn

Quels sont les marchés sur lesquels se sont positionnées les filières cuir et textile ?
Xavier Plo : Dans un contexte de concurrence internationale et de forte pression sur les prix, nos entreprises se sont majoritairement tournées vers les marchés à forte valeur ajoutée, à savoir le haut de gamme, le luxe et les marchés techniques. Un certain nombre d'entre elles étaient déjà présentes sur ces secteurs. Leur pratique, leur équipement performant et leur personnel hautement qualifié sont en capacité de répondre aux exigences de qualité et de réactivité imposées par les donneurs d'ordre.

Francis Cathala : Le cuir a toujours été présent dans l'industrie du haut de gamme et du luxe. La tannerie-mégisserie française est reconnue pour la capacité de ses entreprises et la fiabilité de son offre vis-à-vis d'industriels toujours plus exigeants.

Comment situez-vous l'activité du cuir tarnaise dans la filière du luxe ?
Francis Cathala : La production de cuir tarnaise se répartit principalement entre une soixantaine de mégisseries et maroquineries. Elle tend vers une montée en gamme de ses produits : créativité, innovation dans les coloris, finitions soignées ; des spécificités qui répondent aux exigences du luxe.

Le cuir stretch issu des mégisseries du Tarn est un produit phare reconnu par les grandes marques. Il dynamise nos activités depuis près de 10 ans. Nos atouts résident dans le caractère artisanal et familial de nos savoir-faire qui rassure les grandes marques, et dans une relation directe avec nos clients. 50 à 80 % de notre chiffre d'affaires s'effectue à l'export.

Qu'en est-il pour l'activité textile tarnaise?
Xavier Plo : Les entreprises tarnaises ont des savoir-faire très variés dans les domaines évoqués précédemment (chiffre d'affaires : environ 50% dans la mode et l'habillement – 50% autres, dont technique). Il est important de conserver une diversité de marchés et de savoir-faire pour de petites et moyennes séries qui illustrent la demande du luxe.

On retrouve encore dans notre département toute la filière textile depuis la filature jusqu'à la confection en passant par le tissage, le tricotage, l'ennoblissement.
Les savoir-faire industriels et artisanaux développés dans nos PME tarnaises répondent à la demande du luxe. Aujourd'hui, nos entreprises ne se contentent pas d'être “façonnières”, elles doivent être force de propositions pour des solutions textiles innovantes, prenant en compte la notion de développement durable. Elles développent la recherche en interne ou dans le cadre de partenariats.

Le secteur est porteur d'innovation et de qualité. L'enjeu pour les entreprises françaises est de créer de la valeur ajoutée et de valoriser leur savoir-faire ancien, industriel comme artisanal. Pour faire reconnaître ces savoirs, ces deux filières, avec la collaboration active de la CCI du Tarn, étudient différents labels.
 
Les Tarnais au salon du cuir à Paris
(17.10.2013)

Publié le 13/10/2013 à 10:42  | La Dépêche du Midi |  G.L.
 
Le cuir tarnais bien en vue au 25e Salon à Paris
 
Le ministre Arnaud Montebourg a inauguré la 25e édition du Salon du cuir à Paris avec les Tarnais Paul Batigne, président du Conseil national du cuir, et Jérôme Verdier , mégissier mazamétain. /Photo DDM. 
 
Le Conseil national du cuir, que préside le Graulhétois Paul Batigne, a tenu son 25e salon «Cuir à Paris» au Parc des expositions de Paris nord-Villepinte. Cette organisation interprofessionnelle (de producteurs et utilisateurs de cuir et de tous ceux qui contribuent à la production, à l’utilisation ou à la distribution du cuir) est une confédération qui regroupe 19 fédérations ou syndicats professionnels de la filière française du cuir, depuis l’élevage jusqu’à la distribution des produits finis. Elle a reçu la visite d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, pour son inauguration. 
 
Devant sa machine à coudre J.C.Milhau ne chôme pas. /Photo DDM G.C.
 
«Il y avait bien longtemps qu’un ministre n’était venu», ont remarqué les exposants, des Tarnais en nombre (1) et heureux d’entendre un membre du gouvernement déclarer: «La filière française des industries du cuir aura le soutien des pouvoirs publics pour valoriser sa chaîne de production.» Le président Paul Batigne était accompagné de Jean-Pierre Gualino, président du CTC (Comité professionnel de développement économique cuir, chaussure, maroquinerie et ganterie); des présidents des différentes fédérations françaises de la filière cuir (dont le Syndicat des cuirs et peaux et la Fédération des enseignes de la chaussure) pour la signature d’un contrat de performance jusqu’en 2015.
 
Graulhet, Cuirs du futur : de petites collines de peaux en cours de transformation. / Photo DDM Sabah Hami
 
Une reconnaissance
Le ministre est allé´ à la rencontre des tanneurs et mégissiers français sur leur stand, saluant la qualité´ de la production et la diversité´ de la fabrication française, le «Made in France». Puis une réunion permettait d’aborder diverses problématiques de la filière : vaccination régionalisée du cheptel français contre la teigne bovine pour augmenter la production de peaux françaises de qualité´, la formation des jeunes, la taxe affectée, les importations de cuir hors Europe. Ce fut aussi l’occasion de découvrir les jeunes créateurs lauréats de l’association Au-Delà` du cuir et la galerie des tendances.
 
S’adressant au ministre Montebourg, Paul Batigne a déclaré: «Nous vous remercions d’être venu saluer les efforts et le travail remarquable de nos entreprises qui ont su marier tradition, innovation et mode et ainsi contribuer au Made in France et à l’attractivité´ de notre pays.»
 
/Photo DDM, J-M.L
 
Quant au Mazamétain Jérôme Verdier (SAS Alran mégisserie), il soulignait le «soutien renouvelé et une visite pleine de reconnaissance pour la profession». Le Salon du cuir 2013 a connu une très bonne fréquentation avec plus d’exposants et de visiteurs. Une hausse sensible sur plus de 23% de surface de stand puisque «Cuir à Paris» a été logé dans un hall plus grand.
 
(1) Hiriar, Alran, Averpeaux, SCP, Rives, Rives 1862 (Mazamet), Lieutard, Rial 1957, Sofa Cuir, Mégisserie de la Molière, G Project, Joqueviel et Cathala, Cuirs du Futur (Graulhet).
 
La maison des métiers du cuir vous apprendra tout ce qu'il y'a à savoir sur cette activité typiquement graulhétoise. /Photo DDM, J-M.L

 
 


Mégisserie graulhétoise : l'entreprise Joqueviel-Cathala à l'honneur
(11.01.2012)

11 janvier 2012 01h11 / touleco-tarn.fr

La mégisserie Joq & Cat à fleur de peau

Aujourd’hui le dernier des Mohicans de l’industrie tarnaise du cuir pourrait bien être l’entreprise de mégisserie Joqueviel et Cathala. Avec 49 personnels, les frères Francis et Serge Cathala, fils et petit-fils des fondateurs de l’entreprise, actuels patrons-ouvriers mettent les mains à la peau pour générer un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros. L’histoire de la mégisserie Joq & Cat commence en 1953, quand Henri Cathala (âgé de 30 ans) et son beau-père Gaston Joqueviel, tous deux courtiers en cuir et peaux à Graulhet, décident de racheter une mégisserie dans le quartier de Saint-Jean.

A 87 ans « et demi », avec une énergie intellectuelle remarquable, Henri Cathala se souvient : « On s’est marié très jeune, à 22 ans. Mon beau-père était représentant peaussier à l’achat dans le Tarn, pour vendre les peaux à des fabricants français, allemands et américains. Puis nous avons acheté la vieille usine, sur les berges du Dadou, où, durant 19 ans, nous avons connu le bagne des galetas sur cinq étages. On y montait les peaux par douzaine, quarante par jour, sur le dos, pour les faire sécher. Le séchage durait quinze jours, au bon gré du temps et du taux d’humidité. Il fallait savoir attendre que le vent tourne. Pour sortir les peaux du bain, on montait dessus et on tirait avec des pinces à manches longs. C’était très physique ». De cette rude besogne il subit maintenant, les stigmates d’usure à toutes ses articulations.

A l’époque « des choux gras », il a connu l’euphorie des années 70. « A ce moment là, les banques nous ont poussé à investir…trop pour la plupart ! Quand la Zone Industrielle de Rieutord s’est construite, on y est venu s’installer. Mais comme c’est un métier à main d’oeuvre, une industrie artisanale de galérien, la mondialisation en a eu raison. Maintenant il faut un stock énorme pour tourner. Ce qui n’est pas normal pour une industrie pénalisées par les fluctuations. Dans le temps, on avait les fournisseurs et les clients sur place, donc on travaillait sur de petites quantités. Jusqu’aux découpeurs qui reprenaient les peaux de mauvaise qualité », conclut-il.

4000 peaux par jour

Curieusement, cette pénibilité de l’activité ne décourage pas ses deux fils. Au contraire, dès l’âge de 12 ans, "Les p’tits Cathala" passent leurs vacances scolaires à l’usine à mesurer au pied carré les peaux traitées par la petite équipe familiale de neuf personnes. Un BTS, chacun, plus tard, obtenu à l’école de tannerie-mégisserie de Lyon et les voilà qui reprennent l’entreprise à un an d’intervalle, en 1980. Forts d’un savoir-faire d’exception, ils traitent aujourd’hui 4000 peaux d’ovins ou caprins, par jour, dont 70% partent à l’export en Chine (le plus gros du marché) pour la confection.

Tannage (pour les rendre imputrescibles), teinture, finitions, la mégisserie Joq & Cat se démarquent par un éventail de process variés à destination du marché américain pour des créateurs de vêtements qui assurent le design et font confectionner en Asie. Un atout qui lui permet de toujours exister et même de progresser. « Si nous ne nous étions pas remis en question sur les produits à la mode qui font les besoins du marché, nous serionsliquidé. Nous essayons donc de répondre plus à des services avec livraisons adaptées en temps et en heure. Le juste à temps et à la demande nous oblige à être sur le qui-vive. Notre seconde force c’est donc de travailler avec un très gros stock de matière première d’un an d’avance ! », argumente Francis Cathala, qui n’a jamais autant pris la mesure d’un des conseils de son père : « Avant il fallait avoir de l’argent ou être technicien ou être travailleur, aujourd’hui il vous faut avoir les trois ! ».

Tanneur-trader

Quand il va au Bangladesh, s’il ne ramene pas la peau du Tigre du Bengale, il achete un lot de peaux de chèvres et de vachettes dans ce pays du sous-continent indien. Comme de temps à autre pour la Nouvelle Zélande (un des plus gros producteur mondial avec 22 millions de têtes par an) où il achète des agneaux par centaines de milliers. Il y part avec un courtier pour négocier sur les dernières offres du marché. Car la fluctuation des prix est le bât qui blesse cette industrie à chaque vague de tension. « Les fluctuations de cette matière première sont imparables. La douzaine peut passer de 20 à 120 dollars pour la même qualité à l’export. Un record historique, cette année. Autre exemple : il y a deux ans, la peau française était vendue 3,8 euros, aujourd’hui on la touche à 18 euros ! », constate le tanneur-trader, co-président de la chambre syndicale des patrons mégissiers de Graulhet.

Ils sont désormais plus que treize à se considérer comme les parents pauvres de l’industrie dans un secteur mécanisé, certes, mais essentiellement manufacturé. Une peau passe en moyenne 25 fois dans les mains de ceux qui la traitent via tous les process de A à Z. Du corroyage au séchage dans les étuves désormais équipées de systèmes électriques qui réduisent le temps à une seule nuit. Même si les impressionnant foulons de 4m50 de diamètre (des tonneaux géants faisant office de tambour de machine à laver) brassent chacun de mille à 3000 peaux. Et que l’évolution des produits chimiques optimise le traitement.

Une activité d’autant plus difficile à pérenniser et/où à transmettre aujourd’hui. Sa fille Chloé, 27 ans, vient de rentrer dans les bureaux. Alors, Francis Cathala cherche à structurer son entreprise. pour essayer de valoriser un mode de fonctionnement moderne, qui permette à un successeur potentiel de reprendre la holding CHS et ses deux sociétés exploitantes Joq & Cat et Ariès.

Anne-Marie Bourguignon

Une industrie florissante réduite comme peau de chagrin

Si le tannage est une affaire graulhetoise depuis le XVIème siècle, c’est à la fin du XIXème siècle, que Graulhet devint Capitale mondiale de la mégisserie pour la production de maroquins, utilisés pour la doublure des chaussures, des peaux pour la maroquinerie, la gainerie et la reliure. Un élan économique industriel boosté à partir de 1851 quand Mazamet, sa voisine, s’est mis à importer d’Argentine, des peaux de moutons à délainer pour sa filière textile. Considérée comme un sous-produit, la peau dépoilée était alors récupérée par le bassin de Graulhet. En 1896 on y comptait plus de cent ateliers, dans lesquels travaillaient 1500 hommes, 300 femmes. Près d’un siècle plus tard, en 1991, il y avait 87 mégisseries en activité. En 2011, il n’en reste plus que douze et 250 salariés.

167 friches industrielles témoignent, encore aujourd’hui, de cet âge d’or, au coeur de la cité, arrosée par le Dadou dont les eaux alimentaient, alors, ces petites fabriques florissantes.
 


Jean-Claude Milhau, dernier maroquinier artisanal de la région
(21.11.2012) 

(Photo : lislesurtarn.info)
Hier soir, dans le cadre du 19/20, édition du Tarn, France 3 a consacré un reportage à Jean-Claude Milhau, maroquinier implanté à Saint-Julien du Puy. Il dessine ses modèles, découpe ses patrons, tranche le cuir à la main... 14 postes de travail qu'il assure lui-même sont nécessaires pour réaliser un objet qui pourra se vendre jusqu'en Australie !
 

 
Jean-Claude Milhau, maroquinier : Revue de presse
 

 
Journées portes ouvertes du 15 mars 2009 : Le maroquinier Jean-Claude Milhau vous fera découvrir son métier. Photo DDM,  G.C.
 
PUBLIÉ LE 19/03/2010 10:50   | La Dépêche du Midi | G.C.
 
Saint-Julien-du-Puy : Week-end de l'artisanat les 20 et 21 mars
 

 
L'objet en cuir se veut toujours proche de la mode. Photo DDM, G.C.
 
La réputation du maroquinier Jean Claude Milhau de Saint Julien du Puy n'est plus à faire, son atelier situé dans la campagne Juliénoise, reçoit maintenant de nombreux visiteurs en quête du bel objet en cuir. Il n'en a pas toujours été ainsi, l'artisan a connu des moments plus difficiles et fait de la résistance à une époque où la confection du cuir s'écroulait. Aujourd'hui il se dit « récompensé de ses efforts ». Et comme tous les ans, il se propose de partager son savoir-faire pendant la semaine de l'artisanat. Jean-Claude Milhau ouvrira les portes de son atelier les samedi 20 et dimanche 21 mars dans l'après-midi à partir de 14 h.
 
Cinq autres artisans
 
Et il ne sera pas seul sur son site, seront présents également une partie des artisans qui partagent le même espace sur le web (http://blog.laruedesartisans.com) à savoir : Créations HB vêtements country de Graulhet, Faune ceintures cuir de Sémalens, Latitude Nature Bougies, Les biscuits gourmands de Marianne de Puylaurens, Les produits de terroir de la Ferme au village de Lautrec, tous regroupés sur le parking de J.C.Milhau.
 
«Sur les soixante-dix artisans tarnais qui ouvriront leurs portes, je serai le seul à proposer une rencontre avec des confrères sur un même lieu» indique Jean-Claude Milhau. Une idée qui pourrait séduire.
 
L'artisanat est considéré comme la première entreprise en France, ce week-end des 20 et 21 mars permettra de mieux le connaître.
 
PUBLIÉ LE 30/03/2010 11:38    | La Dépêche du Midi | 
 
Saint-Julien-du-Puy : Week-end chez un artisan maroquinier
 

 
Devant son écran ou assis à sa machine à coudre JCMilhau n'a pas chômé ce week-end. Photo DDM G.C.
 
Une fois de plus J.C.Milhau maroquinier à Saint Julien du Puy a marqué des points en ouvrant les portes de son atelier lors de ce week-end de l'artisanat. Au vu du nombre de voitures sur son parking le dimanche il n'a pas chômé. Il est vrai qu'il fait plutôt les choses bien M.Milhau. Les visites avec explication bien détaillée de son travail et vidéo à l'appui pour tout ce qui n'est pas visible dans son atelier, les visiteurs témoignent leur satisfaction. Cet homme-là, dinosaure local du métier du cuir, aime son métier et veut le partager.
 
PUBLIÉ LE 23/11/2011 10:47    | La Dépêche du Midi | 
 
Saint-Julien-du-Puy : Développer le département via le commerce en ligne
 

 
Cédric Donnaint gérant créateur du site, Patricia Catoir et Jean-Claude Milhau, au lancement de l'opération. /Photo DDM GC
 
C'est à Saint Julien du Puy chez le maroquinier Jean-Claude Milhau que le coup d'envoi de l'opération «Cet été nous partons en vacances dans le Tarn»a été lancée. Normal, cette idée vient de Jean-Claude Milhau lui-même. Une démarche à travers la commercialisation en ligne. Elle consiste tout simplement à joindre à un colis tarnais en partance une affichette qui donnera envie de venir découvrir le Tarn. Mais découvrir le département différemment. Car l'artisan maroquinier est greeter et membre des Greeters du Tarn (voir ci-dessous). L'affichette est banale mais elle invite à aller sur un site www.letarnavecplaisir.com qui donne les coordonnées de l'association : Le Tarn avec Plaisir. Celle-ci recense parmi ses membres des hébergeurs et des partenaires artisans ou commerçants qui se veulent le reflet de l'économie locale. Et aussi des acteurs du patrimoine rural, du folklore et des traditions. Tous des Greeters.«L'effet Unesco pour la ville d'Albi attire beaucoup de visiteurs qui ne restent qu'un ou deux jours, nous voulons les retenir pour un véritable séjour et leur montrer un autre Tarn» indique Patricia Catoir présidente de cette association et propriétaires de chambres d'hôtes.
 
Les greeters du Tarn
 
Un greeter est un habitant bénévole qui propose aux touristes une balade découverte de sa région. L'association regroupe des adhérents impliqués plus ou moins directement dans le tourisme, à savoir producteurs, artisans, hébergeurs, restaurateurs, associations, prestataires d'activités culturelles et autres. Bref ils sont des vecteurs de l'économie locale. Créée dans le Tarn en octobre 2009 par une poignée de passionnés, le Tarn est département pilote en Midi-Pyrénées. Les Greeters appartiennent à un réseau international.
 
Jean Claude MILHAU - Maroquinier
(Source : http://blog.laruedesartisans.com)

 
Jean Claude MILHAU reste dans la grande tradition de Graulhet, capitale du cuir français.
 
C’est maintenant un artisan indépendant, il a évolué  pendant des années dans le milieu de la maroquinerie, a côtoyé les meilleurs et a su en garder le savoir faire et le style.
 
Ce savoir faire il le met aujourd’hui au service de la qualité et de l’originalité de ses produits, tous réalisés en cuir de grande qualité 100% pleine fleur.
 
Situation de l'atelier de maroquinerie de Jean-Claude Milhau :
 

 
Publié le 04/12/2013 à 09:05 | | La Dépêche du Midi |
 
Victor met la clef sous la porte

Micheline et Henri Victor avec Sylvie, la dernière employée, chez Victor depuis 25 ans./ DDM.G.D.

Depuis le début de semaine, la boutique Victor fait une liquidation totale avant fermeture définitive prévue le 3 février.

C’est le dernier fabricant historique de vêtements de peaux et de cuir qui disparaît du paysage graulhétois dont il faisait partie depuis plus de 60 ans. «Nous prenons notre retraite, nous n’avons pas de succession et nous n’avons pas trouvé de repreneur», argumentent Henri et Micheline Victor qui avouent qu’ils ne peuvent désormais plus lutter avec une concurrence des fabricants de pays émergents qui produisent à moindres frais.

Et comme les fidèles clients ont bien vieilli, l’enseigne se retrouve dans l’impasse, elle qui a habillé du temps de feue Jeannette Victor, Jean Marais, les Compagnons de la Chanson, Achille Zavata et plus récemment Emmanuelle Devos.

Car la notoriété de l’étiquette à la peau stylisée a largement dépassé en six décennies le cadre du département et de la région. «Oui, mais aujourd’hui, ce commerce ne vaut plus grand-chose».

Pour Micheline, formé chez Breilhac et arrivée en 75, c’est un savoir-faire qui se perd. Celui qu’ont appris les 25 employés qui ont un à un quitté l’entreprise.

Des patronnières, des coupeurs, des monteuses, des piqueuses, pour des robes, des vestes et des trois-quarts la plupart du temps fabriqués sur mesure. Elles sont loin les années fastes de 75 à 85, quand les clients venaient à la boutique de l’avenue Amiral-Jaurès pour repartir avec un vêtement Made in Graulhet. «Car nous avons toujours mis un point d’honneur à n’utiliser que les peaux réalisées ici». Un crève-cœur pour Henri et Micheline.
 

Page en cours de construction / A suivre...


 
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