Cèpes : Automne 2012

Monts de Lacaune : chapeaux en vue

Depuis une bonne semaine, les cèpes ont commencé leur poussée automnale dans les Monts de Lacaune. Mais apparemment de façon inégale car les zones ont été diversement touchées par orages et averses de début septembre. Le bouche à oreille a bien fonctionné, et les voitures provenant des départements limitrophes se comptent par dizaines sur les bas-côtés des routes.
En fin de matinée, la plupart des chercheurs sont repartis avec de beaux paniers bien garnis, allant du "bouchon" naissant à la belle "casquette" charnue. Pieds de moutons et girolles sont également de sortie, tout comme limaces et bouviers... (Photos Simon Rodier)

Champignons : tour d'horizon
(Samedi 29 septembre 2012)

 
PUBLIÉ LE 27/09/2012 09:40 | La Dépêche du Midi | Jean-Michel Fabre
Cèpes (Lot) : «De belles surprises début octobre»
Les premiers cèpes viennent d'Auvergne ou du Cantal pas encore du Lot/Photo DDM, Thierry Bordas
Pour l'instant, les cèpes viennent d'Auvergne, du Cantal ou de Dordogne. Mais patience, selon Raymond Boris, expert, les choses bougent dans les bois du Lot. Il y a des signes annonciateurs.
Encore une semaine ou deux de patience. Les «champignoneurs» doivent ronger leur frein, mais le cèpe n'est pas encore de sortie dans les bois du Lot. La faute à une terre dure et sèche, que les dernières pluies trop fines n'ont pas réussi à imprégner. «Il est tombé 23 mm d'eau en septembre, il en faudrait le double», note Raymond Boris, expert en champignon et président des trufficulteurs de Martel. Il y a près de soixante ans, le jeune enfant qu'il était suivait son père dans les bois pour débusquer le bolet.
Les premiers rosés des prés
Pour le cèpe, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. 2011 avait marqué les mémoires et singulièrement celle de notre expert : «Ce fut une année exceptionnelle avec une très grosse sortie (de champignons) durant le dernier week-end de juillet». Un petit miracle de la nature qui ne s'est donc pas reproduit. Si sur les marchés, le cèpe pointe le bout du nez, c'est que le champignon a poussé dans les régions voisines du Cantal ou de l'Auvergne, mieux servies question pluviométrie. «J'en ai vu sur les marchés de Murat dans le Cantal lors de la fête du champignon. Le kilo de cèpes était vendu 20 €».
Raymond Boris sent que bientôt les cueilleurs du Lot auront aussi leur part de gâteau mycologique. «Il y a des signes qui ne trompent pas, des prémices, dit-il. J'ai noté les premiers rosés des prés. Quelque chose commence à bouger dans les bois. L'autre signe annonciateur sera l'apparition de petits champignons blancs, les meuniers».
En tenant compte de tous ces signes, l'expert se veut optimiste et se hasarde à pronostiquer «de belles surprises pour le début octobre» rappelant au passage que quatre bolets seulement ont droit à l'appellation cèpe : le cèpe de Bordeaux (boletus edulis) ; le cèpe d'été (boletus estivalis) ; le cèpe tête-de-nègre et le cèpe des pins. Cet été, certains ont découvert quelques cèpes… d'été justement sur les marchés. «Mais le plus surprenant, fait remarquer Raymond Boris, c'est qu'on trouvait aussi des girolles vendues comme provenant du Cantal ou de la Corrèze, départements qui connaissaient alors la même sécheresse que nous. On peut supposer qu'elles venaient de beaucoup plus loin…». Dernière info : les cèpes sont sortis en Dordogne.
Truffes : déjà des inquiétudes
Les trois ou quatre millimètres d'eau tombés hier ne changeront que peu de chose à l'affaire. La truffe pourrait connaître une saison compliquée bien qu'il soit encore trop tôt pour l'affirmer. En cause, des précipitations faibles voire inexistantes au moment crucial de l'évolution de la tuber melanosporum, c'est-à-dire à la naissance, en mai-juin, puis pendant les mois d'été. Alain Ambialet, le président des trufficulteurs de Lalbenque comme son homologue de Martel, Raymond Boris, en arrivent au même constat : «Il aurait fallu des pluies régulières en août et septembre, or elles n'arrivent qu'à la fin du mois. D'où l'utilité d'arroser les truffières», fait remarquer Alain Ambialet. De son côté, Raymond Boris pronostique : «La truffe va être chère».
 
PUBLIÉ LE 22/09/2012 09:20 | La Dépêche du Midi | Manon Soucasse
Le cèpe de retour sur les étals toulousains
Les gourmands l'auront sans doute remarqué, les cèpes ont fait leur grand retour sur les étals des marchés toulousains. «ça fait maintenant une quinzaine de jours, trois week-ends précisément, que nous en vendons» explique Philippe qui tient un stand au marché Cristal, boulevard de Strasbourg. Actuellement, ce champignon vient d'Auvergne, du Cantal ou encore de la Lozère. Le prix, lui, oscille d'un stand à l'autre, de 16,80 euros pour le classique à 29,80 euros pour l'extra. Ce tarif ne semble pas effrayer les quelques badauds qui tournent autour de l'étal de Philippe : «Nous comptons sur nos clients réguliers, généralement des personnes âgées qui sont plus connaisseuses que les jeunes». Et ce n'est pas Felica, 67 ans, qui dira le contraire : «C'est déjà la seconde fois cette saison que j'achète des cèpes. Le prix me paraît correct pour un produit de bonne qualité. Cette fois-ci j'en ai pris 500 g pour deux, avec des patates, on va se régaler !». Pour Geneviève, ce petit plaisir doit rester exceptionnel : «Je m'en procure rarement, une fois de temps en temps, car c'est plutôt cher. Et puis d'habitude il n'y en a pas autant, je suis étonnée ! En tout cas, avec le poulet que je viens d'acheter, ça nous fera un bon repas !».
 
PUBLIÉ LE 25/09/2012 03:49 | La Dépêche du Midi |
Anglès (81) : Le champignon, roi de la fête
Claude Ferran interroge un expert mycologue.
Le champignon sera le roi de la fête le dimanche 30 septembre. Des mycologues de la société naturelle de Castres tiendront toute la journée un stand d'exposition de champignons.
Ils prodigueront conseils et informations sur les champignons comestibles ou toxiques qu'ils auront au préalable cueillis et identifiés. La 15e édition de la fête du champignon et du jus de pomme accueillera une quarantaine de producteurs et d'artisans qui exposeront leurs produits du terroir, et il y aura même une vente de champignons et de girolles… L'association «les saisons de la vallée» se déplacera avec son atelier mobile pour une démonstration de pressages de jus de pommes.
Foire du livre d'occasion
La foire du livre d'occasion a invité cette année un auteur de la vallée, Gérard Bastide pour son ouvrage «la voie cyclique».
Il raconte ces ascensions à vélo sur les pentes de l'Etna, du Canigou, du Ventoux, du Stromboli et autres sommets. Le comité des fêtes s'occupe du repas avec au menu des cèpes (inscriptions sur place).
La manifestation sera animée toute la journée de 9 h à 19 h par (son excellence) Claude Ferran et le groupe folklorique d'Ardorel avec ses danses et musique d'Occitanie.
Autre attraction, un manège pour les enfants. Le sculpteur Bernard Pistre fera une démonstration de sculpture de champignon taillé à la tronçonneuse.
 
28/09/2012, 09 h 48 | Midi Libre | LUC CRESPON-LHÉRISSON
Les cèpes lozériens ont toujours la côte
Pour le collecteur Roger Boulet, cette saison est exceptionnelle pour les cèpes lozériens. (© D.R)
Il est un peu plus de 17 h 30, la pluie n’a pas découragé les candidats à la vente des champignons. Devant le grand hangar de la société Boulet, à Mende, les voitures commencent à se succéder sur le parking. Les cagettes s’empilent et les cèpes avec. Roger Boulet supervise les opérations comme il en a l’habitude.
"On fait ça depuis l’âge de 15 ans, j’en ai 74 alors", sourit-il. Mais cette année, la récolte est bonne. Très bonne même. "Cela faisait trois ou quatre ans que l’on n’avait pas ouvert, poursuit Roger Boulet. Il n’y avait rien. Là, au niveau qualité et quantité, c’est extraordinaire ! Ils sont beaux, sans vers. Il y a 8 ans, on avait aussi eu une bonne année, mais pas avec des champignons de cette qualité."
Mercredi soir, le kilo se négociait autour de 8 €. "On a payé entre 7 € et 9 € cette année pour les blancs, explique Roger Boulet. Pour ceux qui sont jaunes (de moins bonne qualité, NDLR), c’est entre 1 et 2 €." Et tout peut changer très vite. Car les cours peuvent évoluer d’une heure sur l’autre. En attendant, dans les locaux, ça ne désemplit pas chacun amène cartons, cagettes ou panier plein de cèpes. On regarde, on trie, on pèse et on règle. "Certains arrivent en fin de journée avec 100 ou 130 kilos. L’autre soir, on a fait pratiquement deux tonnes.
" Pas n’importe quoi tout de même. Il faut vérifier qu’il n’y a pas de ver qui risque d’abîmer le produit. Et chaque soir, des transporteurs repartent avec les précieux chargements, direction Toulouse ou l’Italie pour les cèpes lozériens. Compte tenu de la production déjà récoltée, la question est donc de savoir si le fameux champignon va encore montrer son chapeau longtemps dans les campagnes lozériennes. "Normalement, il y aura des lactères ou des grisets, prévoit Roger Boulet. Pour les cèpes, ils devraient encore faire une sortie. Mais le problème c’est qu’avec le cèpe, ça s’arrête d’un coup. On a commencé à acheter il y a trois semaines."
Pour l’instant, chez les Boulet, on ne se contente que des cèpes, mais très vite, les cueilleurs pourront aussi vendre leurs lactères et autres champignons découverts au gré de leurs balades.
 
24.09.2012 | Midi Libre | Pierre Carreau
Fabrezan (34) : Randonneurs, cèpes et France 3
La  cueillette de cèpes de la première soirée 
Seize randonneurs fabrezanais, accompagnés sur les lieux mêmes de seize autres du club voisin de Montlaur, avaient prévu dans leur périple un séjour en Lozère du 10 au 14 septembre 2012. Comme chaque expédition lointaine, ils s’y sont rendus en voiture particulière et séjournés dans un centre de vacances adéquat. Si les randonnées bien souvent sont liées à un itinéraire touristique, celui-ci fut assez particulier cause de rencontres qui nous ont inspiré le titre ci dessus.
Des cèpes à foison
Rien ne prévoyait qu’au cours de leur parcours, dans des bois inconnus pour eux, un étonnement créa une divergence instantanée. Des voitures particulières garées sur les bords de chemin ont attiré leur attention (notamment celle de Jeannot M. spécialiste en la matière), des chercheurs de champignons se rencontraient fréquemment. Et voilà tout le groupe, qui sac en main, s’en sont donné à la cueillette improvisée de cèpes, récoltant ainsi dans la soirée près d’une vingtaine de kilos, auxquels s’y sont ajoutés ceux des jours suivants.
Rencontre avec France 3 Lozère
Le reportage télévisé de France 3 du mercredi 19 septembre au 19/20 retraçait l’événement particulier de la prolifération des cèpes en bois lozérien, avec des images de cueilleurs aux paniers garnis, se terminant par le négociant affichant les cèpes à 7 euros le kilo. En plus des cèpes, certaines images ont été fixées sur la cueillette sur les lieux mêmes, de quelques uns de nos randonneurs pris sur le fait. Dans ce séjour s’ajouteront les visites d’autres sites : Mende et sa cathédrale, la cité médiévale de Marvejols, la beauté de St-Enimie et des gorges du Tarn, et au retour l’arrêt au château de Sèverac.
Un séjour satisfaisant pour nos randonneurs qui en garderont un souvenir d’entente et d’amitié.
 
17.09.2012 | Midi Libre | Elyette Brun
Molières sur Cèze (30) : L'automne est à nos portes, les champignons sont de sortie
Après la canicule de l’été et la petite pluie de ces derniers jours, ils sont là. Quand un cévenol vous dit les  champignons sont sortis, entendez par là, les cèpes, ce sont les meilleurs, surtout ceux qui poussent sous les  châtaigniers. C’est la saison, la période prisée, un sport  très pratiqué,  en particulier par les moliérois,   qui ne dévoileront jamais, même sous la menace, le lieu de  leurs « boletières » .
La cueillette a commencé dans nos montagnes et surtout en Lozère.
Vendredi dernier un autochtone a battu la campagne et n’ en a pas  ramassé  moins de six Kilos.
Le lendemain un autre, spécialiste en la matière,   en a cueilli  dix-neuf et le lendemain vingt,  kilos bien sûr ! Et parmi eux, un bolet qui  pesait plus de neuf cent grammes, avec un chapeau énorme.
Pour des raisons techniques, l’objectif n’a pu fixer l’image de cette cueillette extraordinaire. Dommage !
Mesdames à vos poêles, battez les œufs, râpez l’ail et découpez le persil, tout çà s’accommode très bien avec les cèpes.
 
29/09/2012 - 06h00  | Sud-Ouest |  Par Marie Seurin
Dordogne : le retour du cèpe
Paul Sabourdi a trouvé hier les premiers cèpes de la saison dans ses bois, à Miallet. (Photo J.-L. Cordier)
Au marché de Périgueux hier matin, on ne parlait que de lui. Le cèpe. La tension est palpable. Quand va-t-il pousser ? Où et qui sera le premier à les ramasser ? Il n'est pas encore présent sur les étals mais on l'aurait aperçu du côté de Champagnac-de-Belair. « C'est trop tôt ! » coupe tout net Marie-Rose Faye. « Il s'est arrêté de pleuvoir jeudi, il faut encore attendre dix jours avant les premières pousses. »
Pour la vendeuse de fruits et légumes, le cèpe, c'est tout un art : les petits jaunes pâles et blancs, elle les met dans des bocaux car ils sont plus fermes. Les plus grands, de couleur verte, elle les cuisine à la poêle avec une persillade, pour les grandes occasions. Mais quand vont-ils apparaître ? Sur le stand à côté, Josette Gibel fouille méticuleusement dans sa paperasse : « Je note tout, et en septembre dernier, c'est écrit noir sur blanc : je vendais déjà des cèpes ! »
2011 : une année inoubliable
Le millésime 2011 est inoubliable pour les ramasseurs de cèpes. « Il y en avait tellement, le prix de vente est même descendu jusqu'à moins de 15 euros le kilo. Mais c'est exceptionnel, normalement on est entre 20 et 25 euros », précise Fanette Rougier, vendeuse de fromages sur la place du Coderc. Ici, on l'appelle « la chef des cèpes ». La jeune femme se souvient de ses plus belles cueillettes : cet été, elle a trouvé les fameux cèpes à têtes noires, très rares et très chers (30 euros le kilo). À l'automne, on trouve plutôt du bolet de Bordeaux.
Mais pendant que le marché se termine à Périgueux, l'effervescence est à son comble dans le nord du département. Toute la matinée, des témoignages déferlent : la coulemelle fait son apparition. De son vrai nom, « lépiote élevée », ce champignon est porteur de bonnes nouvelles. Lorsqu'il pointe son nez, les premiers cèpes ne sont jamais loin.
Influence de la lune
« D'ici une semaine, ils seront là. Toutes les conditions sont réunies : la terre est chaude, la pluie vient de tomber et le soleil est de retour, il ne faudrait pas qu'il fasse trop froid », explique Jean-Pierre Biaussa. Ce propriétaire de parcelles de bois à Champs-Romain est aujourd'hui expert en la matière puisqu'il a mis ses terres à disposition de la Chambre d'agriculture pour réaliser des tests destinés à étudier scientifiquement la pousse des cèpes.
Et l'influence de la lune dans tout ça ? Légende ou réalité ? Tout le monde y va de sa version : les scientifiques relèguent cela à une simple croyance, mais les anciens ont tendance à surveiller la date de la nouvelle lune. La prochaine n'est que le 15 octobre.
Mais cela n'a pas empêché Paul Sabourdi, habitant de Miallet, d'être l'heureux élu. Il ne s'est pas fait prier pour montrer les deux premiers kilos de cèpes de la saison qu'il a ramassés hier matin. Il s'est toutefois beaucoup moins étendu sur l'endroit exact où il les a cueillis.
 
28/09/2012 - 11h46 | Sud-Ouest |  Marie Seurin
Dordogne : on attend les premiers cèpes
L'an dernier, les cèpes étaient déjà nombreux à cette époque (Loth Arnaud)
Après les premières pluies sur le département, ce vendredi, la rumeur sur le retour des cèpes est lancée. Certains disent en avoir trouvé près de Champagnac-de-Belair, d'après nos confrères de France Bleu Périgord. Mais sur le marché de Périgueux, il n'y en a toujours aucun.
Sur place, par contre, les vendeurs comptent les jours. "Après la pluie, il faut toujours attendre une bonne dizaine de jours", conseille l'un. "Quand c'est la nouvelle lune, ça favorise la pousse", hasarde un autre, plus ésotérique.
L'an dernier, à la même époque, les cèpes étaient déjà nombreux. Ce fut une année record pour la Dordogne.
 
29/09/12 - 06H00  | La Montagne
MANDAILLES-SAINT-JULIEN (15) :
Entrée en vigueur d’un arrêté municipal pour la cueillette
La cueillette des champignons, déjà soumise au code forestier, est désormais limitée par un arrêté municipal sur le secteur de Mandailles Saint-Julien. - CHAREYRON Pascal
La municipalité de Mandailles Saint-Julien a décidé de réglementer le ramassage des champignons et des myrtilles sur le territoire de sa commune.
Compilation d'articles réalisée à partir des sites : ladepeche.fr / midilibre.fr / sudouest.fr / lamontagne.fr
 
Sur le front des cèpes (01/12/12)
 


Après deux jours de pluies et quelques gelées blanches matinales, petite accalmie sur la poussée. Toutefois, les cèpes trouvés sont frais et fermes. Quelques jours de chaleur (ce ne fut pas le cas aujourd'hui) devraient relancer leur sortie.
D'après "l'écho des forêts" il semblerait que les versants héraultais des Monts de Lacaune soient actuellement plus généreux...
 
(Photos : Simon Rodier)
 
 
Cèpes : revue de presse Grand Sud (02/10/12)

PUBLIÉ LE 30/09/2012  06:39 | La Dépêche du Midi | S. R.
Mais où sont passés les cèpes ?
Le cèpe de Bordeaux ou du Périgord, repérable à son chapeau d'un beau brun chaud apparaît souvent en octobre dans les bois.
C'est la saison des champignons. Mais chez nous, la cueillette n'a pas encore démarré, faute de pluie. En attendant, on se régale avec les cèpes du marché qui arrivent de Corrèze ou d'Auvergne.
Les cèpes ont fait une entrée remarquée sur les marchés, autour de 20 € le kilo. Mais ces champignons-là, charnus et parfumés, viennent de Corrèze et d'Auvergne. Dans les coins habituels autour de Toulouse, comme la forêt de Bouconne, pas de bolet à l'horizon pour l'instant. «Il faut aller plus loin, à une centaine de kilomètres», conseille Louis Chavant, président de l'association mycologique de Toulouse. On peut espérer trouver les premiers champignons dans les forêts du Comminges et du Volvestre, du côté du plateau de Sault aux confins de l'Ariège et de l'Aude, ou encore autour d'Arfons, petit village au cœur de la Montagne Noire, un coin réputé pour la cueillette. «Pour se préparer, les champignons ont besoin de certaines conditions climatiques pendant l'été, explique ce spécialiste. Quand vient l'automne ils se reproduisent à condition qu'il y ait un environnement favorable, avec de la chaleur et de l'humidité».
Il y aurait quand même des prémices et les amateurs de champignons sont sur les starting-blocks. Ce week-end, il y en a qui anticipent. «Les journées sont chaudes, mais le sol n'est pas humide. D'après moi, il n'a pas assez plu» observe Christian, un passionné qui attend avec impatience ce jour prochain où il sentira qu'il est temps de partir à la cueillette, au lever du jour. Ce citadin amoureux de la nature et de la marche ira quand même tâter le terrain ce week-end à la forêt de Bouconne dans la fraîcheur automnale, soulevant des feuilles avec son bâton, manière. Ce serait dommage de rater le démarrage de la saison !
Bouconne est le coin à champignons le plus couru des Toulousains. «Dès que les cèpes sortent, les parkings sont pleins, observe Christian. Pas besoin d'aller au plus profond de la forêt. Les champignons ont besoin de lumière, ils aiment les clairières. On en trouve souvent en bordure des sentiers». Son conseil : partir très tôt pour être les premiers !
Deuxième conseil et non des moindres : si vous n'êtes pas un grand connaisseur, demandez l'avis d'un pharmacien.
 
01/10/2012, 06 h 00  | Midi Libre | 
Langogne : Les cèpes envahissent les sous-bois
Certains ramasseurs vendent leur collecte à Maxime et Willy, au Parfum des bois. (© D.R)
Voilà trois semaines qu'ils inondent les étals et les claies, les blancs, les jaunes et les verts, et que les ramasseurs de champignons apportent leurs récoltes journalières, à raison de cinq kilos par mycologue, sans faiblir, aux acheteurs, comme Maxime et Willy, au Parfum des bois, à Langogne.
Le cours des cèpes fluctue du jour au lendemain, chaque demi-journée, presque chaque heure, comme à la corbeille, selon que le ramassage du jour ralentit ou submerge la demande.
Mais il n'y a pas que le bolet qui explose ces derniers temps : la girolle, le pied-de-mouton, le mousseron, sans parler de la coulemelle, qui a ses fans, poussent avec un enthousiasme débordant qui transforme les sous-bois en avenue des Champs-Élysées, Lozériens ou pas… Qu'importe ! Il y en aura pour tout le monde. La nature, arrosée régulièrement, avec un orage de grêle il y a trois semaines, sans forte gelée, n'a jamais été dans d'aussi bonnes dispositions pour faire proliférer ces organismes végétaux, moisissures spontanées sans chlorophylle qui adorent la douceur des zones humides.
Willy et Maxime soignent l'accueil des ramasseurs de champignons, ne leur demandent pas la provenance ni le lieu de ramassage, et proposent un café et des gâteaux à tous ceux qui viennent de passer plusieurs heures dans l'humidité et le froid, courbés ou à quatre pattes sous les broussailles…
Cependant, malgré l'omerta qui est la règle, certains lieux de ramassages pléthoriques ont été dévoilés, comme les bois de Mazan, mais comme c'est en Ardèche, on peut le dire… Les Lozériens peuvent remercier le ciel car d'autres régions où le champignon est un apport non négligeable n'en ont pas encore vu la couleur, comme la Creuse, qui a subi une sécheresse estivale qui se prolonge en automne… Quant à ceux qui associent cette prolifération exceptionnelle au passage d'un nuage venant de Fukushima, leur rapidité de déduction est sans doute égale à leur désir de cueillir les champignons tranquilles…
 
01.10.12 à 05:56 | Midi Libre | Roger Astrologi
La cueillette des champignons
La saison de la cueillette des champignons a commencé, c'est pour cela que la famille Bernard grande amatrice est allée à La Salvetat-surtAgout dans l'Hérault  pour ramasser des champignons.
Grégory le fils de famille, âgé de 5 ans,  a eu une surprise de trouver un cêpe de 2,150 kg. Ravi, il a appelé ses parents pour leur faire voir sa découverte.
 
02/10/2012, 06 h 00 | Midi Libre | 
Luc : La forêt fait les frais du passage de certains ramasseurs de champignons
Papiers gras et autres déchets sont abandonnés dans la nature. (© D.R)
Les champignons, notamment les cèpes, sont légion cette année dans les forêts. Le week-end, on circule parfois difficilement dans les embouteillages de la petite route de l'Auradou. Et on croise tout le monde. La petite famille vient profiter du bon air automnal et ramasser quelques cèpes pour l'omelette du soir.
Et puis, poussés par l'appât du gain, des ramasseurs très organisés ratissent le pays pour revendre le fruit de leur cueillette industrielle sur les marchés du midi.
La loi est pourtant claire : un seau de 10 litres par jour et par adulte, le respect de la propriété privée, de la signalisation des chemins, du travail des agriculteurs et de la forêt.
C'est pourtant la forêt qui paie un lourd tribut cet automne : on ne compte plus les déchets, canettes, boîtes de conserve abandonnés.
Et les forêts de l'Aigoual ou du mont Lozère sont logées à la même enseigne. Les papiers gras sont les cartes de visite des mufles, dit l'adage, alors que faire, si ce n'est en appeler à la responsabilité de chacun ?
 
02.10.2012 06h00  | Sud-Ouest | Jean-Louis Cordier
Saint-Saud-Lacoussière :
La cueillette des cèpes, tout un art
Selon Jean-Pierre Biaussa, dans sa parcelle test à Champs-Romain, le chercheur de cèpes doit avant tout respecter les lieux et les propriétés où il se trouve. (Photo Jean-Louis Cordier)
On sait qu'en Périgord, les champignons rendent les gens parfois un peu fous. Ces derniers jours, autour de Saint-Saud et Miallet, certains se sont rués pour chercher des cèpes, comme Pascal et sa famille, de La Coquille, qui en ont cueilli dimanche matin environ 5 kg, dont un de 2 kg (lire « Sud Ouest » d'hier).
Mais la chasse au champignon roi est loin d'être une partie de plaisir. En effet, il ne suffit pas d'avoir la tenue du parfait chercheur de cèpes pour avoir la garantie de remplir le petit panier de châtaignier tressé dont on a tapissé le fond de fougères. D'après l'expérience d'un nombre important de personnes, le chemin qui mène à la persillade ou à l'omelette est bien long... Pour commencer, il ne faut pas économiser ses pas, connaître les endroits où le champignon pousse, dans sa propriété ou dans les endroits autorisés.
Le panier vide...
Est-il raisonnable d'attendre qu'un passionné vous indique ses coins secrets ? Là, ce n'est qu'illusion ! Vous partirez à l'aventure, pour la chasse au « trésor », avec la possibilité de revenir, si vous ne vous êtes pas perdu, le panier vide, avec, comble de malchance pour vous saper le moral, la rencontre avec quelqu'un qui a son panier rempli, vous lançant à la figure pour faire le malin : « J'en ai laissé des gros un peu vieux et aussi des tout-petits pour qu'ils grossissent. »
Jean-Pierre Biaussa est propriétaire d'une parcelle boisée à Champs-Romain, mise à la disposition de la Chambre d'agriculture, pour réaliser des tests destinés à étudier scientifiquement la pousse des cèpes (lire « Sud Ouest » de samedi). Selon lui, c'est une très bonne chose d'aller cueillir des champignons, « mais cela doit se faire dans le respect des lieux et des propriétés, ce qui, faute de réglementation, n'est pas toujours le cas ».
 
10/09/12 - 08H49 | La Monragne | 
Un grand chef, un produit : le cèpe d'été par Alain Ducasse
Alain Ducasse raconte le cèpe d'été pour Relaxnews
Chaque semaine, Relaxnews invite un grand chef à confier ses secrets de cuisine concernant l'un de ses produits fétiches. Rencontre avec Alain Ducasse qui a choisi le cèpe d'été.
Relaxnews : Pourquoi avoir choisi cet ingrédient ? 
Alain Ducasse : D'abord parce que c'est un produit de saison, tout particulièrement cette année car les mois d'avril et début mai ont été bien arrosés. De plus, pour moi, le cèpe d'été est le meilleur des cèpes. Il faut dire aussi que c'est le plus fragile : les larves et les limaces en sont friandes et il faut donc être vigilant au moment de la cueillette.
R : Votre meilleur souvenir de cuisine associé à ce produit ?
A.D : Le cèpe est un souvenir d'enfance. Je suis un enfant de la campagne et plus précisément de la Chalosse, une région où l'on apprécie les beaux produits. Je connaissais bien les coins à champignons. A la saison, je me préparais des festins de belles tranches de gros cèpes panés qui emprisonnent les parfums de l'hyménium.
R : A quel moment de l'année cet ingrédient est-il de saison ? 
A.D : Comme son nom l'indique, ce cèpe est précoce : dans les forêts de feuillus qu'il affectionne, on peut le trouver dès le mois de juin, parfois même fin mai. Il se fera plus rare à partir de septembre.
R : Quelle est la meilleure façon de le cuisiner ? Pourriez-vous nous confier votre recette préférée ?
A.D : Il y a d'innombrables façons de le cuisiner, bien sûr. Mais le cèpe d'été en feuilles de châtaigniers est ma préférée : la recette est extrêmement simple et exalte magnifiquement la saveur du champignon. Disposez quelques feuilles de châtaigner au fond du plat et les huiler. Ajoutez les pieds des cèpes coupés en fines rondelles et parsemez-les d'échalotes ciselées, sel, poivre et huile d'olive. Mettez les têtes de cèpes, côté bombé vers le haut par-dessus. Rabattez les feuilles de châtaigner. Huilez-les et rabattez les feuilles. Couvrir en maintenant bien les feuilles. Laissez cuire 30 mn.
R : Avec quel autre produit peut-il être cuisiné pour étonner les papilles ? 
A.D : Il s'accorde bien avec du riz, un poulet fermier, un filet de bœuf ou une côte de veau mais aussi avec de l'épeautre.
R : Quelles sont les erreurs les plus communes commises lors de la préparation de cet ingrédient ?
A.D : Ce cèpe est un produit fragile. Sa préparation doit éviter deux pièges. Le premier est de le faire trop cuire car, alors, les fibres se cassent et il a tendance à devenir spongieux. Le deuxième est d'ajouter trop de matière grasse : il les absorbe facilement et le résultat est décevant.
R : Comment le proposez vous à votre carte ? 
A.D : Dès le début de la saison, je mettrai un risotto ou un riso aux cèpes à la carte du Louis XV, à Monaco.
R : Quel vin (ou alcool) s'associe le mieux à ce produit ?
A.D : Le risotto aux cèpes est un plat léger et très parfumé. Je préfère donc des blancs qui s'accordent bien avec cette subtilité. Par exemple, en Bourgogne, un Côte de Beaune d'Auxey-Duresses : le Domaine d'Auvernay 2005, ou bien, dans la Vallée du Rhône, un hermitage : Jean-Louis Chave 2007 et en rouge, de préférence un Bordeaux de Pomerol dans un millésime chaud comme 2003 millésime par exemple Belle Brise 2003 Pomerol.
 
30.09.2012 à 00 : 29 | Midi Libre | Serge Viudez
Recette : Cèpes persillés
Photo : foodreporter.fr
Ingrédients : 
1,5 kg de cèpes - 4 gousses d'ail - 1 tranche de jambon de pays - 1 bouquet de persil - Huile - Sel - Poivre
Préparation :
Nettoyez les cèpes sans les laver. Coupez le bas terreux du pied. Pelez si nécessaire le pied, le chapeau. Séparez les pieds des chapeaux, coupez les en grosses lamelles.
Posez les dans un plat creux, poudrez les de sel. Mettre au repos pendant deux heures. Pelez, hachez les gousses d'ail. Lavez, épongez le persil, coupez finement les feuilles. Mélangez l'ail, le persil.
Enlevez la couenne du jambon, coupez le en petits morceaux. Faites chauffer 3 cuillères à soupe d'huile dans une grande poêle.
Égouttez les cèpes, épongez les, puis versez les dans la poêle. Faites les chauffer 10 mn sur feu vif, puis baissez le feu. Poursuivez la cuisson pendant 30 mn en remuant de temps à autre jusqu'à ce que les champignons commencent juste à caraméliser.
Ajouter les petits morceaux de jambon, en faisant juste chauffer 5 mn. Assaisonnez. Verser le contenu de la poêle dans un plat chaud, ajoutez la persillade. Mélangez bien.
 
Compilation d'articles réalisée à partir des sites : ladepeche.fr / midilibre.fr / sudouest.fr / lamontagne.fr
 
Monts de Lacaune : Sur le front des cèpes -2- (05/10/12)

 

Mercredi 3 : Plutôt décadence que grandeur
 
Une pause dans la pousse ?
Surprise !  Aucune voiture à l'arrivée... Les cèpes n'ont pas aimé, et sont resté cachés également !... 
Toutefois l'humidité accumulée pendant le week-end conjuguée à la chaleur de ces jours-ci devraient je pense relancer la sortie dans les prochains jours... 
 
Vendredi 5 : Une légère reprise prélude à un week-end prometteur ?
Ce matin à 10h30 la majorité des chercheurs du secteur se retrouvèrent aux voitures dépités par leur maigre trouvaille matinale, et partirent sous d'autres latitudes...
Pourtant ils étaient frais les quelques cèpes esseulés qu'on arrivait à débusquer après de nombreuses minutes de marche !
Photo-étape au moment de la "pause sauciflard" de 9 h :
Personnellement, j'ai troqué le panier de cueilleur contre le bâton de rando, afin de profiter du temps quasi-estival de cette superbe journée automnale : 24° à + ou - 900/1000 mètres d'altitude !
Mais de temps en temps j'ai quitté les pistes forestières pour effectuer quelques incursions dans les bois. Bien m'en a pris car j'ai pu terminer l'après-midi par une belle trouvaille encourageante pour l'avenir :
...un beau duo de magnifiques jumeaux, tout frais sortis, que même les limaces n'avaient pas eu le temps de baptiser !...
(Photos : Simon Rodier)
 
Cèpes : (petite) revue de presse -2- (06/10/12)

PUBLIÉ LE 06/10/2012 07:05 | La Dépêche du Midi |  Gilles-R. Souillés

Les cèpes pointent leur nez, mais il va falloir faire vite
Promenons-nous dans les bois… c'est le moment./photo DDM, archives
Ce sera ce week-end ou jamais. La poussée de champignons tant attendue est enfin arrivée. Mais sans doucher votre enthousiasme, il faut préciser d'emblée qu'elle reste limitée et circonscrite aux zones les plus arrosées ces derniers jours. Soit le piémont pyrénéen. Traduire en ce qui nous concerne, le Comminges, où les bolets ont bien fait leur apparition.
Certains, qui ont évidemment garder secret les bois bénis, ont même fait de belles cueillettes. Comme c'est aussi le cas dans le Lot, la Montagne noire ou le Périgord… si vous voulez faire quelques kilomètres supplémentaires pour remplir votre panier.
Dans la plaine, en revanche, la sécheresse a douché la patience des plus optimistes. Même en Volvestre, on peste secrètement contre l'avarice du ciel. Les amateurs qui parcourent quotidiennement la forêt de Bouconne rongent aussi leurs freins. Et ne parlez pas de lune. En phase descendante elle ne pourra guère donner un coup de main avant quelques jours. Or le temps presse du point de vue de la météo. Si les prévisions sont exactes, dès mercredi prochain, c'est la pluie qui va revenir au moins jusqu'au week-end. Certes, un peu d'eau pourrait être propice à une éclosion spontanée de têtes de nègre, mais cette humidité est aussi annoncée avec un sérieux coup de fraîcheur. Un refroidissement qui sied mal aux sorties de champignons.
Mieux vaut ne pas rater la fenêtre, donc, même si les spécialistes se souviendront forcément que l'an dernier le mois de novembre nous avait réservé de belles surprises dans les sous-bois. Reste qu'après la petite flambée du début de l'été, le cru 2012 ne pointera pas quoi qu'il en soit dans les années d'exception.
 
06.10.2012 06h00 | Sud-Ouest | Par Mauricette Boutin
Barbezieux Saint-Hilaire : 
Un ras-le-bol qui pousse comme un champignon
Des propriétaires de bois en Sud-Charente font la chasse aux cueilleurs de champignons qui ne respectent pas la propriété privée et sont parfois agressifs.
Les propriétaires ont apposé des pancartes en y joignant les articles de loi qui sont censés les protéger. (photo m. b.)
«Cueillette de champignons interdite. Interdiction d'entrer. Privé. » Et au cas où le message ne serait pas clair, ajoutons : « Sous peine de poursuite. Article 547 du code civil + article 411-1 du code de l'environnement et articles 311-1 et R. 635-1 du code pénal. » Voilà ce que dit l'une des pancartes qui jalonnent le secteur boisé autour des villages de Chez Collardeau et de Chez Gabard, à Passirac, en Sud-Charente. « On en a marre ! », martèlent en chœur une poignée de propriétaires de bois.
« Les champignons appartiennent au possesseur du terrain, même en l'absence de panneaux d'interdiction ou de clôture, trompettent-ils. Sans se faire entendre, apparemment. Mais là, avec la pousse qui s'annonce, le petit groupe de révoltés est décidé à passer à l'attaque. Pas belliqueuse, juste légale. « On va essayer de faire respecter nos droits auprès de la justice s'il le faut. »
Manque de respect
Ce vendredi après-midi, ceux qui se sont nommés Camille, Géraldine, Monique, Thierry et Justine deviennent offensifs. « On ne tient pas à donner nos vrais prénoms, pas plus qu'à montrer nos visages, parce qu'on finit par avoir peur. » Chacun en est conscient : « Ce n'est pas parce qu'on est dans notre bon droit que nous sommes respectés. Ce n'est pas la peine d'interpeller un chercheur de champignons. Il estime que les bois sont à tout le monde et qu'il est chez lui partout. Personne ne demande la permission d'aller dans le bois. On les voit venir de Barbezieux, des communes voisines, même de Dordogne où c'est très réglementé. Et quand on met des panneaux d'interdiction, ils les arrachent ! C'est d'ailleurs pour cela que maintenant, on les accroche plus haut », raconte Monique.
Elle poursuit : « Mais mieux vaut ne pas entamer une discussion, on pourrait prendre des coups… Ils sont de plus en plus agressifs. Et il n'y a pas que cela. Il arrive que les chercheurs de champignons, quand ce ne sont pas les chasseurs ou les promeneurs, coupent ou ouvrent une barrière de prairie où se trouvent des animaux. Un jour, on a retrouvé des vaches qui avaient saccagé le champ de blé du voisin. Qui doit payer alors ? »
Anecdotes plein les paniers
« Voici quelque temps, on avait repéré une voiture avec cinq personnes qui, au moment de la pousse, passaient la journée entière dans le bois. Elles ont été retrouvées aux Halles, à Angoulême, en train de vendre des cèpes. Les cèpes volés chez nous. » Camille est choquée. « Et si encore, c'était des amoureux de la nature, tempête Géraldine. Mais ils ne connaissent rien aux champignons. Ils grattent le sol avec leurs bâtons et bousculent le mycélium. Ils détruisent les récoltes suivantes. Un voisin a même vu une dame qui ratissait les feuilles comme si elle ramassait des patates ! »
À plus de 70 ou 80 ans, certains des propriétaires ne peuvent guère arpenter leurs sept ou huit hectares de bois. « Quand on a une ferme, on ne peut pas aller dans les bois avant 10 heures. Et c'est trop tard. Nous, on réserve la cueillette à la famille. Mais du coup, les petits-enfants n'ont même pas l'occasion d'en profiter. Les cèpes s'envolent. »
Car il faut dire que l'endroit argileux est réputé : « Un jour, on a compté 20 voitures sur la route de Chillac. Il n'est pas rare de croiser une quinzaine de chercheurs sur une parcelle. Alors maintenant, ça suffit. On va faire en sorte que la loi soit tout simplement respectée. On fera appel aux gendarmes pour verbaliser. »
 
 
Champignons : Dérapages dans les bois !... (07/10/12)

 

Suite au reportage de "7 à 8" (TF1) diffusé tout à l'heure, voici quelques articles pour éclairer le sujet. En Auvergne, vallée du Rhône et Jura, des cueilleurs venus de Roumanie râtissent les forêts en s'affranchissant de la limite de 5 kg par personne et par jour. Ces champignons, essentiellement des lactaires, sont collectés et prennent le chemin de l'Espagne où ils sont revendus 4 à 5 fois plus cher. Un phénomène identique avait été constaté l'an dernier dans les massifs forestiers des Pyrénées audoises et orientales...
 
26/09/12 - 12h36   | La Montagne |  Anne-Laure Dabert
Un nouveau type de ramasseurs de champignons écume-t-il les forêts de la Haute-Loire ?
Les cueilleurs de champignons incriminés par les populations locales dormiraient dans leurs fourgonnettes et vivraient dans les forêts. - le puy
Dans les bois de La Chaise-Dieu, les champignons, notamment les cèpes, attisent les convoitises, les jalousies et les rancœurs.
La Chaise-Dieu et ses environs sont réputés pour ses grands espaces boisés, gorgés d'une multitude de champignons en tout genre, notamment de délicieux cèpes. Les mycologues le savent bien : plus de 3.000 espèces seraient répertoriées sur le plateau casadéen parmi les quelque 35.000 que compte l'Hexagone.
Christian Hurtado, président de la Société mycologie et botanique en Livradois-Forez, connaît parfaitement les lieux : « J'organise des stages en septembre et octobre. Nous allons sur le terrain étudier les champignons. Soit les participants sont des mycologues, soit ce sont des personnes qui ne savent strictement rien et qui souhaitent être initiées. »
Des forêts quadrillées systématiquement
Ces derniers temps cependant, une nouvelle catégorie de personnes – pour la plupart, semble-t-il, issues des pays de l'est – foulerait d'un pas décidé les forêts alentour dans un tout autre but : ratisser les bois à la recherche de champignons.
Le sujet n'aurait pas porté à polémique si la cueillette en question n'était pas « aussi intensive et persistante », comme l'affirment de plus en plus de Casadéens.
Un ras-le-bol général semble se dessiner même si les témoins préfèrent la discrétion. « Ils sont parfois plus de trente. Nous les voyons s'arrêter avec leurs fourgonnettes au bord des routes, sortir en nombre des véhicules et partir, en bande, ramasser des champignons. Et ce, à longueur de journée. »
« Leur présence fait peur. J'en connais qui n'osent plus s'aventurer dans la forêt. Ils sont vraiment partout depuis deux semaines : d'Allègre jusqu'au Puy-de-Dôme. » Dans les magasins du nord altiligérien, c'est devenu un sujet « tabou », confie anonymement un commerçant : « Beaucoup de marchands ont eu à faire à eux. Ils essayent de nous en vendre mais la grosse partie de la production partirait en Italie. Ça reste un manque à gagner certain pour nous. Les gendarmes sont au courant de la situation mais ne peuvent rien faire. »
Les commerçants ne sont pas les seuls touchés. Dans le coin, nombreux étaient les Altiligériens qui venaient cueillir des champignons soit pour arrondir leurs fins de mois, soit pour s'en délecter. Ils ne s'y hasardent plus.
Un risque de dégradation de l'environnement
Un second problème pourrait même se poser. Ratisser ainsi les forêts en bande n'est pas sans risque pour l'environnement naturel. Qui plus est, selon la rumeur locale, une partie de ces « cueilleurs de champignons » vivrait en zone forestière, dormant dans leurs voitures ou fourgonnettes, sans se soucier de la préservation des lieux.
« Un peu avant 8 heures du matin, je me promenais vers chez moi, dans les bois et j'ai senti une odeur de brûlé. J'ai fini par tomber nez à nez avec eux, affirme une Casadéenne. Un petit groupe était rassemblé autour d'un feu. J'ai voulu téléphoner à mon fils. Quand ils ont vu le portable, ils ont déguerpi sans éteindre le feu et en laissant sur place plusieurs bouteilles ».
À ce jour, pourtant, aucune dégradation n'a été constatée et aucune plainte n'a été reçue par la gendarmerie.
 
30/09/12 - 12h05 | La Montagne | Ludivine Tomasi
Les ramasseurs de champignons verbalisés pour une cueillette de 110 kilos 
La cueillette découverte dans cette fourgonnette dépassait largement le seuil autorisé et fixé à 5 kg de champignons par personne et par jour. - BRIOUDE Photo
Depuis le début de la campagne champignonnière, mi-septembre, c’est le premier coup de filet opéré par la gendarmerie.
Cent dix kilos de champignons : tel est le butin des ramasseurs sur lequel la gendarmerie a mis la main , hier après-midi, lors d'un contrôle routier sur la CD 906 à hauteur de la commune de Sembadel Gare. Vers 16 heures, hier, la brigade de la gendarmerie de la Chaise-Dieu, sous le commandement du capitaine Vidal, arrête une fourgonnette immatriculée en Roumanie.
À l'intérieur, trois femmes et six hommes dont les documents obligatoires sont en règle.
Des sanguins et des cèpes
Le contrôle de l'équipement (triangle, gilets) se poursuit alors à l'arrière du véhicule. Les individus ouvrent le coffre, laissant découvrir aux gendarmes l'étendue de leur collecte de champignons, dont le volume dépasse largement celui autorisé par la réglementation, c'est-à-dire cinq kilos par personne et par jour (lire notre article). Selon les gendarmes, « les cagettes sont remplies à 80 % de lactaires sanguins dont le kilo se vend en moyenne à 3,50 € ». L'autre part serait constituée de cèpes dont la vente, elle, peut atteindre 13 € le kilo. Au total, la récolte pèse plus de 500 euros.
Comme justificatif, les cueilleurs présentent une facture récente attestant d'une livraison de champignons à deux entreprises de Saint-Alyre-d'Arlanc (Puy-de-Dôme). C'est là qu'ils se rendaient au moment du contrôle, pour y vendre leur récolte.
Ces ramasseurs saisonniers venus de l'est sont « beaucoup plus présents cette année et dépassent souvent le ramassage autorisé, allant jusqu'au ratissage des bois ». Ils ont été verbalisés à hauteur de 135 €. À partir de dix kilos par personne et par jour, la cueillette est considérée comme un vol, passible d'une convocation devant la justice.
 
03/10/12  | La Montagne | Jean-Luc Chabaud et Christian Lefèvre
Les saisies de champignons se multiplient en Auvergne
Des ramasseurs de champignons roumains avaient déjà été verbalisés pour une cueillette de 110 kilos à la Chaise-Dieu, samedi dernier - BRIOUDE Photo
Les gendarmes ont saisi plusieurs dizaines de kilos de champignons lors d'opérations de contrôle effectuées, lundi après-midi.
Dans la première, à Sembadel, les militaires de La Chaise-Dieu ont intercepté un fourgon immatriculé en Hongrie, dans lequel avaient pris place des ressortissants roumains. À bord, ils ont découvert près de 70 kg de lactaires délicieux, qui ont été saisis, puis détruits. Quant aux occupants du véhicule, ils ont écopé d'une amende de 135 euros.
Même jour, même scénario du côté d'Allègre. Dans le coffre du véhicule, contrôlé par les gendarmes d'Allègre, se côtoyaient cèpes et lactaires pour un poids total de 77 kg. La fructueuse récolte a été rendue impropre à la consommation. Et le prix à payer pour cette infraction à l'arrêté préfectoral s'est élevé, lui aussi, à 135 euros.
 
Cèpes : La relance, c'est maintenant ?
(Lundi 08 octobre 2012)

Cèpes : 
La relance, c'est maintenant ?
Après les quelques pluies fines d'hier, ce lundi a commencé dans le brouillard sous un léger crachin, et s'est terminé dans la chaleur d'un beau soleil soleil automnal.
Comme prévu vendredi, après une semaine passée en bas régime, la pousse est bien repartie ; des parcelles improductives jusqu'à ce jour ont été relancées.
Après le ratissage en règle du week-end par un déferlement de chercheurs, on était au moins sûr d'une chose : les cèpes du jour seraient frais !
Il ne fallut pas beaucoup de temps pour se rendre compte que la journée serait prolifique : déjà plus de quatre kilos récoltés après moins d'une heure et demie de recherche...
Les moutonnements du Haut-Languedoc tarnais, avec en toile de fond le Pic de Nore (et son relais caractéristique), vigie de la Montagne Noire : sous les branchages, les cèpes !
Si les champignons ont bien été au rendez-vous, les limaces n'ont pas râté non plus leur sortie.
Le petit monstre du panier de ce lundi : un "saladier" de 27 cm de D aux senteurs de bruyère.
Avec l"humidité matinale et la chaleur de la mi-journée, il y a eu une bonne sortie dans l'après-midi : témoin ce cèpe de 15h15 qui n'a eu ni le temps de s'étirer ni de se redresser.
Celui qui aurait cherché toute la journée, aurait réussi aujourd'hui un véritable carton et ce dans tout biotope. Mais cela durera-t-il ?
(Photos SR)
 

Et si on parlait un peu de cèpes ?...
(Mercredi 10 octobre 2012)

PUBLIÉ LE 10/10/2012 09:24  | La Dépêche du Midi | 
Le Born (31) : Champignons, c'est la crise !
Souvenirs, souvenirs : récolte ordinaire en 2009
Les cèpes aux abonnées absents, chronique largement commentée dans la Dépêche ces derniers temps, a suscité une réaction bien naturelle auprès des passionnés, voire toqués de cèpes du Born, le Born bien connu pour ses cueillettes miraculeuses. Hélas trois fois hélas les quelques sorties dans les bois (nécessitant du reste une carte) ne se sont pas révélées miraculeuses... Quelques rares girolles et des cèpes qui se comptaient sur la main du capitaine crochet ! «La sécheresse qui sévit sur les coteaux ne donnera aucune chance à une quelconque poussée» confiera Francis, dépité. Il faudra faire quelques bons kilomètres vers la montagne noire pour parler cueillette, les amateurs ne se sont pas trompés et ont comblé ce manque.
PS : "Les toqués du cèpe" est une association de Mende, Lozère, qui fête chaque année l 'arrivée des champignons.
 

PUBLIÉ LE 08/10/2012 03:49   | La Dépêche du Midi | 
Anglès (81) : Succès du champignon en fête
Une bonne cueillette pour Claude Ferran.
La cueillette a été bonne pour la 15° édition de la fête des champignons. Il y avait des cèpes à la vente (20 € le kilo), une longue table garnie de champignons, plus d'une centaine de variétés, des experts mycologues pour les identifier, prodiguer des conseils, des producteurs et leurs produits, des artisans dont Bernard Pistre sculptant à la tronçonneuse des cèpes, des danses folkloriques, tous les ingrédients étaient réunis pour une fête réussie. Les amateurs de champignons et les autres n'ont pas boudé la fête malgré un temps maussade. Un succès mérité pour le champignon en fête.
 
PUBLIÉ LE 09/10/2012 08:25  | La Dépêche du Midi |  Beto
Conques-sur-Orbiel (11) : La chasse aux cèpes est ouverte
La chasse aux cèpes est ouverte pour les »cépologues»du Cabardès-Minervois José et Bernard./ (Photo DDM)
Les feuilles commencent à roussir, les châtaignes avancent les pointes de leurs bogues, la buée nappe les vitres. C'est l'automne et un automne sans champignons c'est comme un repas sans fromage. Pour les mycologues, ils s'appellent boletus edulis ou aerus, voire aestivalis. Ils portent un beau chapeau foncé, ferme sur un pied clair. Qu'ils soient de Bordeaux, tête-de-nègre ou d'été, en langage vernaculaire de ramasseur de champignons, peu importe son nom de famille, sa spécificité, ses nuances. Au moment de les ramasser, lorsque tout ému on tombe sur un rond idéalement exposé, il est le cèpe, l'élu roi de la forêt, le plaisir des gourmets. La mycologie n'est pas une science exacte. Mais par empirisme, on a pu constater que les champignons sortent après la pluie. Quelques averses, un soleil radieux, la lune noire tant attendue hier pour la Sainte-Thérèse d'Avila et voilà nos cryptogames qui ne s'appellent plus Désiré. Les passionnés Cabardès-Minervois Bernard et José, des «cépologues» nés, ont dû se replier sur les monts de Lacaune pour ramasser de jolis cèpes sur les versants sud. C'est toujours l'occasion pour eux d'aller s'aérer les bronches en forêt après un bon déjeuner, d'évacuer les contraintes du quotidien, d'envoyer au diable le bolet Satan, de chatouiller le faux clitocybe, de consoler le pleurote, d'apprivoiser l'amanite panthère, de demander au phalle impudique d'aller se rhabiller et de pétiller de bonheur à la vue d'un bouchon de champagne. Le millésime 2012 ne sera pas à l'image de celui de 2005, où il y en avait partout mais qu'importe, la première omelette aux cèpes de l'année est toujours autant appréciée et savoureuse.
 
PUBLIÉ LE 09/10/2012 07:42 | La Dépêche du Midi | Laurent Gauthey
Ariège : Disparitions en montagne, les secours sur le qui-vive
La saison des champignons coïncide, en montagne, avec de très nombreuses disparitions de randonneurs qui s'égarent dans nos massifs. Un phénomène bien connu des sauveteurs.
Les spécialistes des secours en montagne le savent bien : la saison des champignons rime bien souvent avec des disparitions de randonneurs ou de marcheurs, qui s'égarent lors de leurs promenades. «C'est habituel, commente l'adjudant-chef Jean-Marc Galin, du peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) basé à Savignac-les-Ormeaux. C'est effectivement la période qui veut ça. Et très souvent, c'est lié à la pousse des champignons. Les gens s'enfoncent en forêt, entraînés par leurs recherches. Ils se perdent de vue, puis ne peuvent plus se repérer à la voix. Et ils se retrouvent égarés. Souvent, il s'agit de gens plus âgés, qui peuvent avoir un souci de santé brutal. Et beaucoup ne tiennent pas compte du raccourcissement des journées et se laissent surprendre par la nuit».
Recherches infructueuses Depuis quelques semaines, ce type de disparitions en montagne s'est multiplié : pas moins de sept personnes égarées depuis le début du mois de septembre, contre 10 entre mai et la fin août, et seulement 4 pour les quatre premiers mois de l'année. Ce dimanche, une randonneuse s'est retrouvée perdue après une balade au-dessus de Gourbit (lire ci-dessous). Une escapade qui s'est bien terminée. Par contre, les recherches pour retrouver Jean-Louis Corraze, ce sexagénaire disparu voici plus d'une semaine, sur les hauteurs du plateau de Beille, sont restées infructueuses. Et l'inquiétude grandit parmi ses proches, mobilisés aux côtés des secours pour le retrouver. En janvier dernier, enfin, la disparition d'un jeune autiste de 16 ans, qui avait faussé compagnie à son groupe, en balade sur le plateau de Beille, s'est terminée de façon dramatique. Le corps sans vie du jeune garçon avait été retrouvé quatre jours après sa disparition. Voici quelques semaines encore, une adolescente a passé une nuit dehors, en pleine montagne, après avoir été séparée de ses parents par le brouillard. La jeune fille avait pris de l'avance sur le couple, et s'est perdue en rebroussant chemin. Elle a été retrouvée au matin, saine et sauve. Une fin heureuse, mais le danger reste entier.
Le b.a ba de la prudence
Premier conseil diffusé par les secouristes du peloton de gendarmerie de haute-montagne : dire où l'on se rend, et s'en tenir à ce secteur précis, afin de faciliter les recherches ni nécessaire. Bien entendu, il plus raisonnable de ne pas partir seul en montagne, et également, de bien faire attention à rester groupés. Enfin, ne pas trop compter sur les téléphones portables, même s'ils peuvent s'avérer très utiles : la montagne compte de nombreuses zones blanches, et la géolocalisation n'est pas toujours très précise.
 
08/10/2012, 06 h 00  | Midi-Libre | 
Chaudeyrac (48) : Cèpes, la nature est généreuse
Un beau spécimen qui affiche 2,700 kg sur la balance. (© D.R)
À Chaudeyrac, la saison des champignons, tout comme ailleurs dans le secteur, bat son plein. L'automne cette année est généreux en la matière.
Cela permet parfois, lors de promenades champêtres, de trouver de beaux spécimens. Dont celui-ci qui pèse 2,700 kg.
 
07/10/2012, 12 h 16  | Midi-Libre |  ALEXANDRE MENDEL
Mende (48) : Le cèpe, roi d’un automne lumineux
Jean-Luc Bernat, primeur à Saint-Chély-d’Apcher, chapeau à la Crocodile Dundee vissé sur le crâne, vient chaque année à la halle au Blé. (D.R)
C’est à désespérer des douanes australiennes. Venu de Sydney, un couple de touristes observe les cèpes mais ne pourra en rapporter, sous peine de confiscation. Tous n’ont pas eu, hier, à subir cette législation. Heureusement pour les visiteurs de la quatrième édition des Toqués.
Nous, on l’achète 12 € et on le revend 20 €
Jean-Luc Bernat, primeur à Saint-Chély-d’Apcher, chapeau à la Crocodile Dundee vissé sur le crâne, vient chaque année à la halle au Blé. Une bonne affaire, alors que les Lozériens ont eu tout loisir de cueillir les champignons cette année ? "Bon, il y aura toujours des clients ! Même ceux qui ramassent.
Et puis on ne va pas se mentir... Nous, on l’achète 12 € et on le revend 20 €." Soit le prix constaté pour un cèpe en granit (attention aux dents en y goûtant) vendu hier par des artistes locaux. Ont-ils trouvé clients chez ces touristes vendéens, venus trop tard pour la cueillette dans les bois du lac de Charpal, victime de son succès et qui se sont rabattus sur un tour historique de la ville, sur les airs slaves de la fanfare Taraf Goulamas ?
 
Publié le 08/10/2012 à 06h00  | Sud-Ouest |  Jean Gaury
Maransin (33) : À la chasse aux champignons
Une bonne centaine de chercheurs essentiellement des randonneurs ont participé à la journée mycologique. (Photo J. G.)
Fistula hepatico, amanites citrines, lycorgula epidendron, boletus - pratiquement absent de la cueillette - tels sont les noms des premiers champignons ramenés par les chercheurs, qui s'étalaient sur la table, dans la salle polyvalente, dimanche en fin de matinée. La traditionnelle journée mycologique - rencontre annuelle autour de tous les champignons, organisée par la municipalité de Maransin depuis une bonne quinzaine d'années, est placée sous le patronage de la Société linnéenne de Bordeaux. Elle a connu encore un vif succès malgré la pluie.
Une trentaine de marcheurs du club de randonnée de Lagorce, ainsi qu'une vingtaine de randonneurs en Pays gabaye de Guîtres, avaient chaussé leurs bottes. Équipés d'imperméables, ils sont venus à pied pour participer, eux aussi, à cette randonnée un peu particulière en plein cœur de la forêt, autour de la cabane de Corbineau.
Climat défavorable
À cause de la pluie, ce site bucolique n'a pas pu être apprécié par les participants qui avaient pour habitude d'y faire leur point de rendez-vous et partager ensemble le pique-nique. Tout a été transféré à la salle polyvalente. Le maire de la commune, James Seynat, a salué également la présence d'autres collègues maires du canton. Il s'est dit satisfait du nombre de participants, toujours en augmentation (une centaine), à cette journée nature, à laquelle s'associait la société de chasse pour le côté festif du déjeuner.
« Le climat de cet automne n'est pas favorable à la poussée de champignons. Cette journée est également réservée aux jeunes, bien représentés ce matin, et permet de leur faire connaître les champignons, faire remarquer ceux qui sont toxiques et souvent mortels, des espèces comestibles. Nous avons à peu près les six familles représentées dans cette cueillette », soulignait le maire, à l'initiative de cette rencontre annuelle.
C'est donc Brigitte Vignaud qui s'est attelée à cette lourde tâche. Responsable de la section mycologique de la Société linnéenne de Bordeaux, elle participe chaque année à cette journée. « Il y a moins d'espèces, entre 80 et 90 (une centaine l'an dernier) ; le temps a été très sec en septembre, pas de pluie, et dès que la pluie est tombée, le vent fort a très vite asséché le sol, mais les champignons peuvent pousser dans les semaines à venir », commentait Brigitte.
 
08/10/12 - 06H00  | La Montagne | 
La 15e fête du champignon et des produits du terroir a connu, hier, une belle affluence
À Lavaveix-les-Mines (23), ce sont les rois de la fête. - photos mathieu tijeras
Une fois n’est pas coutume, cette année la fête du champignon et des produits du terroir de Lavaveix-les-Mines a permis aux visiteurs de repartir… avec quelques cèpes.
 

Les belles cueillettes de l'été indien tarnais
(11 octobre 2012)
 

Encore une très belle journée à gambader dans les bois, et toujours de belles sorties de superbes champignons. Mais attention, demain en principe changement de temps !
 

 
Les nouvelles bruines tombées hier sur les Monts de Lacaune et les brouillards de fin de nuit maintiennent une bonne humidité sur la zone. Rajoutons-y un bel ensoleillement l'après-midi, et les conditions de pousse sont toujours idéales.
 

 
"Après dissipation des brumes matinales" (selon l'expression consacrée) les rayons de soleil ont tenté de percer la couche nuageuse, mais cette dernière a résisté jusqu'à midi.
 

 
Ces luttes météorologiques n'ont pas empêché les cèpes d'être en place dès les premières lueurs ; les cueilleurs ne s'y sont pas trompés et de nombreuses voitures occupaient très tôt les bords des routes. Ah ! Ils sont recherchés les champignons du Tarn...
 

 
Les champignons étaient un peu plus dispersés que lundi, mais on était pratiquement assuré d'en croiser quelle que soit la section forestière que l'on aborde. Mais aujourd'hui pas de "pino" à se mettre sous la lame...
 

 
Même cette belle parcelle très pentue et exposée au soleil levant, bien timorée jusqu'à présent, s'est réveillée et a mis les "bouchées doubles" pour se hisser au niveau des voisines...
 

 
Du côté des amanites, les citrines se développent à la vitesse grand V et supplantent les tue-mouches qui régressent proportionnellement. Cela a-t-il une signification ?
 

 
A nouveau une belle sortie de jolis spécimens en début d'après-midi, et des individus élancés se dressent à côté de queues coupées le matin même.
 

 
Le Haut-Languedoc, "ça monte, ça descend" (pour reprendre une ancienne pub ariégeoise), mais moi je suis bien accroché !...
 

Le roi de l'automne 2012 sous les projecteurs. Pour combien de temps encore ? Un chercheur croisé ce matin m'a parlé du changement de lune de ce lundi 15 qui signifierait l'arrêt de la pousse. Quelqu'un a-t-il une idée à ce sujet ?
 

La petite carte postale du jour, lors du passage sur la digue du Barrage de La Raviège lors du trajet retour : "Reflets automnaux"...
 



Beaucoup de monde donc hier dans les forêts tarnaises du Haut-Languedoc, avec à la clé, pour les chercheurs aguerris, des paniers bien remplis.
Origine départementale : Les chercheurs viennent en priorité (et en masse) du 81 et du 34, suivis par les 31, puis les 12 et les 11 avec quelques 82 (plus rares). Repéré également des véhicules du 60, 37, 48, 42, 66, 30 et 84 ; sans doute des gens en vacances dans la région, car on a du mal à imaginer qu'ils fassent tout ce trajet pour quelques chapeaux bruns !
Je tiens à préciser que je n'ai pas été recruté par les renseignements généraux...
 

L'avenir du champignon sur ce site :
- pour ceux qui en veulent encore, "tapez 1" ;
- pour ceux qui en ont fait une indigestion, "tapez 2" ;
- mais surtout ne tapez pas sur son webmaster !...
 
 

Haut-Languedoc : L'été indien, c'est la fin !...
(13 octobre 2012)


Depuis la nuit dernière, "Monts de Lacaune" rime plus que jamais avec "automne" : fortes pluies orageuses d'hier soir, brouillard, vent du nord (annoncé à 60 km/h), ambiance humide, températures fraîches ; même si de fugaces rayons de soleil sont venus égayer l'après-midi.
 

 
Et ce matin dans les forêts, avec les branches mouillées secouées par le vent, on pouvait chantonner "il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille"... Donc, finis les tee-shirts des jours précédents, et place aux polaires et parkas.
 

 
En dépit de ce temps médiocre, mais habituel de la zone en pareille période, toujours beaucoup de monde dans les bois, avec des rotations permanentes de voitures. Mais cette forte affluence entraîna des sorts très variés au niveau de la quantité de récolte.
 

 
Car les cèpes étaient bien au rendez-vous, toujours aussi frais et aussi fermes ; seule différence par rapport au début de la semaine, ils étaient plus dispersés et il fallait aller les chercher au loin à l'intérieur des massifs forestiers.
 

 
Les gens arrivés trop tôt en ont été pour leur frais : avec ce brouillard et cette importante couche nuageuse, on n'y voyait pas grand chose sous les arbres ; aussi a-t-il fallu dans les premiers temps de cueillette sortir le flash... et les anti-brouillards !
 

 
"Les démons de midi" : à l'heure où les cueilleurs s'octroyaient un jaune ou un rosé-piscine (de circonstance aujourd'hui), les cèpes en profitaient pour faire une petite pousse de mi-journée ; forts appréciables l'après-midi, car plus frais que frais...
 

 
En voici un autre spécimen, récupéré dans une parcelle mi-hêtre / mi chêne. Si vous vous y rendez, sortez couverts : risque de chute de glands !...
 

 
On trouve toujours par-ci par-là quelques girolles et quelques pieds de mouton : un excellent dérivatif au cèpe, et à la fin de la journée de quoi réaliser quelques cassolettes à la crème.
 

 
Vu sur la route de la descente : dans l'étal de cette épicerie des spécimens pas trop frais proposés à la vente. J'en ignore le prix, mais vu leur état, il vallait mieux aller se servir directement dans les bois !
 

Au final, encore une bonne journée de cueillette, avec de gros paniers possibles, à condition d'aller "au contact". A voir maintenant ce que réserve la suite, car des températures de 2°/3° sont annoncées au matin pour le début de la semaine prochaine.
 
Cèpes & champignons : Revue de presse (3)
(1er novembre 2012)
  
PUBLIÉ LE 21/10/2012 09:11 | La Dépêche du Midi | R.R.
Du Sud à l'Est du Tarn, la folie des champignons
Mardi sur le marché de Castres, Catherine proposait des cèpes (20€) ramassés à Lacaune./Photo DDM, Thierry Antoine.
Dans les Landes, le Gers, le Lot-et-Garonne, de nombreux habitants, chasseurs, prennent des congés à l'époque de la migration des palombes. C'est la «fièvre bleue», une tradition bien ancrée qui perdure. Dans le Tarn, une tradition beaucoup plus pacifique consiste à cueillir les champignons.
Et à l'image des chasseurs de palombe, Alain, résidant à Lescure-d'Albi, prend chaque année une semaine de congés pour aller traquer le bolet.
«C'est une passion, dit-il, quand ils sortent je m'arrange pour y aller tous les jours avec des copains. Mardi, j'en ai trouvé une vingtaine de kilos, j'en mange beaucoup, j'en donne aussi et j'en congèle». Alain privilégie, les monts de Lacaune, les environs de Brassac et de La Salvetat-sur-Agout. «Pour l'instant c'est dans cette région qu'ils naissent, du côté de Valence-d'Albigeois, Carmaux, Pampelonne et dans la vallée du Viaur ça devrait arriver dans quelques jours».
Viaur et Grésigne : trop sec
Dans les monts de l'Arn et la Montagne Noire, la pousse est encore timide : «on en trouve peu dans la vallée du Thoré, il vaut mieux monter vers Anglès et Brassac» assure cette chercheuse de Lacabarède qui a surtout ramassé des cèpes, les girolles étant rares.
Certains chercheurs du Nord du Tarn ont tenté leur chance dans les environs mais quand ils ne sont pas fanny, les champignons n'encombrent pas les paniers. Ainsi, près de Cadalen dans le bois de Saint-Jean, les chercheurs sont bien là mais de l'avis d'Anne-Marie «c'est trop sec». Même constat pour l'homme des bois de la Grésigne, guide lors du brame du cerf, Alain Massol qui tranche net : «Non, ici il n'y a rien, il n'a pas assez plu». Dans les bois de la vallée du Viaur Marie-Hélène a rencontré des chercheurs ayant trouvé quelques Sainte-Martine (coulemelles). Elle conseille surtout aux gens de s'abstenir d'aller dans les bois du côté de Montirat et Jouqueviel : «Ici, les gens ne veulent pas voir de chercheur». En clair mieux vaut être invité par un propriétaire pour éviter quelques désagréments.
Idem dans les forêts privées du côté de Sorèze. «Tout le monde peut accéder librement aux forêts communales, affirme le maire Albert Mamy, mais pour les bois privés il faut une carte, délivrée uniquement aux habitants de Sorèze».
Cèpes et autres
Si les cèpes naissent beaucoup sur les reliefs au Sud et à l'Est du Tarn, dans les feuillus et les résineux, d'autres champignons, moins nobles mais tout aussi délicieux sortent aussi.
C'est le cas des pieds de moutons, des russules (chardonniers) bleues, violettes ou vertes, des coulemelles, quelques girolles et trompettes de la mort et plus rarement des lacères délicieux. Mais tous les cas, il ne faut jamais être trop téméraire avec les champignons. Quand on ne sait pas, on ne mange pas. Des spécialistes comme les pharmaciens sont là pour donner de précieux renseignements.
ça y est, les champignons sont de sortie dans le Tarn. Surtout sur les reliefs du Sud et de l'Est du département où il a plu davantage. Cèpes, pieds de moutons, girolles et russules remplissent les paniers.
Deux beaux spécimens
De quoi faire deux belles omelettes. Lundi, dans un bois de hêtres et de chênes du côté de Brassac, José Lopez, résidant à Albi a trouvé un cèpe de 1,3 kg pour 25 cm de diamètre, «la première fois que j'en trouve un de si gros, quand je l'ai cueilli j'en ai vu un tout petit accroché au pied». Mercredi, Denis Kaminsky, a sorti des bois autour du lac du Laouzas, une belle cueillette dont un cèpe de 1,5 kg. Les poëles chauffent.
 
PUBLIÉ LE 30/10/2012 08:58  | La Dépêche du Midi | 
Montgiscard (31) : Les cèpes sont de retour
«On va se payer une bonne omelette aux cèpes»./ Photo DDM.RG
Depuis quelques jours, suites aux averses bienfaisantes de ces dernières semaines, on voit sur les étals des magasins ou des marchés reparaître les champignons, des cèpes en particulier, que l'on pensait absents pour cette année après la canicule de ce dernier été.
Ainsi dimanche matin, à l'entrée du marché de Montgiscard, bien exposé à la vue de tous, Philippe, un jeune homme de Penautier dans l'Aude avait monté ses tréteaux sur lesquels vingt-cinq à trente kilos de cèpes attiraient le regard et surtout l'envie des clients.
Habitué de ce marché au moment des champignons, Philippe a bien voulu nous dévoiler les secrets de sa cueillette. Les champignons venant du Tarn, de la région de Lacaune, Brassac, Anglès sont collectés à Saint-Amans Valtoret chez un revendeur qui les répartit entre ses agents pour les revendre sur les marchés locaux.
Devant la qualité et les prix allant de 22 € pour les petits très fermes (bouchons) en passant par 19 € pour les moyens et 15 € pour les gros un peu plus anciens, la vente allait bon train et à ce rythme-là, on peut espérer revoir Philippe à Montgiscard, dimanche prochain.
 
PUBLIÉ LE 30/10/2012 08:16  | La Dépêche du Midi |
Saint-Cirq-Souillaguet (46) : La belle trouvaille d'Yves Crouzet
Quel spécimen !
Dimanche 28 octobre, Yves Crouzet, notre sympathique distributeur de La Dépêche du Midi, une fois la tournée bouclée, après une visite des stands de la fête de l'automne qui battait son plein, a eu la bonne idée de faire un petit tour dans «ses» nids des bois de la commune où se trouvent, paraît-il, les cèpes d'hiver.
La légende dit que ces bolets peuvent pousser même sous la neige dans des coins bien gardés secrets par les narrateurs. Yves a cueilli un spécimen qui avoisine le kilo et qui aurait pu encore s'épanouir un peu si une main experte ne l'avait pas arraché à sa terre et débité en lamelles au fond d'une poêle. Bon appétit.
 
 
PUBLIÉ LE 29/10/2012 07:42  | La Dépêche du Midi | Marielle Merly
Cahors (46) : Cèpes, le froid précipite la fin de la saison
Samedi, sur les étals, il ne restait plus que des gros cèpes . Photo DDM / MM
Samedi, sur le marché place Chapou à Cahors, des étals de cèpes ont fait le bonheur des chalands. La récolte a été correcte mais touche cette semaine à sa fin.
Des cèpes bien charnus se trouvaient samedi sur le marché. «Depuis 15 jours la récolte est correcte, on a eu de meilleures années, mais là, il n'y a plus que des gros cèpes», indique Dominique Arnaud. Une récolte ajoute- t-il très locale. «Les cèpes se sont trouvés dans le Ségala, sur Boissières et Cahors il n'y a pas eu grand-chose». Des cèpes de 15 à 20 € le kilo, qu'il faut toucher des yeux. «Si les gens les prennent, ils risquent de finir en purée» remarque Dominique Arnaud. D'autres produits de saison, noix et châtaignes côtoient les champignons. «Je suis producteur à Bio, un village près de Gramat. Nous avons des quantités médiocres pour la noix, les prix sont plus élevés. Le gel du mois d'avril et la sécheresse de l'été n'ont pas été favorables pour les noyers. Par contre la qualité des châtaignes est très bonne», indique-t-il. Un peu plus loin, Albert Tauron, producteur dans le secteur de Saint-Céré Latronquière propose des barquettes de mousserons à 4 €.
«L'autre nom de ces champignons c'est les boutons de guêtres à cause de leurs petites tailles et de leurs formes rondes. Ils sont très parfumés, idéal pour des ragoûts. On peut les faire sécher, ils reprendront leur forme une fois réhydratés. Par contre cette année il n'y a eu ni pieds de mouton, ni trompettes de la mort» ajoute t-il. Une dame s'attarde, lui achète trois cèpes.
«La semaine prochaine, les champignons c'est fini. Il ne pleut pas assez et il fait froid. Il y a une quinzaine de jours, il y a eu une petite pousse. Les premières semaines, les gens se pressaient. Ils achetaient les cèpes par plateaux pour faire des conserves. Aujourd'hui, ils en prennent un ou deux pour faire des omelettes» confie Albert Tauron. Dans certaines grandes surfaces des cèpes étaient en vente à 12, 99 € le kilo et des girolles à 18, 39 € le kilo.
 
Le chiffre : 20 Euros > le kilo. C'est le prix d'un kilo de cèpes sur le marché. On pouvait aussi en trouver à 15 €.
Allons aux champignons !
Le samedi 3 novembre de 14 à 17 heures à Sauliac-sur-Célé et Saint-Martin-Labouval, le Parc naturel régional des Causses du Quercy organise une sortie champignon.
Avec Laetitia Givernaud, chargée de mission au Parc et Gaëlle Matura de l'association Quercy Nature, découvrez l'univers si particulier des champignons. Elles vous apprendront leur histoire et les usages qu'en font les hommes. En les ramassant vous tenterez de les classer et de les nommer. Inscription au 05 65 24 20 50.
 
PUBLIÉ LE 27/10/2012 07:32 | La Dépêche du Midi | Christian Goutorbe
Grand Sud : Champignons, trois morts et deux disparus dans les bois
Les cueillettes ont viré au drame cette année dans les bois. /DDM Pauline Amiel
Hier soir, après une harassante journée de recherche sous la pluie et dans le brouillard, près de cinquante hommes sont repartis bredouilles de leur travail de terrain dans la montagne de l'Espinouse, entre Bédarieux et Saint Gervais sur Mare (Hérault). La veille, la famille de Louis avait fait part de son inquiétude. Ce retraité de 71 ans de Narbonne (Aude) était parti ramasser les champignons. Jeudi soir, il n'avait pas réapparu. La localisation de son téléphone avant que celui-ci ne se décharge avait donné une localisation dans un très large espace boisé. Dans la même journée, à La Salvetat, (Hérault) gendarmes et pompiers s'étaient lancés à la recherche d'un jeune cueilleur de 19 ans retrouvé dans le Tarn.
«Les gens sont inconscients et imprudents. Avec le brouillard et dans la forêt, ils sont rapidement désorientés», explique-t-on à l'état major de la gendarmerie de l'Hérault. En Lozère, les sauveteurs en sont à quinze opérations de recherche depuis le mois de septembre, dont celle pour retrouver Jeanne, 78 ans, donnée comme une solide marcheuse et une habituée des bois, mais dont on n'a plus de nouvelles depuis neuf jours après être partie de son côté pour trouver des bolets. Au total, au moins cinq personnes sont mortes ou disparues depuis le début de la campagne.
Crise cardiaque
Dimanche dernier, un tarnais en quête de cèpes a été terrassé par une crise cardiaque dans une zone montagneuse de Labastide-Rouairoux (Tarn). «Plus les gens sont fragiles, plus les conditions météorologiques sont défavorables, plus le relief est escarpé, plus ils prennent de risques», souligne un pompier du Tarn-et-Garonne.»On sait que quand il y a les champignons, on risque de travailler», dit le major Pascal Franceschi, adjoint au commandant du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Savignac-les-Ormeaux, en Ariège, département rural des Pyrénées où les cueilleurs sont légion. Et où les missions de recherche des personnes se multiplient comme dans la plupart des départements du sud.
 
PUBLIÉ LE 26/10/2012 09:15 | La Dépêche du Midi |
Lavelanet (09) : Une belle cueillette
La joie de Thibault et Lucie./Photo DDM.
Lucie et Thibault, son petit frère, n'en revenaient pas, mais le sourire en disait long. Un pur bonheur. Ce week-end, les deux jeunes chercheurs laroquais ont cueilli et rempli chacun un panier de jolis spécimens de cèpes dont certains dépassaient allègrement le demi-kilo. Et ne leur posez plus la question de savoir où ils les ont trouvés, c'est top secret. Et plus malin encore : «De toute façon, on ne se souvient plus de l'endroit ni du bois», affirment-ils d'une seule voix.
 
PUBLIÉ LE 25/10/2012 11:08  | La Dépêche du Midi | RelaxNews
Cueillir des champignons peut être dangereux pour la santé
Bien être sûr de la provenance des champignons, comme chez ce primeur gersois ! / Photo DDM Jeanine Quemener
(AFP) - Avant même d'arriver dans l'assiette, le champignon peut être dangereux pour la santé. Cette saison encore, pompiers et gendarmes multiplient les interventions lourdes au secours de cueilleurs de cèpes et de girolles qui se perdent, se blessent et, occasionnellement, se tuent.
Depuis le début de l'automne et sans parler des intoxications alimentaires qui ont tué deux consommateurs à Lyon en octobre, les accidents impliquant des cueilleurs pour la plupart âgés ont mobilisé d'importants moyens humains et matériels.
Une septuagénaire est portée disparue en Lozère, un autre a été retrouvé mort en Haute-Savoie, un autre est décédé près de Limoges, un autre a été tiré d'affaire dans le Gard au prix d'une longue opération de sauvetage le long d'une paroi rocheuse. Un Tarnais de 75 ans parti chercher des cèpes dimanche avec son épouse dans un secteur escarpé de Labastide-Rouairoux a été retrouvé mort lundi, décédé d'une crise cardiaque après s'être séparé de sa compagne.
"Plus les gens sont fragiles, plus les conditions météorologiques sont défavorables, plus le relief est escarpé, plus ils prennent de risques", souligne un pompier du Tarn-et-Garonne.
Si les accidents mortels restent rares, la saison des champignons, généralement de septembre à mi-novembre, met à l'épreuve le sens du devoir et de la pédagogie des services de secours, qui ne se lassent pas d'appeler à la prudence.
"On sait que quand il y a les champignons, on risque de travailler", dit le major Pascal Franceschi, adjoint au commandant du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Savignac-les-Ormeaux, en Ariège, département rural des Pyrénées où les cueilleurs sont légion.
"On a surtout des gens qui se perdent mais les accidents arrivent", dit-il. Un ramasseur a subi récemment "une fracture tibia-péroné sur les hauteurs de Massat. Il a glissé, ça a craqué", se rappelle-t-il.
Dans le Tarn, autre département rural, les secours en sont "à une dizaine de personnes disparues" en un mois en moyenne montagne, souligne le lieutenant-colonel Bernard Blondeau, adjoint au commandement du groupement de gendarmerie.
D'après le Dr Eric Pohlmann, responsable du service des urgences de Foix-Lavelanet et du SAMU de l'Ariège, les deux types de problèmes rencontrés par les cueilleurs sont les mêmes que pour toutes les activités de plein air (randonnée, VTT, chasse etc...). D'une part, il y a les victimes d'accidents classiques et d'autre part ceux qui souffrent de problèmes cardiaques et qui font un infarctus.
"De plus en plus de personnes d'un certain âge se retrouvent à gambader au dessus de 1.500 mètres et ils ont des douleurs thoraciques en redescendant", dit-il, expliquant qu'il y a chaque année une dizaine de décès toutes activités confondues en montagne et entre 60 et 70 accidents graves dans son seul département.
A chaque intervention pour retrouver un cueilleur disparu, des moyens très lourds - hélicoptères, équipes cynophiles, dizaines de personnels - sont mis en oeuvre. "La vie n'a pas de prix", soulignent les gendarmes, non sans déplorer l'inconscience de certains.
Les secours détaillent un certain nombre de précautions élémentaires, les mêmes que pour la randonnée: ne pas partir seul ni trop tard, indiquer à ses proches l'endroit où l'on compte partir, avoir un téléphone portable voire un GPS, être bien chaussé, avoir des vêtements chauds et un vêtement de pluie, de la nourriture et de l'eau, une lampe....
"Le mieux, c'est d'aller dans les endroits que l'on connaît et si c'est un peu accidenté, il ne faut jamais y aller tout seul, surtout à partir d'un certain âge", tranche Gilles Gouzy. A 42 ans, cet habitant du village ariégeois de Lasserre a passé une bonne partie de sa vie à dénicher les cèpes, girolles, trompettes de la mort, morilles, lactaires délicieux, pieds-de-mouton qu'on trouve dans le coin.
Il s'est déjà perdu plusieurs fois et dans ce cas, il ne faut pas paniquer: "Il faut arrêter la montée et descendre", et "garder le même cap jusqu'à ce qu'on tombe sur quelque chose".
 
PUBLIÉ LE 25/10/2012  09:42  | La Dépêche du Midi | F.P.
Limoux (11) : Champignons, il faut juste se baisser pour les ramasser
Roméo Pasqueto et son ami Michel Biau aussi connu sur les terrains de boules que pour ses cueillettes.D.D.
2 012 est une année exceptionnelle pour les champigons. Dans tous le Limouxin et la haute vallée les cueillettes se font par dizaines de kilos pour consommer ou vendre sur les marchés.
Des champignons comme s'il en pleuvait. Justement le cocktail pluie fine, humidité, températures douces et une terre bien grasse, sous les ramures dans les forêts du coin, font pousser les tubercules en mode accéléré : «L'année 2 012 est une année faste à l'opposé de l'année dernière plus sèche. On n'avait pas vu ça depuis longtemps.20kilos sur une vingtaine de kilomètres pour notre première sortie avec Roméo et le lieu ne nous était pas familier, pourtant on n'avait plus qu'à se baisser pour les ramasser sans les abîmer et en les choisissant.» nous confiait un habitué des cueillettes et des champignons XXL autant dire un connaisseur éclairé, fier devant ses cagettes débordantes, Michel Biau, bien connu des cadres des concours de pétanque. Le fidèle des sous-bois en automne n'a pas peur de parler de phénomène particulier, et de rajouter en riant : «Ils viennent des forêts de Bugarach c'est normal». pour le phénomème ona compris, pour la géographie c'est un peu vague. Mais on n'en saura pas plus, la discrétion pour ne pas dire le secret est l'obsession de tous les cueilleurs de champignons. Laurence et Marie Josée, elles n'ont pas eu à faire un long périple, c'est quasiment devant la porte qu'elles en ont ramassé un fond de panier de cèpes, du côté de Granès. D'autres sont des habitués des forêts de Belcaire ou du col du Paradis, comme Louis, ancien militaire : «Je pars léger, les quantités sont limitées et réglementées, donc je quadrille les zones par période, cette année on a beaucoup de champignons et autant de regrets à ne pas ramasser tout ce que l'on trouve, il faut revenir et bien souvent quelqu'un est passé derrière vous.» Certains en confidence nous ont avoué qu'ils pensaient arriver à une centaine de kilos en deux ou trois voyages seulement. Vous avez dit exceptionnel !
 
Le chiffre : 5 kilos > Autorisés en 2011. La cueillette est réglementée par arrêté préfectoral,sur l'étendue du territoire ,la liste des champignons,la période de la restriction ou de l'interdiction ,la quantité maximale.
 
PUBLIÉ LE 24/10/2012 07:41  | La Dépêche du Midi | S.B.
Castres (81) : Cueillettes des cèpes, appel à la vigilance
La pénombre tombe vite dans les bois. Soyez vigilants ! /Photo DDM, P.A.
Six recherches de personnes activées par la gendarmerie dont une qui s'est soldée par la découverte d'un cadavre ! Les gendarmes appellent à la responsabilisation des chercheurs de champignons.
Depuis le 10 octobre dernier, la compagnie de gendarmerie de Castres a activé six plans de recherches pour «disparition inquiétante de personne». Des chercheurs de champignons égarés dans les sous-bois du sud du département et plus particulièrement sur le secteur de Lacaune. La dernière alerte s'est malheureusement soldée par un décès sur la commune de Labastide-Rouairoux (lire notre édition de mardi).
Trop de gens, souvent âgés, s'aventurent dans les bois sans prendre les précautions nécessaires. Le «patron» des gendarmes sud tarnais lance un appel pour tenter d'enrayer des comportements à minima inconscients, parfois inciviques.
Le commandant Ludovic Estieu rappelle : «Bien entendu, nous avons obligation de porter assistance et secours. Mais, bien des problèmes seraient évités en respectant un minimum de règles : il vaut mieux partir à la cueillette tôt le matin ; bien se couvrir ; prendre un sac avec de l'eau et de la nourriture, le gilet fluo du véhicule, un K-way, un téléphone portable, une petite lampe, éventuellement une paire de talkie-walkie…»
Des moyens toujours
Le commandant ajoute en insistant : «Si une personne s'égare, la famille ne doit pas attendre la fin de la journée pour nous alerter, surtout si la personne est vulnérable et risque de mal supporter de devoir passer une nuit dehors.»
Une autre des règles à énoncer est sans aucun doute de prévenir aussitôt lorsque la personne a pu «récupérer» un chemin, rejoindre son domicile ou contacter ses proches. La semaine dernière, un Albigeois de 84 ans avait omis de le faire et le dispositif engagé sur le terrain poursuivait ses recherches… Un dispositif qui, en moyens humains et techniques, est important dès l'alerte donnée : une quinzaine de militaires (auxquels s'ajoutent souvent des bénévoles et des employés communaux) ; une triangulation téléphonique pour tenter de repérer le portable du disparu (s'il en a un) ; un équipage cynophile dépêché de Toulouse ou Rodez dans la demi-heure ; un hélicoptère si l'heure de l'alerte, la couverture nuageuse et le couvert forestier le permettent… S.B.
 
PUBLIÉ LE 23/10/2012 09:12  | La Dépêche du Midi |
Lédat (47) : Belle récolte pour Roger Brachet
Roger Brachet et... ses cèpes étaient les vedettes du jour! /Photo DDM. Marie-Paule Rabez.
Le cèpe est bien là et si cette fois ce n'était pas tout à fait «chez nous», ce n'était tout de même pas bien loin! Le Lédatais Roger Brachet, plus connu sous le pseudonyme de «Moustache», s'en est allé chercher des champignons dans un bois familial en Dordogne. Et il en a trouvé en bon nombre des cèpes, de fort beaux qui ont fait le bonheur de la cuisinière maison Janny qui s'est empressée de préparer un plat à savourer «de suite» et beaucoup de bocaux pour plus tard. Les bonnes odeurs ont chatouillé le nez des connaisseurs qui passaient par là!
 
PUBLIÉ LE 23/10/2012  10:30  | La Dépêche du Midi | S.B.
Labastide-Rouairoux (81) : Il se perd et décède en cherchant des cèpes
Un chercheur de champignon de Mazamet est décédé d'une crised cardiaque après s'être perdu sur le secteur de La Gante à Labastide-Rouairoux. /Photo DDM, archives, P.A.
Hier matin, un mazamétain âgé de 75 ans, a été trouvé mort dans des bois sur la commune de Labastide-Rouairoux. Il a été victime d'une crise cardiaque après avoir passé la nuit dehors. Il était porté disparu depuis la veille en cours d'après-midi alors qu'il cherchait des champignons sur le secteur dit de La Gante.
Il était signalé égaré entre Labastide et Anglès depuis dimanche après-midi : hier en fin de matinée, un chercheur de champignons âgé de 75 ans, a été trouvé décédé victime d'une crise cardiaque. Son corps était allongé sur les feuilles humides en bordure d'un ruisseau, commune de Labastide-Rouairoux. Prévenus peu avant 17 heures par son épouse qui l'avait perdu de vue dans les bois vers 14 heures, les secours diligentés par la gendarmerie n'ont eu que très peu de temps pour mettre en place un dispositif de recherches avant que la contrée ne soit gagnée d'abord par le brouillard puis par la nuit. Pour les secours, le septuagénaire, souffrant de problèmes cardiaques, s'apprêtait donc à passer la nuit dehors. Une nuit froide et pluvieuse qui lui a finalement été fatale très rapidement !
Un équipage cynophile
Le couple de Mazamétains avait décidé de rentrer dans la forêt en matinée de dimanche sur un secteur particulièrement réputé pour son abondance mycologique. Des sorties importantes de cèpes avaient été signalées toute la semaine et les cueilleurs n'ont pas manqué d'arriver en grand nombre. Le couple, quant à lui, a donc jeté son dévolu sur le lieu-dit La Gante, en bordure de la D64, route d'Anglès, à proximité de Lauzade et à quelque 3/4 km de l'agglomération de Labastide. Un lieu très sauvage et particulièrement escarpé. Vers 14 heures, l'épouse rejoint la route et n'y retrouve pas son époux. Inquiète, elle repart sur ses pas à sa recherche. En vain. Voyant l'heure défiler et la fin de journée se profiler, elle se décide à appeler la gendarmerie pour signaler la disparition inquiétante de son mari… d'autant plus inquiétude que le septuagénaire est décrit de santé fragile. Un important dispositif se rend immédiatement sur les lieux, une quinzaine de militaires dont huit du Psig. Un équipage cynophile est sollicité. Hélas, la pénombre gagne rapidement du terrain tout comme l'opacité due au plafond très bas qui règne sur le secteur. D'ailleurs, ce plafond nuageux ne permettra l'utilisation d'un hélicoptère ni le dimanche ni même hier matin. Samedi, les recherches ont été interrompues vers 21 heures et l'inquiétude a fait son chemin. Elle sera malheureusement justifiée. Les conditions météorologiques associées aux conditions environnementales et au stress généré ont eu raison du cœur du septuagénaire, et ce, selon toute vraisemblance, dès le cours de soirée ou début de nuit de samedi. Le malheureux a été découvert peu après 11h30. Son corps a été rapatrié sur la commune avec un 4X4 des pompiers bastidiens et remis à la famille.
 
PUBLIÉ LE 18/10/2012 10:26 | La Dépêche du Midi | Pauline Amiel
La cueillette des champignons, c'est maintenant
Hier matin, les champignons trouvés étaient petits et assez secs. Pas de cueillette miracle…/ Photo DDM, Pauline Amiel
À manger de suite ou à mettre en bocaux, le champignon est le roi de l'automne. Toutes les conversations tournent autour du cèpe et des autres bolets, en ce moment. Alors, 2012, année à champignons ou pas ?
«Pour savoir si c'est la saison, comptez le nombre de voitures le long de la route du col des Marrous.» Voilà peut-être le meilleur conseil que Nicolas de Munnick, mycologue ariégeois, donne en souriant. Et, à en croire la dizaine de véhicules croisée ce mercredi matin, la cueillette peut commencer !
Sur le parking en haut du col des Marrous, la première mission, c'est de trouver LE bâton. «Il me faut toujours un bâton, non seulement parce que ça grimpe, mais surtout pour fouiller sous les tas de feuilles», explique Marie. Très vite, l'œil s'habitue et le chercheur de champignons repère les «faux». «On dit souvent les «faux» pour parler des champignons non comestibles ou de ceux qu'on ne connaît pas. Mais, en réalité, dans la forêt ariégeoise, il y a plus de 3 500 espèces différentes !», s'amuse Nicolas de Munnick. Pour être sur de ne pas mettre n'importe quoi dans son assiette, mieux vaut s'en tenir aux champignons facilement reconnaissables. Ou, comme Antonio, questionner son pharmacien en cas de doute : «je connais bien les champignons comestibles. J'ai même un guide chez moi. Mais si je ne suis pas sur, je ne prends pas de risques.» Voilà qui est raisonnable. Autre conseil à ne pas oublier : «ne jamais couper les racines. Sinon, il parait que le champignon ne repousse pas», selon Youssef. Au grès des sapins et des chênes, plusieurs champignons inconnus apparaissent. Pourtant, les cèpes et autres bolets se font rares. De l'avis des promeneurs croisés hier au col des Marrous : «la récolte n'est pas terrible. Il y en avait plus la semaine dernière». Pourtant, il a plu ce week-end et il fait beau depuis lundi. N'est-ce pas la recette idéale pour que les champignons poussent ? «La pluie est bénéfique, c'est sur. Mais contrairement aux autres années, il n'y a pas eu de champignons ni cet été ni en septembre. Seulement quelques girolles en juin. Pour en trouver, c'est en montagne qu'il faut aller», précise Nicolas de Munnick.
D'ailleurs si le chercheur peut encore trouver quelques cèpes au col des Marrous alors que «la véritable poussée était la semaine dernière», selon le mycologue, c'est parce que c'est une forêt jeune. «Elle a maximum 40 ans. Après, il y en aura moins là-haut.» Bon autant en profiter maintenant. Avant de redescendre, Marie donne l'ultime conseil: «surtout ne pas oublier l'ail et le persil dans la poêle.»
Connaître les champignons
Nicolas de Munnick, mycologue, organise une sortie pour mieux connaître les champignons, dimanche. Attention ! La sortie n'a pas pour but de trouver des champignons comestibles mais d'en savoir plus sur comment ils vivent, d'où ils viennent. La balade est prévue pour toute la journée. Rendez-vous à 9 heures au parking du col de Port. Apporter pique-nique, tenue et chaussures de randonnée. Animation gratuite et ouverte à tous.
Automne 2012, bonne saison pour les champignons ?
Antonio, Barguillères, Connaisseur de champignons
«On peut dire que c'est une bonne saison. En quelques mois, j'ai pu ramasser une centaine de kilos de bouchons de guêtres, des champignons des champs. La semaine dernière, il y a eu pas mal de cèpes au col des Marrous. Regardez ce week-end il a plu, et depuis lundi, il y a du soleil ! J'y vais chaque année 2 jours par semaine pendant la saison. Du coup, je connais bien les champignons.»
Alain, Ariège, promeneur occasionnel
«La semaine dernière, c'était pas mal. L'autre jour, du côté d'Orlu, il n'y en avait pas vraiment. Pourtant, avec la pluie qui est tombée ce week-end, on aurait pu s'attendre à en trouver plein. Cela dit, je ne m'y entends pas trop. Je vais aux champignons seulement deux ou trois fois par an, avant tout pour me promener. Je préfère y aller accompagné ou carrément faire des balades en montagne.»
Youssef, Saverdun, amateur
«J'en ai trouvé trois ou quatre, pas plus. C'est la première année que je cherche des champignons. En vrai, je suis surtout là pour promener mon chien. Je suis déjà allé en chercher en forêt de Bonnac et Bram, mais ce n'était pas très concluant. En plus, je fais attention de ne ramasser que les champignons que je connais : les cèpes, les trompettes, et les autres bolets.»
 
PUBLIÉ LE 17/10/2012 03:47 | La Dépêche du Midi |
Nérac (47) : Cèpes et marrons au Castet
Cèpes et marrons sont arrivés au Castet, route de Lavardac, qui propose les produits des producteurs des alentours. Les noix et noisettes sont également d'actualité, alors il est temps pour les amateurs de produits de saison d'y faire étape. La boutique du Castet est ouverte toute l'année, du mardi au samedi, de 9 h à midi et de 14 h 30 à 19 h. Nouveau service : pour les personnes qui travaillent, «Lou Castet» vous prépare le panier de fruits et légumes à l'avance, qu'il suffit de récupérer en rentrant à la maison. 
 
PUBLIÉ LE 16/10/2012 09:23 | La Dépêche du Midi |
Lacrouzette (81) : Les cèpes sont bien là
Belle cueillette pour le Crouzétol Bernard Malpeau.
Ce petit champignon a été ramassé samedi dernier, dans l'après-midi, sur la commune de Lacrouzette, aux abords du lac du Merle. Il mesure 37 cm de diamètre, accusant un poids d'un kilo tout juste. «Pour moi, c'est le record de la saison, jamais je n'avais ramassé un si gros champignon», assure le Crouzétol Bernard Malpeau, amoureux de la nature.
 
PUBLIÉ LE 16/10/2012 09:19 | La Dépêche du Midi |
 
Sorèze (81) : Un cèpe de 2 kg
René Viala admire le cèpe de 2kg qu'il vient de trouver et qui va régaler de nombreux convives.
Ce n'est pas tous les jours que l'on trouve un aussi beau cèpe! René Viala a eu le bonheur de découvrir ce beau spécimen de 2 kg sur les hauteurs de la Montagne Noire au-dessus de Dourgne. Tout fier de sa cueillette d'un total de 5 kg, il en a réservé une partie pour sa fille Sylvie qui habite Sorèze et qui, grâce au cèpe de 2kg, a pu faire trois gros sacs qu'elle a congelés.Elle pourra ainsi partager des bons repas avec sa famille et ses amis où le cèpe sera le met principal. René se réserve le reste des champignons pour célébrer les 60 ans de mariage d'un couple d'amis qu'il régalera grâce à sa formidable cueillette!
Permanence pour obtenir la carte autorisant l'accès aux parcelles privées de la forêt situées sur la commune de Sorèze réglementant la cueillette des champignons,le jeudi 18 octobre de 14h à 17h à la mairie de Sorèze. Réservé uniquement aux habitants de Sorèze.
 
26.10.2012  | Midi Libre | Michel Petit
Vergèze (30) : Une cueillette hors norme
Photo : un spécimen rarement vu !
A en faire rêver plus d’un ! Claude Mirande est un passionné, comme beaucoup, de cueillette de champignons.
Et comme cette année il en sort comme s’il en pleuvait, rien de bien extraordinaire qu’il en ramène. Mais même s’il n’a pas beaucoup le temps d’y aller, quand il y a va ce n’est pas pour rien. Comme mercredi dernier quant il a découvert ce cèpe du coté de la corniche des Cévennes. Il n’en revenait pas. Ca ne pouvait pas être une illusion, lui qui ne fume pas. Si bien qu’il a hésité à le toucher. Mais c’était bien vrai!
Et après l’avoir cueilli délicatement et bien soigné, il l’a bien évidemment mesuré, puis au retour pesé : 32 centimètres de haut pour 1 kg 650. Du jamais vu à sa connaissance. Il faut dire qu’au retour il en épaté plus d’un. Et dans le coin ca va jaser et faire des jaloux car des histoires de champignons, il s’en raconte. Mais qu’importe, quand ce végétal cryptogame sera dans la poële, il n’en aura cure.
 
Publié le 27/10/2012 à 06h00 | Sud-Ouest | 
Sainte-Hélène (33) : Une fleur de cèpe ?
Il semble que ce cèpe se soit pris pour une fleur, avec une corolle d'une belle envolée artistique.
Élégante malgré son kilo passé, œuvre d'art ou pas, cette belle pièce finira quand même en compagnie d'ail et de persil dans l'assiette de Francis, chercheur passionné, qui collectionne tous les ans de très belles pièces trouvées dans les bois du Temple, de Saumos, de Salaunes, de Sainte-Hélène… ou d'ailleurs !
 
> CHAISE-DIEU 26/10/12 - 06H00 | La Montagne | Jean-Luc Chabaud
Acheteurs et vendeurs ont commencé à négocier très tôt, à « la lampe frontale » pour certains
Beaucoup de volume dans ce sac en plastique pour un poids de 20 kg de cèpes secs. - CHABAUD Jean-Luc
Des acheteurs, venus parfois de très loin, ont rempli leur véhicule de champignons secs, hier, à La Chaise-Dieu. Le fruit d’une cueillette abondante en ce début d’automne dans les bois.
«Incroyable, j'ai jamais vu ça ! Un sac de 20 kg. Il a dû en ramasser des champignons ! » Michel Coudene ne dissimule pas son étonnement, empreint d'une certaine admiration, face à cette récolte de cèpes blancs séchés, soigneusement conditionnés dans un sac en plastique. Surtout quand on sait qu'il faut 10 à 11 kg de frais pour un kilo de sec…
Ni chèque, ni carte bleue
Venu spécialement de Lanarce (Ardèche), dès potron-minet, ce charcutier, artisan des produits du terroir, a garé son véhicule en ligne dans la petite rue qui conduit à la place de l'Écho, à La Chaise-Dieu. Impossible d'aller plus loin.
Devant lui, fourgons et voitures d'une bonne quinzaine d'acheteurs potentiels jouent du pare-chocs. Les coffres et portes latérales sont ouvertes, les balances à portée de main. Et les sacoches ou portefeuilles débordent d'euros en billets… Condition sine qua non car ici, ni le chèque ni la carte bleue n'ont cours.
Le va-et-vient est incessant. La recherche du plus offrant pousse les vendeurs, habitants du plateau casadéen ou de beaucoup plus loin, à tirer le meilleur prix de leur cueillette, effectuée quelques semaines plus tôt malgré la concurrence, doublée parfois d'une certaine inquiétude, de ramasseurs des pays de l'Est. Quelques mots, entendus par ici ou par là, évoquent cet épisode. Sans plus.
Les conversations s'alimentent plutôt du contenu des sacs, de leur qualité et des prix que tous les vendeurs négocient au plus près, eux qui ont pris soin de trier leur récolte, puis de la faire sécher au soleil ou près du poêle.
Vigilants jusqu'à l'odeur, la couleur, les acheteurs ne se privent pas de remarques. Par exemple, si par habileté, l'un d'eux tente un panachage, la sentence est immédiate. « Non, mais regardez, il y a du véreux, lâche cet acheteur du Vaucluse. Et celui-là, vous l'avez trop laissé au soleil, il est rouge ; cela ne revient pas. C'est un lot qui vaut 25 à 30 €. Pas plus. Combien vous en voulez ? ». Cette fois, la transaction ne se fait pas. L'homme, d'une quarantaine d'années, aux mains calleuses témoignant d'une activité agricole, s'en va en maugréant quelques mots inaudibles. Reviendra-t-il à la charge une fois son tour accompli ?
De 30 à 50 € en moyenne, voire 55 € pour « l'élite », le cèpe n'a pas battu de records. Son abondance dans les bois de sapin en ce début d'automne explique les cours. Les mousserons, eux, sans terre et la queue coupée, se négociaient autour de 40 € le kilo. Les girolles ne dépassaient pas les 25 €.
Au milieu de cette forêt de champignons secs, quelques frais, bien fermes, cueillis la veille, ont pointé le bout de leur chapeau. Certes, ils ont trouvé preneur mais pas au prix demandé. « En dessous de 10 €, cela ne m'intéresse pas, soufflait à qui voulait l'entendre une dame venue avec un panier copieusement garni. Finalement, elle les a laissés partir à 8 €. Sans regrets, le sourire aux lèvres.
 
 21/10/12 - 06H00   | La Montagne | Julien Rapegno
Installé entre Creuse et Corrèze, Alain Lesbats négocie les cèpes à Bordeaux et à Rungis
Alain Lebats et ses collaboratrices trient et préparent les champignons en vue de l’expédition. - julien rapegno
De la pluie, des coups de chaleur, ça pousse sévère. Elle a pris du retard, mais ça y est, la furieuse saison des cèpes est lancée sur le plateau de Millevaches. La Courtine est l’un des centres névralgiques de cette économie informelle…
«Vous pouvez y retourner dans une heure. Le vent est humide et chaud, il va y avoir une seconde pousse vers 15 heures », lance Alain Lesbats, à l'adresse d'un duo de ramasseurs qui semble pourtant déjà fourbu. En ce début d'après-midi, l'ancienne alimentation générale posée au centre de La Courtine est livrée à flux tendu. De gros sacs de supermarché ventrus sont extraits de voitures immatriculées principalement en Corrèze. La haute saison a débuté depuis une semaine. Alain Lesbats, courtier en champignons sauvages, voit les mêmes ramasseurs chaque jour. 10, 20, 30 kg sont pesés en quelques secondes et les vendeurs repartent avec une poignée de billets.
La maison Lesbats, pionnière du négoce
Le courtier pèse mais ne contrôle pas dans le détail. Quitte à ce que derrière, à la table de tri, Annie et Claudine bougonnent en écartant des champignons abîmés. « Globalement, on a une bonne année au niveau qualité. L'année dernière, on croulait sous les cèpes, mais il y en avait beaucoup de véreux », observe la courtinoise Annie, qui consacre depuis quarante ans son automne au boletus edulis (le cèpe de Bordeaux), qui prospère sous les conifères du plateau de Millevaches.
« À Rungis, chaque région est identifiée : le cèpe de Corrèze a son propre cours sur la mercuriale », indique le courtier, qui poursuit une aventure familiale. Son père, André Lesbats, fut « l'un des premiers en France à fournir les marchés d'intérêt national, d'abord à Bordeaux, puis à Rungis, en champignons sauvages ». Le fiston a monté une affaire de pneus à Cournon (Puy-de-Dôme), tout en conservant des billes au pays. Alain Lesbats a décroché le marché des laveries automatiques du camp militaire et il ouvre son négoce de champignons d'octobre à décembre. Chaque soir, plusieurs centaines de kilos sortent de la chambre froide de La Courtine et filent vers les grossistes bordelais ou parisiens. « Il y a quelques années, j'avais des dépôts à Giat, Ussel ou Peryrelevade, mais ce n'est plus rentable », assure le commerçant creusois.
La sonnerie du téléphone retentit en continu, il faut croire que le bolet intéresse encore du monde : « Je l'achète en ce moment 6 euros le kilo. Mais il y a eu des années de sous-bois maigres où j'en donnais jusqu'à 15 euros », situe Alain Lesbats.
Les marchés poussent comme des champignons
Sans se plaindre, le courtier trouve chaque année la concurrence plus rude : « Cet automne, la pousse a été tardive ici et d'autres régions nous précèdent sur le marché. » La maison Lesbats revendique de ne travailler « qu'avec du champignon local ». D'autres intermédiaires apporteraient à Rungis des champignons des pays de l'Est en les faisant passer pour limousins. « Moi, je suis contrôlé. La terre qui est collée aux pieds des cèpes est régulièrement analysée. »
À l'entrée de la Courtine, le restaurant Le Petit Breuil fait aussi du commerce de champignons : « Autrefois, c'est ma mère qui s'en occupait. Désormais, je n'en achète plus que pour le restaurant », explique Annie Plazanet-Gourgues, pour qui le champignon reste un bon produit d'appel pour la cuisine limousine. Seulement, même dans la région de « production », le boletus edulis est devenu un produit gastronomique « de luxe ». Alain Lesbats observe de son côté que « la crise pousse d'autres régions, où il n'y avait pas traditionnellement de négoce de champignons sauvages, à s'y mettre. On voit désormais sur le marché des champignons du Morvan, des Vosges, des Ardennes ou du Puy-de-Dôme ».
L'injection saisonnière de cash dans l'économie locale est sensible : « Les banquiers vont voir des comptes qui étaient dans le rouge redevenir positif », assure l'intermédiaire. Annie pense que c'est plutôt de l'argent qui « est très vite dépensé. Les ramasseurs s'offrent ce qu'ils ne peuvent pas s'offrir le reste de l'année ».
« Les champignons, on doit les sentir sous la mousse »
À La Courtine, on ne veut surtout pas parler d'argent facile : « Il faut être courageux pour partir à l'aube et crapahuter pendant 5 heures dans les bois. » En toute modestie, « Bubu », un trentenaire d'Ussel, se définit, comme « l'un des meilleurs ramasseurs de la Corrèze ». Il débute sa quête à 7 h 30 tous les jours, « mais parfois, on tombe sur des collègues qui ramassent à la lampe de poche. » Bubu écume les bois dans un rayon de 30 kilomètres autour d'Ussel : « Je les connais bien, j'étais bûcheron. » Les fournisseurs d'Alain Lesbats sont en partie issus de la communauté turque. À l'instar de Bubu, les forestiers sont les plus redoutables ramasseurs. Une efficacité qui agace les ramasseurs du cru : « Les champignons, on doit les sentir sous la mousse. Autrefois, on ramassait proprement, dans le respect de la nature et des propriétés », regrette Annie. Rémi Vesseyre, un jeune propriétaire forestier corrézien est aussi tolérant que résigné : « Je ne vais pas camper avec un fusil dans mes bois. » Sur le Plateau de Millevaches, le cèpe est un enjeu sensible, mais il ne provoque pas (encore) de guerre.
 
Publié le 13/10/2012 à 08h17 | Sud-Ouest |  Marie Seurin
Dordogne : le mystère des cèpes bientôt résolu
Des techniciens de la Chambre d'agriculture ont étudié la pousse du champignon durant trois ans
Matthieu Bajard, conseiller forestier à la Chambre d'agriculture, et Jean-Pierre Biaussa, propriétaire d'une parcelle expérimentale, tentent de percer les mystères du cèpe. (photo Arnaud loth)
La pousse du cèpe n'est pas une science exacte mais pourrait bien le devenir. La Chambre d'agriculture a étudié de près le champignon roi du Périgord pendant trois ans. Pour cela, des techniciens ont procédé à toute une batterie de tests sur quatre parcelles de bois situées au sud et au nord du département et appartenant à des propriétaires périgourdins.
Jean-Pierre Biaussa est l'un d'entre eux. Il a participé à cette étude, en mettant à disposition des techniciens un demi-hectare de sa forêt. Une fierté pour ce retraité de 70 ans qui fait preuve d'un dévouement sans faille auprès du champignon. En ce moment, cet habitant de Champs-Romain est sur le front un matin sur deux, son bois est devenu sa deuxième maison. Résultat, mercredi matin, 40 kilos de cèpes ramassés !
FORÊT PRIVÉE
Il est bon de rappeler qu'en Dordogne les bois sont à 99 % des terrains privés. Les propriétaires demandent aux personnes qui souhaitent ramasser des champignons d'en faire la demande au préalable auprès de la mairie la plus proche.
En participant à cette étude, il est entré dans l'histoire du cèpe, dont on connaît aujourd'hui un peu plus les secrets. Ce projet, nommé Micosylva, s'est terminé l'an passé, et avait lieu en parallèle en Espagne, au Portugal et sur 14 autres zones myco-sylvodémonstratives réparties dans tout le Sud-Ouest de la France.
À Champs-Romain, Jean-Paul Biaussa a tenu ses engagements durant ces trois dernières années. Il a communiqué aux techniciens le nombre exact de kilos à chaque ramassage de cèpes sur sa parcelle expérimentale. Il arrivait à une moyenne de 70 kilos par saison, sauf l'an dernier où il a doublé la mise. « Ce projet nous en dit plus sur les conditions de pousse mais nous confirme surtout ce que l'on savait déjà », lance Matthieu Bajard, conseiller forestier à la Chambre d'agriculture de Dordogne. Pas de résultat révolutionnaire donc mais des critères qui s'affinent.
Tout d'abord, concernant l'environnement, notamment les arbres - ce que les techniciens appellent « le peuplement ». La diversité est le maître mot. Et ce n'est pas Jean-Pierre Biaussa qui dira le contraire : « Il faut le mélange de plusieurs espèces, c'est clair. De ce côté-ci de mon bois, je n'ai que des mélèzes et pas un cèpe ne pousse, montre-t-il. De l'autre, il y a des chênes rouges, des bouleaux, des épicéas et c'est l'opulence. » Il faut également un « peuplement ouvert », c'est-à-dire des arbres espacés entre eux qui laissent passer la lumière.
L'étude, financée en grande partie par l'Europe, a été menée en Espagne et au Portugal. Les résultats concordent sur plusieurs points : « Il faut des arbres, bien sûr, mais aussi de la lumière, une terre chaude et de la pluie », résume le conseiller forestier. Certains penseront qu'il n'y a rien de neuf. Mais aujourd'hui, les données commencent à être chiffrées. Des précisions tombées du ciel. « L'installation de stations météo et de capteurs d'eau sur les parcelles tests nous a permis de découvrir qu'il fallait au moins 80 mm de pluie après la période sèche pour voir apparaître les premiers cèpes », précise le technicien.
La qualité du sol a également été étudiée. Chez Jean-Pierre Biaussa, les experts du cèpe ont pu analyser qu'un sol forestier, en l'occurrence granitique et acide, favorisait la pousse.
« Cette expérimentation n'a pas été réalisée pour développer la production du cèpe comme on le fait avec le champignon de Paris, lance Matthieu Bajard. On ne peut toujours pas maîtriser sa pousse et ce n'est pas le but. »
À l'issue de cette étude, c'est tout un éventail de « bons conseils » qui a pu être listé à partir du postulat suivant : le cèpe a besoin de l'arbre et l'arbre a besoin du cèpe. Outre le fait que les prémices de pousses du champignon se font sur les racines des arbres, ces derniers conditionnent la vie du cèpe. « Nous prodiguons ainsi des recommandations aux propriétaires pour parvenir à une gestion forestière adaptée : laisser des ouvertures entre les arbres pour la lumière, planter de nouvelles espèces, ne pas utiliser d'engins trop lourds sur les terrains. »
Micosyla 2, la suite, commencera en novembre avec les mêmes partenaires. Cette fois, l'objectif final sera d'encadrer la commercialisation du cèpe (revente sur les marchés) et de développer les modes de conservation (séchage, congélation, conserves).
 
Identifier les champignons... pour éviter les indigestions !
(7 novembre 2012)
  
PUBLIÉ LE 07/11/2012 09:13  | La Dépêche du Midi | 
 
Lisle-sur-Tarn (81) : Comment reconnaître les champignons
FORÊT DE SIVENS, CE SAMEDI
Pour les champignons, il est plus qu'utile de savoir différencier les espèces comestibles des nocives !
 
Tous les sens sont sollicités pour la connaissance des champignons : la vue pour en découvrir la forme, la couleur ou encore la configuration des lamelles et des tubes. Mais aussi, l'odorat, le goût et le toucher …
 
Identification impérative quand on sait que nos forêts et pelouses recèlent plusieurs espèces mortelles ! Si vous reconnaissez sans hésitation aucune l'amanite phalloïde, l'amanite vireuse, l'entolome livide, le paxille enroulé, la mycène pure, tous mortels ou très toxiques, ainsi que leurs sosies comestibles, nous n'auront pas grand-chose à vous apprendre ! Sinon, vous êtes les bienvenus pour cette première découverte !
 
Il est bien fastidieux, et en outre dangereux pour un néophyte, de se lancer dans l'aventure seul et sans connaissances de base, surtout s'il envisage de goûter l'une ou l'autre espèce. Une formation sérieuse est impossible sans sorties sur le terrain, guidées par un connaisseur averti.
 
Philippe Durand, président de la Société tarnaise des sciences naturelles de Castres a contracté la virus de «la mycologite aiguë». Lors de la sortie sur le terrain le samedi 10 novembre , il mettra tout son savoir à votre disposition pour vous initier à la mycologie. Certains membres de l'association seront également présents .Vous apprendrez à reconnaître les plus grandes familles : des lactaires aux russules, en passant par les bolets, les amanites, les agarics … Qu'ils soient comestibles ou non, vous apprendrez à les dénicher, et à nommer ces champignons aux senteurs parfois insolites, qui peuplent nos forêts dès les premiers jours de l'automne. Un fond d'ouvrages est également mis à votre disposition par la bibliothèque départementale du Tarn.
 
Rendez-vous le samedi dès 14 heures 30 à la maison départementale de Sivens. (A la sortie de Gaillac, emprunter la direction de Montauban, 12 km environ).
Pour tous renseignements appeler le 05.63.33.10.23
 
Publié le 06/11/2012 à 13h09  | Par SudOuest.fr, avec AFP
Alerte aux champignons : 664 cas d'intoxications dont trois décès en trois semaines
Plusieurs cas ont été recensés en Aquitaine. La Direction générale de la santé et l'Institut de veille sanitaire renouvellent leurs conseils aux amateurs
Le ramassage des champignons obéit à des règles élémentaires de prudence (archives Guillaume Bonnaud )
 
 664 cas d'intoxications, dont 3 décès, liés à la consommation de champignons ont été répertoriés ces trois dernières semaines, principalement en Rhône-Alpes, Pays-de-Loire et Aquitaine, selon les autorités sanitaires qui mettent en garde les amateurs de cueillette. 
"Ne consommez jamais un champignon dont l'identification n'est pas certaine", rappellent la Direction générale de la santé (DGS, ministère) et l'Institut de veille sanitaire (InVS), face à ces intoxications qui se renouvellent chaque année et qui sont dans la majorité des cas dues à des confusions.
 
Les conseils ? 
  • Au moindre doute, faire contrôler leur récolte, avant de la consommer, par un spécialiste (pharmaciens ou associations et sociétés de mycologie de la région).
  • Cueillir uniquement des champignons en bon état et en totalité (pied et chapeau), afin de permettre l'identification.
  • On évitera évidemment d'aller chercher les champignons près de sites pollués (bords de routes, aires industrielles, décharges) car ils concentrent les polluants.
  • Déposer les champignons séparément, dans une caisse ou un carton, en les rangeant par espèces (un champignon vénéneux peut contaminer les autres),
  • Se laver soigneusement les mains après la récolte,
  • Conserver les champignons à part au réfrigérateur et les consommer dans les deux jours au maximum après la cueillette.
  • Manger les champignons "en quantité raisonnable après une cuisson suffisante" et surtout "jamais crus".
  • En cas d'apparition d'un ou plusieurs symptômes (notamment diarrhée, vomissements, nausées, tremblements, vertiges, troubles de la vue, etc.) après avoir mangé une cueillette, il faut appeler immédiatement un centre antipoison ou le Centre 15, en mentionnant cette consommation.
  • Les symptômes commencent généralement à apparaître dans les 12 heures après la consommation et l'état de la personne intoxiquée peut s'aggraver rapidement.  Il est utile de noter les heures du ou des derniers repas, l'heure de survenue des premiers signes et de conserver les restes de la cueillette pour identification. 
     
Liens utiles :
Société Française de Mycologie : http://www.mycofrance.org
Centres antipoison : http://www.centres-antipoison.net/ 
 
 
Cèpes : Fin de saison en Haut-Languedoc ?
(9 novembre 2012)
  

 
Pour le département du Tarn, c'est vers les Monts de Lacaune qu'il fallait se diriger cet automne pour espérer remplir les paniers, avec une pousse qui a vraiment commencé à la mi-septembre. Par contre dans le coeur du département, il n'a pas été annoncé de sortie de champignons significative en raison notamment de sols trop secs...
 

 
Les cueillettes se sont étalées sur un bon mois et demi, dans tout biotope (de la hêtraie à la plantation), avec des pics de sortie liés à la localisation des averses. Tantôt de belles cueillettes ont été réalisées dans les forêts surplombant Lacaune, puis plutôt vers La Salvetat sur Agout ou le Cabarétou ; fin octobre le massif de l'Espinouse a fortement donné à son tour...
 

 
Si la Montagne Noire n'a pas été en reste, il semblerait aux échos qui nous ont été rapportés que les sorties ont été irrégulièrement réparties sur ce secteur. Mais si l'on arrivait à arpenter les bonnes parcelles, il était possible de remplir à la malle de la voiture, à l'image de "sebdeouf" (Tachenon.com) le 24 octobre...
 

 
Humidité nocturne et douceur dans la journée ont été les principaux ingrédients qui ont favorisé des sorties régulières sur les montagnes tarnaises. Aussi était-il difficile de trouver un coin pas trop fréquenté vers lequel diriger ses recherches. Mais la zone est tellement vaste qu'il y avait toujours quelques tronçons de piste forestière délaissées par la foule des chercheurs...
 
 
Après la tempête de vent d'autan du week-end du 20 octobre, ce sont des pluies d'origine métiterranéenne qui se sont abattues sur la région, venant perturber la pousse. Fin octobre - début novembre le froid et les gelées sont arrivés pour signifier sans doute la fin de la saison. Toutefois, pieds de moutons et girolles sont encore au rendez-vous, et il n'est pas rare de croiser quelque cèpe esseulé, malheureusement souvent gorgé d'eau...
 
 
(Deux dernières photos : Sortie du 07 novembre 2012)

 
Revues de presse : Compilation d'articles réalisée à partir des sites : ladepeche.fr / midilibre.fr / sudouest.fr / lamontagne.fr
 
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