Publié le 02/11/2011 09:50 | La Dépêche du Midi
Limoux (11) : Rousillous, cueillette sans frontières
Tout est bon par les temps qui courent pour rendre moins difficiles les fins de mois à certains. Et la nature est prodigue comme on le sait, plus particulièrement en automne avec la sortie des champignons. Certains viennent de loin, enfin de pas très loin, pour cueillir dans les forêts profondes de sapins et de hêtres, le fringant rousillous, le bien nommé lactaire délicieux à la robe orangée et dont le pied saigne sous le couteau castrateur. Nos voisins espagnols qui raffolent de cette variété qui couvre en colonies tous les versants, à l'ombre comme au soleil, ne sont pas les derniers, à se mêler à la foule des ramasseurs. Certains en font même le commerce, cela ne date pas d'aujourd'hui, et s'organisent en équipes. Un peu comme les vendanges.
D'autres viennent de plus loin. Le personnel par exemple, qui n'est plus le même qu'autrefois. Une patrouille de gendarmes a ainsi intercepté au cours du dernier week-end, dans la forêt de Belesta, trois ressortissants roumains parfaitement en règle, ayant famille et travail au pays venus en France, le temps de leurs vacances, pour arrondir leur fin de mois, qui on le sait n'ont rien de remarquable. Le panier accroché au bras de chacun n'excédait pas les 5 kilos autorisés (3 kg seulement an Ariège). Et qui ont compris, avec dépit sans doute, que la rigueur de la réglementation hypothéquait sérieusement le succès de leur entreprise.
Humidité, douceur, gelées anciennes : toutes les conditions sont actuellement réunies dans la montagne tarnaise pour favoriser la sortie des cèpes. Jusqu'à quand ?
06h00 | Mis à jour 08h27 | Par Béatrice Fainzang | sudouest.fr
Gironde : les cèpes se ramassent à la pelle
Impossible de ne pas en trouver en ce mois de novembre. Les cèpes sont partout et font le bonheur des amateurs.
En Gironde, Xavier Arnaudin a fait une belle prise avec son fils près de Saumos, dans le Médoc. photo « SO »
Il en pousse partout depuis début novembre. Les photos de cèpes géants, ramassés par des particuliers, envahissent les pages des éditions girondines de « Sud Ouest ». Cette année, le cèpe est à l'honneur !
D'ordinaire, il est très rare de trouver des cèpes à cette période mais cette année, il suffit de chercher un chêne et le tour est joué. Petits ou gros, il y en a pour tous les goûts. En persillade ou à l'échalote, les amateurs de champignons se régalent.
Marché noir
Pas besoin d'être un chasseur aguerri pour en cueillir. À Sainte-Hélène samedi, une dame est tombée sur un cèpe de 1,5 kg. Près de Samos, Xavier Arnaudin et son fils, amateurs de cueillette, ont trouvé respectivement des spécimens de 1,380 kg et de 1,450 kg. À Lesparre hier, il n'était pas rare de voir des automobilistes arrêtés bradant le fruit de leur cueillette. Un véritable marché noir de bord de route s'est mis en place. Le kilo se négocie à cinq euros pour le bonheur des gourmands. Conséquence directe, un véritable embouteillage aux entrées des routes.
C'était bien la chasse ce week-end mais pas au gibier. Grâce à un climat d'automne particulièrement doux et de fortes pluies le week-end dernier, les cèpes poussent à profusion et sont de taille souvent spectaculaire.
(Photo : Ju33 - tachenon.com)
Une lune favorable ?
Les spécialistes de l'astronomie verront certainement dans ce phénomène un lien avec la nouvelle lune qui favorise la pousse des champignons. Lune favorable ou pas, les chercheurs de cèpes étaient partout ce week-end venus en voiture ou à vélo, des environs ou d'autres départements. Une course acharnée entre professionnels et amateurs pour trouver le plus gros exemplaire.
Au-delà du climat de la région particulièrement favorable, les forêts du Médoc ont un avantage sur les autres, elles ne sont pas clôturées permettant ainsi au plus grand nombre de s'y aventurer. Ce qui pourrait expliquer l'affluence de ce week-end dans la région.
(Photo : Ju33 - tachenon.com)
La poussée continue dans les Monts de Lacaune, mais pas dans tous les secteurs ! Par contre, on en trouve aussi bien dans les plantations de sapins que dans les feuillus, mais il faut beaucoup marcher car ils sont très dispersés.
Ce matin, temps véritablement automnal : brouillard, bruine, fort vent d'autan mais douceur. Bilan : tous les chercheurs présents sur le site avaient de jolis fonds de panier en milieu de matinée...
...Telle pourrait être effectivement la réponse que l'on pourrait apporter à la question quelque peu provocatrice posée sur le dernier post relatif aux cèpes (15/11/11)...
Dans les Monts de Lacaune, il doit falloir remonter à longtemps pour trouver une poussée aussi conséquente passée la mi-novembre : en principe, les rares bolets que l'on trouvait à pareille époque étaient enveloppés d'une solide gangue de glace !
Les gelées nocturnes ont été contrecarrées par un fort vent marin qui a amené beaucoup de douceur ; et comme l'humidité est maintenant au rendez-vous, les conditions de pousse sont idéales. Jusqu'à quand ?...
Les cueilleurs ne s'y trompent pas et les forêts haut-languedociennes sont actuellement très parcourues. Beaucoup d'ailleurs ne prennent pas la peine de se rendre dans la montagne tarnaise ou héraultaise car au vu du nombre de voitures stationnées à la sortie de Castres dès les premières rampes le Sidobre a été également bien prospecté.
Publié le 20/11/2011 09:50 | La Dépêche du Midi
Saint-Céré (46) : Un cèpe de 33 cm de diamètre et 2,600 kg
Ce spécimen tout à fait exceptionnel n'est pas loin des plus gros cèpes de Bordeaux trouvés.
Tout de même, la météo fait parfois bien les choses. Oui, il a plu. Mais comme derrière on a eu un petit coup de chaud… « Dans les coins où il y avait eu la sécheresse, ça a fait comme en 2003, les cèpes sont sortis en quantité et les spécialistes attendaient ça ». Pluie suivie d'un petit coup de chaud… en cette mi-novembre, les cèpes sont arrivés pour une belle petite pousse. Le marché du dimanche de Saint-Céré était là pour en témoigner. Les cagettes de cèpes frais étaient bien présentes sur les étals. Aussi sur cette partie du Ségala Quercynois, les amateurs se sont mis en chasse ! C'était le cas ce lundi 14 novembre, pour Albert Delprat de Lagineste. Et puis, au détour d'un chemin, sous un beau châtaignier, celui-là, il ne pouvait pas le « louper ». Avec un diamètre du chapeau de 33 cm et un poids de 2,600 kg ce spécimen est tout à fait exceptionnel ! « Je l'ai trouvé par là », pas très loin nous dit Albert, mais il y en avait aussi d'autres. Bien sûr, mais on ne saura et c'est bien normal jamais où !
Ce magnifique cèpe de Bordeaux, tout frais, appartient à la famille des bolets, qui sont des champignons, avec un pied central assez épais et une chair compacte. Ils ont un chapeau rond devenant convexe à mesure qu'ils vieillissent. Ce champignon pousse dans les forêts de feuillus, chênes ou châtaigniers. Les plus gros spécimens peuvent atteindre 30 cm pour le chapeau et peser 2,5 kg. Il est évident que ce champignon fait partie des plus gros spécimens trouvés.
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Publié le 17/11/2011 08:30 | Béto.
Conques-sur-Orbiel (11) : Les champignons apprécient le vent marin
Belle cueillette de cèpes bien fermes pour Bernard Degoutte en ce mois de novembre exceptionnel de douceur./Photo DDM, Béto.
La chasse aux champignons bat son plein, une semaine avant la bonne lune et la pluie diluvienne qui a inondé le Grand Sud sans oublier le marin doux qui éloigne les gelées. Les ramasseurs, carte obligatoire en poche aux bons coins truffés de panneaux, depuis deux mois sillonnent les sous-bois, avec comme ligne de mire pour les épicuriens, une bonne poêlée de cèpes ou de lactaires délicieux sur la braise. Les champignons sont encore là pour réactiver en cet automne les rêves et les passions même s'il faut crapahuter pour en dénicher un fond de panier en osier. Le moment venu de leur apparition, des Pyrénées à la prolifique Montagne Noire tarnaise, les amoureux de la nature s'arment de patience, d'un Laguiole et surtout n'oublient pas le casse-croûte avant d'attaquer le bon coin, à ne pas dévoiler, même sous la torture.
Hum ! Sentez ce fumet de têtes de nègre, de lactaires délicieux, de girolles… emmitouflés de feuilles mortes, de fougères roussis. La terre est humide, les arbres sont parés de leurs multicolores couleurs automnales. Glands et châtaignes se nichent sous les tapis de feuillus. L'objet de votre convoitise : un cèpe à grosse queue attend d'être cueilli proprement, solennellement. Ces irréductibles « champignonneurs », amoureux des espaces à chlorophylle, de la culture du bien vivre (les vrais) respectent la nature, le bien d'autrui. Le soir venu, ils hument avec gourmandise les parfums qui s'exhalent de la poêlée de leur récolte, les papilles aux aguets. Elle n'est pas belle la vie au grand air, au calme et en pleine nature.
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Publié le 16/11/2011 10:10 | Gérard Latour
Sarrancolin (65) : Un cèpe d'1,5 kg
Alisson avec son cèpe d'1,5 kg./Photo Gérard Latour.
Après les fortes pluies de la Toussaint et le retour du soleil ces derniers jours, les cèpes sont de retour en vallée d'Aure et avec eux, les nombreux chercheurs de champignons. Dernièrement, dans les bois de la région de Sarrancolin, Alisson a trouvé un beau spécimen d'1,5 kg. De quoi faire une jolie poêlée pour Marie-Hélène et Michel, ses parents.
Les cèpes sont de retour en montagne. Si, pour le moment, la quantité fait défaut, la qualité et le parfum sont bien présents. Avis aux amateurs pour les prochaines cueillettes.
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Publié le 15/11/2011 11:08 | La Dépêche du Midi
Lasfaillades (81) : Un cèpe de fin de saison
/Photo DDM
Le spécimen a été ramassé le 11 novembre. C'est en rentrant d'une promenade digestive, en fin d'après midi, que Brigitte et son mari Grégoire sont tombés par hasard sur un énorme cèpe. « Vu de loin, j'ai cru que c'était une langue de bœuf, raconte-t-elle. Et en me rapprochant, j'ai constaté que c'était un gros cèpe ». Il était planté au pied d'un arbre en bordure d'un chemin communal. Le cèpe pesait 1,5 kilo, un diamètre de 33 cm et l'épaisseur du chapeau de 8 cm ! Qui dit mieux ! Le gros cèpe de fin de saison a été cuisiné à la pôele.
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Publié le 10/11/2011 09:41 | Recueilli par Bernard Davodeau
Haute-Garonne : C'est la saison des petits rosés
Louis Chavant en pleine récolte de petits rosés des prés/.Photo DDM
Après la sécheresse de la fin de l'été, les pluies de ces derniers jours relancent la pousse des champignons, explique Louis Chavant ,président de la société mycologique de Toulouse
Pensez-vous que les pluies de ces derniers jours puissent sauver la saison de champignons ?
Jusqu'à la semaine dernière, il est clair qu'on ne voyait pas grand-chose, mais je suis convaincu que les champignons vont sortir maintenant qu'il a plu. À cette période de l'année, il faudra plutôt les chercher en plaine car en altitude il fait désormais trop froid. Nous allons certainement voir des agarics dont le plus connu est l'agaric champêtre ou rosé des prés. Il faut se méfier un peu car ce champignon que tout le monde croit connaître peut réserver de mauvaises surprises à qui ne fait pas attention. Il ne faut pas confondre l'agaric champêtre avec l'agaric jaunissant qui a une mauvaise odeur de phénol et d'iode qui est toxique. Pour ceux qui rencontreraient des difficultés pour les sentir lors de la récolte il existe une méthode pour les identifier : lorsque vous les faites cuire, l'odeur d'encre et de phénol devient très prégnante et les champignons prennent une teinte orangée vraiment pas sympathique.
Et les cèpes ?
Il y a a quand même eu pas mal de sorties de cèpes malgré la sécheresse. Je ne pense pas qu'il faille s'attendre à en trouver encore beaucoup dans les forêts de plaine. En revanche, dans les prés, nous allons certainement voir apparaître le marasme des oréades plus connu sous le nom de bouton de guêtre. La encore il ne faut pas le confondre avec des inocybes et certains clitocybes qui sont toxiques. Pour reconnaître le bouton de guêtre, il faut lui tordre le pied qui est ligneux et ne doit pas casser.
Trouvera-t-on encore des trompettes de la mort et des pieds de moutons ?
Il y a un mois il y a eu pas mal de trompettes de la mort. Je pense donc que la période principale est passée. Mais on ne sait jamais. Quant aux pieds de moutons, on en trouvait beaucoup il y a quelques années dans la forêt de Bouconne. Mais cette forêt est de plus en plus polluée et de moins en moins riche en champignons.
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Publié le 14/11/2011 07:56 - Modifié le 14/11/2011 à 10:38 | J.-L.L.
Limoux (11) : Un trafic de champignons démantelé dans la Haute Vallée
Les gendarmes de l'Ariège et de l'Aude ont mis fin à un trafic de champignons principalement des rousillous revendus en Espagne. Photo DDM
Les gendarmes ont mis fin à un trafic de champignons dans l'Ariège et dans l'Aude. Des ressortissants roumains travaillaient pour des grossistes espagnols.
Le 4 novembre dernier, les gendarmes de Belcaire ainsi que des agents de l'ONF (office nationale des forêts) ont mené une opération de contrôle dans la forêt domaniale de Picaussel. Une même opération a été également diligentée dans le département de l'Ariège tout proche. L'objectif : mettre un coup d'arrêt à un véritable trafic de champignons, principalement des rousillous, ou lactaires délicieux, qui partaient par dizaines de kilos en direction de l'Espagne et ce depuis plusieurs jours.
Dans la forêt de Picaussel, les gendarmes ont pu découvrir des campements précaires dressés par des ressortissants roumains qui ratissaient les sous-boispour le compte de grossistes espagnols. Ces champignons, très prisés par les Espagnols, étaient achetés 3 à 4 € le kilo et revendus de l'autre côté de la frontière entre 20 et 30 € le kilo.
Ce trafic avait débuté il y a plusieurs jours et les habitants de la haute vallée pouvaient observer des navettes incessantes entre l'Aude, l'Ariège et l'Espagne. Dans l'Ariège, le trafic était plus important et les gendarmes ont verbalisé plusieurs personnes et ont encadré la destruction des champignons saisis. Dans le département de l'Aude, les contrôles d'identité n'ont pas permis de relever d'irrégularités. Les ressortissants roumains, plusieurs familles, au total vingt-neuf personnes, sont partis les jours mêmes du contrôle. Partis sans regret car de plus la source des rousillous était tarie. Ce trafic a provoqué la colère des habitants dans les deux départements, car dans l'Ariège la réglementation de la cueillette aux champignons impose 3 kg par jour et par personne et 5 kg par jour et par personne dans l'Aude.
Le chiffre : 600 kg > de lactaires sanguins. 600 kg de lactaires sanguins, cueillis par des ressortissants roumains, ont été saisis fin octobre par les gendarmes dans la Drôme.
Monts de Lacaune - Lundi 21/11/11
Aujourd'hui dans les Monts de Lacaune c'était la fête à la grenouille (et les limaces adorent), et ça mouillait bien !
Sinon, les cèpes sont toujours au rendez-vous, de même que les chercheurs...
Publié le 24/11/2011 03:47 | La Dépêche du Midi
Des cèpes même en novembre
Les cèpes occupent toujours les bancs des marchés toulousains/Photo DDM. Lisa Barthe
Les températures hautes de cette fin de saison offrent un terrain idéal pour les cèpes qui jouent les prolongations. Sur les marchés de Toulouse, le kilo se négocie parfois à moins de 20€.
Et si les cèpes s'invitaient sur les tables pour Noël ? De l'avis des spécialistes, il faudrait des conditions climatiques exceptionnelles pour que ce soit le cas, mais la situation est tout à fait plausible. À la faveur de températures particulièrement douces de cette fin d'année conjuguées à un temps plutôt humide, les cèpes continuent de pousser dans les sous-bois français. Et du département.
Le kilo à moins de 20 €
Aussi, sur le marché Cristal de Toulouse, les vendeurs affichent fièrement le roi des champignons sur leur étal. De quoi ravir les chalands : « Comme je suis âgé, je ne peux plus trop aller en ramasser mais dès que j'en trouve je me fais un plaisir d'en acheter ! » témoigne un septuagénaire toulousain. De mémoire de vendeur, « ce n'est pas la première fois que nous avons des cèpes à cette période, mais cette année il est vrai que la saison a été décalée de trois semaines pour tous les produits ».
Et une fois n'est pas coutume pour la saison, les cèpes sont bien issus des bois français, du Lot, de Corrèze, de Dordogne ou du Cantal. Quelques poussées ont été vite cueillies dans le département, mais ne comptez pas sur les amateurs pour crier sur les toits leurs bons coins…
Des températures optimales
Selon Louis Chavant, le président de l'association mycologique de Toulouse, les conditions actuelles sont optimales avec des températures douces en journée et fraîches la nuit : « Les champignons se reproduisent quand les conditions sont un peu compliquées comme c'est le cas en ce moment, avec des nuits plutôt fraîches ».
Tant qu'il ne gèle pas, les champignons peuvent continuer à apparaître. Mais le champignon de novembre est différent de celui de septembre. Selon ce vendeur de cèpes du marché Cristal : « Les champignons d'aujourd'hui sont moins gorgés en eau, une bonne chose pour le client qui paye au poids… mais moins bonne pour le vendeur ! » ironise-t-il. Le mieux est encore de les ramasser soi-même. Mais à défaut de connaître les bons coins, le cèpe est aussi à Toulouse, sur les étals des marchés… avec conseils pour les cuisiner en prime ! Thomas Belet
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Publié le 23/11/2011 - 13:41 | La Dépêche du Midi
Sousceyrac (46) : Un cèpe exceptionnel
Un cèpe qui fera bien des envieux.
Josette Asfaux, chaque matin, découvre au fond d'un pré en bordure de bois quelques cèpes qui semblent attendre sa cueillette. Mercredi dernier, c'est un champignon hors norme qu'elle découvrait, fier et dodu, sur un lit de feuilles. Cueilli avec toute la délicatesse et le soin qu'il méritait, ce noble champignon avait des mensurations dignes d'un champion. Hauteur : 30 cm ; taille du chapeau : 37 cm sur 30cm ; poids : 2,800kg. Gageons que ce cèpe agrémentera un repas parfumé et savoureux.
Cette année la météo a favorisé une pousse tardive et abondante de champignons, pour le plus grand plaisir des gourmets.
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Publié le 22/11/2011 03:45 | Le Petit Bleu
2011 : trois poussées exceptionnelles
Une année historique ! Avec trois poussées successives (en mai, en août puis en novembre), la cueillette 2011 restera déjà comme la plus prolifique des cinquante dernières années. Et le Lot-et-Garonne, terre riche et fertile, n'a pas échappé à ce miracle naturel, né d'une conjonction heureuse, entre la Lune, la chaleur et l'humidité. Paniers garnis, congélateurs remplis, les ramasseurs de champignons - certains préfèrent qu'on les appelle chercheurs - se sont gavés « grave » cette année. « C'est pour les fois où ça ne pousse pas », sourit ce Layracais bon teint, qui passe le plus gros de sa retraite dans les bois du département. Déjà rassasié par les deux premières poussées printanière et estivale, il n'imaginait pas une seule seconde une troisième « levée ». « Un don du ciel », reconnaît-il. Une arrière-saison incroyablement clémente, quelques jours de pluie salvateurs, deux semaines avant la nouvelle Lune, et le tour est (presque) joué. Depuis quelques jours, ainsi, les landes lot-et-garonnaises (principalement le canton de Houeillès) regorgent de ces cryptogames sans chlorophylle, qui finissent toujours dans la poêle, avec un peu d'ail et du persil. Hummmm !
Les restaurateurs savent en jouer mieux que les autres, rajoutant souvent une assiette de cèpes au menu du jour. Au Washington, Patrick Pinard en farcit les têtes ou les marie, avec délice, avec du bar ou du loup. « C'est toujours un plaisir de cuisiner les cèpes, mais c'est encore plus jouissif d'aller les chercher. Faute de temps malheureusement, je les achète chez un fournisseur, le même depuis trente ans… »
Ce week-end, au marché-parking, en plein cœur d'Agen, ils se vendaient entre 26 € et 28 € le kilo. Pas donné ! Surtout quand on a la chance d'aller les cueillir soi-même. Pour pas un rond…
Dans les Monts de Lacaune :
Ils vous attendent même sur le parking !
L'avantage de l'Autan ou du Marin, pour pénible que soit leur présence à répétition, est d'apporter la douceur nécessaire à la pousse des champignons. Hier matin, la montagne tarnaise se trouvait au-dessus des nuages, et malgré la présence du soleil la température dépassait à peine les 0° à 8 heures.
Les cèpes étaient donc plus rares, mais toujours d'excellente qualité. Alors, ralentissement provisoire ou fin définitive de la poussée ? A suivre...
Des spécimens toujours fermes et frais (Photos : Simon Rodier)
Publié le 26/11/2011 08:41 | La Dépêche du Midi
Des cèpes en novembre
On a pu ramasser des cèpes jusqu'à la fin du mois de novembre, cette année, dans le sud du massif central./photo DDM, J.-L. P.
Bon, d'accord, il n'y en a pas des tonnes. Mais pourtant, c'est exceptionnel : on ramasse des cèpes en cette toute fin du mois de novembre !
Mais il faut se les mériter. L'an dernier fut une année merveilleuse pour les amateurs et chasseurs de champignons, du moins en ce qui concerne la quantité. Il suffisait d'aller dans ses coins habituels pour revenir avec des paniers bien remplis ! Ce fut une année à bombance, à omelettes géantes et à bocaux. Grâce à des arrosages fort à propos alternants avec de belles chaleurs.
Cette année, les choses sont différentes. La récolte est plus rare, mais elle se prolonge au-delà de toutes les dates habituelles. Ordinairement, avec les premières gelées, on ne trouve plus un cèpe passé la Toussaint. Mais 2 011 aura fait exception.
Jusqu'à la semaine dernière, seuls les chercheurs les plus aguerris des Monts de Lacaune (Tarn) parvenaient à trouver quelques cèpes dans les bois de feuillus.
Mais depuis quelques jours, c'est dans les sapins que le précieux bolet a fait son apparition : « Ils sont très beaux et fermes. Pas de vers. Et ils sont excellents » confie un Lacaunais.
En revanche, ce ne sera pas une année prolifique. Il y a pas mal de ramasseurs qui arpentent le secteur tarnais montagneux mais la récolte reste malgré tout modeste : « Tant qu'il ne gèle pas trop, on continuera à en trouver mais cela ne va pas durer » assure cet habitué des bois sud-Tarnais.
En Aveyron, le temps est exceptionnellement sec, et dans le Ségala, le Lévezou, l'ouest et le sud du département, ce n'est pas la peine de se mettre en chasse.
En revanche, dans le nord Aveyron et le sud du Cantal, à peine un peu plus humides, on a vu quelques poussées de cèpes encore le week-end dernier. Pour ce week-end, il faudrait une combinaison miraculeuse entre un bon arrosage, un rayon de soleil et surtout pas de gelées pour voir apparaître les chapeaux. On peut toujours rêver !
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Publié le 26/11/2011 03:47 | La Dépêche du Midi
Pouy-de-Touges (31) : Cèpes, cette fois c'est bien la fin
Denise aime les cèpes poêlés./Photo DDM.PC.
La douceur exceptionnelle de ce mois de novembre, habituellement froid et pluvieux, a permis aux cèpes de pointer une dernière fois leur chapeau.
Mais il semble que ce soit la fin de cette très importante poussée tardive qui a fait le bonheur des cueilleurs de champignons qui, ce vendredi jour de la Sainte-Catherine, étaient encore nombreux à tenter leur chance dans les bois ; les voitures alignées au bord des routes témoignaient de cet engouement à rechercher les « boletus edulis », gros ou petits, dans les bois environnants et vers Cazères.
A un mois de Noël les congélateurs et les rayons seront donc bien garnis pour déguster en famille ou entre amis les cèpes de Bordeaux qui accompagneront les plats de fêtes.
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Monts de Lacaune, hier
-2°, -3°, -4° ? Si les chiffres variaient selon les voitures, le froid était bien là et les prairies emprisonnées par une belle couche de gelée blanche. Mais le soleil était bien présent, alors que les vallées tarnaises sont restées toute la journée sous le brouillard.
Alors avec ce froid ambiant, les cèpes allaient-ils montrer le bout de leur chapeau ? Réponse : "Oui", mais très variable selon les secteurs ; il semblerait que de jolis paniers ont été réalisés par des "chercheurs aguerris" dans les forêts proches de Lacaune même.
Malgré le froid, des cèpes d'excellente qualité toujours présents (Photos : Simon Rodier)
Publié le 29/11/2011 07:53 | C. P. | ladepeche.fr
Pibrac (31) : Il ramasse des cèpes incroyables
Un cèpe à plusieurs pieds./Photo DDM, C.P.
C'est encore l'époque de la cueillette des champignons. Nous en trouvons un peu partout dans les forêts, dans les prés et pourtant ce ne sont pas des plantes, car ils forment un règne à part entière, celui du règne fongique qui vient du latin fungus. Mais pour la grande majorité d'entre nous il reste : le champignon. Michel Malinoski, boucher, charcutier, traiteur situé au centre commercial de Pibrac de la maison Scandola est un passionné. Dès que son emploi du temps le permet, il part dans un endroit forcément secret, et dans la demeure familiale en compagnie de Nadia et Marine ses 2 filles aînées il se met en recherche. Le trio parcourt ce qui constitue leur forêt, fouille le pied des arbres, déplace les tas de feuilles et parcourt des kilomètres et c'est des cris de joie : la découverte du champignon, qui se dresse, magnifique, souvent sur un pied unique.
La journée touche à sa fin, la nuit tombe vite sous les arbres, et la cueillette est subtancielle/plus de 60 kg de cèpes ramassés et répartis dans 30 cageots, à peine en 3 heures, et, incroyable, un magnifique cèpe sextuplé de prés de 2 kg. Six beaux pieds de cèpes regroupés ensemble, une véritable curiosité de la nature et père et filles sont sous le charme même si ce jour-là ils ont cueilli plusieurs sextuplés de poids inférieurs. Au foyer Christelle, l'épouse et maman attend le trio des chercheurs. Et c'est le retour, leur tache est terminée pour elle la sienne va commencer : nettoyer et mettre les champignons en conserves afin de les ouvrir pour les fêtes et pour la dégustation familiale. Chaque année Michel en ramène beaucoup, Christelle est habituée et tout en travaillant, elle écoute ses filles qui racontent l'odyssée, c'est si beau la joie des enfants, qu'elle en oublie les heures qu'elle va passer aux fourneaux.
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Publié le 27/11/2011 08:07 | Joël Pailhé
Capvern (65) : Un cèpe d'1,650 kg
Le cèpe d'1,650 kg cueilli par Jean-Pierre Delforno. / Photo J. Pailhé.
Après les fortes pluies du début du mois et le retour du soleil ces derniers jours, les cèpes sont de retour dans la région et avec eux, les nombreux chercheurs de champignons. Dernièrement, dans les bois de Capvern, un retraité de la commune, Jean-Pierre Delforno, a trouvé un beau spécimen d'1,650 kg. De quoi faire une jolie poêlée. Avec le beau temps qui se poursuit, il pourrait y avoir encore de nouvelles poussées. Avis aux amateurs pour les prochaines cueillettes.
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29 novembre 2011 - sudouest.fr
Saint-Martin-de-Seignanx (40) : Un bien étrange spécimen
C'est mercredi, dans les bois de Saint-Martin-de-Seignanx, que Pauline Duchen a découvert ce boletus edulis (cèpe de Bordeaux) dans les crots (en gascon, coins secrets) de son papi. Il s'agit en fait de cinq cèpes amalgamés. Leur naissance remonte à une petite semaine. photo claude paucton
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28 novembre 2011 - sudouest.fr
Rouffignac (17) : Trois cèpes géants dénichés
Quel plaisir pour Roland Dalbavie et Yvette Charbonnier d'avoir trouvé ces cèpes géants. Le plus gros, qui pèse 1,820 kg, est haut de 25 cm et fait 90 cm de circonférence. Ses deux petits frères ne pèsent « que » 750 et 850 g. photo a. carret
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26 novembre 2011 - sudouest.fr
Villefranche-du-Périgord (24) : Des cèpes en novembre
La poussée de cèpes exceptionnelle de ce mois de novembre ne concerne pas seulement le Périgord vert. Jeudi, environ 150 kg de jeunes cèpes, fermes et très beaux, ont été négociés entre 8 et 15 euros le kilo. La mairie rappelle que la vente est actuellement libre et non réglementée. photo daniel conchou
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Monts de Lacaune, hier
Malgré 5 nuits de gel consécutives, les têtes brunes sont toujours au rendez-vous ! Il faut dire que le soleil est bien présent en journée sur les hauteurs tarnaises. Quelques images de la cueillette d'hier, entre 700 et 900 m d'altitude. Dans ce secteur, les meilleurs chercheurs ont pu réaliser des paniers individuels de 3 à 5 kg de cèpes de très bonne qualité. Quelques pieds de moutons également, mais certains congelés !
A 2 jours du mois de décembre, le haut-languedoc regorge encore de cèpes (Photos : Simon Rodier)
Publié le 04/12/2011 03:47 | Béto | ladepeche.fr
Conques-sur-Orbiel (11) : Les cèpes et rousillous toujours là en décembre
Depuis début août, les amateurs de champignons sont gâtés, ils rentrent chez eux rarement bredouilles, le panier en osier rempli de cèpes, de lactaires délicieux, piboulades ou girolles. Bon d'accord, ça n'a pas été une saison record notamment en septembre, octobre même si mi-août en pays Malepère, Carcanet les chasseurs de bolets n'ont pas été déçus du voyage.
En ce début décembre, la fin de saison est à bombance, à omelettes géantes et à bocaux et ce grâce à un automne exceptionnel et des pluies fort à propos, alternant avec de chaudes journées ensoleillées, un bon vent marin, sans oublier la bonne lune de la Sainte-Catherine. Ordinairement, les champignons hivernent avec les premières gelées. Les chercheurs aguerris n'en reviennent pas, après avoir sillonné les bois résineux, c'est dans les châtaigneraies, les chênes et les feuillus qu'ils en trouvent, des beaux, à grosses queues, fermes et non véreux. «Ils sont excellents », nous confiait Antoine, le facteur, qui a profité de son jour de repos pour arpenter les contreforts de la Montagne Noire tarnaise avec son frangin. Les prévisions météo sont au beau fixe en cette première quinzaine, alors changement climatique oblige, pourquoi pas une balade en famille à la recherche de petits bouchons de champagne, en pleine nature, pour faire mieux digérer la dinde et la bûche de Noël. Faut pas rêver, le général Hiver compte ne pas être grippé dès le 22 décembre.
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Le 4/12/2011 à 08h31 par Recueilli par T. B. | lindependant.fr
Perpignan : La guerre des champignons
Dans l'Aude, une carte payante autorise une cueillette limitée de champignons. © Photo Denis Dupont
C'est du racket !". Jean-Marc Bidet ne digère toujours pas. "Vous vous rendez compte une amende de 100 euros pour à peine quelques champignons". Habitant à Estagel, ce quinquagénaire, amateur de nature, de randonnée et de champignons, n'est pas prêt d'oublier ce 7 août 2011. "J'étais vers le col de Jau, mais côté audois, dans la descente vers Axat. J'ai cueilli quelques cèpes, quasiment rien, pas de quoi remplir mon petit sac à dos de 5 litres. Au retour vers ma voiture, je repère un chien et, un peu plus loin, deux hommes en treillis. Ils m'arrêtent, se présentent comme des gardes forestiers et me demandent si j'ai des champignons dans mon sac. Je réponds oui, un peu. Ils ne vérifient même pas le contenu de mon sac, mais me verbalisent. J'avoue que sur le coup, je suis un peu assommé. Ils ajoutent que je recevrais par courrier le montant de mon amende".
Fin août, Jean-Marc Bidet reçoit ce courrier, provenant d'un cabinet d'avocats basé à Limoux. Daté du 29 août, il lui réclame "la somme forfaitaire de 100 euros" comme intérêts civils (pas une amende pénale, mais une indemnisation forfaitaire d'un préjudice subi). L'avocat représente un groupement forestier propriétaire des bois fréquentés par l'Estagélois.
"Je ne suis pas un trafiquant"
"Je n'en reviens toujours pas, grince Jean-Marc Bidet. Je vais aux champignons pour mon plaisir, jamais je ne cueille en quantité. Et, en plus, il m'était impossible de savoir si cette forêt était privée ou pas. Je n'ai vu aucun panneau". Chômeur, il évoque par courrier ses difficultés pour payer. L'avocat lui propose un paiement en plusieurs fois. "Par chèques anticipés, c'est illégal, s'insurge-t-il et refuse de payer, prêt au bras de fer. Je ne suis pas un trafiquant de champignons, comme la très grande majorité des cueilleurs d'ailleurs. Je le répète, c'est du racket".
Ce témoignage symbolise une crispation des rapports entre propriétaires forestiers et champignonneurs. Dans les éditions du 19 et du 28 novembre de L'Indépendant, la température grimpait entre les deux parties en Vallespir. Elle s'alimente de rumeurs de trafics entre Catalogne nord et sud. Des bandes organisées ratisseraient des bois pour revendre les champignons, allant même jusqu'à les stériliser sur place. Un réseau de cueilleurs roumains a été démantelé début novembre du côté de Belcaire. Ils sévissaient dans l'Aude et l'Ariège. Ils auraient ainsi exporté 800 kilos de lactaires délicieux vers l'Espagne. Acheté 5 euros le kilo, ils étaient revendus 20 euros ! "Je n'ai jamais sermonné un cueilleur qui vient pour le plaisir, pour se régaler en famille. Je ne dis pas que cueilleur égale voleur, mais il faut stopper les abus. La loi confirme les droits des propriétaires forestiers", précise Jacques Arnaudiès, vice-président du syndicat des propriétaires forestiers (300 adhérents et 25 000 hectares).
Vers une carte payante ?
De leur côté, les champignonneurs accusent ces propriétaires de vouloir faire de l'argent sur leur dos, sous le prétexte de ces "rares trafics". Les associations de mycologues s'inquiètent et pronostiquent l'instauration d'une carte de cueilleur de champignons dans le département. Une carte payante qui servirait de "permis annuel". Elle existe déjà dans de nombreux départements français. Dont l'Aude, où un arrêté préfectoral limite la cueillette de 3 à 5 kilos par personne.
Page réalisée à partir des sites ladepeche.fr / lindependant.fr
(Compilation des articles parus en page actualités du blog)
Photos cèpes Haut-Languedoc - Monts de Lacaune - Montagne Noire : Simon Rodier