Bassin du Dadou : les barrages sont bas (1)

16/10/2011

 

Bassin du Dadou : les barrages sont bas (1)

1 : Barrage de Razisse *

Les débits des cours d'eau tarnais sont en cette année 2011 très bas depuis le début du printemps, et les retenues paient au prix fort ce manque d'eau, comme le confirme cette vue panoramique du barrage de Razisse.

Face à la Base départementale de plein air, au niveau de la digue côté Travet la plage caillouteuse s'élargit inexorablement.

Conséquence visible de cette baisse des eaux : au niveau de Cantegrel, l'ancienne route reliant Albi à Lacaune émerge de la surface du lac.

Les deux arches du pont qui jusqu'au début des années 50 franchissait alors notre rivière locale se font de jour en jour plus apparentes.

Il en va de même pour les anciens bâtiments agricoles qui avaient été noyés lors de la mise en eau du barrage à partir de l'année 1954.

Ce spectacle n'est toutefois pas inhabituel car il se reproduit en général à chaque fin d'automne, par contre il est particulièrement précoce cette année.

Un méandre plus loin, le château de Grandval qui était entièrement entouré d'eau depuis la création de la retenue retrouve un environnement naturel proche de celui qui était le sien auparavant.

Le deuxième ancien pont situé à quelques centaines de mètres du précédent refait également surface au pied du hameau de Cap de Coste.

A son niveau, le lac n'est plus qu'une grande mare et ce qu'il reste du Dadou a retrouvé son lit d'antan.

La rivière n'est plus qu'un simple ruisseau, et ce deuxième méandre dans lequel se dressent les ruines de Grandval est devenu une vaste étendue de vase.

On peut ainsi s'apercevoir que dans ce secteur le lac est peu profond, et que la surface boueuse du fond lacustre à l'air libre depuis plusieurs semaines se craquelle en séchant.

Les terrasses de ce château médiéval restauré sous le premier empire réapparaissent ; avant d'être noyée dans les eaux du barrage, cette superbe demeure avait été incendiée sous l'Occupation en 1944.

Au pied du château, la baisse des eaux permet d'imaginer l'organisation de l'ancien parc : terrasses, bassins, canaux, passerelles,...

A cet endroit, le Dadou n'est plus qu'un simple filet d'eau que l'on pourrait enjamber sans difficulté... si ses berges n'étaient pas aussi boueuses !

Sur la façade sud-ouest aux nombreuses ouvertures béantes on peut apercevoir aisément la partie du bâtiment qui a été immergée pendant plus d'un demi-siècle, alors qu'une végétation luxuriante occupe l'intérieur qui était jadis richement décoré.

Cette situation hydrologique déficiente a été anticipée suffisamment tôt : le bon remplissage de la retenue pendant l'hiver a permis de soutenir l'étiage du Dadou tout au long de l'été ; il n'empêche qu'actuellement les berges de Razisse se dénudent rapidement.

Quelques vues du Château de Grandval :

Au XXème siècle, entre les 2 guerres : perron en fer à cheval, tours rondes, fenêtres à meneaux ou à colonnettes,...

Les ruines quand la hauteur d'eau du barrage est à son maximum

Avec la surface du lac gelée, en décembre 2007

Sous la neige, en décembre 2010 (Photo Blogou - blog Mamicha)

(* ou barrage de Rassisse)


 

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