Monts de Lacaune : les cèpes devraient être au rendez-vous de la journée mycolog

15/10/2011

 

Ces rares cèpes sudistes de l'automne 2011

Tout droit sortis d'une lisière herbeuse

Leur sortie décalée début août, après les pluies de juillet, a privé cet automne des poussées de cèpes habituelles dans nos contrées, en raison de mois de septembre et d'octobre trop chauds et trop secs alors que surviennent les premières gelées matinales dans le Haut-Languedoc, terre de prédilection de nos cryptogames préférés...

Duo sur tapis d'aiguilles

Toutefois, dans un environnement naturel général défavorable, il existe des zones de non-droit où les champignons, lassés de rester coincés dans leurs starting-block, tentent une sortie à contre-courant. S'il est logique d'en apercevoir dans des secteurs récemment touchés par un orage localisé, il est plus étonnant d'en rencontrer sur des territoires assommés par la sècheresse ambiante...

Dur, dur de gagner sa place au soleil

C'est pourtant ce que l'on peut constater actuellement dans quelques parcelles forestières de la montagne tarnaise ; alors que chaque pas résonne du craquement des feuilles ou aiguilles très sèches qui recouvrent le sol, certaines têtes brunes n'hésitent pas à le transpercer bravant ainsi les assertions mycologiques traditionnelles...

Comme on est peu nombreux, mieux vaut sortir groupés

C'est ce que j'ai pu constater hier alors que je n'étais parti que pour une simple balade ensoleillée dans la douceur de cet agréable été indien occitan. Mais ces cèpes-là ne se laissent pas approcher facilement, et il faut parcourir bredouille de longues distances avant de rencontrer de quoi garnir un fond de panier, que je n'avais même pas emporté !...

J'étais pourtant bien dans mon écrin de fougères

Pour espérer réaliser une modeste cueillette au regard de cette saison, il faut respecter quelques règles qui ne constitueront que des banalités pour les chercheurs avertis : débusquer les cuvettes plus humides, prospecter dans les hautes herbes, battre les fougères, suivre la piste rouge des amanites "tue-mouches" qui réapparaissent elles-aussi...

Rares certes, mais bien frais et bien fermes

Alors, sortie ponctuelle ou poussée durable ? Seuls les jours à venir le diront, mais il faudra se dépêcher car le froid nocturne se manifeste déjà en altitude ! Par contre, dans les espaces parcourus, pas la moindre girolle ou trompette et aucun pied de mouton ! Seules quelques coulemelles dressent leur chapeau écailleux en bordure des pistes herbeuses...

Après une heure et quart de prospection matinale, de belles poêlées en perspective (Photos : Simon Rodier)

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