Cèpes d'été : toujours là, en altitude...

20/8/2011

Publié le 20/08/2011 08:16 | La Dépêche du Midi

Haute-Garonne : Pour trouver le cèpe, il vaut mieux grimper

Les cèpes sont encore présents dans le piémont commingeois./Photo DR

C'est la consolation de l'été, le cadeau surprise de la nature. Les cèpes ont fait leur apparition avec un mois d'avance sur la période habituelle, celle qui débute au mois de septembre. La faute à la météo, une gerbe de pluie, un bon coup de chaud, et voilà le bolet qui montre son chapeau.

Certains ont vu venir le phénomène et n'ont pas raté l'aubaine. D'autres n'ont pas réagi tout de suite, et ont tardé à s'organiser pour une partie de cueillette aux champignons.

« C'est vrai, il y a eu une belle pousse fin juillet, début août », confient Daniel et Rémy, qui habitent dans le canton de Saint-Martory. « Il y a eu de beaux paniers parce que les conditions étaient réunies. On les attendait, ils sont venus, mais aujourd'hui, il n'y en a plus. Pour en trouver, il faut aller en montagne, à partir de 1 000 mètres. Et partir tôt ». Où ça ? La réponse est évasive mais ce serait quelque part en direction du proche Couserans, ou alors si ça ne marche pas, du côté du Luchonnais. « En plaine, c'est pas la peine. »

Pour autant, à défaut de « têtes de nègres » ou de cèpes de Bordeaux, quelques-uns se rattrapent avec ce qui leur tombe sous la main. Mireille a fait chou blanc avec les cèpes. Mais ses balades dans le canton d'Aspet, au hasard des petits chemins lui donnent cependant satisfaction en regard de sa récolte. « Moi, ce que j'ai ramassé, c'est des trémoulets et des trompettes de la mort » Des trémoulets, ça existe ? « Mais oui, on les appelle comme ça, ici. On dit aussi des bolets de peupliers. ça ressemble aux cèpes, à cause du chapeau, mais là, le pied est tout droit. Hé té, bien sûr que je les mange. Et les trompettes de la mort, je les laisse sécher, et après je m'en sers quand je fais les pâtés, ou même aussi, le foie gras. ça parfume bien. »

Il n'empêche. Que l'on soit spécialiste en mycologie ou promeneur, tout juste amateur, la plus grande des prudences s'impose. Au moindre doute, il convient de se rapprocher des pharmacies pour identifier sa cueillette. Plutôt que de foncer aux urgences après l'omelette. Jal

 

Chez nous dans le Tarn,

de la Montagne Noire aux Monts de Lacaune

Un joli trio de cèpes montagnards...

Les cèpes sont toujours présents dans certains secteurs de la montagne tarnaise, et comme il y a en général très peu de chercheurs, on peut toujours remplir de beaux paniers. C'est d'ailleurs assez paradoxal dans la mesure où les bois sont très secs, et la présence régulière de vent d'autan ne fait qu'amplifier cette sècheresse.

Nos bolets tant convoités ont donc l'air de s'accomoder de ces conditions climatiques ; on peut même cueillir des girolles et des pieds de moutons, eux qui pourtant préfèrent les coins humides. Mais attention ! Pour espérer effectuer une belle cueillette, il faut beaucoup marcher car on rencontre plus fréquemment des individus (bien) isolés qu'un "rond" de champignons comme en pleine saison.

...voisinant avec des pieds de moutons bien charnus (Photos Simon Rodier)

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