De saison : Cèpes d'été (suite)

3/8/2011

 

Publié le 03/08/2011 08:26 | S. G.

Cèpes : une poussée miraculeuse dans nos forêts

Dans le canton de Cadours, Guillaume a trouvé plus de cinquante kilos de cèpes depuis samedi !/ Photo DDM. Xavier de Fenoyl.

Après la pluie et les grosses chaleurs de la semaine dernière, les champignons font leur apparition dans les forêts du département. Quelques explications dans les forêts de Haute-Garonne.

« Cette année, j'ai ramassé mes premiers cèpes le 5 avril, c'est extrêmement rare ! » s'étonne Christian, membre d'une association de mycologie de Toulouse. Depuis jeudi, les champignons ont fait leur apparition dans les forêts du département. En tête des plus prisés, on retrouve évidemment le roi des champignons, le cèpe. L'été, il apparaît sous deux formes : cèpes d'été et cèpes bronzés (connus aussi sous le nom de « têtes nègres »). Les deux noms, sont des appellations vernaculaires. Ils sont ainsi appelés dans notre région mais ils peuvent être désignés sous d'autres noms ailleurs en France. Répondant respectivement au nom latin de boletus reticalus et de boletus æreus, ces bolets (autre nom pour désigner les cèpes) aiment les bois de feuillus (chênes, châtaigniers, charmes…) ainsi que les lisières de forêt. Ce dimanche, en forêt de Bouconne, de nombreux marcheurs sont venus à la cueillette. Christian se rappelle que « tout le monde est reparti avec deux ou trois kilos, on trouvait même des cèpes en lisière de chemin ».

De nouvelles poussées en prévision

L'été, les fortes chaleurs sont propices aux poussées de champignons. Un seul orage suffit pour que quatre jours plus tard une poussée ait lieu. Cependant, les pieds ont tendance à pourrir assez vite du fait des insectes qui aiment s'en délecter. Un conseil : les premiers arrivés seront les premiers servis et les champignons n'en seront que meilleurs. En forêt de Bouconne, en forêt de Buzet, de Cadours ou dans les sous-bois du Comminges, les cueilleurs devraient encore être nombreux dans les prochains jours.

Pour éviter les problèmes

Les champignons peuvent causer de sérieux problèmes d'allergie, il est ainsi conseillé de n'en prendre qu'en très petite quantité lorsque l'on goûte une nouvelle espèce, après s'être assurée qu'elle est comestible ! Au niveau culinaire, les champignons sont des condiments et non des aliments, ils viennent en complément d'un plat. En ingurgiter trop pendant plusieurs jours peut causer des troubles importants. Alors s'il fallait encore le rappeler… demandez conseil à votre pharmacien.

On les trouve à 32 €/kg sur les marchés

Les cèpes sont arrivés sur les marchés toulousains. Le client peut les trouver aux Carmes chez Michel et Christophe, encore seuls à les proposer. A 32 € le kg, le client se fait encore u n peu rare, mais les exposants savent que c'est le début et qu'ils seront au rendez-vous : « Les cèpes blancs sont les plus chers. Ils viennent du Limousin, du Lot et de Corrèze. Sinon, vous avez les jaunes, un peu moins onéreux, à 26 € le kg ». Une année, selon ces commerçants, particulièrement bonne pour ces champignons : « Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une telle année. Le temps a été à la fois pluvieux et ensoleillé. La recette idéale pour la profusion de cèpes, peu véreux notamment ceux à tête noire. La qualité est là ».

Au marché Victor-Hugo, même situation : « Ils arrivent doucement sur les étals. C'est le début, il faut patienter. Juillet et août sont cette année, deux mois exceptionnels pour le cèpe, champignon qui avec le bolet, est un peu la star des forêts ». Prix pas donné non plus : 29 € le kg. Au Cristal, point de cèpes : « Ils ne sont pas encore arrivés, remarque Patrick Divoux, délégué. Il faut attendre ».

Malgré son prix, le cèpe sait séduire les connaisseurs : « Le cèpe est un trésor de minéraux et de vitamines. Ce champignon en cache des bienfaits sous son « chapeau ».

 

Publié le 03/08/2011 09:59 | Cathy Montaut

Nérac (47) : 776 g le cèpe, qui dit mieux ?

Christine Bégué et le joli champignon cueilli lundi./ Photo DDM, C. M.

Les connaisseurs l'avaient bien dit qu'après la fraîcheur et la pluie de juillet, il y aurait une poussée de champignons. Christine Bégué, de Fieux, en a eu la confirmation, lundi après-midi, lorsqu'elle s'est rendue à l'une de ses activités favorites, la cueillette des champignons. À la frontière des Landes, elle a ramassé une dizaine de champignons de taille normale. « Il y avait ce gros cèpe-là, au milieu d'une zone bien dégagée, comme s'il avait été posé », précise cette passionnée qui s'est empressée de le peser à son arrivée à la maison. 776 g exactement, qui dit mieux ? En effet, Christine, depuis sa plus tendre enfance, a été habituée à partir à la recherche des champignons, éduquée dans cette quête par sa maman. Aussi, dès qu'elle le peut, elle s'adonne à ce plaisir qui lui fait également découvrir la nature. C'est son mari qui guette la météo afin de savoir quel sera le moment propice pour partir avec bâton et panier, la lune, la pluie, le soleil, ce sont les ingrédients nécessaires pour une bonne cueillette. Ce cèpe donnera plus d'une poêlée, de quoi faire plaisir à toute la famille.

Rappelons que la cueillette est réglementée et qu'il faut être respectueux des bois qui appartiennent à des propriétaires ou aux communes. C'est une tolérance et non un droit. Certaines communes ont créé une association pour préserver leurs bois des abus de certains champignonneurs.

 

Publié le 03/08/2011 09:50 | Jean-Paul Couffin

Villefranche-de-Rouergue (12) : Ils ont poussé… comme les avants Bayonnais

Des cèpes, à s'en pourlécher les babines fraîchement cueillis, dans des bois proches de l'Aveyron. à noter que de beaux ramassages ont aussi été effectués dans le nord Aveyron./Photo DDM

Très belle poussée estivale de cèpes en cette fin juillet, cependant très localisée à certain s secteurs du grand Villefranchois. Enquête.

A chacun son truc dans la vie. Il y a le collectionneur de 2 CV bichonnant les chromes à l'extrême. On connaît aussi des foultitudes de collectionneurs, pas toujours très rigolos. Pour lui, les champignons sont encore plus forts que l'aimant. Dès que l'orage gronde et qu'avec les premiers éclairs une moite humidité caractéristique -faisant suite à des jours de forte chaleur- lui monte au nez, tel à la fois un baromètre et un métronome, son appendice s'agite. On ne le tient plus cet impénitent traqueur de sous-bois. Bolets et têtes noires, moussus ou jeunes, ils n'ont aucun secret pour lui, les champignons. Il a même poussé le vice, jusqu'à se faire façonner, par un coutelier de ses amis, un outil alliant lame et pinceau manière de rendre la cueillette plus présentable encore.

Et en cette fin juillet, dans ces bois privilégiés de l'ouest Aveyron - il en connaît le moindre recoin, comme la plus petite parcelle (nous en tairons volontairement la localisation) - le bâton d'une main, le panier dans l'autre, ce pèlerin, tout voué à ses saints patrons que sont Épicure et Bacchus, s'en va compter fleurette aux profondeurs boisées. Le portable aidant, il va jusqu'à prévenir ses comparses avant même son retour « at home », frais comme un gardon. Certes, les plus observateurs de nos lecteurs n'auront pas omis le stationnement de bon nombre de véhicules côte de Sanvensa. Certes aussi, le tam-tam a prévenu que des poussés avaient été remarquées vers Villeneuve, dans le canton de Najac, jusqu'aux portes de Villefranche dans les bois de la Baume. Mieux qu'une poussée, là on résonne en terme de cueillette. « Avec mon fils, nous n'avions qu'à nous baisser pour nous servir. » Pas Tartarin pour trois kopeks, l'homme des bois pourrait singer les Visiteurs et surtout ce terrible Ricouille (pardon Jacquouille) la Fripouille. Mais ces cèpes à lui, ils ont fait comme les avants Bayonnais de la chanson. Ils ont poussé. Bel et bien. Encore et encore…

 

06h00 | Mis à jour 10h51 Par hervé chassain - Sud Ouest

Des cèpes comme s'il en pleuvait !

 

Hier après-midi, à Monpazier c'était le quatrième jour de ventes sous la halle. photo cendrine alglave

Il y a bien longtemps que l'on n'avait pas vu autant de cèpes à la vente sous les halles des marchés de Monpazier et Villefranche-du-Périgord. Et en tout cas, rarement au début du mois d'août. Hier, pour la quatrième édition du premier, plus de deux tonnes étaient mises en vente et au second, près de trois tonnes. Et la veille, il y en avait eu quasiment autant !

« Il y en aura encore davantage mercredi », pensait hier soir Jean-Louis Carrier qui s'occupe du marché de Villefranche. Des cèpes jeunes, fermes et très beaux qui ont pourtant du mal à trouver preneurs : « les restaurateurs ne viennent pas encore, les gens d'ici sont en vacances et les touristes n'en achètent pas beaucoup ». Les vendeurs se désolent et ont même dû en remporter !

De 15 à 5 euros

Les prix ont démarré vers 15 euros le kilo, pour passer à dix. Vers la fin des marchés, certains ont fait des affaires à 8 euros voire à 5 euros le kilo avec des vendeurs qui ne voulaient pas ramener de champignons chez eux.

Les marchés doivent continuer aujourd'hui : à partir de 15 heures à Monpazier et de 16 heures à Villefranche. On trouvera aussi sans nul doute des cèpes sur les autres marchés du jour : à Périgueux, Bergerac, Sarlat, Montpon, Jumilhac, Piégut… Mais pour l'instant, ils se trouvent davantage dans le sud que dans le nord de la Dordogne.

Cette pousse est exceptionnelle, confirme Daniel Lacombe, l'un des animateurs de la société mycologique du Périgord. « Mais elle s'explique très bien par les conditions climatiques : beaucoup de pluie en juillet sur des sols chauds. Les champignons adorent la chaleur et l'humidité. En général ils poussent entre douze et quinze jours après de grosses averses. »

Des cèpes d'été

La dernière grosse année à cèpes a été en 2006, mais c'était fin août début septembre, après une belle canicule estivale. « On a constaté que le cèpe d'été apprécie la sécheresse », explique Daniel Lacombe. C'est une variété très proche du cèpe de Bordeaux qui s'identifie par une marge plus claire sur le chapeau et un réseau un peu différent sur le pied. « Mais ils ont la même valeur gustative. »

Daniel Lacombe pense que ces pousses vont continuer grâce aux orages en cours. « Pour la prochaine sortie mycologique le 11 août à Piégut » il y aura des champignons ! Quant à l'influence de la lune, ce scientifique n'y croit pas du tout : « regardez autour de vous, ce n'est pas lié .»

 

06h00 - Sud Ouest

Villefranche-du-Périgord : Premier marché aux cèpes

Jean-Louis Carrier (debout au centre), responsable du marché, surveille de près l'arrivée des cageots de cèpes. Photo Daniel Conchou

Les journées pluvieuses et la chaleur ont largement favorisé la pousse des cèpes. On ne parle pas encore de tonnes, mais 500 kg ont été apportés sous la halle lundi, premier jour de marché officiel. La moyenne des cours se situait à 15 euros. Les acheteurs ont toutefois été timides. Pendant cette pousse, le marché ouvrira tous les jours à 16 heures. Daniel Conchou

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