Route du Sud : Les 3 échappés d'hier à Graulhet

17/6/2011
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En haut de la côte de St Sernin, le Colombien William Aranzazo Escobar mène la course devant les Français Gaël Malacarne et Guillaume Bonnafond, masqué (Photo Simon Rodier)

Le sprint mouvementé final, trois courageux ont longtemps rêvé qu'il n'aurait jamais lieu. Guillaume Bonnafond, le Drômois, lauréat de la Ronde de l'Isard 2008 devant Blel Kadri, Gaël Malacarne le Breton et William Aranzazo Escobar le Colombien partis à la sortie de Castres n'ont capitulé qu'aux portes de Samatan, un peu comme si on leur retirait leur belle assiette de foie gras, au moment où ils allaient la déguster. Entre Grenade et la vallée de la Save, le parcours n'était plus qu'une longue et interminable ligne droite. Sur un vélo, la pire ennemie des audacieux. P.L.

Les 3 échappés au palmarès de cette première étape :

- William Aranzazo Escobar : meilleur grimpeur

- Gaël Malacarne : prix de la combativité

- Guillaume Bonnafond : leader Points Chauds



Route du Sud : 1ère étape 

Publié le 17/06/2011 07:59 | S.B ladepeche.fr

Castres : La 35e Route du Sud est partie

Le départ réel s'est fait route de Lautrec et le fictif au Parc des expositions où eurent lieu signatures et présentations des équipes en présence d'un public fana de cyclisme. Les coureurs ont su jouer le jeu./ Photos DDM, T. Antoine.

La 35e Route du sud - La Dépêche du Midi a pris son élan hier de Castres, direction le Gers.

Il est 6 heures. Le Parc s'éveille. La Route avant de s'étirer sur le bitume du Grand sud, sort de ses draps. Le président du comité d'organisation, André Masse arrive au Parc des expositions avec les premiers membres de son équipe. La nuit a été courte. La veille en ce même lieu a eu lieu le traditionnel repas des bénévoles. Quelques barrières ont déjà été posées. L'essentiel reste à faire : barrières complémentaires, podium, arche gonflable, six tentes des partenaires, aire du petit-déjeuner… 250 tasses de café !

Petit à petit, des groupes arrivent : bénévoles, gendarmes motards, partenaires, journalistes… et enfin les équipes des coureurs, qui dans leur bus, qui dans leur camping-car et voitures. Question de moyens.

Le président André Masse court dans tous les sens. Il en a même oublié son badge officiel sur un coin de bureau. Son prédécesseur, Francis Auriac, bien que ralenti par une récente opération, en fait de même. Guy Berjaud, « Monsieur logistique », promène ses fiches. « 410 personnes sont logées tous les jours, signale-t-il. Dont environ 200 de l'organisation. Il y a 110 coureurs et autant d'accompagnateurs au sein des 14 équipes professionnelles. Ce n'est pas une mince affaire. Pour la première nuit, tous les hôtels de Castres ont été remplis. Nous avons sollicité Albi, Mazamet, Cuq Toulza… »

9 h 30, la caravane publicitaire démarre. 35 voitures au total. Au cœur de la course, plusieurs autres véhicules embarqueront les VIP (dont le député Folliot) et 16 journalistes, dont un Américain !

9 h 45, la traditionnelle présentation et signature des équipes débutent sous la houlette du speaker de la Route, Daniel Mangeas (celui du Tour de France).

10 h 30, top départ « fictif » du Parc. Rendez-vous 203 km plus loin.

 

Publié le 17/06/2011 08:03 | LaDepeche.fr

Van Dijk se venge… neuf ans après

Castres-Samatan : L'ancien champion des Pays-Bas n'a pas été inquiété dans le sprint de la 1re étape.

Van Dijk n'a jamais été inquiété lors de ce premier sprint qu'il a su anticiper./ Photo DDM, Thierry Bordas

Ce samedi là, la Route partait de Castres comme hier. Et la première étape se terminait par un sprint massif comme hier. Stefan Van Dijk, réussissait à dominer Thor Hushov au soleil de Castelsarrasin, mais pas Damien Nazon.

Presqu'une décennie plus tard (c'était en 2002), dans les rues de Samatan noires de monde, le vétéran néerlandais (35 ans) s'est vengé de cette défaite (les sprinters se moquent des places d'honneur comme de leur première gamelle) de jeunesse. Parti seul sur la droite de la route, frôlant les barrières et les spectateurs il a résisté avec éclat aux retours de Tony Gallopin, Romain Hardy, Mitchell Dokker (le vainqueur de l'étape finale à Castres en 2010) et Stéphane Poulhiès. Les deux virages marquant sévèrement le final ont permis au leader de Veranda's Willems d'anticiper, d'éviter tout risque de bousculade et de profiter au mieux de son succès, le premier de l'année après avoir fini deuxième à Koerse, au Pays de Waes et dans l'étape d'Ypres du Tour de Belgique. Daniel Mangeas n'a eu aucun mal à identifier le héros du jour, deuxième (décidemment) de « sa » Polynormande il y a deux ans, derrière le Béarnais Matthieu Ladagnous.

La déception de « Poupou»

Gêné après la flamme rouge, Stéphane Poulhiès était évidemment un des plus malheureux de la journée. « En fait j'ai du remonter beaucoup de coureurs, c'est dommage parce que l'équipe avait fait du super boulot. Aux trois cent mètres, je devais encore être dix-quinzième, il y a eu pas mal de mouvements dans le dernier « S » et je n'ai pu finir que cinquième. Je suis très déçu, les jambes sont là, j'espère qu'il y aura une nouvelle chance dimanche… » P.L.

 

Publié le 17/06/2011 08:02 - Modifié le 17/06/2011 à 10:36 | Patrick Louis

A l'assaut du Tourmalet !

La course s'élève aujourd'hui avec les premières ascensions pyrénéennes.

La Route du Sud sur les pentes du Tourmalet aujourd'hui

Oh, il n'est pas toujours très souriant le vieux géant. Même dans le cadre enluminé du Tour de France, il n'hésite pas à garder son voile de brume, ses habits d'hiver son visage effrayant.

En 1970 pour la « naissance » de Bernard Thévenet, en 1972 quand Roger Swerts balayait la route pour Eddy, en 1973 où le maillot jaune de Luis éclairait avec peine l'épais brouillard, en 1974 quand Jean-Pierre Danguillaume (un des pilotes vedettes de la Route du Sud-Dépêche du Midi) l'a terrassé à deux reprises, en 1980 lors de la chevauchée du brave Martin, en 1985 quand Pello préparait l'envolée de Perico, en 1991, le jour où LeMond est tombé de son trône, en 1998 en pleine tempête Festina, en 2003 quand Chavanel grimpait seul en tête, et même l'été dernier pour les fêtes du centenaire, chaque fois, il a fallu tomber la clim et allumer les phares.

Pour les spectateurs, sortir les K-Way et les couvertures.

Comme si la pente, l'altitude et la distance ne suffisaient pas. Comme s'il fallait en plus, subir les morsures de la météo.

L'Aspin pour éclaircir, avant la guillotine

Lors de sa dernière visite au monument, l'épreuve sudiste a subitement cru retourner au mois de mars, sa date d'autrefois au calendrier international. Le Polonais au prénom assassin (l'orthographe c'est Przemyslaw, la prononciation, on vous laisse choisir) Niemiec avait plutôt apprécié.

Pour aujourd'hui, comme souvent, les grenouilles s'étripent. Orages pour les unes, simples menaces pour les autres, pas question de trancher à l'avance entre la crème solaire ou la combinaison de plongée.

Pourtant, c'est bien dans ce décor aussi sublime qu'écrasant que les candidats à la succession de David Moncoutié vont devoir s'expliquer une première fois.

L'Aspin se contentera sans doute d'écarter les plus faibles ou les moins motivés, le « grand » finira le travail. Mais, comme le remarquait Julien Loubet après ses reconnaissances, « ce sera très dur pour des échappées d'aller au bout, surtout avec le vent de face qui souffle souvent dans la vallée, et la montée vers Cauterets. Il faudrait vraiment avoir un gros écart en haut du Tourmalet ».

Les équipes disposant de plusieurs têtes pourraient quand même trouver là une belle occasion d'avancer un pion ou l'autre (Kiryienka ou Arroyo ? Schumacher ou Rebellin ? Gadret ou Dupont… ou Loubet ? Casar ou Fédrigo ?).

Tous en tout cas auront déjà un œil sur le Port de Balès posé comme une guillotine le lendemain au-dessus de Luchon.

Samatan transforme l'essai

Coureurs, suiveurs et officiels ont apprécié unanimement l'accueil de Samatan qui entrait hier sur le livre d'or de la « Route du Sud-Dépêche du Midi ». Une foule record, un cadre d'arrivée idéal (même si l'Espagnol Diego Milan a chuté en plein sprint) et une ambiance exceptionnelle. Christian Prudhomme, le patron du Tour de France qui était attendu dans la soirée et devait rencontrer Pierre Chaze, le maire et les élus de la cité gersoise peut être rassuré. S'il envisage un départ de Samatan à destinations des Pyrénées lors d'un prochain Tour de France, il ne sera pas déçu de l'accueil… En attendant, la course retrouve ce matin une de ses villes préférées, la plus fréquentée après Castres bien sûr, Saint-Gaudens. Pas pour une arrivée cette année, mais pour un départ.

 

Publié le 17/06/2011 09:11 | Textes et photos : L.L. Dussel, M. Alonso, N. Debbiche

Samatan : la révérence à la petite reine

La jeunesse samatanaise a offert un accueil enthousiaste à la première étape de la 35e « Route-du-sud-La Dépêche-du-Midi ».

«Il n'y a jamais eu autant de monde à une arrivée de cette épreuve ». De mémoire de suiveur, la victoire du Néerlandais Stefan Van Dijk marquera la 35e édition de « La route du sud -La Dépêche du Midi » par l'engouement populaire qu'elle a suscité sur la ligne d'arrivée de Samatan. Hier après-midi, malgré un temps capricieux et la programmation de la course un jour de semaine, la cité gersoise de 2 400 âmes ne battait plus que pour le vélo. Du cours préparatoire à la maison de retraite, toutes les générations s'étaient donné rendez-vous devant l'ancienne halle aux grains pour faire germer l'idée que Samatan pourrait bientôt accueillir le départ d'une étape du Tour de France. « Samatan a fait la démonstration de sa capacité a accueillir ce genre de manifestation » n'a pas manqué de souligner le président du conseil général Philippe Martin, qui s'est dit « à 100 % aux côtés du maire, Pierre Chaze » pour porter le projet à son terme. Les deux hommes attendaient d'ailleurs Christian Prudhomme dans la soirée, à l'occasion du repas officiel, pour finir de convaincre le patron de la grande boucle de bien vouloir faire un crochet sur les bords de la Save en 2 012 ou en 2 013.

Gourmand de cette perspective, Pierre Chaze n'a pas trahi de secret en disant que Christian Prudhomme avait été réceptif à l'idée de poser les valises de sa caravane dans « la cité du foie gras ». Conscient de leurs responsabilités, Marielle Marquet, présidente de l'association samatanaise « Le foie gras dans son palais », ainsi que Dominique et Didier Villate, de « la confrérie du foie gras », ont donc profité du passage de « La route du sud-La Dépêche du Midi » pour apporter ce qu'il fallait dans leur panier afin de finir de convaincre leur prestigieux hôte. « On sait que le monde entier nous regarde » s'amusait Marielle Marquet juste avant l'arrivée des coureurs tandis que Jean-Claude Gaychet, le président du club de cyclotourisme, « La roue libre samatanaise » ne manquait pas de rappeler que « la route du sud reste l'antichambre du Tour de France ». Du coup, Pierre Chaze estimait à 70 % les chances de sa commune de décrocher le Graal, avant le repas… Mais, en attendant, le premier magistrat de la ville pouvait se féliciter du travail des quatre-vingts bénévoles et des vingt conseillers municipaux qui ont dû pédaler ferme pour que tout se passe bien et que, bien vite, les rois de la petite reine viennent promener leurs dossards de lumière dans ce coin du Gers, qui attend ça depuis près de trente ans.

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Commentaires :

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  • SR dit :
    19/6/2011 à 12h 12min

    Route du Sud - Dernière étape Kiryienka au final Le Bélarusse Vasil Kiryienka a remporté la trente-cinquième édition de la Route du Sud. Si c'est l'Espagnol Luis Angel Mate Mardones (Cofidis) qui a remporté la dernière étape de la Route du Sud (143 km entre Izaourt et Pau) devant l'allemand Simon Geshcke et le Français Steve Houanard, c'est bien le Bélarusse Vasil Kiryienka (Movistar) qui a remporté cette 35e édition au classement final.

  • SR dit :
    18/6/2011 à 12h 12min

    Route du Sud - 3ème étape : Pierrefitte-Nestalas > Luchon Charteau perd la tête Anthony Charteau (Europcar) a cédé le maillot de leader au Bélarusse Vasil Kiryienka (Movistar) samedi à l'issue de la troisième des quatre étapes de la Route du Sud. Celle-ci a été remportée à Bagnères-de-Luchon par le Belge Jurgen Van Goolen (Veranda's Willems-Accent). Après 197 kilomètres de course, il a devancé le Britannique Peter Kennaugh (Sky), l'Italien Davide Rebellin Miche-Guerciotti) et deux Français, Sebastien Joly (Saur-Sojasun) et Arnold Jeannesson (FDJ). [lequipe.fr]

  • SR dit :
    17/6/2011 à 12h 12min

    Cyclisme - Route du Sud (2ème étape) Charteau s'impose à Cauterets Anthony Charteau (Europcar) a remporté la deuxième étape de la Route du Sud vendredi, devant Vasil Kiryienka (Movistar) et un autre Français, Nicolas Vogondy (Cofidis). [lequipe.fr]

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