Poisson d'avril !

1/4/2011


Publié le 01/04/2011 07:47 | LaDepeche.fr

Poisson d'avril, une coutume française qui a conquis le monde

Il n'y a pas de tradition plus rigolote que le 1er avril en qui les blagueurs voient leur saint patron. Ses origines sont controversées, normal quand on est le symbole des farces et attrapes. Cependant l'hypothèse la mieux partagée fait remonter l'apparition des facétieux poissons au XVIe siècle en France. Tout a commencé quand, en 1564 le roi Charles IX a décrété que l'an nouveau ne commencerait plus le 1er avril mais le 1er janvier, les cadeaux d'usage devant suivre le transfert. Alors que dans le royaume les guerres de religion faisaient rage, la cour, qui avait besoin de distractions ,trouva divertissant de continuer à marquer l'ancien nouvel an par des cadeaux amusants et des canulars. Comme à cette période on est à la fin du carême chrétien pendant lequel il n'était permis de manger que du poisson et non de la viande, on s'offrit de faux poissons. Dans le livre qu'il vient de consacrer à Charles IX (Charly IX, Robert Laffont) Jean Teulé raconte cette mutation avec son humour habituel.

Partie de France cette coutume a gagné le monde occidental avant de franchir les océans et de s'adapter à chaque pays. En Angleterre les piégeurs ne peuvent sévir que le matin, en Écosse, ils peuvent frapper deux fois, le 1er et 2 avril, en Inde c'est la fête de l'Huli mais le 31 mars.

 

Publié le 01/04/2008 11:46 | Véronique Bouvier

Saint-Gaudens : Souvenirs de «poissons d'avril»

C'était en 2005. Les téléspectateurs de France 3 et le petit monde de l'agriculture étaient en ébullition. Une vache gasconne, Linotte, venait de rejoindre les hautes sphères spatiales. Un canular du 1er avril, né du cerveau fécond d'un de nos collègues de l'antenne régionale de la chaîne. Francis Estadieu, éleveur bovin à Soueich, se remémore l'épisode, avec délectation. « Le journaliste désirait un animal d'une race rustique. D'où le choix du groupe gascon. Ils sont venus tourner quelques scènes dans mon exploitation. Puis Linotte est allée à la cité de l'Espace à Toulouse. Jusqu'au dernier moment, je ne savais pas si le reportage allait être diffusé », raconte Francis Estadieu. Finalement, le sujet passe au journal de 13 heures, puis dans l'édition du soir. Certain de ses comparses y croient dur comme fer. Ils demandent à suivre les pérégrinations de la vache et s'enquièrent de son état de santé. « Trois ans après, on m'en parle encore », pouffe l'éleveur.

D'autres ont des souvenirs plus classiques. « En cinquième au collège de Montréjeau, on avait accroché un poisson dans le dos de notre professeur d'anglais. Toute la classe était complice. Mais comme elle aussi était très blagueuse, elle a joué le jeu », plaisante Cyrille Cointre. Cette tradition, qui se perd, a débuté en l'an de grâce 1564. C'est à ce moment-là que le roi Charles IX, décide de modifier le calendrier et de débuter l'année le premier janvier. La coutume voulait que les gens s'offrent des cadeaux pour honorer l'année nouvelle. Quelques petits farceurs continuèrent à s'échanger des présents le premier avril, mais « pour rire ». L'histoire ne dit pas si les vaches spatiales avaient déjà fait leur apparition.

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