A 2 heures, il sera exactement... 3 heures !

26/3/2011


Publié le 26/03/2011 03:49 - Modifié le 26/03/2011 à 10:21 | M. V.

Horaire d'été :
il faut remettre les pendules à l'heure

Dans la nuit de samedi à dimanche, à deux heures, il sera trois heures du matin. Une heure perdue, et toujours beaucoup de discussions sur ce passage à l'heure d'été, plus difficile à encaisser au printemps qu'à l'automne.

Une heure vous manque et tout est dépeuplé… Trente-cinq ans après son instauration en France, le passage à l'heure d'été continue de susciter les polémiques. Ironie du sort, ce système avait été installé après le choc pétrolier de 1973, afin de réaliser des économies d'énergie en soirée sur les besoins d'éclairages. Aujourd'hui, les coûts de l'énergie n'ont jamais été aussi élevés, mais dans le même temps, de plus en plus de voix s'élèvent contre le passage à l'heure d'été. Une association a même été créée en ce sens dans le Grand Sud à Bordeaux en 1983. L'Ached, l'association contre l'heure d'été bénéficie aujourd'hui d'une aura nationale, et possède plusieurs centaines d'adhérents. « La majorité des Français sont contre l'heure d'été », martèle Eléonore Gabarain, présidente de l'Ached, qui reprend chaque année plusieurs études contre cette transition.

Dernière publication en date : le passage à l'heure d'été provoquerait, par manque du sommeil, une hausse des accidents du travail (lire ci-dessous).

Pire, les économies d'énergie ne seraient plus aussi significatives avec la transition vers les lampes basse consommation.

Des arguments battus en brèche par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie. L'Ademe rappelle ainsi que l'heure d'été permet toujours d'économiser quelque 1,3 TWh, soit près de 4 % de la consommation d'énergie consacrée en France à l'éclairage. Toujours selon l'Ademe, malgré l'utilisation des ampoules basse consommation, le changement à l'heure d'été resterait efficient jusqu'en 2 030.

L'argument environnemental ne suffira peut-être pas à sauver l'heure d'été. Cette pratique est abandonnée par un nombre croissant de pays. Dernier en date, et non des moindres, la Russie, qui, le mois dernier, a décidé de supprimer l'heure d'hiver, pour limiter l'impact du stress sur la population. Un argument qui fait des émules en France. Selon une récente étude Sofres, la prise de médicaments, et notamment de tranquillisants, augmenterait de 19 % au moment du changement d'heure.

Alors, pour ou contre ? En attendant d'être tranchée, la question ne se posera pas cette nuit : à 2 heures du matin, nous faisons un saut dans le temps, et perdrons à jamais soixante minutes.

Partagez sur les réseaux sociaux

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site