Tarn & Languedoc-Roussillon : Bilan des inondations

17/3/2011


Publié le 17/03/2011 07:58 | Pierre-Jean Pyrda

Tarn : L'alerte est levée après 48 h de déluge

Le Tarn a fait le gros dos hier dans la plaine, comme ici aux Avalats à Saint-Juéry./Photo DDM, Jean-Marie Lamboley

L'épisode méditerranéen qui concernait le département depuis mardi a pris fin hier matin à 10 heures, avec la levée de la vigilance orange aux crues. Il aura causé des dégâts sur le domaine public et chez des particuliers, essentiellement dans le sud du département, mais sans faire de victimes fort heureusement.

Phénomène classique, la crue du Thoré et de l'Agout s'est répercutée au fil des heures sur le bassin du Tarn. La rivière, encore sage la veille, a grossi de façon spectaculaire dans la nuit. Hier à 13 h 30, on a relevé un pic de 3m01 en aval du pont Vieux à Albi et, à 14 heures, 7m10 à « La Pointe » de Saint-Sulpice, là où l'Agout se jette dans le Tarn. Une alerte jaune sur le bassin moyen du Tarn qui avait convaincu le maire d'Ambialet d'écourter sa « seule semaine de vacances de l'année ». Jean-Pierre Lefloch, parti samedi matin pour Madrid, était déjà de retour mardi soir dans le plus beau méandre du Tarn. Hier matin, son épouse accueillait déjà les fidèles clients du bar de la Presqu'île. Ambialet transformée en île ? On en était loin hier. « C'est monté mais le Tarn est resté dans son lit et on a des informations rassurantes en amont. On a juste prévenu le camping, encore fermé jusqu'à Pâques, au cas où il aurait stocké des caravanes sur les berges », confiait l'élu en milieu de matinée. À ce moment-là, la décrue était amorcée sur le bassin Agout-Thoré, là où Météo France a relevé des cumuls de pluie conséquents.

« Depuis mardi midi, il est tombé 96 mm à Labastide-Rouairoux, 77 mm à Murat-sur-Vèvre, 42 mm à Lacaune et 30 mm à Castres. En 48 heures, cela représente un cumul de 257 mm à Labastide et 238 mm à Murat », indique Jean-Michel Vayssette. Une fois encore, Labastide-Rouairoux a été fidèle à cette réputation de commune la plus arrosée du Tarn qui lui a valu ce drôle de surnom de « Pissadou de Noste Senher » (traduisez : l'urinoir de Notre Seigneur).

D'ailleurs, le Seigneur n'a pas complètement refermé les vannes au-dessus de notre département. Jusqu'à jeudi après-midi, on attend localement 10 mm supplémentaires en plaine, avec des averses qui peuvent être orageuses et 20 mm sur le relief. On garde donc l'œil sur les rivières.

L'alerte aux crues a été levée hier matin. C'est dans la vallée du Thoré, où les pompiers ont évacué 19 personnes, que les conséquences ont été les plus visibles.

Mazamet : inquiétude pour l'eau potable

Gros ouf de soulagement dans la vallée du Thoré et autour de Mazamet: dès le lever du jour hier, la décrue s'est amorcée. Quelques routes et même des ponts auront souffert des débordements du Thoré et de l'Agout (lire en page Mazamet). Hier soir, l'inquiétude se focalisait sur l'alimentation en eau potable. Le président du SIVAT, syndicat des eaux des vallées de l'Arnette et du Thoré «demande à la population d'être particulièrement attentive sur sa consommation d'eau durant 24 à 36 heures et de la restreindre autant que possible. Cela concerne 8 000 clients. A la suite des inondations, le canal d'amenée d'eau doit être dégagé, la qualité de l'eau n'est absolument pas menacée, mais le volume de production s'en trouve réduit». En effet, le barrage de Capelle, située à Bout du Pont de l'Arn, a été obstrué par des arbres, branches, gravas et un chantier de dégagement est en cours. Jeudi, les opérations se poursuivront autour de la prise d'eau, pour un retour à la normale dans la distribution d'eau potable qui est pour l'heure limitée par les volumes d'arrivée.

Le chiffre : 257 millimètres>à Labastide-Rouairoux. En 48 heures, de lundi midi à hier midi, c'est le cumul de précipitations enregistré par Météo France à Labastide-Rouairoux. La déluge a aussi touché Murat-sur-Vèbre (238 mm).

 

Publié le 17/03/2011 07:57 | G. L.

Mazamet : Après la décrue des plaies à soigner

Rue du faubourg du Gua, à Mazamet, la chaussée, transformée en torrent durant la nuit de mardi à mercredi, a beaucoup souffert./ Photo DDM, G. L.

L'accalmie sur les rivières et ruisseaux a débuté hier au lever du jour, avec l'amélioration météorologique tout en restant à un niveau de vigilance orange. De plus, le lac des Saints-Peyres a pu absorber les flots et il n'y a pas eu de lâcher d'eau. Les reconnaissances ont été permanentes avec les pompiers. Quelques interventions ont été notables à Mazamet. Mardi à 21 heures, sur la route des Usines, un rocher avait roulé sur la chaussée. Il a été écarté. « Au cœur de la nuit, on a demandé aux riverains de La Richarde de mettre en sécurité leurs véhicules. Au petit matin, dans les hauteurs de la ville, la rue du Faubourg du Gua était mise en sécurité », atteste le commandant de police.

En fait, la partie haute, là où se situent les 5 dernières maisons, a fait l'objet d'un ravinement du goudron, devenu fragile et friable. « Cela ne nous a pas mis en danger, mais dès que les canalisations ont été débouchées le calme est revenu », font remarquer les riverains.

« Au bilan, ce sera la voirie de montagne qui aura souffert vers Roquerlan, Les Escaunelles. On constate un glissement de berge important à La Richarde, là où se situe Cantié et Buro » appréhende-t-on au service technique mazamétain qui est resté en éveil, sachant qu'il y aura des nettoyages à faire ici et là.

À Aussillon, l'inquiétude majeure c'est le pont de Saint-Alby, où il y aura des travaux. Lle déversoir du Moulin Neuf a été soulevé en amont.

Un embâcle a été démonté au cimetière ce qui avait entraîné quelques soucis autour du boulevard de la Maylarié, sur des regards et un avaloir », précise Didier Houlès.

On voit les dégâts après

En haute vallée, le Pont-Vieux à Saint Amans a joué son rôle et il n'y a pas eu de débordement. Mais là aussi, « c'est quand l'eau s'en va que l'on aperçoit les dégâts », commente-t-on. Des plaies qu'i l faudra panser, mais le bilan humain reste nul et les réparations seront bien en dessous du chiffrage de 1999. En effet, les travaux de protection et les systèmes de surveillance ont été satisfaisants, et dans les mentalités la mémoire reste vivante afin que la prudence reste de rigueur. Hier soir, la sortie de crise était bien engagée et les quelques habitants évacués rejoignaient déjà leur domicile.

Loin du désastre de 1999

Le point notable de cette crue du Thoré reste le cas de Rigautou où l'on a atteint un maximum de 3,20 m au pont de la RD 612 entre Aussillon et Pont- de-l'Arn (en 1999, 4,40 m), hier à 7 h30. Malgré une nouvelle nuit pluvieuse, une légère baisse de niveau des eaux était enregistrée entre 5 heures et 7 heures, avant un net recul qui atteignait le 2,78 m à 11 heures. A 14 h 15, il était affiché 2,40 m !

Un secteur noyé mais qui a peu touché les habitations : « à 3 heures, on était bien loin des débordements de 1999 », relate M. Bianco, de la rue des Sablières. C'est là qu'une pompe municipale est intervenue dans une cave, « mais notre surveillance 24h/24 nous a permis de bien accompagner les gens. Le temps plus clément va nous aider à régulariser les situations. Reste à opérer des nettoyages avec nos engins là où il y a eu quelques glissements de terrains » signale le maire, Christian Carayol.

Le pont de Saint-Alby endommagé

La surveillance des cotes de rivière a été le lot de la nuit avec les pompiers mazamétains ou bastidiens. Ainsi, la RD 65 reste fermée à la circulation, route du golf. Des ponts ont été submergés : Longchamp Lacabarède, et sur les petites routes de la vallée ! On ne sait pas quand le pont de Saint-Alby pourra rouvrir: « Le tourbillon a emporté une partie de l'enrochement aval gauche, cela fragilise l'ouvrage », selon le maire d'Aussillon. À Caucalières, les pieds dans l'eau comme en 1999, « et les habitués, comme à Cambou, ont opté pour se reloger en famille comme d'autres mais il n'y a pas de grosses inondations de locaux » témoigne le maire, Jean-Michel Arjona.

 

Publié le 16/03/2011 07:47 - Modifié le 16/03/2011 à 20:20 | LaDepeche.fr

Pyrénées-Orientales : Les inondations font deux morts

Un deuxième homme a trouvé la mort au volant de sa voiture au sud de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales. Son véhicule, immergé dans le Réat, un cours d'eau habituellement à sec, a été retrouvé ce matin vers sept heures.

L'homme, âgé d'une soixantaine d'années, n'a pu être sauvé par les pompiers et gendarmes dépêchés sur place. selon les premiers éléments de l'enquête l'accident s'est déroulé dans la nuit.

Un mort au passage à gué

Un père de famille de 41 ans a trouvé la mort lors des inondations qui touchent depuis 48 heures le Languedoc-Roussillon. Au volant de sa voiture, l'homme, s'est engagé dans un passage à gué de la commune de Pollestre (Pyrénées-Orientales) dans la nuit de lundi à mardi alors qu'il se rendait à son travail. Son véhicule a été emporté par la force du courant. Le corps de cet employé domicilié à Ortaffa, un village voisin, a été repêché hier par les gendarmes. Tous les passages à gué de la plaine roussillonnaise étaient submergés lundi et mardi.

Inondations et pluies torrentielles dans le Grand Sud

Depuis lundi, d'importantes précipitations se produisent sur le Grand Sud. Le Languedoc Roussillon est particulièrement touché par ces pluies torrentielles, même si la région Midi-Pyrénées n'est pas épargnée. De nombreuses rivières menacent de déborder.

Sept départements ont été placés hier en vigilance orange en raison des fortes pluies. Des crues étaient redoutées sur certains cours d'eau de l'Hérault, du Roussillon, du Tarn et de l'Aveyron.

Cette alerte de niveau trois sur quatre porte sur les cinq départements du Languedoc-Roussillon (Pyrénées-Orientales, Gard, Aude, Hérault et Lozère) ainsi que sur le Tarn et l'Aveyron.

Dans l'Aveyron, l'alerte météo était en vigueur jusqu'à ce matin 6 heures. Le Sud du département, particulièrement touché par ces pluies, faisait l'objet de toutes les attentions. Des débordements du Tarn et de ses affluents, la Dourdou, le Rance, et de la Sorgues, étaient encore craints hier soir.

Des enseignements tirés de la catastrophe de 1999

Dans l'Aude également, la vigilance pour pluies et inondations a été maintenue la nuit dernière où il était attendu entre 150 et 250 millimètres de précipitations dans certains secteurs comme la montagne Noire.

Des crues étaient redoutées sur la Cesse, l'Orbieu, la Berre et l'Aude. Par mesure de précaution, hier, les écoliers des villages autour de Narbonne, comme de la montagne Noire, des Corbières et du Haut Cabardès sont rentrés chez eux dans l'après-midi.

Dans le Tarn, si les secteurs de Castres et Lavaur sont moins touchés, la vallée très encaissée du Thoré est particulièrement exposée. Elle joue un rôle d'entonnoir. Les pluies cévenoles s'y déversent abondamment. Entre Labastide-de-Rouairoux et Mazamet des maisons ont été inondées et des éboulements se sont produits. Mais ici, on a retenu la leçon de novembre 1999, cette année-là les pluies torrentielles avaient entraîné des inondations spectaculaires. Plusieurs personnes avaient trouvé la mort.

Par mesure de précaution, neuf habitants de Sauveterre ont été évacués tandis que d'autres, résidants de Lacabarède, ont choisi de partir plutôt que de s'exposer. Là aussi, d'importantes quantités d'eau étaient attendues la nuit dernière.

Selon Météo France, le temps devrait s'améliorer dès ce matin dans le Grand Sud. Tout en restant continues, les pluies seront plus modérées sur le Languedoc-Roussillon et le vent baissera.

Le chiffre : 250 mm > D'eau. Jusqu'à 250 millimètres de précipitations étaient attendus la nuit dernière dans certaines zones du département de l'Aude.

« Nous avons tiré les enseignements de la catastrophe de 1999. On gère au mieux ces fortes pluies » Claude Cabrol, maire de Sauveterre, dans le Tarn, où les crues avaient fait plusieurs victimes voilà 12 ans.

 

Publié le 17/03/2011 03:48 - Modifié le 17/03/2011 à 07:59 | Sabine Bernède

Cuxac d'Aude encore sous les eaux

Il y avait 40 cm d'eau, hier, dans les rues de Bize-Minervois.

Des maisons et plusieurs commerces ont été inondés. À Cuxac d'Aude, il y a aussi eu des maisons inondées et des routes coupées. Le maire, Jacques Pociello, a passé la nuit de mardi En 1999, une crue avait dévasté une partie de Cuxac d'Aude, et tué cinq personnes. Cette commune a de nouveau été inondée hier. Les digues qui doivent protéger la population n'ont toujours pas été construites.

Il pleut toujours là où c'est mouillé. Et une fois de plus, Cuxac d'Aude a les pieds dans l'eau. Cette commune située à 9 km au nord de Narbonne avait été en partie dévastée en 1999 par une crue meurtrière : cinq personnes étaient mortes noyées dans leur maison. Dans la nuit de mardi, en raison de fortes pluies, 97 habitants ont dû être évacués.

Claude et Michèle Varin, un couple de retraités, sont partis en voiture les premiers dans l'après-midi. « En 1999, on avait eu plus d'un mètre d'eau dans la maison. On a eu tellement peur que depuis, à la moindre alerte, on s'en va ». Le couple est allé dormir à Narbonne, à l'hôtel. Hier matin, les deux retraités cherchaient à revenir à Cuxac. Mais les routes étaient submergées.

Près de Narbonne, la plaine de l'Aude est inondée. Un paysage de rizière a remplacé le vignoble. Pour se rendre à Cuxac, il faut contourner la crue en passant par l'Hérault. À l'entrée de la commune, des habitants ont accroché des banderoles pour afficher leur colère.

« Les gens en ont marre, admet le maire, Jacques Pociello. Parce que depuis 1999, les digues qui doivent protéger la commune des inondations n'ont toujours pas été construites. Et le pire, dit-il, c'est que l'on vient d'apprendre que la future ligne à grande vitesse pourrait passer par la commune. C'est de la folie ! »

La mairie est transformée en QG de crise. Avec des bateaux dans la cour, et des plongeurs prêts à intervenir. La sous-préfète de l'Aude, Marie-Paule Bardèche, s'est déplacée. Elle tempère les propos du maire : « Des travaux de protection ont été réalisés en amont ».

En 1999, une vague meurtrière avait englouti le quartier des Garrigots à Cuxac. « En amont, des berges ont été confortées. Un aqueduc a été construit sous la voie ferrée pour laisser passer l'eau. Voies Navigables de France a sécurisé la digue du canal de jonction, qui relie le canal du Midi à celui de la Robine », précise Gérard Aval, le directeur du syndicat mixte du delta de l'Aude.

Qui admet : « Il est vrai que les digues de protection de la population à Cuxac d'Aude n'ont pas encore été construites ».

Une procédure d'expropriation doit être lancée pour l'acquisition de terrains. Les travaux pourraient enfin débuter en octobre 2011.

Hier, fort heureusement, il n'y a pas eu de victime à Cuxac. L'eau n'est pas montée très haut. Elle a inondé quelques maisons et coupé les routes.

« En trois jours, l'Aude a charrié 100 millions de m3 d'eau. Aucun bassin ne pourra jamais stocker cela », remarque Gérard Aval : « Le fleuve a débordé parce qu'il n'a pas pu s'écouler dans une mer déchaînée. L'eau de l'Aude s'est heurtée au mur d'eau de la mer ».

Que d'eau, que d'eau…

À Bize-Minervois, au nord-ouest de Narbonne, c'est la crue de la Cesse, un affluent de l'Aude, qui a inondé une partie du village. Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le bassin versant en sont à l'origine : « La crue nous a surpris dans la nuit de mardi, mais on avait déclenché le plan de sauvegarde deux jours avant », souligne le maire Alain Fabre, qui bottes aux pieds supervise les opérations de nettoyage.

L'épicerie, le café, la boucherie, le salon de coiffure, le cabinet dentaire et plusieurs maisons ont pris l'eau. Sept personnes ont été relogées chez des amis.

La digue de la solidarité n'a pas cédé à Bize-Minervois.

 

Publié le 17/03/2011 08:04 | LaDepeche.fr

Aude : La décrue a débuté mais le bilan est lourd

A Bize-Minervois, les habitants ont aidé au nettoyage. /Photo DDM, Jean-Marie Guiter.

De nombreuses routes demeurent encore coupées.

La décrue s'est lentement amorcée hier dans les basses plaines de l'Aude. L'épisode pluvieux qui a frappé le département a provoqué quelques évacuations et inondé une centaine d'habitations à Bize-Minervois, Conques-sur -Orbiel, ou encore à Ginestas.

Si La Cesse à Bize-Minervois, a atteint, mardi matin au plus fort des précipitations,, un seuil de crue bien supérieur à celui qui avait été atteint lors des inondations meurtrières de 1999, la décrue s'est amorcée hier. Reste que cette petite commune du Minervois a été sévèrement touchée. Hier matin, l'on dénombrait 47 maisons inondées dont trois commerces et un cabinet dentaire.

Selon les services de la préfecture, qui ont activé une cellule de veille durant ces deux jours, moins d'une centaine de maisons a été affectée par cet épisode pluvieux, sur l'ensemble du département notamment à Bize, à Villeneuve-Minervois où 2 maisons ont été touchées mais aussi à Conques-sur-Orbiel et à Ginestas.

La basse plaine de l'Aude se vide

Si hier, le temps a encore été fortement perturbé, la situation sur les cours d'eau s'est sensiblement améliorée. Le débit de l'Aude a commencé à décroître en milieu de matinée. La décrue s'est également installée rapidement sur ses affluents. Toutefois, la baisse du niveau de l'eau a été plus faible dans les plaines de la basse vallée du fait des vents d'Est. Mais selon les services de Météo-France, une bascule des vents était attendue hier, en fin d'après-midi, permettant ainsi un meilleur écoulement et une vidange de la basse plaine de l'Aude qui devait s'amorcer dans le courant de la nuit.

Reste que si la décrue s'est amorcée de nombreuses routes restent barrées (voir ci-contre). D'autres axes de circulation, comme la RD40 entre Termes et la RD212 et la RD 112 sont délicates du fait d'éboulements. La circulation reste toutefois possible. Aujourd'hui encore, les transports scolaires seront perturbés. Ainsi la ligne 58 (Argeliers-Narbonne), la ligne 60 (Bize-Narbonne), la ligne spéciale (Bize-Argeliers-Mirepeisset-Ginestas) vers le collège de Saint-Nazaire, la ligne spéciale de Marcorignan vers le collège de Saint-Nazaire et vers l'école de Sallèles-d'Aude sont suspendues. D'autre part la desserte Lespinassière-Citou vers l'école de Caunes-Minervois et le collège sera également annulée.

Les précipitations enregistrées

Les pluies affectant le département de l'Aude se sont estompées progressivement en cumul depuis le début de l'épisode, il a été relevé en moyenne de 40 à 80 mm sur les Corbières, Haut Minervois et Montagne Noire avec des cumuls locaux jusqu'à 130 mm. La commune de Castans a connu un cumul sur 24h de 276 mm.

Ces pluies sont tombées sur des sols saturés par la pluviométrie du 10 et 11 mars, les cumuls enregistrés ont atteint de 40 à 60 mm voire 80 mm localement. Aujourd'hui quelques pluies sont encore à prévoir, mais elles seront plus éparses.

 

Publié le 17/03/2011 08:09 | Joël Ruiz

Carcassonne : Nuit d'angoisse à Conques-sur-Orbiel

Pendant une bonne partie de la nuit, un torrent de boue a envahi le quartier. Impuissants, résignés, voire habitués, les riverains ont attendu que cela passe.../ Photos DDM, J.R.

Deux heures trente du matin. Le quartier de l'avenue René-Cassin à Conques-sur-Orbiel, un lotissement de quelques maisons en contrebas de la route de Lastours, est ré veillé par les pompiers. Il faut évacuer les personnes qui le souhaitent car l'Orbiel est sorti de son lit et l'eau pourrait monter dangereusement. Dans la nuit noire, un filet d'eau prend d'assaut la rue. Il s'épaissit, de minute en minute, jusqu'à devenir un véritable torrent qui déferle et envahit tout, jardins, garages. Il déverse dans les piscines, charrie quelques embâcles. Sept personnes ont accepté de quitter leur domicile. Les autres riverains ont décidé de rester là, et d'affronter les flots. Le couple qui habite la première maison du lotissement a les yeux rivés sur les marches du perron. L'eau n'est plus qu'à quelques centimètres de l'encadrement de la porte. Tandis que madame surveille le torrent, monsieur s'évertue à évacuer avec un seau l'eau rendue par la cuvette des toilettes. Au fond de l'impasse, une dame est sur le pas de sa porte, pas si inquiète.

« Pas si violent »

«C'est toujours angoissant bien sûr. Mais depuis 99, c'est la troisième fois que ça monte. Et là, je vous le dis, c'est pas si violent que ça… ». Elle montre du doigt une marque sur le sol. « Je crois qu'elle descend déjà ».

Au fond de la rue, un couple communique avec le voisin d'en face par signaux lumineux, histoire de voir si tout va bien. Gilbert, le voisin en question, est resté seul chez lui tandis que son épouse est partie au village, emmenée par les pompiers, par sécurité. « Heureusement, on avait sorti toutes les voitures… J'ai le garage inondé, la piscine pleine de boue… On s'y habitue presque, ici », dit-il, résigné. Dans le quartier, l'on vit chaque crue avec angoisse, bien sûr, mais aussi avec colère. « Bien sûr, quand on a construit, dans les années 70, on a surélevé les maisons, conscients du risque. Mais depuis 1999, qu'est ce qui a été fait pour que les choses prennent moins d'ampleur. Je vais vous le dire : rien du tout », se plaint une dame. Vers 4 h 30 du matin, le torrent s'était quasiment retiré des rues. Et au lever du jour, le ballet pathétique et presque habituel des raclettes pouvait débuter…

Au cœur de la nuit, après un fort orage sur Lastours, l'Orbiel est sorti de son lit. Une fois de plus. L'avenue René-Cassin s'est transformée en torrent et, fébriles et effrayés, les riverains ont regardé l'eau monter.

«Vendre et partir ?»

Lassés, les riverains de Monplaisir à Conques... «Des fois je me dis qu'il faudrait vendre et partir. Mais vendre à quel prix? Qui achèterait nos maisons inondables ?» , disent-ils. Alors, tous restent. «Et ces gens qui ont acheté récemment ce bien, au bas de la rue. Que doivent-ils sûbir, que doivent-ils penser cette nuit ?», s'interrogent les époux Gonsalez, compatissants. Eux aussi ont vécu ici toutes les crues. Mais partir est hors de question. Pas même le temps de laisser passer l'orage !

 

Publié le 17/03/2011 03:51 | LaDepeche.fr

Rieux et Peyriac-Minervois : L'Argent-Double est en crue

L'Argent-Double en crue, à Peyriac et à Rieux mardi en début d'après-midi./Photos DDM

14 h 35, ce mardi 15 mars à Rieux-Minervois : on commence à barrer les chemins d'accès aux jardins des deux côtés du pont, car la rivière en crue les a gagnés. À Peyriac-Minervois, l'Argent-Double est également en niveau d'alerte. Pompiers et employés de mairie sont sur le pied de garde. Déjà les abords du foyer sont noyés.

 

Publié le 17/03/2011 07:56 | LaDepeche.fr

Hautes-Pyrénées : Le département en vigilance orange

Météo France a placé le département en vigilance orange jusqu'à aujourd'hui, en raison des fortes précipitations. L'épisode ne présente pas d'intensité de pluies exceptionnelles mais des cumuls de précipitations élevées. Hier, il est tombé environ 30 mm sur le piémont. Depuis mardi soir, il est tombé environ 43 mm à Arbéost, 40 mm à Lourdes, Bagnères et Campan ; 39 mm à Argelès-Gazost, 35 mm à Cauterets. On attendait encore 30 mm dans la nuit. Mais les pluies devaient s'atténuer en milieu de nuit.

Toutefois, si ces précipitations ont grossi les cours d'eau, il n'y avait, hier, en début de soirée, pas de risque de débordement de l'Adour ni du gave, de la Baïse. L'échez est le ruisseau qui a le plus monté, hier, dans l'agglomération tarbaise. En montagne, le risque d'avalanche reste fort, de niveau 4. La limite pluie neige s'abaisse à 1.400 m. à 1.800 m, on attend 20 cm localement, 30 cm jusqu'à jeudi matin, plus 10 à 20 cm jeudi, en cours de journée. Au-dessus de 2.000 à 2 200 m, les quantités de neige fraîche sont plus importantes, 30 à 50 cm jusqu'à jeudi matin, plus 10 à 20 cm jeudi, en cours de journée. Les avalanches spontanées sont nombreuses. Les chutes ont formé des plaques à vent sensibles à la moindre surcharge.

Article réalisé à partir des sites : ladepeche, midilibre, lindependant, lachainemeteo.



Du côté de Saint-Pons de Thomières

D 55 : la route du Soulié coupée

Dans la nuit de mardi à mercredi au plus fort de l'épisode pluvieux, une importante coulée de boue s'est produite sur la D 55 au lieu-dît La Vergne, à mi-chemin entre le croisement avec la D 907 (St Pons – La Salvetat) et le restaurant de La Jeante en direction du Soulié et d'Anglès. La circulation est coupée dans les deux sens et les travaux devraient durer plusieurs semaines.

Le Jaur est monté à 3 mètres au Martinet

Même situé en haut du bassin versant, Saint-Pons-de-Thomières n'a pas échappé à la soudaine montée des rivières suite à quatre jours de pluies denses et soutenues.

Dans le quartier de Frescatis, l'hôpital local, la maison de retraite, la crèche et le foyer ASEI ont eu les pieds dans l'eau après le débordement du ruisseau de Portes.

Juste en dessous, l'Aguze est rapidement montée, menaçant à un moment les garages de La Poste, tout comme la Salesse qui a quitté son lit pour se répandre dans la salle des fêtes et le stade de Ponderach.

Le Jaur, qui au Martinet a atteint la côte de 3 mètres au plus fort de la crue, n'a pas épargné les locaux de l'ONF à Fontclare.

Source : http://saintponsdethomieres.blogs.midilibre.com/

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