Pyrénées : De la neige, encore et toujours !

26/2/2011


Publié le 26/02/2011 03:49 | Sylvie Roux

C'est les vacances, on part au ski

Les stations de Haute-Garonne font le plein pour les vacances scolaires qui démarrent. La neige est en plus au rendez-vous et va permettre aux amateurs de ski de s'amuser.

Les vacances de février commencent dans de bonnes conditions pour les Haut-Garonnais qui partent au ski. Dans les trois stations de Haute-Garonne, Le Mourtis, Superbagnères et Peyragudes, la météo a eu le bon goût de nous envoyer de la neige en abondance ces derniers jours. « Ce serait dommage de ne pas en profiter », comme dit Patrice Gaut, directeur de l'office de tourisme de Luchon. Toutes les remontées sont ouvertes à Superbagnères. Samedi soir la « reine des Pyrénées » fête l'arrivée des vacanciers par une distribution de vin chaud. Les skieurs de la seconde semaine auront la chance d'être sur place pour Mardi gras quand le carnaval de Luchon battra son plein, le 8 mars, avec des bandas. Les familles sont attendues à la « maison des Pitchouns » de l'office du tourisme de Luchon, un point de chute pour trouver toutes les informations et bons plans pour skier, profiter de la patinoire et des thermes en famille.

Les Haut-Garonnais qui ont choisi Peyragudes comme destination de vacances cette semaine seront pile au bon endroit pour vivre l'événement-phare de la station, le « Winter Fise ». Du 2 au 4 mars, ce festival de free style réunit la crème des champions dans cinq disciplines de glisse plus folles les unes que les autres, comme le « slopestyle », du VTT sur la neige. La soirée de jeudi sera très animée avec des shows nocturnes et plusieurs Dj. Les tremplins et les pistes sont situés en front de neige, accessibles à tous. Ce festival entièrement gratuit fait partie des événements labellisés « Pyrineo », l'année des Pyrénées. « Le taux de remplissage de la station est proche de 100 % » dit Thibaut Deserces, directeur de la Maison de Peyragudes.

La neige est là au Mourtis aussi. La station la plus proche de Toulouse (1 h 1/4) a investi dans une vingtaine de canons à neige qui vont produire de la poudreuse entre dimanche et mercredi. « Les remontées fonctionneront à 80 %», annonce Thierry Proutheau directeur de la station. Dans ce village de carte postale, entre petits chalets et forêt de sapins, on peut y découvrir le « ski-joëring », une balade à ski tracté par un cheval ! Le Mourtis a aussi une bonne équipe d'accompagnateurs pour des randos en raquettes.

 

Publié le 26/02/2011 08:38 | Christian Vignes

Soleil et neige fraîche

Après un mois de janvier délicat en termes d'enneigement, les stations ont retrouvé, avec le retour de la neige, le sourire à l'entame de cette dernière période de vacances.

Même si la situation n'a pas été aussi catastrophique que ça, car on pouvait quand même largement skier, l'enneigement n'a pas été folichon en ce début d'année. Ce qui reste tout de même un élément déclencheur de l'envie de monter dans le grand blanc… Mais ça y est, les chutes de neige, importantes puisque certaines stations en ont pris plus d'1 m en cumulé, du début de semaine, ont redonné la banane à tous les responsables des stations du département. Ainsi, à Saint-Lary, on affiche fièrement un domaine ouvert à 100 % et des conditions idéales. Même musique à Piau, la neige est bien là, le soleil aussi. Pas de fausse note au Tourmalet, où le domaine est quasiment ouvert à 100 %, de même qu'à Peyragudes, Luz-Ardiden, Cauterets ou Gavarnie.

A noter, toutes les stations ont fait de gros efforts pour sécuriser leurs domaines. Plusieurs d'entre elles ont partiellement ou totalement fermé, mercredi, afin de permettre au manteau neigeux, très important on le répète, de se stabiliser. Cela dit, si les domaines ont été travaillés par les hommes de l'art, il conviendra de rester prudent en cas de hors-piste. « C'est une neige lourde, qui a subi un redoux juste après être tombée », rappelle Bernard Malus, le directeur du Tourmalet. Et la prudence devra être d'autant plus observée que Météo France annonce de nouvelles chutes de neige pour samedi soir et dimanche. Avant que le baromètre ne se remette au beau fixe, dès lundi, promettant des conditions exceptionnelles : soleil mais températures hivernales et neige fraîche. Quant aux réservations, le compteur affiche complet, à de très rares exceptions près. Février et mars 2011 seront les mois du grand blanc, qu'on se le dise !

 

Publié le 25/02/2011 11:56 | V.B.

Le massif luchonnais reste dangereux

La prudence en montagne est de mise par tous les temps./photo DDM

Président du LHM, le Luchon Haute Montagne, Patrick Peyet est aussi observateur pour le compte de Météo France. Chaque jour, il réalise des observations qu'il communique avec soin. Pour lui, la situation dans le massif du Luchonnais restera très dangereuse dans les prochains jours.

Comment analysez-vous la situation ?

Nous avons eu deux chutes de neige successives, avec une alternance de pluie. Pour moi, ce n'est pas le moment d'aller se risquer en dehors des pistes balisées. Le manteau neigeux est très instable. La balise installée au pied du refuge du Maupas a enregistré plus d'un mètre de neige, à 2 500 mètres d'altitude, avec des plus et des moins en fonction de la pluie. À 500 mètres, il est tombé entre 40 et 50 centimètres.

Quels sont les risques ?

Les pentes vont se purger naturellement, ce que nous appelons une crue avalancheuse. C'est un phénomène naturel et tout ce qui est en équilibre précaire va glisser. Il faut donc être très prudent. Ensuite, on rentre dans une phase d'avalanche accidentelle. La neige va geler la nuit. Dans la journée cela va se chauffer. Il y aura des coulées résiduelles. L'accidentel va prendre le relais avant le week-end. Attention à ne pas mettre ses skis là où il ne faut pas en .hors-piste. Nous n'avons pas eu trop de neige dans l'hiver, les passionnés sont peut-être un peu sevrés. Il ne faut pas aller se mettre dans un traquenard.

Des conseils ?

Éviter le .hors-piste, c'est une évidence. Et puis pour les vacanciers qui veulent sortir en raquettes, ne pas oublier aussi que nous avons des pistes forestières qui sont très accueillantes avec ces conditions. Il faut privilégier des secteurs avec des pentes faibles. Bien sûr, il ne faut pas oublier l'équipement traditionnel en hiver, le DVA, l'appareil de recherche de victime en avalanche, la pelle et la sonde. Sans oublier à prendre un fond de sac, avec des vêtements chaud et une couverture de survie, qui permettraient d'affronter le mauvais temps, au cas où.

 

Publié le 25/02/2011 07:44 - Modifié le 25/02/2011 à 09:43 | Véronique Bavencove

Randonneurs disparus : l'espoir s'étiole

Les secours de la gendarmerie, hier. /Photo DDM, V. B.

Toujours aucune nouvelle des deux randonneurs disparus depuis mardi au dessus d'Oô.

Les recherches menées en hélicoptère depuis hier matin 8h, n'ont rien donné. L'espoir de les retrouver vivants s'amenuise. Les gendarmes du PGHM de Luchon poursuivent les recherches.

La nouvelle est tombée à 10h45 hier. La dernière cabane où les randonneurs auraient pu s'abriter lors de la tempête de neige a enfin été atteinte, à 1.900 mètres d'altitude. Personne n'y a trouvé refuge. La déception est vive pour les sauveteurs mobilisés depuis mardi soir. Malgré la mer de nuage, l'hélicoptère de la gendarmerie a pu quitter Tarbes et a multiplié les rotations tout au long de la journée, en vain. « L'hélicoptère a survolé toute la zone, Montségu, le Couret d'Esquierry, le haut de la Vallée Blanche, avec un personnel du PGHM sur le patin et un appareil Recco en position de réception, explique l'adjudant chef Michel Castillon, du peloton de gendarmerie de Haute montagne de Luchon. Nous étions à la recherche d'indices visuels qui auraient pu permettre d'engager des recherches au sol. Malheureusement, nous n'avons rien trouvé ». Un coup dur pour ces hommes qui depuis mardi prennent des risques dans l'espoir de retrouver sains et saufs les deux randonneurs. « La zone est toujours très dangereuse, ça bouillonne partout, à peine tu poses un pied et ça part, constate un gendarme. Nous comptions sur la reconnaissance en hélicoptère pour nous aider un peu, c'est encore très risqué de s'y rendre à pied ».

Originaires de Bordeaux, les deux hommes, âgés de 34 et 40 ans, ont quitté le village d'Oô mardi matin, vers 8h45, dans le but de rejoindre les Agudes à la course, légèrement vêtus et équipés de chaussures de trek. Ils devaient rentrer vers midi. L'alerte a été donnée par les familles, inquiètes de ne pas les voir revenir. Une vingtaine de gendarmes a été mobilisée pour cette deuxième journée de recherche. « Tous les gendarmes du PG étaient sur la brèche, reprend l'adjudant chef Castillon. Nous avions aussi en réserve du personnel de St-Gaudens, en poste haut, aux Agudes, au cas où. Les effectifs sont montés à une vingtaine de secouristes ». Les recherches vont reprendre dés ce matin, en hélicoptère et à pied, même si l'espoir de retrouver les deux hommes vivants, diminue au fil des heures. « Nous allons envoyer du personnel dans la forêt du Val d'Esquierry ainsi que dans le vallon, précise l'adjudant chef Castillon. L'hélicoptère poursuivra lui aussi, avec des déposes dans les points hauts. La météo est bonne, il faut continuer. »

Prudence en montagne

Alors que les vacances démarrent dans l'académie de Toulouse, les gendarmes du PGHM de Luchon recommandent toujours la plus grande prudence en montagne. Le temps redevient beau, avec de la douceur et des températures pouvant aller jusqu'à 14 ou 15°. Les accumulations de neige vont se purger naturellement. Une nouvelle perturbation est annoncée dimanche, les températures vont dégringoler et de nouvelles chutes de neige sont à prévoir à basse altitude. En station, les vacanciers doivent rester sur les pistes balisées et ne pas s'engager pour une rando en ski ou en raquettes sans consulter le bulletin météo mais aussi nivologique. Il ne faut pas hésiter à se tourner vers les pros de la montagne pour connaître le risque d'avalanche ». Un risque qui reste fort sur le Luchonnais.

Le chiffre : 4 heures> Survol. L'hélicoptère de la gendarmerie a décollé de Tarbes hier matin et a survolé le Luchonnais pendant plus de quatre heures, à la recherche d'indices visuels.

« Je recommande aux gens qui seront en vacances dès ce week-end la plus grande prudence. Il faut rester sur les pistes balisées et se tourner vers les professionnels de la montagne avant d'envisager un itinéraire sur le relief ». L'adjudant David Sicilia, du PGHM de Luchon.

 

Publié le 26/02/2011 07:56 | Véronique Bavencove

Bagnères-de-Luchon : Toujours aucune trace des randonneurs disparus

Le gendarme Patrick Leconte et son chien Easton ont tenté de trouver des indices hier.

Les recherches se sont poursuivies hier pour retrouver deux randonneurs disparus depuis mardi au dessus du village d'Oô à une dizaine de kilomètres de Luchon. Tous les efforts sont restés vains pour le moment.

Les recherches se sont poursuivies hier pour retrouver deux randonneurs disparus depuis mardi au-dessus du village d'Oô à une dizaine de kilomètres de Luchon. Trois équipes cynophiles ont été héliportées sur le Val d'Esquierry. Les maîtres chiens du peloton de gendarmerie de haute montagne 31 et du PGHM 65 ont quadrillé le terrain, dans l'espoir de trouver un indice qui pourrait orienter les recherches.

« Nous avons essayé l'Arva, le Recco, ces techniques n'ont rien donné, seuls les chiens peuvent encore nous aider, constate le gendarme Patrick Leconte. Nous espérions trouver un gant ou quelque chose en surface, mais le secteur est tellement vaste… Nous avons exploré les coulées les plus importantes ».

Les chiens ont travaillé par intervalles de 30 minutes. Le terrain reste très instable et la qualité du manteau neigeux ne facilite pas leur travail. « Toutes les pentes ne sont pas encore purgées et il y a par endroits de grosses accumulations de neige, reprend le maître-chien. La neige gèle durant la nuit et il se forme comme un cocon de glace. Les chiens ont du mal à trouver une piste ».

Dégradation annoncée samedi

« Nous avons mobilisé une douzaine de secouristes, poursuit l'adjudant-chef Michel Castillon. Le froid de la nuit a stabilisé le manteau et nous avons profité de la matinée pour reprendre les recherches. Mais nous avons dû rentrer en début d'après-midi, le soleil réchauffant la neige et rendant le terrain à nouveau très dangereux. L'hélicoptère a fourni un gros travail en élargissant la zone de recherche de la Vallée de la Neste d'Oô jusqu'à Espingo » Des efforts qui sont restés vains.

Ce matin, les gendarmes repartent sur le terrain, avec la volonté de parcourir une nouvelle fois le Couret d'Esquierry et toute la forêt. « Nous disposons d'une fenêtre de quelques heures, conclut l'adjudant-chef Castillon. Météo-France annonce une dégradation samedi dans la soirée et de nouvelles chutes de neige dimanche. Une météo qui va retarder encore un peu plus nos recherches. »

Quatre jours de recherches

Les deux hommes, originaires de Bordeaux, étaient en vacances en famille, au village d'Oô. Lundi, ils avaient réalisé une première excursion au lac d'Oô. Mardi, ils projetaient de se rendre sur les Agudes en empruntant le Val d'Esquierry. Ils ont quitté le village vers 8 h 45, à la course, vêtus de vêtements légers. Les familles ont donné l'alerte dans l'après-midi.

Article réalisé à partir du site : ladepeche.fr

  

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