Graulhet : Patrimoine été 2021

6/9/2021



Publié le 30/06/2021 à 11:11  | La Dépêche du Midi |  

À la découverte de la cité graulhétoise


La plus vieille bâtisse à pans de bois se situe au cœur du quartier de Panessac. / DDM

Commençons par l’Hostellerie du Lyon d’Or, superbe bâtisse médiévale, classée à l’inventaire des Monuments Historiques. Henri de Navarre, futur Henri IV, y fit une escale gourmande.
Remarquez les croix de Saint-André, typiques du xve siècle, sur sa belle façade et les marques d’assemblage en chiffres romains sur les pans de bois.


Publié le 15/07/2021 à 07:12  | La Dépêche du Midi |  

La Montagne du square Maréchal-Foch


"La montagne " / Photo DDM, J-C C

Aujourd’hui située dans le square Maréchal-Foch, la statue "La Montagne" est une œuvre du sculpteur Claude Goutin.

La pièce a été achetée à l’artiste en 1961 par le Fonds national d’art contemporain et mise en dépôt le 3 février 1967. Dans un premier temps elle a été installée au rond-point du square Foch avant d’être transférée vers 1970 à l’ouverture de la piscine municipale… Elle a finalement quitté l’allée des muriers Pour revenir finalement dans le square traversé par la promenade des berges du Dadou.

Cette ronde-bosse est une statue monolithe de pierre calcaire blanche, avec quelques trous dans le matériau, bouchés par le sculpteur. Elle comporte une terrasse de plan trapézoïdal, avec une cuvette semi-circulaire sur le devant. La statue représente une jeune femme nue, couchée sur le côté et appuyant sa tête sur sa main droite, allégorie de la montagne. Elle a été sculptée en ronde-bosse : travail au burin, au ciseau plat, à la gradine, dont on voit encore des traces.


Publié le 17/07/2021 à 05:18  | La Dépêche du Midi | 
 
Méconnue église de Saint-Mémy


L’église de Saint-Mémy  / Photo DDM, J-C C.

Située à quelques kilomètres de la ville, l’église de Saint-Mémy est un petit bijou de pierre dans un écrin de verdure au cœur du gracieux vallon qui porte son nom. Elle fût édifiée sur la ferme de Gaïrac qui était déjà un site gallo-romain, vers la fin du XVeme ou le début du XVIe siècles. 

Si les sources sur son érection ne sont pas précises, on sait qu’en 1820 le simple bâtiment prit la forme d’une croix latine par l’adjonction des deux chapelles. Le clocher-mur actuel quant à lui fut élevé quinze ans plus tard. Ajouré de trois arcades ogivales, il abrite des cloches fondues en 1815-1835 et 1856. Loin de la ville, elle est un îlot de paix et de repos.

Publié le 20/07/2021 à 05:18 | La Dépêche du Midi |  

Le pigeonnier Millet, entre cocagne et mégisserie


Le pigeonnier jouxte désormais une résidence flambant neuve. / Photo DDM, J-C C

La plaine de Millet est aussi un lieu de promenade et de découvertes. En son cœur se trouve un remarquable pigeonnier à "pieds de mulet" qui rappelle encore aujourd’hui le rôle que revêtaient autrefois ces "maisons à plumes".

Bâti sur des colonnes faites de six polygones de pierre, superposés et terminés par un capel, trois de ses côtés sont à pans de bois hourdés de briques. Les deux pentes du toit, en tuiles canal, sont séparées par des planches d’envol en bois.
Il est orné de sept épis de faîtage dont le central est sommé d’un pigeon. L’édifice se trouve aujourd’hui derrière la maison de retraite du Près de Millet, visible depuis le parking de la médiathèque Marguerite-Yourcenar.

La fiente, aussi appelée colombine, servait autrefois non seulement d’engrais pour la culture de la vigne et du pastel, mais aussi dans le travail du cuir en mégisserie avec le "confitage" qui assouplit et gonfle le derme.
Si, à l’instar des autres pigeonniers de la région, celui du Pré de Millet n’est plus en activité, il est devenu un patrimoine à conserver et à restaurer.


Publié le 31/07/2021 à 12:05  | La Dépêche du Midi |  J-C.C.

La riche histoire du "Pont vieux" de Graulhet


Le pont vieux enjambe le Dadou depuis plus de sept siècles. / Photo DDM, J-C C

Si la ville est connue pour l’hostellerie du Lyon d’or, une des plus vieilles bâtisses à pans de bois de chêne du midi de la France, elle recèle aussi des vestiges qui lui sont antérieurs, datant de l’époque médiévale, dont le bien nommé "Pont vieux" toujours utilisé pour un franchissement pédestre ou cycliste du Dadou.

L’existence d’un pont sur la rivière est certaine dès le XIIIe siècle, lorsque Isarn de Graulhet et Gautier donnent en 1 244 "au sieur abbé et couvent de Candeil le droit et la faculté de passer sur le pont de Graulhet avec domestiques et bestiaux." L’ouvrage d’art permettait alors au bourg primitif de s’étendre de l’autre côté du Dadou, vers le quartier Saint-Jean, où s’installèrent les premières tanneries le long de la rivière.

Au fil du temps et des différents travaux de consolidation, sa physionomie a été très largement modifiée. Ce pont, composé de deux arches en plein cintre, extradossées, en comportait trois à l’origine. Celle du milieu était alors plus élevée que les deux autres. Cette disposition dura sans doute jusqu’au XVIIIe siècle, époque à laquelle une petite arche fut supprimée lors de la transformation de la côte allant du pont à la Grande Rue, aujourd’hui "quai Marcelin-Berthelot ". La trace du parapet primitif en "dos d’âne" est cependant conservée et toujours visible.

L’ouvrage d’art possède aussi un mur bahut, construit en 1768, au-dessus du parapet primitif. Ces travaux font suite à la modification du sol du pont. Des éperons aigus existent en amont et en aval des deux piles. Ils ont eux aussi été modifiés, probablement lors de l’amélioration des sols.

Le "Pont vieux" – nommé ainsi depuis la construction du "pont neuf" à quelques mètres de son prédécesseur – est un monument classé et protégé depuis le 28 juillet 1937 qui ajoute le charme des vieilles pierres à l’important patrimoine de la cité du cuir.


Publié le 05/08/2021 à 07:54  | La Dépêche du Midi |  

Découverte de Notre-Dame-des-Vignes


Le bâtiment et le cimetière attenant. / Photo DDM, J-C C

Proche de l’ancienne Église primitive aujourd’hui disparue de Saint-Jacques-de-Primepause, l’église de Notre-Dame-des-Vignes est une chapelle romane du XVIe siècle classée. Autrefois appelée Notre-Dame-du-Pigné, cette halte des pèlerins de Compostelle était autrefois entourée de pins et de vignes. D’où son appellation définitive, comme en témoigne son superbe vitrail représentant la Vierge à la grappe de raisin du peintre Pierre Mignard (1650).

Les pèlerins d’alors parvenaient à l’église par le chemin des Litanies avant d’atteindre la chapelle de Saint-Jacques de Primepaus, première halte sur la route de Compostelle. On trouve un très beau chrisme au-dessus de la porte d’entrée, une Vierge noire et un baptistère (conque marine).
L’église offrant une magnifique vue depuis la colline, est connue pour les personnalités qui l’ont fréquentée ou y trouvent le repos éternel.

C’est là qu’a été baptisé Pierre-Jean Taffanel de la Jonquière en 1685, gouverneur de la Nouvelle-France décédé à Québec. Le cimetière attenant à l’édifice religieux compte les dalles funéraires de la famille La Jonquière et le tombeau de la famille de l’Amiral Benjamin Jaurès (1823-1889), député du Tarn, sénateur inamovible et ministre de la Marine et des Colonies ainsi que la tombe du poète Hervé Quint.

"Le Saint de Toulouse"
La croix de Notre-Dame-des-Vignes, serait due, selon Henry Manavit, à Marie-Antoine de Lavaur, capucin appelé "Le Saint de Toulouse", à l’état civil Léon Clergue, mort le 8 février 1907 à l’âge de 82 ans.
Aujourd’hui le circuit de randonnée au départ du lac de Nabeillou propose un itinéraire varié, composé pour moitié de routes goudronnées et pour moitié de jolis chemins de terre. Avec un passage auprès de la vieille chapelle, entre forêts et de jolis points de vue.


Publié le 10/08/2021 à 05:17 | La Dépêche du Midi |  

Benjamin Jaurès trône en son avenue


La silhouette de l’amiral Jaurès veille sur le giratoire. / Photo DDM, J-C C

La statue de l’amiral Jaurès, située au bas de l’avenue qui porte son nom, a été réalisée par l’artiste albigeois Gabriel Pech a été inaugurée le 27 septembre 1903 par Camille Pelletan – alors ministre de la Marine – sur la place du Jourdain. L’œuvre a été fondue par la fonderie Thiébaut Frères, une des plus importantes fonderies d’art en France durant les XIXe et XXe siècles et dont les réalisations sont visibles dans le monde entier.

Capitaine de frégate pendant la guerre de Crimée, commandant pendant la guerre de 1870, l’homme était le grand cousin du tribun Jean Jaurès qui l’appelait affectueusement "mon oncle" en raison de leur différence d’âge. Après avoir quitté son bateau – il était vice-amiral, il fut élu député en 1871 puis sénateur en 1876, commandant de la Légion d’honneur en 1877, vice-amiral puis ambassadeur de France à Madrid puis à Saint-Pétersbourg. 

Ministre de la Marine dans le gouvernement Triard, il est mort à ce poste le 13 mars 1889. Résidant souvent au château de la Fage, il est enterré au cimetière de Notre-Dame-des- Vignes. Plus de 5 000 Graulhétois auraient suivi ses funérailles après des obsèques nationales à Paris. La statue monumentale a été transférée de la place du Jourdain au giratoire de l’avenue de l’amiral Jaurès en 1989.


Publié le 12/08/2021 à 05:16  | La Dépêche du Midi |  

Le discret et clinquant immeuble Melissent


L’immeuble est situé face à l’hôtel de ville. / Photo DDM, J.-C.C.

Œuvre d’Albert Melissent, l’immeuble qui porte son nom est comme beaucoup de ses semblables du XIXe siècle très éclectique avec de multiplie les détails qui attirent le regard sur sa riche façade.

Situé à l’angle des avenues Léon-Gambetta et Victor-Hugo, face à la place Elie-Théophile où se trouve l’hôtel de ville, avec son "clocher" qui pourrait être un des symboles de la cité du cuir avec son horloge, l’édifice attire. Albert Melissent né à Paris le 7 mars 1875, était architecte et professeur de dessin géométrique dans les écoles de la ville de Paris. Pour ce projet de la caisse d’épargne de Graulhet un premier prix lui a été attribué en 1899. Un escalier évasé mène à l’entrée située au centre, sous un balcon en pierre. Le rez-de-chaussée est lui aussi en pierre alors que l’étage est en brique avec un parement de pierre blanche.

Chaque centimètre carré de cette façade est exploité avec des frontons triangulaires qui surmontent les fenêtres. Ceux des façades latérales pour leur part dépassent la corniche. Au-dessus de cette dernière un oculus – ouverture pratiquée sur un comble de voûte – autrement appelle œil-de-bœuf – très ouvragé soutient un parallélépipède qui porte une horloge cubique. Cette horloge qui donne l’heure aux passants de la place Elie-Théophile, est couverte par un clocher à flèche de charpente et ardoise.

Si tout ne semble être que lignes et angles, on trouve une petite note de douceur dans le joli sourire des visages sur les clés du rez-de-chaussée. Le sourire énigmatique du visage sculpté sur la clef de voûte pourrait même évoquer une "Joconde graulhétoise".

L’immeuble Melissent fait aujourd’hui partie de la vie des Graulhétois et ne suscite guère l’attention qu’il mérite. Il peut cependant attirer l’œil et susciter la curiosité chez qui découvrent la ville pour la première fois. Ils peuvent y trouver là une certaine grâce mise en évidence avant d’aller peut-être explorer d’autres richesses du patrimoine graulhétois qui savent elles aussi briller… Mais avec moins d’ostentation.


Publié le 13/08/2021 à 11:49  | La Dépêche du Midi |  

Le circuit des Crêtes pour prendre de la hauteur


Le circuit offre différentes possibilités. / DDM

Une boucle "péchue et rapide" à deux pas de la ville. Le circuit des Crêtes de Graulhet peut offrir aux vététistes, selon leurs rythmes, un entraînement "cardio" après le travail ou une balade avec de beaux paysages qu’il est aussi possible de parcourir à pied.

Le départ du circuit se situe à la ferme de Nabeillou surplombant le lac du même nom. Même si ses dénivelés peuvent prêter à sourire pour un vététiste confirmé, pris à son rythme, cette balade de douze kilomètres permet aussi bien de faire un entraînement cardio qui peut faire très mal. Aussi chacun aura donc à cœur d’adapter sa vitesse à son rythme.

Cette boucle est une variante plus accessible du fameux circuit baptisé "le grand tour par les collines "que les plus téméraires pourront choisir. Si le départ est commun aux deux circuits, ils se scindent en deux peu avant la Métairie-Haute où ce tracé file directement vers les hauteurs de Canguilan en évitant d’aller boucler jusqu’à Briatexte.

On peut donc sur ce circuit court profiter à moindres frais de la petite vallée du ruisseau d’Assou, toujours en suivant le balisage, pour finir calmement, après avoir rejoint la D84, en descendant des crêtes surplombant le ruisseau de Notre-Dame. Sous l’antenne de Canguilan le parcours se propose cette fois de rester toujours à l’ouest de la D84. Le retour à Graulhet se fait alors en profil descendant, tranquillement, pour profiter au mieux de l’agréable balade estivale.


Publié le 17/08/2021 à 12:31  | La Dépêche du Midi |  

Rebecca à travers le temps


Le bronze trône au square Foch. / Photo DDM, J-C C

Objet de bien des convoitises, "Rebecca "trône aujourd’hui dans le square du maréchal Foch. Ce que l’on sait d’elle, c’est que la statue a appartenu à M.Rossignol, maire de la ville dans les années 1840.

Un de ses descendants, il y a plus d’un demi-siècle l’a donnée à la ville à condition "qu’elle soit mise en valeur dans un endroit emblématique de la cité ". Au début des années 2000 elle a fait l’objet de trois disparitions avant que des aménagements soient réalisés pour éviter de nouveaux vols.

Si on ne sait pour l’heure rien de ses origines – ni de qui elle est l’œuvre, ni par qui elle a été fondue – on sait que c’est Henry Manavit qui lui avait donné son nom. "Je l’ai appelé Rebecca, personnage de la Bible porteur d’eau" soulignait-il dans nos colonnes en 2009 celui qui fut pendant quarante ans le secrétaire général de la mairie. Le temps qui passe n’a pas de prise sur la jeune femme qui gardera, peut-être pour toujours, une grande part de mystères.

 

Publié le 10/08/2021 à 11:11  | La Dépêche du Midi |  J.-C. C

La "Maison du tondeur du chien", un lieu de mémoire à Graulhet


Michel et Roger Guipaud devant l’entrée de l’hostellerie où ils vécurent. / Photo DDM, J-C Clerc

L’hostellerie du Lyon d’Or, une des plus vieilles – si ce n’est la plus vieille – bâtisse à pans de bois de chêne du midi de la France, est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques.

Les pittoresques ruelles du quartier Panessac ont été préservées avec les maisons à pans de bois et encorbellements, témoins d’un passé qui peut faire le bonheur de touristes avertis. Située au cœur de ce quartier, l’hostellerie se signale par les dimensions de sa façade à deux niveaux, en pans de bois à croix de Saint-André, typiques du XVe siècle, et en encorbellement.

La date du début de la construction de l’édifice fait partie des questions que pose l’hostellerie, ainsi que ses aménagements successifs au cours de siècles. Cependant les dernières études (Girardclos, Perrault, 2005 ; Conan, 2009) concluent à une construction dans la deuxième décennie du XVIe siècle. La majeure partie des bois analysés ayant fourni des dates d’abattage allant de 1507 à 1511.

L’usage du bâtiment a aussi prêté à confusion. La porte, en partie centrale, est cantonnée de pilastres de pierre grise avec un linteau droit orné d’une clef au lion assis, datable du XIXe siècle. C’est sans doute cette confusion entre lion à crinière et chien tondu qui a contribué pendant longtemps à nommer le bâtiment "Maison du tondeur du chien".

Valeur patrimoniale inestimable
L’édifice se compose de quatre corps de bâtiment disposés autour d’une cour centrale, où des galeries desservaient plus d’une douzaine de pièces d’habitation réparties sur deux étages. Certains habitants (notre édition du 6 mars 2020) se souviennent encore de leurs jeunes années passées dans ce lieu.

Ce bâtiment d’une valeur patrimoniale inestimable, est aujourd’hui la propriété de la municipalité. Parfois ouvert au public, par exemple à l’occasion des journées du patrimoine en septembre, il offre un potentiel extraordinaire qui ne demande, aujourd’hui, qu’à être exploité. Il offrirait à la ville une nouvelle dimension, à la mesure de son patrimoine et de son riche passé souvent méconnu.


 

Le calme lac de Nabeillou / DDM
 
 

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