Arc-En-Ciel : Le dernier numéro

23/1/2019

   Arc-En-Ciel : Le dernier numéro   



La revue trimestrielle et culturelle Arc en Ciel vient de s'éteindre avec son N°154.
Revue de presse...


Cette arche irisée qui éclaire depuis bientôt quarante ans le paysage local de ses belles pages, va disparaître au grand regret de son rédacteur en chef Gabriel Rouyre qui dans son éditorial semble accepter l'inéluctable, les supports de communication, comme les habitudes ayant changé, sans parler du lectorat. 

Toutefois, la rédaction, qui n'a toujours pas – et semble s'être fait une raison- trouvé de succession, espère en préservant le nom, pouvoir éditer des cahiers spéciaux dédiés à des thèmes liés à l'histoire locale... 
Les temps changent, les modes passent, les écrivains s'essoufflent, Arc en Ciel reste, et restera une référence à titre culturel pour les générations futures. Avec le constat «Rien de nouveau» en préambule, Arc en Ciel vit ses derniers trimestres, et les lecteurs s'en trouvent navrés.
(Publié le 01/01/2018 à 08:33   | La Dépêche du Midi |  G.D.)


Publié le 06/01/2019 à 09:43   | La Dépêche du Midi |

Alain Ricard a imprimé le dernier numéro d'Arc-En-Ciel


Alain Ricard a imprimé le dernier N° d'Arc en Ciel. / DDM G.D.

Couverture multicolore réunissant une grande partie de celles qui ont fait les quatre décennies de parutions, la dernière édition de la revue culturelle Arc en Ciel vient de sortir, et c'est un vrai crève-cœur pour ceux qui l'ont créé et comme Gabriel Rouyre, signé le dernier éditorial «Terminus». «Puisque la relève ne s'est pas faite et même si certains lecteurs nous ont fait part de leurs regrets de voir disparaître Arc en Ciel, on n'interrompt pas une telle aventure sans un brin d'amertume. Sa vocation première – je me plais à le répéter une dernière fois- était de promouvoir la culture au sens large à Graulhet. Il faut croire que nous n'avons pas trop mal réussi…», constate et regrette le rédacteur en chef. 

«Il nous restera, jusqu'à notre fin, la satisfaction d'avoir initié cette entreprise et de l'avoir menée, bénévolement bien sûr, pendant quarante années». Et de passer en revue tous ceux et celles qui ont participé à ces 154 numéros, comme les plus assidus, Henry Manavit, Jean-Claude Durand, Jean Chabbal, Joëlle Antoine, Christine Denaux, Cécile Durand ou Michel Larrue. Mais encore les distributeurs et les imprimeurs. Dans le contenu de cet Arc en Ciel hiver 2018-2019, on retrouve les auteurs habituels, auxquels s'ajoutent Christian Laux, Rose-Marie Peyruc, André Moussière, Paul Arene, ou Philippe Benos. 



Parmi les rubriques, outre la traditionnelle page en occitan, des textes sur «quelques visages de Graulhet», «les boutiques du Mercadial», «un été à Graulhet», un savoureux «crêpage de chignons en 1 747» autour du four seigneurial, les «inondations de 1930» dans tout le Tarn, «un Noël à Brousse en 1 700», et pour conclure une riche ultime parution la photo du comité de rédaction qui dit «au revoir» à ses fidèles lecteurs d'ici et d'ailleurs, déjà déconcertés, par la disparition définitive de ce support culturel éclectique et référence. Arc-En-Ciel est disponible chez les distributeurs habituels.


Publié le 15/12/2018 à 08:34   | La Dépêche du Midi |  G.D.

La revue Arc-en-Ciel perd ses dernières couleurs


Gabriel Rouyre et Jean Chabbal ont déjà établi les choix des textes de ce dernier numéro./ DDM G.D.

«Nous en sommes au choix de la couverture. Peut-être une toile d'Henry Manavit, lui qui a tant contribué à plus de 40 ans de parution de la revue». Pour Gabriel Rouyre, le rédacteur en chef, l'heure est venue de «boucler» l'éditorial, le sommaire et les textes qui composeront ce n° 153, disponible en début d'année et qui sera le dernier. Triste réalité pour un trimestriel à vocation culturelle, qui a connu ses heures de gloire dans les années 80-90 avec plus de 600 abonnés. «Il faut rester philosophe et accepter de concevoir que c'est le temps qui passe», lâche l'ancien instituteur qui fêtera ses 91 ans en février. 

Comme le lectorat, la rédaction a vieilli, et faute de continuité, Arc-en-Ciel va disparaître du paysage littéraire local. «Et ce n'est pas faute d'avoir lancé des appels vers d'éventuels repreneurs. Sans retour. Nous avons même réuni les associations de Graulhet touchant à la culture. Sans plus de succès», regrette Jean Chabbal, impliqué dans la rédaction, la ligne éditoriale et le montage des paragraphes, récent auteur du cahier spécial sur les surnoms. «Je voulais essayer de prouver en prenant la retraite que je pouvais faire autre chose que banquier !». Sous l'aile de l'association Eveil Artistique qui, elle, continue de fonctionner, Arc-en-Ciel aura traversé quatre décennies. «Nous l'avions créée au départ pour donner à la culture la place qu'elle n'avait pas dans les rubriques des journaux et en particulier dans La Dépêche. 

Rapidement, des Graulhétois, d'ailleurs, se sont abonnés pour avoir des nouvelles du pays», se souvient Gabriel Rouyre, alors adjoint à la culture, qui formait le duo moteur avec Henry Manavit qui était aussi secrétaire général de la mairie. «Nous faisions alors taper à la machine les textes par les employées de la bibliothèque. Le concierge, en fin de journée, faisait les copies et nous faisions l'assemblage et l'agrafage à la main». Dans les années 90, Arc-en-Ciel a acquis une certaine autonomie en gardant ses pages toujours vierges de toute publicité. «Nous avons contribué à faire parler de Graulhet, à en relater l'histoire, assure humblement Gabriel Rouyre. Nous en sommes satisfaits. Mais à l'impossible nul n'est tenu !», conclut-il.


Publié le 19/11/2018 à 08:10   | La Dépêche du Midi |  G. D.

1 283 surnoms recensés par Jean Chabbal


Jean Chabbal déjà auteur de livres référence sur le passé graulhétois./ DDM G.D.

De l'Abaïrounès au Zouabo, 1 283 surnoms, la plupart du siècle dernier, sont répertoriés dans le livre de 130 pages que sort Jean Chabbal, tirage spécial des Cahiers d'Arc-En-Ciel, revue littéraire qu'il co-rédige avant la dernière parution. Des années de recherches sur la base de témoignages oraux ont été nécessaires à l'auteur pour arriver à proposer une liste complète et savoureuse de ces sobriquets, sous lesquels les familles étaient la plupart du temps plus connues que par leurs noms. 

«Ces surnoms ont été donnés pour définir une personne, que ce soit par son lieu d'habitation, sa particularité physique, son comportement ou encore son métier. Ils sont rarement élogieux, parfois neutres, souvent moqueurs. à une époque, chaque famille sinon chaque individu avait le sien» assure Jean Chabbal en rangeant cette longue liste au patrimoine immatériel local. «Tout a commencé dans les années 90. J'étais pigiste pour la Dépêche et j'avais trouvé cette série pour boucher un coin de page. Ces articles eurent le mérite de réveiller les mémoires et quantité d'anciens m'ont communiqué de nouveaux éléments. J'ai allongé la liste dans Arc en Ciel et je l'ai enrichie pour sortir ce livre».

Lou Tibou, lou Cap Pountsut
Parfois hostiles quand le surnom laisse libre expression, les réactions ont amené Jean Chabbal à persévérer. «C'est vrai, certains sont péjoratifs. Comme la plupart qui illustrent l'histoire de France et de ses rois. Ils étaient un mal nécessaire parfois, pour différencier les homonymes !» L'auteur s'attarde sur les surnoms illustres qui ont souvent donné une popularité sinon une personnalité à celui qui le portait. On y retrouve la Sifa, la Massillo, lou Tsardinié dé San Peyré, la Martsando dé pissarels, lou Tibou, ou lou Cap Pountsut. 

Cette minutieuse recherche a poussé l'auteur à ouvrir quelques paragraphes sur les quartiers anciens. On y retrouve leurs «vedettes» dans les cafés du coin, chez les coiffeurs, au bord du Dadou chez les buandières, autour de l'omelette pascale, ou dans l'histoire du Terminus. Une belle lecture pour l'hiver ou une idée cadeau. Le livre disponible auprès de son auteur, sera chez les dépositaires habituels d'Arc-En-Ciel au plus tard début décembre.


Publié le 18/12/2016 à 09:26   | La Dépêche du Midi |  G. D.

L'histoire de l'enseignement vue par Gabriel Rouyre


Le groupe des instituteurs de Victo-Hugo en 1969./ DDM

La boucle est bouclée. Après avoir écrit l'histoire des quartiers, les trains, les rues, des musiciens et autres opuscules référence du passé local, Gabriel Rouyre, rédacteur en chef de la revue «Arc-en-Ciel» et enseignant à la retraite, propose à la lecture en cette fin d'année «Dans l'histoire de l'enseignement à Graulhet».

«Nous avons pensé qu'il serait, sinon profitable, au moins intéressant pour les Graulhétois d'aujourd'hui, et sans doute de demain, d'apprendre comment cette longue lutte contre l'analphabétisme et l'obscurantisme est née chez nous et surtout comment elle s'est développée surtout à partir du XIXe siècle et jusqu'à aujourd'hui. C'est la seule ambition de cet ouvrage», assure l'auteur, qui a exercé dans quelques-unes des écoles de la ville.

Un florilège de souvenirs
Après une histoire générale de l'enseignement, qui a longtemps été dispensé par les religieux, l'auteur raconte les balbutiements de l'éducation à Graulhet avant de passer en revue l'histoire des écoles privées et publiques. En exprimant de multiples interventions historiques, comme une appréciation acerbe du docteur Bastié en 1890. «Toutes les filles du peuple prennent le brevet dans l'espoir de devenir institutrices et dames à leur tour. Il en est de même des jeunes gens : ils abandonnent la charrue ou le métier d'artisan et mettant à profit l'instruction (gratuite) qu'ils ont acquise, ils cherchent des places comme instituteurs ou un emploi dans les Postes, les Télégraphes, les Chemins de fer ou les Ponts et Chaussées. On peut se demander, non sans inquiétude, ce que deviendront tant d'êtres déclassés lorsque tous les postes seront occupés, que la moindre commune aura un nombre plus que suffisant d'enseignants et que le gouvernement n'aura plus d'emploi à donner.»

On retrouve donc au fil des 144 pages, avec des apports de textes d'Henri Manavit, un florilège de souvenirs d'instituteurs comme sait si bien les raconter Gabriel Rouyre.
L'ouvrage est en vente au prix de 15€. S'il n'est pas disponible chez votre libraire habituel, vous le trouverez chez l'imprimeur, studio Bimouat, ou auprès des responsables de l'association.


Publié le 23/12/2015 à 08:27  | La Dépêche du Midi |  G. D.

L'histoire du Petit Train des Graulhétois


Le Petit train arrivant en gare de Graulhet./ Photo DDM Collection F.M.

Les historiens locaux que sont Gabriel Rouyre, Henry Manavit et Jean Chabbal, le préparaient de longue date. Le cahier spécial des éditions Arc-en-Ciel qui raconte l'histoire du Petit Train des Graulhétois arrive en kiosque et ce sont 40 ans d'histoire locale que le lecteur va retrouver au fil des 70 pages agrémentées de photos d'époque entre 1895 et 1935, dates de mise en service et d'abandon de la ligne entre Laboutarié et Lavaur, carrefours ferroviaires d'alors.

Il est longtemps resté les traces de rails à écartement réduit du côté de l'avenue Gambetta.
L'incendie du Terminus, puis bien plus récemment du siège du rugby, ex-gare, ont définitivement effacé les traces de ce tortillard destiné à désenclaver une ville et faire prospérer son industrie.

«Alors qu'en France se développait la grande industrie sans apport important de matières premières, Graulhet, sans gare, était condamné à végéter, peut-être même à disparaître en tant que centre industriel. Les Graulhétois, fervents partisans du progrès, furent, dès sa mise en circulation, épris du Petit Train, et apprécièrent ce nouveau moyen de transport, même modeste, mais indispensable à sa prospérité et à son rayonnement». Son fonctionnement ne dura hélas que 40 ans, le temps au moteur à explosion de supplanter la machine à vapeur, force motrice de ce Petit Train d'appellation affectueuse locale.

«Avant que ne disparaissent les derniers utilisateurs, nous avons décidé de rassembler les souvenirs et les documents pour concrétiser ce devoir de mémoire qui a sa place dans le livre d'histoire de Graulhet».


Publié le 12/09/2015 à 09:12  | La Dépêche du Midi |  G. D.

Graulhet et les Graulhétois durant la Grande Guerre


Un groupe de Graulhétois au front au début du conflit. / DDM

On ne présente plus Henry Manavit et Gabriel Rouyre, spécialistes de l'histoire locale et contributeurs à la rédaction de la revue Arc-en-Ciel. C'est un cahier spécial de cette édition trimestrielle qu'ils nous proposent ici avec «Graulhet pendant la guerre de 14-18». Ou plutôt la réédition d'un livre sorti en 1998 dont le stock a été rapidement épuisé. «Pour les avoir appris à l'école ou dans les livres, chacun connaît plus ou moins les grandes phases et batailles de ce conflit. Nous connaissons paradoxalement beaucoup moins comment cette guerre a été ressentie sur le plan local.

Les anciens combattants ont maintes fois raconté ce qui se passait au front, mais comment vivait-on à l'arrière à Graulhet, loin de la zone des combats». Les deux auteurs répondent à cette question au fil des 105 pages de témoignages, de photos et de documents. Ils ont donc écouté, noté, recherché, toutes paroles ou lectures qui a trait à cette période. Un travail sur quatre années, qui rajoute de nombreux textes à la précédente. «Nous avons essayé de saisir au plus près la réalité de la vie communale sous la municipalité de Félix Julien». On y apprend que des convois de blessés étaient accueillis au château de la Fage ou à la ferme de Nabeillou, que la ville retenait aussi des prisonniers allemands, que les jeunes soldats mobilisés partaient pour la plupart par le Petit Train, que les correspondances parlaient d'amour, que les conditions au front étaient terribles et que les Graulhétois étaient nombreux à laisser leur vie en première ligne. Le livre est en vente chez les dépositaires et aux points habituels ou est distribué Arc-en-Ciel.


Publié le 05/11/2014 à 08:28   | La Dépêche du Midi |  G. D.

Un siècle et demi de musiques


Gabriel Rouyre et son livre. Il prépare déjà la grande histoire du Petit Train. / DDM G.D.

Gabriel Rouyre, déjà auteur de parutions historiques et références, vient de rédiger un nouveau cahier de souvenirs intitulé «La musique des Graulhétois». L'ancien maître d'école, aujourd'hui animateur du comité culturel, a collecté des documents et des témoignages durant deux années complètes pour en extraire des paragraphes qui le sont tout autant. Un inventaire qu'il a voulu exhaustif de tous ceux et celles qui depuis 1850 ont composé, chanté, joué et professé la musique, des sociétés anciennes et disparues à ceux qui perpétuent une tradition bien locale aujourd'hui encore. 

«Depuis bien plus d'un siècle, les Graulhétois ont composé de belles partitions pour la musique. Ils l'ont servie de leur mieux. Elle a rendu du plaisir à tous. Au départ, nous pensions évoquer uniquement l'histoire de l'Union musicale disparue l'année dernière. Mais dans nos recherches, le hasard nous a renseignés sur ce qui se passait avant, et nous avons jugé intéressant de le rapporter».

«Depuis l'apparition de l'industrie, vers 1850, et d'une classe ouvrière, le besoin d'une activité culturelle et collective s'est fait sentir un peu partout en France. La musique était là pour «changer les idées». Toutes les figures sont légendées et toutes les formations présentées, des chorales aux écoles de musique, de la clique à la batterie-fanfare, du kiosque aux grands concerts au stade de Crins en passant par les réveils en fanfare du 14-Juillet et les chansons sur la ville. «C'est la musique des Graulhétois et le Graulhet de la musique», s'amuse à convenir l'auteur.


 
 
Publié le 04/04/2012 à 08:58  | La Dépêche du Midi |  G. D.

Un livre passionnant sur les quartiers graulhétois


Gabriel Rouyre s'est employé avec Henry Manavit à faire le tour de ville du passé des quartiers graulhétois. / Photo DDM

En 2003, la rédaction de la revue culturelle Arc en Ciel, avait invité ses lecteurs à raconter leur quartier d'origine et de leur jeunesse. « Plusieurs graulhétois avaient spontanément réagi et le mouvement s'est naturellement enclenché. Une vingtaine d'intervenants ont pris part à l'ouvrage»se félicite Gabriel Rouyre, éditorialiste de la revue. La rédaction s'est, en parallèle, employée à solliciter ses connaissances ou à écrire l'histoire des quartiers que ses animateurs ont connu. « Ainsi, en ces temps chaotiques, ces textes mettent en lumière, les différents quartiers de notre chère ville. Aujourd'hui, nous pouvons affirmer, avec les témoignages, relatant le passé de chaque quartier du centre-ville que nous en avons fait le tour».

130 pages d'un riche passé
Si Gabriel Rouyre reconnaît aisément que le tirage intéressera les génération les plus avancées en âge, il espère que les plus jeunes seront attirés par ces 130 pages, comme le reflet d'une passé récent riche en anecdotes et en détails. « Par exemple, pour la quartier de Panessac, populaire et ouvrier, j'ai eu la chance de collecter les témoignages ces dernières années, de trois ou quatre de ceux qui ont passé la plus grosses partie de leur vie ». Il en va de même pour le quartier de Capucins, aujourd'hui regroupé autour de la maison de retraite St François. Ou pour les rues jadis commerçantes comme la Grand Rue, la rue Pasteur ou la rue St Jean. « Il existait il y a 50 ans, un vrai esprit de quartier. Chacun faisait sa fête et chacun avait son identité représentée par le caractère souvent trempé de ses figures locales».


Publié le 03/01/2011 à 09:50   | La Dépêche du Midi |  G. D.

L'illustre répertoire d'Henry


Henry Manavit, spécialiste de l'histoire de Graulhet et de ses environs. / Photo DDM G.L.

Mi-janvier, sortira le livre d'Henry Manavit (200 pages) consacré aux personnages qui ont émaillé l'histoire locale. Un répertoire unique avec, à charge à d'éventuels successeurs, le soin d'en perpétuer la liste. D'Amboise d'Aubijoux, seigneurs de Graulhet, au général Rivayrand, en passant par les amiraux Jaurès, le Baron Corbière, le tambour Assié, Jean Pierre Alengrin, Marthe Condat, Urbain Fonvieille, Marius Chabbal, le colonel Naudy, Georges Jolimaître ou Georges Doga, l'histoire locale se déroule à travers les personnalités et les familles politiques, religieuses, industrielles, ou militaires. 

L'ouvrage se referme sur les élus locaux. Seuls les sportifs sont absents de la liste que l'auteur a voulue précise. «Ce sont des gens qui se sont dévoués pour Graulhet. En fouillant dans leur vie, j'ai voulu leur rendre un hommage posthume, leur redonner une nouvelle vie à ma façon», explique l'octogénaire. L'ancien secrétaire de mairie, assure avoir consacré cinq décennies à la compilation de documents et deux ans d'écriture. «Malgré les inévitables lacunes résultant de la forme donnée à cette histoire de la vie graulhétoise, je crois avoir respecté l'impartialité. J'ai voulu avant tout démontrer la valeur, les mérites d'hommes et de femmes dans la culture et le tempérament d'une ville qui valait bien la peine d'être écrite... ». 

En conclusion, Henry Manavit reconnaît avoir abordé quelques sujets épineux, comme la véracité du passage de Molière au château de Crins ou l'implication révolutionnaire d'un Bastié. «Graulhet, ses hommes, ses femmes et ses célébrités » , un support indispensable pour relater l'histoire locale.


Publié le 29/09/2010 à 12:46   | La Dépêche du Midi |  G. D.

«Arc en Ciel» au dessus du Moulin du Seigneur


«Arc en Ciel» N° 121, Automne 2010

Actualité oblige, l'éditorial de Gabriel Rouyre du n° 121 de la revue Arc en Ciel, est consacré au patrimoine graulhétois. Au fil des pages suivantes, le lecteur trouvera plusieurs témoignages suscités par l'incendie et la disparition du Moulin de la Ville, comme ont dit longtemps les vieux Graulhétois.

André Rodier, a repris ses recherches notariales concernant le Moulin de Larroque (depuis le XVI° siècle). Pierre-Jean Arnaud qui, le 4 mai dernier, avait commencé un poème acrostiche intitulé « Il faut garder en vie le Moulin des Seigneurs » a composé, à l'heure où celui-ci brûlait encore, un sonnet bien tourné « C'était notre moulin ».

Henry Manavit a profité du sinistre événement pour répertorier ce que Graulhet possédait de patrimoine immobilier et rappelle ce qu'il en était advenu de certains éléments.
Gabriel Rouyre a écrit « Patrimoine amputé », juste après l'incendie. « C'est toujours désagréable sinon douloureux de voir disparaître en si peu de temps, un pan important de ce qui est notre passé et que nous possédions en commun ».


Publié le 15/06/2005 à 10:42   | La Dépêche du Midi |  G. D.

La revue Arc-en-Ciel fête son 100e numéro


Graulhet : Pont vieux et quartier médiéval - Aquarelle d'Henri Manavit (reproduction de la couverture du N° 100 d'Arc en Ciel / été 2005)

Il signe les éditoriaux et les articles de l'histoire locale depuis la création de la revue Arc-en-Ciel. Gabriel Rouyre rejette presque le terme de « rédacteur en chef ». Mais comment qualifier celui qui a créé le catalogue de tant de talents locaux.
Depuis 1978, Arc-en-Ciel en a révélé de cachés, d'inconnus, de naissants, mais surtout de complémentaires.

Poètes graulhétois, contemporains ou disparus, historiens locaux, narrateurs d'un passé personnel, compilateurs de surnoms disparus, ou traducteurs de proses occitanes, il y a de la place pour tout le monde dans la brochure trimestrielle, pourvu que le verbe et la syntaxe soient justes. « On a eu peur de ne pas y arriver ! » conçoit l'éditorialiste, en introduction de ce numéro 100e anniversaire. « Ils sont l'œuvre et l'émanation du comité culturel. » Pépère le collecteur de belles pages, tout en reconnaissant que la longévité est liée à la volonté et à l'engagement d'une poignée d'écrivains, « amoureux de Graulhet », qui tiennent leur rubrique habituelle. « Simplement, le numéro 100 sera plus conséquent que d'habitude. Le lecteur y retrouvera ses thèmes habituels, avec pour seule intervention extérieure celle du professeur Jean Faury, président des sociétés intellectuelles du Tarn ».

Quand "La Dépêche" ignorait la culture
La revue Arc-en-Ciel a été créée en 1978 par Gabriel Rouyre, alors au conseil municipal. « D'abord, elle se voulait bulletin municipal d'information culturelle. Elle répondait ensuite à l'absence ou au peu de place réservée à la culture dans les pages de « La Dépêche du Midi ! ». L'ancien instituteur avoue avec sincérité que les choses ont changé depuis. Mais les habitudes de lecture sont demeurées, et la revue, toujours tirée à 500 exemplaires, s'expédie pour moitié dans tous les coins de France, là ou le Graulhétois s'est établi. 

« Elle est un lien, une façon de garder ses racines ». De gratuite à l'origine, Arc-en-Ciel est devenue dépendante de la volonté de chacun. « Nous n'avons jamais voulu de publicité dans nos pages. Paradoxalement, en ne fixant pas de prix d'abonnement, nous avons gagné la considération de véritables mécènes ! » Que personne ne s'y méprenne, la revue ne fait pas de bénéfice, mais elle bénéficie de l'intérêt du plus grand nombre.


Publié le 09/05/2001   | La Dépêche du Midi |   Thierry JOUVE

L'itinéraire atypique du «Tsapalou»


Henry Manavit « Sur les pas du mégissier Marius Chabbal » / Photo DDM

Dans la collection Les cahiers de l'Arc en Ciel, vient de paraître, sous la plume d'Henry Mannavit, « Sur les pas du mégissier Marius Chabbal ».
L'ouvrage retrace l'itinéraire atypique de ce patron mégissier surnommé le « Tsapalou » (le « petit Chabbal) par ses contemporains. Via le destin doré et original de ce capitaine d'industrie, l'auteur évoque l'époque héroïque de la mégisserie.

Marius Chabbal (1861-1952) est issu d'une dynastie de meuniers, installé à Ferran depuis François 1er. C'est son père, Désiré, alors que la chapellerie baisse la tête à Graulhet, qui a l'idée de transformer le moulin de Ferran en mégisserie. Puis, rapidement, Désiré Chabbal achète un terrain rive gauche, entre le hameau de la Geysse et l'Ilote, sur lequel il bâtit une usine, en 1877, que son fils développera avec succès. Elle comptera jusqu'à 600 ouvriers. Marius Chabbal étudie au collège de Castres. Où il a pour camarade de classe Jean Jaurès et son frère Louis, futur amiral. Devenu industriel, il n'adhérera jamais à la chambre syndicale des patrons mégissiers. Il se distingue volontiers de ses pairs et entretiendra avec eux, tout au long de sa vie, des rapports tendus. Comme si ce précurseur voulait être seul maître de son destin. 

Ce chimiste entend d'abord modifier les procédés de tannage. Puis moderniser l'outillage. Et rêve de bâtir son empire. Il agrandit son usine mais cela ne suffit pas. Marius Chabbal ne supporte plus de dépendre des peaux venant de Mazamet. Il rêve d'Argentine. Marius Chabbal s'associe alors avec l'Aveyronnais Soulas, propriétaire d'abattoirs et de centre de tannage à Buenos Aires. Le 10 août 1907, Marius Chabbal s'embarque à Marseille avec son épouse Margueritte, pour l'Argentine. Sur place, la main d'oeuvre qualifiée manque. Il demande à son directeur graulhétois Robert Valat de trouver des ouvriers graulhétois volontaires pour venir travailler en Argentine. Environ une centaine de Graulhétois se rendent au pays des Gauchos. Beaucoup d'entre eux rentreront lors de la première guerre mondiale.



UNE NURSERIE DANS L'USINE
Ainsi, bien avant l'heure, Jean Chabbal délocalise la production de la matière première. Parmi ses modes de gestion modernes, citons également la délégation de la production et de la commercialisation à un directeur général en poste à Graulhet. Il montrera un comportement social avancé: traitement immédiat, à l'échelon interne à l'usine de toute amorce de conflit. « Lors de la grève de 1909, il prend le parti des ouvriers » indique Henry Manavit. Il crée à l'intérieur de son usine, une nurserie pour les enfants de ses ouvrières. Il instaure le pointage.

Fortune faîte, il se retire peu à peu des affaires. Son dernier tour de force: la vente, pour 9 MF, de La Rigaudié, à quarante mégissiers et la création de la fondation Marius Chabbal (aujourd'hui La Rigaudié abrite un délicieux restaurant et le siège de la chambre syndicale des mégissiers). « Cela nous apparaît comme un paradoxe que Marius Chabal, qui n'aimait pas ses pairs les industriels, s'impose à eux par là, au delà de son image. Il nous semble y voir un signe étonnant et un défi post- mortem de celui qui n'a jamais voulu les rejoindre et adhérer au syndicat », écrit Henry Manavit. L'auteur confie qu'il n'aurait pas pu écrire cet ouvrage il y a 10 ans. Les industriels contemporains de Marius Chabbal n'aurait guère apprécié. Aujourd'hui, Henry Manavit se dit curieux de savoir quel écho son ouvrage va avoir auprès des mégissiers actuels.


Publié le 24/12/2001   | La Dépêche du Midi |  Th. J.

« Le conte demeure dans notre culture collective »


Quand les Graulhétois(es) sortaient les chaises sur le pas de leur porte

Assis près de la cheminée, Henry Manavit se souvient d'Adeline, la conteuse de la rue Matéotti. 
« Il y a presque 70 ans, j'habitais à Graulhet. L'été, dans chaque rue, les gens s'assemblaient et chacun racontait une histoire. L'hiver, on allait de voisins en voisins. Adeline était déjà une vieille dame. Nous étions toute une bande de garnements à faire mille bêtises. Mais lorsqu'Adeline nous disaient: « Ce soir, je vous raconte une histoire », on arrêtait tout. Et, le soir, on se réfugiait chez elle. Adeline racontait merveilleusement. Elle nous surprenait toujours. Nous ressentions une intense émotion. 

Quand elle imitait le dragon, elle poussait un cri. On frémissait de peur. On courrait pour voir si le dragon n'était pas derrière la porte. Après, on n'osait plus sortir. On avait peur, mais nous étions conquis. C'était notre merveilleux à nous ». Dans sa vie, Henry Manavit, ancien secréatire général de la commune et membre du comité culturel de Graulhet, n'a pas rencontré beaucoup d'Adeline. « Elle ne savait ni lire ni écrire et ses contes s'appuyaient sur la pure tradition orale... 

Son mari était roulier. Il transportait des marchandises entre Graulhet et Lavaur. Au cours des trajets, il lui arrivait des choses surprenantes ». Qui alimentait la chronique d'Adeline. « Elle parlait souvent du loup et du loup-garou... Ainsi, elle racontait qu'un jour, vers la porte du Gousch, une grand-mère a vu un individu qui avait l'aspect d'un loup-garou. Les voisins ont décidé de frapper l'ombre de l'animal. Ils ont organisé une chasse au loup- garou et munis de bâtons ont frappé l'ombre. Le lendemain, dans un café de la place du Jourdain, ils ont vu un individu couvert de plaies ».

Le bien contre le mal
Il y a une trentaine d'années, Henry Manavit a couché sur le papier les contes racontés par Adeline.
« Dans le conte, la finalité est la même. L'esprit du bien triomphe du mal ». Henry Manavit se réjouit que le centre social, l'association d'idées et d'autres associations proposent des veillées-contes. « Le conte reste dans le fonds de notre collectif... Il régne à Noël une atmosphère magique, propice aux contes ».


Le comité culturel (photomontage) qui a édité la revue trimestrielle Arc-en-Ciel / Photo DDM


 

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