Albi : Unesco, an 1
Publié le 04/08/2010 09:45 | Patrice Scoccia
Le camping ouvrira début septembre
Sylvie et André Ballario, perchés sur une des deux cabanes dans les arbres, ouvriront début septembre./Photo DDM, Emilie Cayre.
Les entreprises, qui travaillent actuellement sur le chantier d'Albirondack, mettent les bouchées doubles. Le nouveau camping ouvrira ses portes au début du mois de septembre.
Les 25 chalets en bois sont opérationnels. Il ne manque plus que les matelas et l'électroménager. Les deux superbes cabanes perchées dans les arbres aussi. Idem pour les anciens sanitaires, entièrement rénovés. L'herbe a même poussé sur les 60 emplacements réservés aux campeurs et camping-cars. Pour le reste du site d'Albirondack, il faudra attendre que le gazon d'automne prenne le pas sur la terre. Le gros du chantier est, maintenant, concentré sur le bâtiment principal qui abritera bientôt l'accueil, le restaurant et le centre de balnéothérapie qui donne sur les deux piscines en plein air.
La course contre la montre est engagée afin que le nouveau camping d'Albi, qui s'étend sur 1,8 ha, ouvre ses portes au tout début du mois de septembre. Victime d'un retard administratif indépendant de sa volonté, André Ballario, le patron du site, compte bien sur une superbe arrière-saison pour commencer à avoir un retour sur investissement. L'inscription de la ville au Patrimoine mondial de l'Unesco devrait attirer de nombreux curieux et campeurs.
L'esprit des grands parcs
Le nouveau camping mériterait, lui aussi, une inscription au patrimoine local d'Albi. « Nous avons mis, depuis le tout début du projet, un point d'honneur à préserver l'esprit, le charme et la nature des lieux », explique André Ballario. Seuls quelques arbres ont été abattus pour des raisons de sécurité.
On retrouve donc, dans ce site du Caussels, l'esprit des grands parcs nationaux nord-américains et plus particulièrement ceux de la chaîne des Adirondacks, dans l'Est du pays. Le bâtiment central sera le cœur du camping, astucieux mariage de bois de la Montagne noire avec le granit du Sidobre, le zinc et le verre. Le plafond cathédrale de 6,50 m de hauteur de la pièce principale, rejoint par une cheminée monumentale en pierre de taille, est une invitation au voyage. La cuisine du chef albigeois et de son équipe va tout miser sur les produits frais et plats du terroir. Le restaurant de 100 places sera, aussi, ouvert aux Albigeois. Tout comme les deux superbes cabanes dans les arbres louées à la nuit pour des soirées de rêve avec vue sur l'Échappée verte.
Le centre de balnéothérapie (gratuit pour les campeurs) doit apporter un véritable plus avec son hammam, son sauna et ses spa, intérieur et extérieur qui donnent sur les piscines de 135 m2, chauffées à 30° en hiver. Car Albirondack sera ouvert toute l'année. Patrimoine mondial oblige…
Le camping a ses piscines
André Ballario, le patron du nouveau camping, est clair sur le sujet concernant la piscine du Caussels et son avenir. Il n'est pas intéressé. « Je ne veux pas qu'on me reproche d'alimenter la polémique. Notre camping est là et la piscine du Caussels en contrebas. On me prête des intentions que je n'ai pas. Ce n'est pas un bassin adapté à un terrain de camping. Il faut des bassins de faible profondeur et ludiques. Et non des bassins olympiques. Je n'ai jamais été intéressé par une reprise, j'ai assez à faire avec le camping. »
Le chiffre : 25 chalets >Au camping d'Albi. Il y a une partie réservée aux campeurs, aux vrais (60 emplacements) et une partie où les 25 chalets en bois sont rois. huit sont équipés de poële à granulés de bois pour paser du bon temps au chaud en hiver.
« Nous avons essayé de créer un établissement, une structure, qui a 2 à 3 ans d'avance sur ce qui se fait actuellement. Notre site est unique...» > André Ballario, le propriétaire d'Albirondack
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Publié le 21/01/2011 08:50 | P.S.
Le blues des cafetiers
Si ce n'est pas la morosité, ça y ressemble. Le blues du zinc, les cafetiers connaissent. Surtout en ce début d'année pas trop réputé pour remplir les débits de boisson. Les professionnels sont formels : le bar dans toute sa simplicité n'a plus d'avenir. Il faut diversifier les services pour garder les clients qui consomment de moins en moins, et survivre. Le Tarn compte 150 bars et 169 bars-restaurants. Albi a encore 30 bars et 44 bars-restaurants. Rares sont les bistrots qui n'ont pas une activité complémentaire. On pense, bien sûr, au PMU, à la Française des jeux, au dépôt de pain, au petit coin tabac-presse, aux baby-foot, billard et jeux vidéo.
« Mais des établissements ferment malgré tout parce qu'ils n'ont pu se mettre aux nouvelles normes d'accessibilité pour les handicapés, faute de trésorerie, confie Jean-Christophe Carcenac, du Syndicat des métiers de l'hôtellerie (UMIH). Nous avions tenté d'anticiper en organisant, l'an dernier, des rencontres entre professionnels, Banque de France et organismes financiers pour décrocher des apports bancaires. »
La profession est confrontée à d'autres problèmes. Comme celui de la loi Bachelot. « Un jeune de 17 ans et 11 mois, comme cela s'est produit à Albi, n'a plus le droit de boire un demi-panaché ou un verre de vin dans un restaurant. On retrouve ces jeunes sur les berges du Tarn avec des canettes et des bouteilles d'alcool. Est-ce que c'est mieux ? ».
Autre problème, les associations qui vendent de l'alcool sans licence. Du paracommercial facheux pour la profession. Et, très prochainement, les nouvelles augmentations (de l'ordre de 300 %, selon le syndicat) de la société pour la perception de la rémunération équitable (Spré). L'ambiance musicale et les télés risquent de disparaître des bistrots qui ne voudront pas passer à la caisse. Bonjour tristesse...
Les jeunes vont au Cabanon
C'est le dernier des Mohicans de la rue Croix verte. Le Petit Paris a fermé ses portes l'été dernier. Le Cabanon résiste faceà la crise. «Les bars ne tournent plus comme avant. Les clients consomment beaucoup moins, il est interdit de fumer et le mode de vie a changé», explique Jean-Marc Alvarez, le patron. Il reconnaît qu'il ne doit son salut qu'à sa salle de jeux (baby-foot et billard) qui attire les jeunes de Rascol. Mais c'est morne plaine pendant les périodes de vacances. Jean-Marc assure aussi un petit service de snack à la demande pour ses jeunes clients.
Le café du Castelviel attend la fin des travaux
Ça fait un an que les travaux durent et le calvaire des riverains et des commerçants du Castelviel devrait prendre fin au printemps. Une date attendue par tous. Notamment par Éric Rakas, le patron du café du Castelviel. Cet ancien capitaine du Sporting ne cache pas que son commerce souffre depuis 2 ans. « Nous comptons sur cette réfection des rues et moi, sur ma nouvelle terrasse, pour que tout le quartier revive », confie-t-il.
Depuis 5 ans, il propose dans son bar, le PMU, le Rapido, le tabac et la presse. Les prix sont raisonnables : le café à 1,30 € et le demi à 2,50 €. Lui aussi attend le printemps (et la fin des travaux) pour lancer une formule de restauration le midi avec un menu à 12,50 €.
Le café de la piscine a fait peau neuve
L'ère de Chez Michel, c'est fini. Son successeur, Damien Marcinkiewicz, âgé de 24 ans, a tiré un trait sur le passé depuis 9 mois. Il faut maintenant parler du Café de la piscine, juste en face du camping Albirondack. Damien a retroussé les manches et refait le café à neuf. Il a aussi diversifié son offre à la clientèle. Son bar fait aussi tabac, la Française des jeux, dépôt de pain et presse. Sa belle terrasse ensoleillée fait l'unanimité. « Une nouvelle clientèle a fait son apparition, beaucoup de gens du quartier, confie Damien. Il a fallu que je joue sur les services pour attirer des gens parce qu'un bar tout simple n'a aucune chance de survivre. Nous avons des tarifs raisonnables avec, par exemple, le café à 1 € et le demi à 2,30 €. je suis, aussi, ouvert tous les jours de 6 h 30 à 21 heures. C'est le prix à payer pour s'en sortir. » Damien lancera, aussi, une formule restauration du midi, dès le printemps avec un menu sympa et pas cher.
Pop bar : le bistrot des habitués
Face au marché couvert, le Pop bar et sa petite terrasse extérieure font partie intégrante du centre historique. « C'est la plus ancienne maison d'Albi, ex-hôtel Fenasse, elle date du XIIe siècle », précise le patron Henri Maindron. Dans ce bistrot de quartier, uniquement débit de boissons mais pas restaurant car les lieux sont trop petits, les habitués, surtout des habitants du coin, s'y retrouvent pour lire le journal, deviser autour d'un verre et ce depuis près de vingt ans. « Les travaux qui ont duré quatre ans avec une grille devant la porte ont perturbé notre activité, reconnaît le patron, ces années furent un peu difficiles, on se serait cru en prison ». L'Unesco ? « On va voir cet été si on a des retombées mais jusqu'ici c'est plus les clients fidèles que des touristes de passage qui assurent l'activité». Le Pop bar est ouvert tous les jours de 9 heures à 21 heures et ferme les mardis et mercredis après-midi.
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Publié le 06/04/2011 07:56 | Alexandra Benavent
Les Albigeois invités à redécouvrir la ville
Les Guides Interprètes du Tarn (à gauche) au début de la visite./ Photo DDM, Jean-Marie Lamboley
Certains ont un appareil de photo. Classique. Quelque-uns noircissent même un bloc-notes, ce qui est déjà moins fréquent. Tous participent à une visite guidée de la Cité épiscopale d'Albi pas tout à fait comme les autres. En effet, tout au long de la semaine, l'office de tourisme en partenariat avec l'Association des Guides Interprètes du Tarn (Agit) proposent jusqu'au dimanche 10 avril à 14h30 des visites de deux heures commentées par des guides professionnels, afin de redécouvrir la ville d'Albi. Cette invitation vient dans la continuité de l'inscription de la Cité épiscopale au patrimoine mondial de l'Unesco le 31 juillet dernier. Ainsi l'office de tourisme propose aux Albigeois de mieux connaître leur patrimoine et d'en être fier. Une telle initiative avait déjà été proposée à tous les adhérents en février, mais cette fois-ci cette opération s'adresse à un large public. C'est «une opération de communication» à un tarif vraiment modique (le tarif unique étant de seulement deux euros, et gratuit pour les enfants de moins de huit ans).
Faire connaître les guides
Pour Joëlle Bonnet, responsable de l'office de tourisme d'Albi, «cette visite est l'occasion pour les Albigeois de venir apprécier la Cité épiscopale» ainsi que les monuments historiques et les principaux sites qui font le prestige de la ville, «mais c'est également un moyen de faire connaître la profession de guides professionnels, qui possèdent des compétences et sont diplômés d'Etat». Par ailleurs, lors de cette visite, les participants pourront visiter la cathédrale Sainte-Cécile et ses alentours tel que le Castelnau, le palais de la Berbie, la collégiale et le cloître Saint-Salvi, et enfin le Pont-Vieux. Cette offre permet également d'impulser la saison touristique. Parmi les participants, on compte de nombreux touristes, dont Michelle Vincent, originaire de la Haute-Loire (43), qui profite de cette visite pour «découvrir la ville d'Albi» qu'elle ne connaît pas du tout. Pour le premier jour de cette visite guidée, plus de 50 personnes ont répondu présent; ce qui constitue un succés pour l'office de tourisme, qui attend encore plus de monde au cours de la semaine.
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Publié le 15/04/2011 10:25 | P S.
Ils vous guident dans la cité épiscopale
Jérôme Poitte, éditeur, sort deux nouveaux livres sur Albi /Photo DDM, Patrice Scoccia
Cette maison d'édition made in Albi a préféré attendre la bonne nouvelle du classement de la ville à l'Unesco pour sortir deux nouveaux livres pas comme les autres.
Encore deux ouvrages sur Albi, sa cathédrale, ses rues piétonnes, ses musées et la rivière Tarn. Oui mais à la seule différence qu'un des deux livres est plus ciblé sur la cité épiscopale et l'autre, en format de poche, est un guide uniquement consacré à la ville, en format poche. C'est nouveau, ça vient de sortir aux éditions « Un autre Reg'art ».
« Le précédent ouvrage, fort réussi, Albi, de briques et de lumière, étant épuisé, il nous fallait soit le dépoussiérer et le rééditer, soit sortir quelque chose de nouveau, confie Jérôme Poitte, éditeur avec René Gilabert.
Nous avons donc attendu la décision de l'Unesco et début août, nous lancions la machine. »
En quelques mois et quelques milliers de photos, « La cité épiscopale d'Albi » a pris forme sous la plume de Paul Vire avec les photos (220 retenues) de René Gilabert. Un challenge réussi avec de nouvelles illustrations et un nouvel éclairage par le biais de l'histoire de l'art albigeois, parsemé de légendes informatives. Le superbe ouvrage est disponible dans toutes les bonnes librairies de France au prix de 29,90 €. ça tombe bien, la saison démarre en trombe pour la ville classée au patrimoine mondial.
Petit routard albigeois
« La ville en poche », la nouvelle collection lancée par la maison d'édition albigeoise, tombe aussi à pic avec l'arrivée du guide touristique sur Albi d'Alain Gauthier. Avec son format très pratique, il est entièrement dédié à la ville. Une première dans le genre pour ce livre de poche en 216 pages (12,90 €), français et anglais, bourré d'infos pratiques, d'une visite de la ville, quartier par quartier, rue par rue, de plans, de visites de musées et d'une partie Dormir, manger, sortir, avec les coups de cœur de l'auteur. Un petit Routard albigeois, agréable à lire dans les deux langues. Les deux ouvrages ont déjà dépassé tous les objectifs de vente en France. Du bonheur pour les éditeurs qui ne comptent pas en rester là.
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Publié le 10/05/2011 08:14 | P.S.
Albi va vivre l'an I de l'Unesco cet été
Qu'est ce que le classement au patrimoine mondial de l'Unesco va changer pour la cité épiscopale et Albi? Toute la semaine, La Dépêche du Midi vous propose un dossier sur ce thème. Aujourd'hui: le tourisme.
La ville sort la grosse artillerie pour préparer l'an I de l'Unesco. Difficile de dire si la fréquentation va exploser de 10, 20 ou 30 % aux beaux jours. « Ce classement, en terme touristique, va changer la donne, c'est sûr, confie Stéphanie Guiraud-Chaumeil, l'adjointe en charge des États généraux de la ville. Mais il n'y a pas que l'aspect touristique qui va changer, le développement économique, aussi va suivre. » L'élue prépare d'ailleurs le bilan des états généraux de l'automne 2010. Une soirée de présentation des pistes et actions retenues est même prévue pour les Albigeois à la fin du mois.
Des étudiants recrutés
Dominique Billet, l'adjoint au tourisme, ne manque pas de pistes, non plus, pour bien lancer l'an I de l'Unesco. « Nous allons offrir le meilleur accueil possible à ces gens qui visitent et qui vont visiter Albi. Il faut qu'ils soient bien aiguillés dès le départ. Nous avons travaillé sur la signalétique pour les rapprocher des parkings les plus proches des centres d'intérêts, puis pour se rendre au centre touristique. » Une dizaine de bornes électroniques pour Smartphone feront apparaître le plan de la ville dès la sortie de la gare, rue de Verdusse, place du Vigan, etc. Avec, en prime, le menu culturel du jour. De jeunes étudiants seront embauchés et positionnés aux points stratégiques pour accueillir les visiteurs et les orienter. Des ambassadeurs bénévoles de la ville les renseigneront avec le sourire.
Parallèlement, la ville a lancé une opération auprès des restaurateurs pour qu'ils affichent leur menu en anglais et espagnol. L'office de tourisme subit une mutation (2 points d'accueil) et propose les journées continues de juin à septembre. Avec du personnel en plus, bien sûr…
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Publié le 11/05/2011 07:49 | A.-M.D.
L'Unesco va-t-elle doper l'immobilier?
Deuxième volet de notre série sur les conséquences à attendre du classement d'Albi au patrimoine mondial de l'Unesco avec l'immobilier. Demain, la circulation et le stationnement.
L'entrée au patrimoine mondial fait irrésistiblement penser au patrimoine immobilier. Quel effet aura d'ici cinq ans l'inscription d'Albi par l'Unesco ? « C'est une vaste question qu'on se pose aussi », dit Frédéric Martorell, responsable de l'Observatoire des territoires à la préfecture du Tarn. Pour y répondre, son service va lancer « une étude d'impact », dont les résultats sont attendus fin 2011 ou en 2012. Les effets potentiels suscitent les craintes d'un autre observateur, que ses fonctions ont amené à s'essayer « à cet exercice difficile de la prospective. Des investisseurs toulousains qui n'ont plus de grain à moudre pourraient venir picorer à Albi, où il y aurait un potentiel, avec des immeubles appartenant à des propriétaires âgés », dit cet Albigeois qui requiert l'anonymat, regrettant que « la ville n'ait pas du tout anticipé cette évolutin. On a réussi une certaine mixité sociale. On risque de la détruire ». Si une demande nouvelle suscitée par l'Unesco entraînait la réfection des étages vides, vétustes et d'accès malaisé, le plus souvent au dessus des commerces, ce serait évidemment positif, mais un engouement exagéré pourrait avoir un effet pervers, entraînant une inflation susceptible d'empêcher les Albigeois d'habiter dans le centre ancien. Un phénomène de « gentrification » auquel ne croit pas Frédéric Martorell : « Il faut relativiser. » « Vieil Albigeois de 60 ans et plus », Bernard Blanc, directeur de l'agence immobilière du Pont-Neuf, ne voit pas davantage venir « d'explosion des prix. À part pour l'immobilier commercial, avec quelques demandes en sus au cœur du périmètre classé et les rues adjacentes, dont on voit déjà les premiers effets, et qui pourraient augmenter les prix de certains pas-de-portes et baux, pour l'immobilier d'habitation, il y aura moins d'impact qu'on croit. Il faut être réaliste. Depuis un an, nous n'avons pas vu une demande supplémentaire. Ce sont les vendeurs qui se font des illusions. Nous sommes obligés de les ramener les pieds sur terre. Il faut être réaliste. »
« Un rôle de régulateur du marché qui fait partie de notre rôle », abonde l'agent immobilier Christian Bonzi. Se fiant à ses « 33 ans d'expérience », il ne s'attend pas non plus « à une flambée phénoménale de l'immobilier. Il n'y aura pas une envolée, mais la valeur ajoutée de l'Unesco soutient déjà les prix et servira d'airbag s'il y a encore une autre crise. On n'en est pas sortis. Le classement ne créera pas de bulle immobilière mais ce phare braqué sur Albi aura quand même un effet positif : s'il ne fait pas venir des investisseurs, cela ne les fera pas partir non plus ! »
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Publié le 01/05/2011 07:49 - Modifié le 06/06/2011 à 11:26 | avec Agence
Tourisme, l'année du Sud
La cité épiscopale d'Albi./ Photo DDM, archives
Et si 2011 était la bonne année pour le tourisme dans le Grand Sud ? C'est en tout cas ce qu'espèrent les responsables du tourisme, Philippe Guérin, président du comité de Tourisme de Midi-Pyrénées en tête (voir ci-dessous). Car cette année, les vacances de proximité ont toutes leurs chances. D'abord, la révolution dans les pays arabes a gelé les réservations. Malgré le retour au calme très rapide, notamment en Tunisie, et malgré les assurances des tour operators, les voyageurs boudent encore Monastir, Djerba la Douce ou les Pyramides du Caire. Le Maroc aussi subit le contrecoup de la prudence.
2 079 € par foyer
Ensuite et surtout, le pouvoir d'achat est en berne. Selon une étude publiée par Protourisme fin mars, « les vacances 2011 seront encore affectées par la crise ». En clair, seuls 66 % des Français partiront contre 72 % en 2010, soit trois millions de personnes en moins. Et ils partiront moins longtemps : 18 jours en moyenne contre 23 l'an dernier. Leur budget sera en repli, en moyenne de 7,2 %, soit 2 079 € pour un foyer. Des moyennes qu'il faut néanmoins regarder avec prudence. C'est ainsi que les cadres, les catégories supérieures et les Franciliens restent plus que jamais les plus gros consommateurs de tourisme. « Il y a une partie de la population qui a le besoin et les moyens de partir plus » décode Didier Arino. Et une autre partie qui, pour pouvoir partir, fait très attention à ses budgets ». Alors, après avoir rogné sur les sorties au restaurant et sur leur temps de séjour, près de la moitié des Français limiteront leur poste hébergement. Du coup, les destinations qui tirent leur épingle du jeu restent le Languedoc-Roussillon, le sud-Atlantique et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Et Midi-Pyrénées ? La montagne a déjà de meilleurs taux de réservation que l'an dernier. Pour le tourisme plus local, la région pourra compter sur Albi, sur ses Grands Sites, son savoir-vivre et sa gastronomie. Rien n'est encore fait, les réservations pour ces zones s'activant à la dernière minute. Mais si la météo s'en mêle et reste au beau fixe, la région a toutes ses chances.
Unesco et spots de télé pour séduire les touristes
Depuis le début du mois d'avril jusqu'à début mai, la région Midi-Pyrénées mène une campagne de publicité de ses « 24 Grands Sites » en spots de 30 secondes, sur France TV, TF1, Canal +, LCI… Sont ainsi propulsés sur le petit écran : Rocamadour, Conques, Saint-Cirq-Lapopie, Moissac, Cordes-sur-Ciel, le viaduc de Millau… et les classés au patrimoine mondial de l'humanité, le Canal du Midi (classé en 1996), Gavarnie (1997), les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (1998) et dernière promue (le 31 juillet 2010), la cité épiscopale d'Albi. Une offensive publicitaire qui est également menée hors frontières, sur grand écran cette fois, dans les cinémas d'Espagne, de Grande-Bretagne et d'Allemagne, ces trois pays européens fournissant la plus grosse part de la clientèle de Midi-Pyrénées. « Les clientèles étrangères déterminent souvent leur voyage en fonction des sites classés par l'Unesco », explique Philippe Guérin président du Comité régional du tourisme qui rappelle que Midi-Pyrénées s'arroge le 4e rang national en terme de notoriété, derrière l'Île de France, la Côte d'Azur et la Bretagne. Le classement par l'Unesco est un sacré dopant pour le tourisme comme en témoigne Albi, dont la fréquentation augmente régulièrement chaque mois. La cathédrale Sainte-Cécile (1282), le palais de la Berbie, le musée Toulouse Lautrec ont enregistré cette année une augmentation de 30 % du nombre de visiteurs qui, appâtés par le titre prestigieux, ont fait étape dans la cité épiscopale.
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Publié le 12/05/2011 11:14 | R.R.
Déplacements : l'Unesco change la donne
Après le tourisme et l'immobilier, la thématique sur les conséquences du classement à l'UNESCO se poursuit aujourd'hui avec le stationnement et la circulation. Demain, suite avec l'hôtellerie, la restauration.
Stationner, se garer, visiter. Comment organiser l'après classement de la Cité épiscopale au patrimoine de l'Humanité, la première et entière saison touristique ? La ville avance dans le flou, à tâtons. Elle ajuste ici, modifie là, crée plus loin tout en tenant compte de son budget et des aspirations de la population exprimées lors des états généraux de l'Unesco. Dans le domaine de la circulation et du stationnement, comme pour les autres, la saison touristique 2011 servira de test. Pour mieux préparer 2012 et les années à venir.
« Car, rappelle Stéphanie Guiraud-Chaumeil, adjointe chargée de la synthèse des états généraux, le classement n'est pas une fin, au contraire c'est le début d'une grande aventure ». Le début pour les Albigeois d'appréhender une façon de vivre autrement dans leur ville, avec une population de visiteurs en forte hausse (+30%). Des visiteurs qui viendront en bus, en camping-cars en voitures de tourisme.
Solutions rapides
« Et que l'on va essayer d'accueillir au mieux », ajoute Louis Barret, élu délégué à la circulation.
Dans cet esprit, trois dispositifs sont d'ores et déjà prévus pour l'été à l'endroit des cars, des camping-cars et des voitures.
Les cars : ils déposeront les touristes boulevard Sybille et iront ensuite stationner sur le nouveau parking de la Milliassole avant de revenir en centre-ville pour les réembarquer. À noter qu'en 2012, un parking de 100 places pour les voitures sera aménagé juste à côté. Les camping-cars : ils pourront toujours stationner au Bondidou et disposer de l'aire de services de l'avenue Albert-Thomas. Nouveauté, une seconde aire de services les accueillera à Pratgraussals, où ils pourront aussi se garer. Enfin les véhicules de tourisme pourront se garer gratuitement sur le parking de la fac Champollion (400 places) ou avoir recours au stationnement payant plus près du centre-ville. « L'été 2010 fut euphorique, ajoute Louis Barret, l'été 2011 servira de test ».
« Nous n'avons pas la clé à tous les problèmes, conclut Stéphanie Guiraud-Chaumeil, nous nous adaptons au fur et à mesure, il fallait trouver rapidement des solutions pour les bus, les camping-cars et les voitures, on va voir comment ça se passe cet été. S'il faut ajuster on le fera ».
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Publié le 24/05/2011 07:49 | P S.
Unesco : la ville dévoile ses outils de promotion
Près d'une centaine de personnes, hier soir, pour découvrir les nouveaux outils de promotion de la ville. P S.
Six mois après les derniers états généraux locaux destinés à tracer les pistes du devenir de la ville aux couleurs de l'Unesco, la ville dresse le premier bilan des actions engagées.
Ce n'est pas un sprint mais plutôt une course de fond engagée depuis que la ville a pris les couleurs de l'Unesco. N'empêche. Six mois après les états généraux de l'automne 2010, la ville a présenté, hier soir et en avance sur l'agenda, un premier bilan des actions engagées dans la perspective estivale 2 011. Stéphanie Guiraud-Chaumeil, adjointe au maire , a aussi présenté la charte des valeurs albigeoises et la démarche «Ambassadeurs d'Albi».
Un bon bout de chemin a été parcouru en quelques mois pour concrétiser une prise de conscience et valoriser l'ensemble des atouts de la ville, bien au-delà du seul périmètre classé par l'Unesco. « Certes, on souhaite attirer de nouveaux touristes, répète l'adjointe au maire mais on peut aussi attirer de nouveaux investisseurs, de nouveaux étudiants, de nouveaux habitants. Nous avons développé ces outils pour que les Albigeois se les approprient ».
Ces nouveaux outils, ce sont par exemple, un nouveau site internet (cite-episcopale-albi.fr) qui ouvre aujourd'hui. C'est aussi la nouvelle griffe de la ville qui change (« Albi, cité épiscopale ») et un nouveau logo. Ou encore 5 films thématiques de promotion à visionner sur albi.fr, accessible d'ici la fin de la semaine. Un remarquable outil d'ambassadeur téléchargeable (gratuitement) destiné à rendre la ville et sa région encore plus attractives auprès des étrangers mais aussi des acteurs économiques, visiteurs et étudiants.
Comme le rappelait le maire, hier soir, dans un amphi de la fac, « c'est une véritable remise en question de la ville qui est amorcée et tout ça, c'est profondément positif. Mais ce n'est qu'un point de départ pour tout ce qui reste à faire et qu'il va falloir améliorer… »
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Publié le 30/05/2011 07:58 | Roxane Nicolas
25 000 touristes par an au fil de l'eau
La saison des gabarres à repris début mai et se terminera en septembre sur le Tarn./Photo DDM, Marie-Pierre Volle.
Albi peut se visiter à pied en toutes saisons et par tous les temps. Mais avez-vous déjà pensé à la visiter par voies navigables?
Michel Legrand, patron d'Albi Croisières, propose depuis 11 ans des promenades en gabarres de mai à septembre. Ce qu'aime ce capitaine, c'est avant tout faire naviguer des bateaux, et c'est ce qu'il fait depuis 35 ans, sur la Garonne, le Canal du Midi et bien sûr le Tarn. « Quand on pilote on n'est jamais lassé parce qu'on est dans un contexte et un environnement agréables, c'est à chaque fois différent, vous pouvez demander à John et Will, mes capitaines », explique ce passionné de nature qui assure que personne n'a été malade à bord de L'hirondelle et des Copains d'abord, ses gabarres. « Les promenades se font par tous les temps puisque les bateaux peuvent être couverts. Même en pleine canicule il ne fait pas chaud sur le bateau, et quand il pleut, on couvre ».
Culture, nature, plaisir
Michel Legrand propose quatre formules différentes aux quelque 25 000 passagers qui montent chaque année sur ses bateaux.
La formule Culture permet d'avoir en 30 minutes une visite commentée de la ville. La formule Plaisir, c'est entre 12 h 30 et 14 heures, « on va plus loin, on a une vision du Tarn plus sauvage. On passe devant la réserve du golf et on fait demi-tour quand on a le château de Castelnau-de-Lévis en vue. Les passagers prennent leur pique-nique et mangent à bord », indique le patron. La formule Nature, c'est une journée sans voiture.
Les touristes et habitants des alentours d'Albi laissent leur véhicule à Aiguelèze à 10 heures, embarquent et arrivent aux alentours de midi dans Albi. « On voit une grande partie naturelle du Tarn, comme les chevreuils ou les sangliers qui traversent la rivière ». La gabarre dépose ses passagers sur les berges et les laisse se promener dans la ville jusqu'à 17 h 15 où ils repartent vers Aiguelèze.
La 4e et dernière formule permet de louer le bateau pour les mariages, les baptêmes et autres cérémonies. « Nous avons de plus en plus de demandes pour cette formule, les gens peuvent faire des photos différentes, ça leur plaît beaucoup ».
Apéros-concerts
Pendant l'été des apéros-concerts seront organisés sur les bateaux à 18 h 30 avec des musiciens et des dégustations avec des vignerons de la Cave de Labastide.
Pour la petite Mahé, 3 ans, et ses parents Angélique et Christophe de Lyon, cette promenade a été une première, tant pour la visite de la ville que pour la promenade en bateau : « C'était vraiment agréable, très au fil de l'eau », plaisante la jeune maman qui vient de découvrir la ville comme peu d'Albigeois sans doute la connaissent.
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Publié le 01/06/2011 08:03 | Alain-Marc Delbouys
La police municipale s'adapte à la donne Unesco
Deux policiers municipaux veillent au grain dans le centre-ville. /Photo DDM, archives, Jean-Marie Lamboley
Pour faire face à l'afflux de touristes attendu, la police municipale d'Albi sera présente en ville une heure de plus, le soir jusqu'à 20 h 30, ainsi que les dimanches.
A pied, en vélo ou en voiture, suivant les nécessités de service et aussi la météo, on voit leurs uniformes bleu marine aux carrefours en cas de bouchon ou de modifications de circulation, jumelles en main contrôlant les excès de vitesse, aux sorties des écoles, même s'ils ne peuvent « pas être devant toutes en même temps », veiller au grain lors du carnaval d'Albi, du marathon ou des grands rassemblements de foule, ou bien déambuler dans les rues piétonnes, l'air paisible et l'œil aux aguets, toujours sur le qui-vive. Énumérant toutes ces missions, Marie-Louise At, adjointe du maire d'Albi à la sécurité, les résume d'une phrase : « Très sollicités, les policiers municipaux ne s'ennuient pas. » Encore moins à partir d'aujourd'hui. À compter de ce mercredi 1er juin, les policiers municipaux étendent leurs horaires jusqu'à 20 h 30, contre 19 h 30 auparavant. Ils seront par ailleurs de service aussi le dimanche. « 20 h 30, c'est l'heure où les gens sont au restaurant.
Les policiers municipaux assurent la fin de journée. Ils ne sont pas armés. Il ne serait pas raisonnable d'aller au delà. Après, la police nationale qui prend le relais », dit Marie-Louise At. « La ville s'adapte à la nouvelle donne Unesco » avec cette réorganisation, qui s'effectue sans recrutement de nouveaux agents. Sur 22 policiers municipaux (plus le chef de service), dix s'occupent de surveiller le stationnement payant. Douze, répartis en deux brigades de six, constituent la police municipale proprement dite, « avec un rôle de prévention en matière de sécurité publique essentiellement dans le centre-ville. On reste sur le même effectif, mais les écoles vont céder la place aux touristes, dit Mme At. Première saison depuis le classement au patrimoine mondial, 2011 est une année-test. Et il y a aussi la police nationale. »
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Publié le 05/06/2011 03:48 - Modifié le 05/06/2011 à 10:06 | Roxane Nicolas
Les estomacs des touristes grognent le dimanche
Le Pré en Bulle, sur les Lices, «réfléchit sérieusement à l'ouverture du dimanche». /Photo DDM, Marie-Pierre Volle
Entre les restaurants qui sont ouverts 7 jours sur 7, ceux qui ne sont pas ouverts les dimanches ou ceux qui ne le sont que les dimanches midi, les touristes ne savent plus où déguster leur repas dominical dans Albi.
Avec 62 % de touristes supplémentaires en avril à l'office de tourisme, la saison estivale albigeoise s'annonce mouvementée pour les habitants et les commerçants. Pourtant, un problème revient fréquemment à la bouche de ces visiteurs : pourquoi est-ce si difficile de trouver un restaurant ouvert le dimanche dans Albi ?
Pour Isabelle Elajmi, gérante des restaurants Le Parvis et La Temporalité qui sont ouverts 7 jours sur 7, « c'est dommage que certains ne soient pas ouverts ces jours-là. Nous avons des plaintes de clients qui ne trouvent pas de places pour manger, surtout des touristes et des gens de passage dans la ville. Il faut arriver à contenter tout le monde, au moins pendant la période estivale ».
Le chef Antoine Caramelli, du restaurant Le Lautrec, ouvert du mardi au dimanche 16 heures, fait la distinction entre les différents types de restauration : « Il risque d'y avoir un peu plus d'affluence du fait du classement de la ville, mais avant il n'y avait pas forcément nécessité d'avoir tous les restaurants ouverts, et c'est probablement toujours le cas. Hors touristes Unesco, certaines tables n'auront pas le potentiel de clients nécessaire ».
D'importantes questions logistiques
Les restaurants Le Saint-James, le Papillon et le Pré en Bulle par exemple envisagent d'ouvrir pour la saison juillet-août. Fabien Loubière, le gérant de ce dernier, se met à la place des touristes : « La vie le dimanche est très importante à Albi, parce que sinon ça fait ville morte et les gens n'ont pas forcément envie de revenir le lundi ».
Pour lui le problème que pose l'ouverture le dimanche est plutôt d'ordre logistique : « Je ne peux pas fermer un jour en semaine sinon on perdrait de la clientèle, donc on sera obligé d'être ouvert 7 jours sur 7, ce qui veut dire quasiment 1,5 employé supplémentaire et beaucoup plus de travail pour moi. Mais je réfléchis sérieusement à la question », insiste le patron du Pré en Bulle.
Parmi les restaurants qui n'ouvriront pas le dimanche, on trouve L'Esprit du Vin. Marion Viala, qui parle au nom du gérant David Enjalran nous l'explique : « Le dimanche, ça ne fonctionne pas. On a essayé d'ouvrir ponctuellement pour Pâques et la fête des mères et on a fait 0. ça fait 7 ans que L'Esprit du Vin est ouvert. La première année nous avons travaillé tous les dimanches, et ça ne fonctionnait pas parce que notre clientèle est familiale et touristique et aime la gastronomie ».
Quant au Vieil Alby, la réponse est simple : « Même cet été nous serons toujours fermés le dimanche par manque de personnel en cuisine », explique la gérante.
Difficile de contenter tout le monde, pourtant il serait dommage que les touristes se limitent à un sandwich au pied de la plus grande cathédrale de briques au monde, dans une région qui possède autant de richesse en produits du terroir.
Le chiffre : 62 % > De touristes supplémentaires au mois d'avril. Avec le classement de la cité épiscopale au patrimoine mondial de l'Unesco, les restaurateurs doivent faire face à des vagues de touristes affamés.
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Publié le 08/06/2011 07:50 | Patrice Scoccia
Le prix des menus ne flambe pas encore
Christèle joue la carte du bio et du bon sur la place du Marché couvert.Photos DDM, Jean-Marie Lamboley.
La valse des menus a repris à l'approche de la saison touristique. On en trouve à tous les prix le midi. Ils ne sont pas encore en anglais et en espagnol et rien ne dit qu'ils n'augmentent pas cet été.
Le menu du midi, c'est la formule passe-partout pour s'attirer une clientèle de passage, de locaux et d'affaire. Une entrée-un plat. ou un plat-un dessert. Certains offrent le café, d'autres un verre de vin. Certains ont joué le jeu de la baisse de la TVA à 5,5 % et revu quelques prix à la baisse. Rien de bien transcendant. Mais deux ans après, les effets euphoriques du moment se sont dissipés et les prix ont entamé une nouvelle ascension. « Nous avons joué le jeu la première année. Cette baisse de la TVA nous a fait du bien. Nous l'avons répercuté sur le prix de certains produits, on a fait des travaux dans le restaurant, on s'est enfin retrouvé en positif à la banque et on a embauché, confie Antoine Caramelli, le patron du Lautrec. Maintenant nous sommes revenus aux prix d'avant pour suivre le coût de la vie ». Et le restaurateur de préciser que certains fournisseurs ont profité de la baisse de la TVA dans la restauration pour augmenter de 10 % leurs prix.
Simon, le boss du Tournesol, reconnaît avoir baissé les prix mais que, deux ans après, ils sont revenus au même niveau. «Cette baisse de TVA est tombée au bon moment», avoue-t-il. L'été dernier, le resto, spécialisé dans la cuisine végétarienne, a bien marché avec les touristes. Il ne conçoit d'ailleurs pas d'augmenter ses prix cet été car il a aussi une clientèle d'habitués.
Du côté de la place du Marché couvert et de la rue Saint-Julien, Gisèle est aux anges. Le quartier est magnifique, les enfants peuvent jouer et il n'y a que très peu de voitures. La gérante manque de recul pour parler de TVA ou de saison passée. Elle a ouvert son salon de thé bio restaurant en juillet 2010. « Nous avons eu du monde dès le lundi de l'annonce de l'inscription de la ville au patrimoine mondial de l'Unesco, explique Christel. Et cet hiver, nous avons eu du passage. J'ai quand même prévu du personnel cet été : 2 en cuisine et 2 au service. Nous ouvrons le midi essentiellement mais nous serons aussi ouverts trois soirs par semaine cet été. »
Un petit constat dans les rues du périmètre classé : les restaurateurs ne sont pas encore passés à l'heure anglaise ou espagnole sur les menus extérieurs. Antoine Caramelli a bien fait traduire ses cartes mais pour l'intérieur. Dehors, il ne voudrait pas que ce soit pris pour du racolage de touristes…
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Publié le 08/06/2011 10:27 | A.-M.D.
L'irrésistible ascension de la cathédrale Sainte-Cécile
Touristes en extase devant le Jugement dernier hier à Sainte-Cécile./Photo DDM, A.-M.D.
En ce jeudi de l'Ascension, il est une autre ascension à noter, celle de la fréquentation, qui a doublé et qui ne cesse de croître à Sainte-Cécile au patrimoine mondial.
« C'est noir de monde, et pourtant nous sommes mardi, jour de semaine. De 10 h 30 à midi et de 14 heures à 16 heures, c'était presque plein », témoignait avant-hier un gardien de la cathédrale Sainte-Cécile. Comme tous ses confrères, il arbore depuis le 1er janvier sur son plastron la croix reliquaire, fondue à la Révolution et symbole de Sainte-Cécile. Un signe bien utile pour être repéré dans la foule. « C'est difficile à déterminer précisément, car quand plusieurs personnes entrent sur la même ligne, le compteur n'en enregistre qu'une. Mais, sachant que la nef en contient 500, en mai, nous avons bien reçu facilement 2 000 à 3 000 visiteurs par jour, dont 350 prennent l'entrée payante pour le chœur », poursuit l'accueillant gardien. « L'effet s'est ressenti du jour au lendemain, à partir du 1er août 2010, jour de l'inscription d'Albi au patrimoine mondial de l'Unesco. Après un rush terrible, nous n'avons eu que 30 % de visiteurs en plus en octobre et en novembre. On se disait que l'hiver serait calme, puis, de décembre à mars, nous avons plus que doublé par rapport à avant. Au printemps aussi, nous sommes à près du double. La fréquentation ne cesse d'augmenter. C'est étonnant », note l'archiprêtre, Paul de Cassagnac. En prévision de l'été, il a pris des mesures. Ainsi, les obsèques ne seront plus célébrées que le matin, en juillet et en août. Avec des pointes à 7000 ou 8000 entrées par jour «ce n'était plus gérable». Un gardien se souvient d'une fois l'été dernier, où il avait été difficile aux porteurs d'un cercueil de se frayer le passage. « Il faut voir ce que c'est, la cathédrale, en juillet et en août. Les gens sont au coude à coude », dit Mathieu Salmon, responsable des gardiens. L'un d'eux a fait un calcul rapide: « La cathédrale ouvrant 365 jours par an, si l'on arrive à 2 740 entrées en moyenne par jour, en fin d'année, ça fera un million ! »
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Publié le 12/06/2011 08:19 | Recueilli par Éric Berger
"L'effet Unesco se fera sentir en 2012-2013"
Thierry Lafond est à la tête de l'hôtel Mercure qui offre une vue imprenable sur la cité épiscopale./ Photo DDM Jean-Marie Lamboley
Thierry Lafond, directeur du Mercure et président de la branche hôtellerie de l'UMIH évoque les retombées de l'unesco pour l'activité économique.
Thierry Lafond dirige le Mercure d'Albi depuis sa création en 1987. Président de la branche hôtellerie de l'UMIH (Union des métiers de l'industrie hôtelière), le patron albigeois a une vision assez nette des retombées de l'Unesco sur sa filière. Entretien.
On parle beaucoup d'effet Unesco : l'avez-vous ressenti dans votre métier ?
Je ne peux pas dire non même si on a l'impression que les restaurants du centre-ville en profitent davantage que l'hôtellerie. Pour notre branche, les effets se feront sentir pour 2012-2013. Il faut un certain temps pour qu'Albi bénéficie de la clientèle des groupes car nous ne sommes pas encore dans les catalogues. Il est indéniable malgré tout que l'Unesco donne une crédibilité à l'extérieur de la région Midi-Pyrénées. Et il faut rendre hommage au travail du maire d'Albi.
Comment évolue le taux d'occupation sur la ville ?
Nous n'avons pas encore retrouvé le niveau de 2003-2004. À l'époque, nous avions bénéficié des retombées des expos Toulouse-Lautrec organisées à l'étranger, en Espagne et en Italie. Cela a été un formidable coup de publicité, peu coûteux pour la ville d'Albi. En raison des travaux au musée, ces échanges ne peuvent plus se faire depuis 10 ans. Mais cela va reprendre dès que le musée aura achevé sa rénovation. L'Unesco, c'est bien, mais il y a 900 sites classés dans le monde. Lautrec, il n'y en a qu'un seul. Les deux sont complémentaires : Albi est un joyau avec une collection exceptionnelle.
Que pensez-vous des deux projets hôteliers ?
Le projet face au musée répond à un besoin dans le très haut de gamme. Je ne peux pas parler de l'autre projet à Cantepau, en bordure de rocade car je le connais moins. Il offrira 60 chambres de plus mais on ne sait pas avec combien d'étoiles.
L'offre sur Albi est-elle suffisante ?
Aujourd'hui, nous sommes suréquipés de 0 à 3 étoiles mais sous-équipés en 4 et 5 étoiles. Comme la France est en train de s'harmoniser avec l'Europe, beaucoup d'hôtels albigeois vont donc passer dans la catégorie supérieure et le parc va se recomposer.
Pensez-vous qu'il y aura à terme de nouveaux projets hôteliers ?
Oui, logiquement cela va continuer. Je pense au projet d'hôtel sur le golf. Il finira par se faire. Mais tant que le taux d'occupation moyen sur Albi n'aura pas atteint 60 à 70 %, on risque d'être dans une position d'attente. Aujourd'hui, nous sommes un peu au-dessus de 50 % en moyenne.
Combien pèse l'hôtel Mercure en terme d'emplois ?
Nous employons 19 salariés. Nous avons de bons résultats pour la partie hôtellerie où notre taux d'occupation est bien au-dessus de la moyenne albigeoise. Notre emplacement y fait beaucoup.
Avec l'Unesco, l'hôtellerie va t-elle embaucher ?
C'est surtout vrai dans la restauration mais on constate une pénurie de main-d'œuvre. Je cherche d'ailleurs un cuisinier et un serveur et j'ai reçu assez peu de CV. Il faut dire qu'en 10 ans le nombre de points de restauration sur la ville est passé de 107 à 148. Cela a créé des besoins. »
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Publié le 17/06/2011 08:45 | La Dépêche du Midi
Un magazine sur le patrimoine
La présentation s'est faite au musée Lapérouse.
C'est dans l'environnement du musée Lapérouse que s'est déroulée le lancement officiel du magazine «Découverte & Patrimoine», numéro 33 du nom. En partenariat avec l'office de tourisme d'Albi, le magazine rend hommage à l'environnement albigeois, dans la suite de son inscription au Patrimoine mondial de l'Unesco. « Nous pensons que les autoroutes structurent les territoires, c'est par ce biais-là que les gens se déplacent et découvrent de nouveaux horizons. Notre magazine est structuré autour de l'A20 qui va de Bourges à Toulouse en passant par Limoges. » Autant dire qu'elle trace l'essentiel du patrimoine sudiste. « Le magazine est vendu essentiellement sur les aires d'autoroutes et vise tout un ensemble de thématiques allant de la gastronomie à l'architecture », nous raconte Bernard Derne, président de la société.
« Le numéro de ce trimestre est consacré essentiellement aux alentours d'Albi, poursuit Bernard Derne. Le précédent était dédié à Albi même, sa cathédrale et l'inscription au Patrimoine mondial de l'Unesco. Nous avons voulu faire découvrir les environs qui sont tout aussi intéressants, comme Cordes, véritable Tolède du Tarn, les vins gaillacois, les qualités gastronomiques avec David Enjalran, propriétaire de l'Esprit du Vin à Albi, et Yves Thuriès bien entendu! », ce dernier nous décrivant le magazine comme une « véritable promotion du riche patrimoine albigeois ».
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Publié le 15/06/2011 07:39 - Modifié le 15/06/2011 à 13:55 | P S.
Une cuvée Unesco couleur brique
Une étiquette d'artiste pour un vin de la vigne, le tout sur fond d'Unesco./ Photo DDM, Jean-Marie Lamboley.
Avec cette cathédrale plantée devant le nez toute la journée et le vignoble pas très loin, Cathy s'est dit qu'il y avait quelque chose de sympa à créer pour mettre en valeur le territoire et ses acteurs. Sa rencontre avec l'artiste plasticien Denis Miau qui s'inspire des goûts, des odeurs et des couleurs afin d'exprimer ses émotions, a été déterminante. L'idée d'une cuvée spéciale a germé tout naturellement au cœur de la cité épiscopale. Hier matin, l'instigatrice, l'artiste, la vigneronne de Sainte-Croix et l'imprimeur (Stéphanie) de Gaillac se sont retrouvés devant la cathédrale pour la présentation très officielle de la première étiquette qui habillera les bouteilles de cette cuvée aux couleurs de la brique et de l'Unesco.
Cinq cents bouteilles du château l'Enclos des Rozes d'Aurélie Balaran, millésime 2008, seront vendues exclusivement dans la boutique. Seulement, il faudra attendre la fin de la semaine pour allier le plaisir des yeux avec la superbe étiquette au plaisir des papilles.
« C'est vrai que ce projet a mûri de longs mois comme l'aurait fait, dans un chai, un vin dans sa barrique, explique Cathy de Tarn'émotions. Cette étiquette et cette cuvée spéciale, baptisée « La brique rouge », s'inscrivent dans une démarche globale qui met en avant le patrimoine historique albigeois et le vignoble ».
Aurélie Balaran a assemblé les cépages de Duras, Fer Servadou et Merlot pour sa cuvée du château l'Enclos des Rozes. L'idée d'une cuvée spéciale a séduit la famille Balaran et le domaine d'Escausses.
C'est une première pour le peintre, Denis Miau, qui est aussi un grand amateur de vins de Gaillac. « J'ai vite accroché à cette idée et on a sélectionné une œuvre qui serait la plus adaptée. Nous avons opté pour un format carré, plus contemporain, pour une étiquette qui est peinte sur toute sa surface », explique-t-il. Une belle étiquette pour une jolie bouteille, made in Tarn, il fallait y penser.
La cuvée « La brique rouge » sera vendue 16 € la bouteille. Les œuvres d'art ont un prix…
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Publié le 25/06/2011 10:20 | La Dépêche du Midi
L'office de tourisme passe à la vitesse supérieure
Une partie de l'équipe de l'office de tourisme autour de Gisèle Dedieu, maire adjoint./Photo DDM Marie-Pierre Volle
4 saisonniers expérimentés, 9 étudiants et 25 bénévoles viendront renforcer l'équipe de l'office de tourisme, avec un nouveau point d'information.
Vu l'enjeu pour la première véritable saison touristique de la nouvelle promue au patrimoine mondial de l'Unesco, l'office de tourisme et la mairie ont mis les bouchées doubles. Pour commencer, face à l'afflux record de visiteurs (3 500 certains jours d'août 2010), l'office de tourisme a réinvesti son local initial, 19 place Ste-Cécile, après le déménagement du Bureau information jeunesse à la Maison des jeunes. La peinture est encore fraîche mais avec 30 000 € de travaux, financés par la ville, les 70 m2, répartis en deux espaces, permettent désormais d'accueillir, en rez-de-chaussée, les personnes à mobilité réduite et les visiteurs avec poussette. Une balise sonore est là pour aider les malvoyants à localiser l'entrée et une boucle magnétique avec amplificateur de son, améliorera l'accueil des malentendants. Le point information est ouvert tous les jours de 10 h à 18 h (dimanche et jours fériés 10 h 30 - 12 h 30 et 14 h 30 - 18 h 30) jusqu'au 30 septembre, avec deux conseillères en séjour à disposition.
Horaires élargis
Avec du personnel en renfort (lire ci-dessous), l'office a élargi ses horaires de saison, ouvert désormais du lundi au samedi de 9 h à 19 h (dimanche 10 h - 12 h 30 et 14 h 30 - 18 h 30) jusqu'au 30 septembre.
Autre nouveauté, classement oblige, les visites guidées de la cité épiscopale seront organisées toute l'année et des audio-guides sont disponibles en trois langues, français, anglais et espagnol. Plus 200 000 exemplaires d'un nouveau plan illustré permettant de visualiser la cité et les charmes cachés du centre ville.
« La saison maintenant, c'est toute l'année » explique Joëlle Bonnet, directrice de l'office de tourisme. Message bien reçu par Gisèle Dedieu. Les investissements rapidement réalisés par la ville pour « l'année zéro du classement », n'excluent pas pour lapremière adjointe au maire d'Albi, « le projet d'un office de tourisme beaucoup plus compétitif. »M.L
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Publié le 03/07/2011 09:48 | P.-J. P.
Dix prêts-à-poster pour magnifier la cité épiscopale
La présentation officielle a eu lieu hier matin, à l'hôtel Rochegude./ Photo DDM, Marie-Pierre Volle
Quel plus beau lieu que l'hôtel Rochegude pour organiser un événement philatélique consacré au patrimoine albigeois ? La Poste et la Ville d'Albi y ont présenté, hier matin, un nouveau prêt-à-poster, en fait une déclinaison de 10 enveloppes aux couleurs de la cité épiscopale. « Il s'agit pour nous de marquer le premier anniversaire du classement d'Albi au patrimoine mondial de l'Unesco », explique Gérard Cozette, adjoint à la direction de l'animation commerciale de l'enseigne La Poste. Ces 10 enveloppes, tirées à 15 000 exemplaires seront proposées à la vente dès lundi dans tous les bureaux de Poste du Nord-Tarn et dans le réseau des buralistes. « D'habitude, c'est un timbre Marianne qui est collé sur ces prêts-à-poster. Là, nous avons obtenu une dérogation exceptionnelle pour utiliser le timbre Ange musicien lancé en 2010 pour le 500e anniversaire des peintures de la cathédrale Sainte-Cécile ». Avec ce « petit plus », Gérard Cozette et Claudine Ginestet, directrice de La Poste d'Albi-Vigan, font le pari que ces prêts-à-poster feront le bonheur des collectionneurs.
Deux portails dédiés
La première série a été créée à partir d'œuvres d'artistes peintres albigeois (lire ci-contre). Les cinq autres enveloppes ont été élaborées à partir d'œuvres photographiques uniques « sélectionnées parmi celles qui figuraient dans le dossier Unesco », précise Marie-Louise At. La conseillère municipale déléguée au patrimoine se félicite que ce lancement des t événement philatélique coïncide avec la sortie, depuis fin mai, des deux nouveaux sites internet : le portail albi.fr qui détaille toute la démarche d'ambassadeur Unesco et le www.cite-episcopale-albi.fr qui décline toute la majesté du patrimoine albigeois. La visite virtuelle, c'est bien, mais Albi espère surtout transformer l'essai Unesco en accueillant tout cet été des milliers de touristes en chair et en os.
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Publié le 08/07/2011 07:38 | V.V.
Ce sont les stewards du patrimoine mondial
Coralie Ramos et Florian Averty sont là pour aider les touristes dès leurs premiers pas dans la ville./Photo DDM.
La mairie et l'office du tourisme ont mis en place, avec de jeunes étudiants, un service d'aide et de renseignements pour les touristes, dès leur arrivée dans la cité.
« Bonjour. Nous sommes là pour aider à découvrir Albi. Vous désirez un plan, une indication, un lieu, les endroits insolites de la ville. » Coralie Ramos est positionnée au pied de la cathédrale, à quelques encablures du parking Bondidou. Un tee-shirt discret où bonjour est inscrit en toutes langues comme carte de visite, elle accueille et assiste les touristes, dès leur descente de voiture. Une petite nouveauté pour la cité épiscopale, insufflée par la municipalité et chapeauté par l'office de tourisme.
« Une expérience intéressante qui satisfait les touristes, particulièrement les étrangers. Ils sont ravis que l'on vienne vers eux, qu'on apporte quelques renseignements sur la ville » reconnaît la jeune étudiante en psycho à la fac d'Albi.
Place du Vigan, c est le « territoire » de Florian Averty, étudiant à Rascol. Sur ce lieu stratégique, la principale question est géographique : « Elle est où la cathédrale ? ». « On les renseigne au mieux, en leur offrant un plan avec les principaux sites de la ville. Mais il faut aller vers eux. Certains croient même que l'on veut vendre des souvenirs » sourit Florian, pleinement satisfait de ce job d'été.
« On travaille ici durant 20 jours. Après, nous serons remplacés par de nouveaux étudiants. Ce service va fonctionner jusqu'à début septembre » renchérit l'étudiant en BTS.
Du côté de la cathédrale, Coralie poursuit sa quête : « J'ai rencontré pas mal de Belges, d'Anglais et évidemment de Français. Il y a peu, j'ai aidé une grande partie de l'après-midi, une Coréenne complètement perdue. Je lui ai trouvé son hôtel, gardé quelques heures sa valise puis on est parti visiter la ville. Elle était ravie. » Vous avez compris : si vous êtes perdus, interrogatifs sur votre journée de visite, allez vers ces jeunes « stewards ». Promis, ils vous concocteront une belle journée. Le sourire en prime, l'efficacité en plus.
Le flot de touristes n'est pas encore là
Ce n'est encore la foule des très grands jours sur le site de la cité épiscopale. Mais on peut aisement penser que dès ce week-end, bermuda, appareils photo et plan à la main, les touristes vont arriver en masse. Pour ce début juillet, ce sont avant tout les Français qui sont les plus nombreux, d'après nos jeunes stewards, qui sont aux premières loges. « Ils viennent de tout le pays, avec, j'ai été assez surprise, pas mal de Toulousains », commente la jeune Coralie. À noter au rang des étrangers, les traditionnels Anglais, un fort contingent de Belges. A contrario, Italiens et Espagnols sont assez discrets… Pour l'instant.
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Publié le 08/07/2011 09:02 | G.N.
C'est la ruée sur les objets souvenirs
Les touristes achètent le plus souvent des cartes postales d'Albi. /Photo DDM J.-M.L
Cartes postales, sacs, magnets, livres… Les visiteurs se ruent sur les objets aux couleurs de la ville. Aux abords de la Place Sainte-Cécile, on peut voir une foule de souvenirs.
Parmi les meilleures ventes, il y a bien sûr « les cartes postales sur la cathédrale ou sur le palais de la Berbie », comme le souligne Marion Cassan, dans une boutique de cadeaux. « Nous vendons très bien les sets de table en rapport avec la ville et aussi des dés à coudre avec l'écusson de la cité. »
D'autres clients préfèrent des objets plus traditionnels. Comme en témoigne ce couple de retraités venus découvrir la cité épiscopale : « Les pigeonniers typiques de la région sont vraiment magnifiques et on en a acheté un exemplaire en miniature ».
Des produits variés
Pour Roland Lévèque, gérant d'un commerce de photos souvenirs d'Albi, « il n'y a pas de produits phares. Les gens achètent chez nous des magnets, des sacs Toulouse-Lautrec ou des livres sur la ville mais je ne peux pas dire qu'il y ait un souvenir qui se vende moins que les autres car on essaie d'avoir des articles attirants ».
Ce dernier déclare aussi que « les touristes achètent selon le budget mais en général ils dépensent 10 € environ voire 20 € mais rarement au-delà ».
Pour les visiteurs comme Marie-Thérèse, qui vient de la région mais ne connaît pas bien la cité, « les prix sont raisonnables comme pour les cartes postales qui ne coûtent que 40 centimes en moyenne. Mais on espère toujours que cela soit moins cher ».
Cathy Buisson qui s'occupe du magasin « Tarn émotion » et qui s'est spécialisé dans la vente de produits du terroir comme le vin de Gaillac ou encore les croquants de Cordes, constate : « Les clients achètent quand même des produits typiquement albigeois par exemple du pastel ou de la violette ».
L'été débute à peine mais les commerçants comme Marion Cassan espèrent qu'il y aura un « boom de la fréquentation comme en août 2010. On a senti un véritable effet Unesco car des vacanciers faisaient le détour exprès pour venir à Albi et donc la clientèle était plus nombreuse ».
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Publié le 12/07/2011 07:39 | Cyrielle Belot
On a testé le petit train
Le petit train qui sillonne Albi permet aux passagers de voir une bonne partie de la ville tout en se cultivant sans trop se fatiguer. DDM
Pour visiter Albi sans trop se fatiguer tout en apprenant, l'office de tourisme propose une balade en petit train, à travers la ville. Une découverte originale qui méritait d'être testée. Ce que nous avons fait hier à 11 heures précises. Alors, embarquement immédiat. Attention au départ ! La visite commence par un rappel des règles de sécurité, et un petit message qui a son importance «pour les personnes qui ne sont pas dans le sens de la marche, un bâtiment indiqué à gauche sera donc à droite».
Le parcours du petit train
Et c'est parti ! Première destination, le pont neuf, d'où l'on peut contempler le quartier de la Madeleine, et le Pont vieux. Légèrement secoué, on arrive ensuite Rive droite pour une visite rapide de la Madeleine. Puis, le train traverse le Tarn par le pont vieux accompagné des exclamations émerveillées des passagers qui découvrent la beauté de la cathédrale. Ensuite, direction les anciens remparts de la ville et les Lices Pompidou, où il est expliqué que cette rue sépare l'ancien et le nouvel Albi. Le petit train effectue alors un arrêt en face de la préfecture et du conseil général, puis continue sa route sur la place du Vigan. Distrait alors par le rire des enfants qui jouent dans la fontaine, on entend à peine les commentaires au sujet de cette place majeur. Au niveau du parc Rochegude, le train ralentit. On peut ainsi profiter du lieu et surtout de la fraîcheur des arbres. Puis, on passe devant la médiathèque. Un dernier arrêt pour admirer la cathédrale et c'est le retour vers le marché couvert. La visite se termine alors par un dernier conseil, celui d'aller parcourir les rues de la vieille ville pour profiter pleinement d'Albi.
Finalement, une visite agréable malgré la chaleur. Pour les curieux pressés qui souhaitent découvrir le maximum de choses en un minimum peu de temps, le petit train semble être le moyen idéal.
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Publié le 13/07/2011 09:19 | E.B.
«Un jour à Albi» : une balade à travers la ville en 38 pages
Le hors série de La Dépêche du Midi est en vente à partir de ce matin chez les marchands de journaux./ Photo DDM EB
Une idée de balade à travers la ville : c'est ce que vous propose « La Dépêche du midi » avec son nouveau hors-série intitulé « Un jour à Albi », disponible à partir de ce matin chez tous les diffuseurs de presse de la région.
Avec l'effet Unesco, Albi s'attend à battre cet été des records de fréquentation. Dans le cadre de sa collection « Petit illustré », notre journal a décidé de se poser dans la ville de Toulouse-Lautrec. Pour les touristes de passage mais aussi les lecteurs tarnais, nous proposons une idée de promenade dans les rues de la ville depuis votre arrivée le matin dans la cité, jusqu'à la fin de la journée. Le tout est chronométré et agrémenté de nombreuses photos et informations pratiques. Ce « Un jour à Albi » débute par les incontournables visites de la cathédrale et du musée Toulouse-Lautrec. La promenade se poursuit avec le cloître Saint-Salvy, les ruelles du Vieil Alby, le marché couvert, la place Savène, le Vigan et les berges du Tarn. Après avoir franchi le Pont-Vieux, cap sur l'autre rive avec le musée Lapérouse et les Moulins albigeois.
Des endroits moins touristiques
En 38 pages, sur papier glacé et en petit format, le hors-série se met à la place du piéton. Il vous emmène aussi vers des endroits moins touristiques : la maison aux poupées, la fresque de la rue du Paradis, l'Échappée verte, etc.
En prime, et pour conclure, quelques idées de visite vous sont proposées en dehors de la ville avec les bastides et la vallée du Tarn.
Mis en vente au prix de 3,50 €, « Un jour à Albi » est un bel hommage à la ville nouvellement classée au Patrimoine mondial par l'Unesco. Il a été réalisé par La Dépêche du Midi en partenariat avec la ville d'Albi.
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Publié le 14/07/2011 09:20 | La Dépêche du Midi
Ce soir, le spectacle sera dans le ciel
Le feu d'artifice du 14 juillet, enflamme la cathédrale Sainte-Cécile /J-M Lamboley/ DDM
Le feu d'artifice du 14 juillet à Albi promet d'être beau cette année. Lancé depuis les berges du Tarn, dans un cadre magnifique, le spectacle durera 30 minutes.
Pour le 14 juillet, Albi comme tous les ans, prépare un feu d'artifice majestueux. Il durera 30 minutes et sera donc le plus long feu de la région. Des milliers de personnes sont attendues. Lionel Calvayrac, en charge de ce feu d'artifice est enthousiaste: « Le cadre est vraiment exceptionnel, c'est un endroit ouvert mais à la fois encaissé. C'est vraiment un honneur d'éclairer la cathédrale d'Albi ».
Une préparation longue et complexe
Un feu d'artifice est très long à confectionner, « il y a tout d'abord un travail commercial avec la mairie », explique Lionel Calvayrac. « Puis, en hiver, on sélectionne de nouveaux produits, on choisit de nouvelles tendances. Par exemple cette année, on utilise des produits à base de magnésium ce qui rend les couleurs fortes et belles ». Pour finir, l'artificier et son équipe de sept personnes passent quinze jours en atelier afin de monter le feu. Ce matin, c'est de très bonne heure, qu'ils commenceront l'installation sur le terrain, pour un lancement prévu à 22 h 30.
Une sécurité importante
La sécurité est un élément essentiel lors des feux d'artifice. Lionel Calvayrac constate : « c'est très joli, très beau ce qu'on fait, on illumine les yeux des enfants, mais il ne faut jamais oublier que ce sont des explosifs que l'on manie ».
Heureusement pour les spectateurs, il y a beaucoup de distance entre le public et le départ des fusées. Grâce à cette distance, les artificiers peuvent donner libre cours à leur imagination.
Le responsable du spectacle de ce soir ajoute : « La mairie d'Albi propose un budget assez important, ce qui nous permet de faire des choses très intéressantes. Mais on ne peut jamais dire à l'avance comment sera le feu». Cyrielle Belot
Le chiffre : 15 jours > Préparation. Le temps qu'a passé l'artificier dans son atelier pour monter le feu.
Pyroféerie 30 ans de services
Cela fait maintenant une trentaine d'années que l'entreprise Pyroféerie réalise le feu d'artifice du 14 juillet à Albi. Et parfois la tradition a du bon. En effet, ce feu d'artifice a une très bonne réputation car il attire chaque année une foule immense qui se rassemble sur le Pont vieux et le Pont neuf. Cependant, cette année sera particulière car ce sera le premier feu d'artifice depuis l'entrée d'Albi au patrimoine mondial de l'UNESCO. On espère donc que le spectacle sera particulièrement réussi.
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Publié le 15/07/2011 10:43 | C.B.
Animations à la carte
L'office du tourisme d'Albi, prend soin des visiteurs pour les mois d'été. Ateliers artistiques, visites, animations... Le programme s'annonce riche.
Joëlle Bonnet, directrice de l'office du tourisme d'Albi explique: « on offre des activités pour tout le monde, pour les enfants, les familles. De plus, cette années on propose de nouveaux rendez-vous originaux qui mettront à l'honneur le patrimoine».
Au programme
Les visites guidées d'Albi proposées par les guides et interprètes du Tarn sont toujours d'actualité avec quelques nouveautés. Notamment, une visite guidée en anglais de la cathédrale.
Le festival « jazz au fil de l'eau » sera de retour, accompagné d'un duo de musiciens albigeois et de vignerons, la soirée promet d'être belle !
On retrouvera également les ateliers couleurs et patrimoines. Joëlle Bonnet rappel leque «ces ateliers seront animés par un artiste de la région chaque fois différent et qu'il permettront de faire découvrir aux enfants des lieux surprenants d'Albi».
A voir ou a revoir également, les balades contées au fil de l'Echappée verte par la conteuse Geneviève Puech ainsi que 4 visites musicales d'Albi. Sans oublier l 'Albi pass et la carte Albi junior permettant de découvrir les monuments d'Albi aux meilleurs prix ainsi que de profiter des visites guidées et de réductions chez certains restaurateurs.
Visiter en faisant jogging !
L'office de tourisme innove avec le «sight jooging» qui consiste à visiter Albi tout en faisant un jogging. Accompagné d'un coach qui s'adapte au rythme du groupe et d'un guide. La marche nordique, même type de visite, mais cette fois soutenue par des bâtons de marche sera aussi proposée. A essayer également, le quizz en famille. Pour les personnes qui souhaitent apprendre tout en s'amusant.
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Publié le 16/07/2011 11:05 | S. A.
Les visiteurs étrangers goûtent aux joies du marché
En vacances à Saint-Pierre-de-Trivisy, cette famille de Bruges en Belgique profite de sa visite à Albi pour faire quelques courses au marché couvert ./Photo DDM Jean-Marie Lamboley
Le marché couvert bénéficie également du classement de la cité épiscopale au patrimoine mondial de l'Unesco. Les touristes étrangers viennent y sont plus nombreux.
« Queso », « cheese », « formaggio » ! En période estivale, le marché couvert devient international. « Depuis l'année dernière et le classement de la cité épiscopale au patrimoine mondial de l'Unesco, on a vu une augmentation flagrante du nombre de touristes étrangers au marché », certifie Patrick Lafonde, propriétaire de la charcuterie du même nom. Situé rue Emile-Grand, le marché couvert et sa halle centenaire, classée aux monuments historiques, enthousiasme. « Chez nous, il n'existe pas de marchés de ce genre situés dans de beaux bâtiments, comme ici », se réjouissent Marcus et Maria Valim, des brésiliens installé aux États-Unis depuis maintenant dix ans. Le couple, qui ne parle pas français, observe, mais ne s'arrête pas tout de suite devant les étals. Selon Fabienne Desseille, employée commerciale du domaine des Thomières, les étrangers les plus représentés sont les Espagnols et les Anglais. Des visiteurs asiatiques ou américains font aussi progressivement leur apparition. « On a l'impression de voyager tout en restant ici », ajoute-t-elle.
Si les étrangers sont friands des spécialités locales et des produits du terroir du marché, encore faut-il qu'ils soient bien accueillis. « La plupart des commerçants parlent anglais et espagnol, on arrive toujours à se faire comprendre », souligne Marie-Odile Lacombe, qui vend des spécialités d'Albi et de Coupiac dans le marché depuis 33 ans. Après une rapide traversée de la halle, les deux touristes américains, oublient leur timidité et s'approchent de la fromagerie. Et là, surprise, ils se laissent guider par Emeline, la gérante, qui parle effectivement parfaitement anglais. « Nous avons acheté trois sortes de fromages et du pain pour le déjeuner, détaille-t-il avant de s'étonner : la vendeuse nous a expliqué que pour certains fromages, il était même possible de manger la croûte ! »
Une calèche en guise de navette
Pendant la saison estivale, le marché couvert met à la disposition des visiteurs une calèche tirée par un cheval. Cette navette gratuite fait plusieurs fois par jour l'aller-retour entre le parking Bondidou et le marché. « C'est la première année que nous mettons en place cette navette. Cette animation est un moyen très agréable de se rendre au marché tout en traversant la vieille ville. En plus, ce moyen de locomotion ne pollue pas », explique Michelle Fabre, productrice de foie gras et de miel sur le marché. Pour Éric Lallé, vice-président de l'association des commerçants et producteurs du marché, la saison estivale est surtout le moyen de mettre en avant les produits de la région, « en attendant les animations de la rentrée. »
Le chiffre : 15 % >D'augmentation de la fréquentation. Entre l'été 2009 et l'été 2010, selon Eric Lalée, vice-président de l'association des commerçants et producteurs du marché couvert.
Comment trouvez-vous le marché couvert ?
Paul et Sheila Stanley, Nottingham (Angleterre), retraités, 57 et 52 ans. Il est incroyable ! Ce marché est une belle opportunité pour les producteurs locaux de montrer leurs produits. Nous sommes déjà venus à Albi, mais nous n'avions pas pu visiter le marché. Nous sommes donc revenus. Ce qui est super c'est que ce n'est pas seulement un lieu où acheter, mais aussi un endroit où se promener tranquillement et regarder les produits.
Fabrizia Cattaneo, Rome (Italie), Employée à l'ESA, 52 ans. Ce marché est très beau et très mignon. J'aime beaucoup toute cette variété d'étalages de produits régionaux. J'apprécie particulièrement le foie gras. J'en ai d'ailleurs commandé. Je suis également folle de fromage, en particulier celui au lait de chèvre. En Italie on en trouve difficilement. On a trouvé ce marché par hasard et nous sommes ravis de cette découverte.
Adriana Isnaga Letamendi, La Havane (Cuba), Musicienne, 26 ans. C'est magnifique ! J'ai envie de goûter tout ce qui se trouve dans les étals. Et tout particulièrement les biscuits. Je suis très impressionnée par l'immense variété de fromages. Ce qui me surprend, c'est que le marché soit si propre. La présentation est également très soignée. Tous les produits sont en harmonie. C'est très différent des marchés que l'on peut trouver à Cuba.
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Publié le 17/07/2011 08:36 | M. L.
Un petit tour de ville pour le plaisir d'en savoir plus
La cathédrale Ste-Cécile a désormais sa visite guidée en anglais les mardis et vendredis. /Photo DDM J.-M Lamboley.
à 11h30, à la grille d'entrée du Palais de la Berbie, Corinne, Kathleen, Magdaleina, Camille et Guilhem, quelques-uns des 35 guides diplômés officiant pour l'office de tourisme d'Albi, se retrouvent avec le sourire. Corinne attend la quinzaine de touristes inscrits pour la visite de 11h45, une heure-trente pour faire le tour du centre historique de la ville. à l'heure pile, notre guide du jour lance un grand bonjour à tous. Direction le haut des jardins de la Berbie, pour profiter du point de vue. «Ah, les jardins de Le Nôtre» lance une retraitée bretonne aux yeux pétillants. «Un disciple contemporain de Le Nôtre, un imitateur» rectifie gentiment Corinne, avant d'évoquer la source du Tarn, au Mont Lozère, et l'ancien trafic des gabares qui passait au pied du Palais de la Berbie. S'en suit un débat, jamais tranché, sur les différentes couleurs de briques. «Ce sont des briques foraines» précise d'un ton d'expert un visiteur venu de Gif-sur-Yvette.
La guide écoute, répond, interroge à son tour et entraîne habilement le groupe vers la suite du parcours. Impasse de la Croix-Blanche, le mur du fond témoigne des anciens remparts qui ceinturaient la ville. Rue des Prêtres, rue du Chanoine Birot, rue Croix Blanche… au Moyen Âge, c'était le quartier du clergé, celui du Castel-nouveau qui prolongeait la ville au delà du Castelviel. Arrêt devant les maisons natales de Lautrec et Lapérouse, petite halte à la boutique de l'artisan pastelier où les questions fusent sur les mérites respectifs du bleu pastel et du bleu indigo, et tout en distillant histoire et anecdotes, Corinne gère la progression vers le cloître et la collégiale Saint-Salvy. Déjà 13h, le carillon se met en branle couvrant un débat animé sur les nuisances des pigeons, baptisés «rats ailés» par deux Parisiens. Le petit bonhomme urinant sculpté dans le fronton de bois de la maison Enjalran relancera le débat sur le rôle de l'ammoniaque dans la fabrication du bleu Pastel, et le temps où les soldats vendaient leur urine aux pasteliers. «Les gens qui suivent ces visites sont toujours très intéressés. Ils savent plein de choses» se réjouit Corinne, à l'arrivée place du Vigan.
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Publié le 20/07/2011 08:37 - Modifié le 20/07/2011 à 13:45 | Stéphanie Aglietti
Les langues étrangères au menu des restaurateurs
Une famille de touristes étrangers attablés sur la terrasse du restaurant La Tartine se voit proposer, avec le sourire, des menus en anglais et en espagnol. Une initiative appréciée . Photo DDM Jean-Marie Lamboley
Le nombre de touristes étrangers augmente à Albi. Pour répondre aux exigences de cette clientèle, les restaurateurs se mettent timidement aux langues étrangères.
« Nous adorons la cuisine française et allons souvent au restaurant », affirment Douglas Simpson et sa femme Janet, un couple de Londoniens venus en vacances dans leur maison secondaire de Réalmont. Même s'ils ne parlent pas français, tous deux n'ont aucun mal à se faire comprendre car… leur fille Mary qui les accompagne parle parfaitement la langue de Molière.
Mais tous les étrangers qui se restaurent à Albi n'ont pas cette chance. Afin de répondre aux exigences de cette clientèle, les restaurateurs font globalement des efforts.
« Ici nous parlons plusieurs langues, dont le grec, souligne André Kavounoudias, le gérant du Saint-James sur la place du Viga. Mais je n'ai pas encore eu le temps de faire traduire mes cartes », concède-t-il. Au cœur de la vieille ville, près de la cathédrale Sainte-Cécile, la situation est tout autre. À La tartine, Olivier Normand, le futur repreneur, accueille les touristes avec un large sourire et montre fièrement ses menus traduits en anglais et en espagnol. « L'année prochaine, ils seront même en italien, car ça les vexe beaucoup de ne pas avoir leur menu », plaisante-t-il. « Nous accueillons beaucoup de touristes étrangers et leur nombre est en augmentation », poursuit-il.
En revanche, le restaurateur s'en remet à ses serveurs pour conseiller les clients. « Je baragouine un peu l'espagnol, mais cet hiver, je compte bien me mettre aux langues étrangères, car c'est tout de même plus agréable pour l'accueil. »
Gyu Poussevigne, le gérant du restaurant Le Saint Salvy situé sur la place du même nom, est à la pointe. « Grâce à notre situation privilégiée on accueille beaucoup de touristes étrangers. Lorsqu'ils sortent du cloître, ils n'ont plus qu'à s'asseoir », se réjouit-il. « Cela fait dix ans que la carte est traduite en anglais et en espagnol et mes serveuses parlent plusieurs langues, c'est d'ailleurs un critère de recrutement » ajoute-il.
Aider les restaurateurs à accueillir les étrangers
Depuis l'année dernière, la municipalité encourage les restaurateurs à faire traduire leurs menus dans une langue étrangère en prenant en charge la moitié du prix de la traduction d'une carte. La chambre de commerce et de l'industrie d'Albi propose de son côté, des cours d'espagnol, d'anglais ou d'allemand à destination des professionnels du tourisme. Tout au long de l'année, ces formations s'appuient sur plusieurs thèmes, qui vont du simple accueil des touristes étrangers à l'explication des menus et des produits du terroir en passant par l'apprentissage du vocabulaire permettant de renseigner sur les animations de la ville ou de la région.
Le chiffre : 28 % > D'augmentation du nombre d'étrangers. En juin 2011 par rapport à l'année dernière selon l'Office du tourisme. Entre juin 2009 et juin 2010, l'augmentation nétait de 4%.
Comment trouvez-vous l'accueil dans les restaurants d'Albi ?
Niikki Bawtree, Cheltenham(Angleterre), Consultante en recrutement, 32 ans
Je trouve que l'on est très bien accueilli. Je suis ici avec mère et ma tante et nous allons souvent au restaurant et il n'y a aucun problème pour commander. J'ai pris une tarte à l'oignon et du poisson. Des plats que je connais. Ce que j'aime c'est que l'ambiance est relaxe et qu'il n'y a pas trop de monde. On voit bien que tous les plats sont frais et surtout le pain.
Enrique Rios, Colima (Mexique), Architecte, 43 ans
J'en suis très content. Les serveurs sont aimables, très accueillants et surtout très attentionnés. Ils nous ont donné une carte en espagnol. Là j'ai pris un steak haché, mais les plats français ne me font pas peur. J'ai goûté le cassoulet et j'ai l'habitude de manger des tripes au Mexique. Mes amies ont choisi la salade au roquefort car elles ne connaissent pas ce fromage.
Etienne Dalmas, Zejtun (Malte), Grossiste dans l'hôtellerie, 32 ans
Je ne vais pas beaucoup au restaurant car je séjourne avec ma famille hors de la ville, mais lorsque j'y vais, je trouve l'accueil très chaleureux. Par contre, j'ai du mal à me faire comprendre quand ma belle-mère, qui parle français, n'est pas là. Beaucoup de serveurs ne parlent pas anglais et je suis souvent obligé de pointer du doigt les plats pour me faire comprendre.
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Publié le 20/07/2011 09:39 | Cyrielle Belot
Visite aux flambeaux
La visite nocturne aux flambeaux plonge les participants dans une ambiance moyenâgeuse/Photo Marie-Pierre Volle, DDM
Lundi soir, on pouvait croiser dans les rues de la ville une procession singulière. C'était la visite guidée aux flambeaux d'Albi à laquelle nous avons participé.
Après avoir allumé quelques flambeaux, nos guides Guilhem et Magdaleina tous deux vêtus à la façon Moyen-âge nous ont souhaité la bienvenue pour cette excursion nocturne dans le monde médiéval. La visite commence alors par l'arrière de l'église où la pluie n'empêche pas nos guides costumés d'informer le public sur la construction de la cathédrale. Dans une ambiance conviviale et après quelques questions des visiteurs, le petit groupe repart ensuite en direction du Castelviel et de la place Savène. Là, malgré les bruits ambiants, on nous explique la vie au Moyen-âge dans ce quartier. Puis, peu à peu, la nuit tombe, et c'est à la lueur des flambeaux, que l'on découvre les traces de doigts sur les briques des vieilles maisons laissées par les femmes et enfants qui les ont confectionnées. On se dirige ensuite vers le quartier du Castelnau pour y découvrir la Maison du Vieil Alby ainsi que celle de Toulouse-Lautrec.
La petite procession toujours munie de ses flambeaux se dirige après vers le marché couvert sous les regards amusés de quelques passants tardifs. On y découvre alors la plus vieille maison d'Albi. La visite se finit par le quartier des combles, qui était l'ancien quartier du port d'Albi. Au détour de la rue de la grand'côte, Guilhem explique que c'est un quartier qu'il souhaite « mettre en valeur car il est très pittoresque, mais mal connu ». Finalement, la visite se termine sur la place Sainte-Cécile où, à la lueur des flambeaux, nos accompagnateurs prennent congés de leurs visiteurs dont la soif d'apprendre n'est pas tarie. Et malgré l'heure tardive, les questions fusent toujours.
Finalement, une visite très agréable et conviviale. On ne voit pas le temps passer. À recommander aux curieux qui aiment être plongés dans l'ambiance des temps jadis.
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Publié le 23/07/2011 07:47 - Modifié le 23/07/2011 à 10:45 | Vincent Vidal
Les touristes n'ont qu'à suivre les panneaux
La signalétique des monuments et du stationnement s'est grandement améliorée depuis un an./Photo DDM Marie-Pierre Volle.
La signalisation des lieux de visite d'Albi est indispensable pour le bien-être des touristes. La ville, depuis un an, a fait de vrais progrès à une exception près : le stadium qui va accueillir les championnats de France d'athlétisme.
Nous voilà parti. Objectif : se mettre dans la peau d'un touriste, bien installé dans sa voiture à quelques encablures de la cité épiscopale , savourant déjà la visite des briques rouges de la cathédrale . GPS interdit, carte routière perdue au fond du sac à dos dans le coffre, le challenge est lancé. Aventurier en terre cathare, est-il si facile de se repéter dans la cité ?
L'entrée de ville
Direction la rocade en provenance de Toulouse. L'œil est vif, prêt à sauter sur le premier panneau « centre». Problème. La sortie « Albi-Université »s'offre à nous. Désolé, je ne suis venu pour les études mais pour me cultiver. Continuons le trajet sur la rocade. 500 mètres plus loin, un gros panneau jaune. « Travaux. Prendre la prochaine sortie pour accéder au centre-ville». Youpi. Un petit coup de clignotant, sortie Castres. Une descente, un rond-point. Et là, rien. Enfin presque rien. Le seul panneau indiquant « Albi-ville » vous ramène sur vos pas et les travaux de la rocade. En bon touriste, après deux tours de piste, je trouve la bonne route. L'avenue Gambetta s'ouvre à nous, direction le paradis rouge.
A l'opposée, en venant de Carmaux, Rodez voir Paris ou Bruxelles, aucun problème. La signalétique centre-ville est quasi-parfaite.
La cathédrale
Avec le nombre de panneaux indiquant « cathédrale et parking Bondidou », ne pas trouver la perle architecturale d'Albi, relève du cas pathologique. Deux solutions : soit arrêter l'anisette à midi. soit prendre rendez-vous d'urgence avec un ophtalmologiste (attention, l'attente est de six mois minimum) pour de nouvelles lunettes. Quel que soit l'endroit où l'on arrive où on se trouve, la cité épiscopale est indiquée, avec des panneaux, tout blanc, tout neuf, tout beau. On peut simplement s'interroger sur le fait qu'à l'intersection de l'avenue Albert Thomas et du boulevard de Strasbourg, on n'indique pas un itinéraire « bis » via Alsace Lorraine et le Pont Vieux, pour accéder à la place Sainte-Cécile et désengorger ainsi le Pont-Neuf et la Place du Vigan.
Après la traditionnel visite du patrimoine mondial, quoi de mieux que de regarder une dernière fois en voiture, les gargouilles du Parvis. Direction la seule voie utilisable, le Pont Vieux. Et là, sans explication, (le panneau toutes directions est immense et tout vert), le béotien (et ils sont très nombreux) craque et s'arrête en pleine rue, perdu. Est-ce la peine du départ, la fatigue de la journée, l'émotion. Nul ne le sait.
Le stadium
C'est le mauvais élève de la signalisation albigeoise. Espérons que la municipalité aura la bonne idée de poser des panneaux temporaires, pour les championnats de France d'athlétisme ,qui se dérouleront à la fin de mois de juillet. Sinon, ce n'est pas que sur la piste, que les participants vont tourner en rond. Pour accéder à l'enceinte sportive, le mieux, c'est de rester sur la rocade. Après avoir essuyé les travaux de doublement, c'est parfaitement indiqué et à quelques centaines de mètres. Si l'on passe par le centre-ville, attention, danger de stress. Côté avenue Albert Thomas, ne cherchez pas. Aucune indication en vue avant la fin des lices Pompidou. Côté Toulouse, c'est un peu mieux. Le Stadium est indiqué à l'intersection de l'avenue du Général Foch et du boulevard Gambetta. Compliquée, la vie des sportifs.Voilà. Le touriste est content. Il a tout trouvé, même les hôtels. Et puis, si le doute vous envahit sur une destination, utilisez la meilleure et la plus ancienne des techniques. Le GPS du pauvre. Vous ouvrez la fenêtre du véhicule et vous demandez votre chemin à un passant. C'est rapide, efficace , et avec un peu de chance, vous aurez le sourire en prime.
Les parkings
Les trois parkings payants sont parfaitement indiqués dès que l'on arrive dans le centre. Le Bondidou, mi-payant, mi-gratuit est certainement le mieux référencé. A contrario, pour les places gratuites, on reste sur sa fin. Si l'on peut percevoir un panneau pour le parking de la Caserne Tessier en venant de Carmaux, difficile pour le gentil parisien, sa famille et leur monospace, de savoir qu'à Pelloutier et aux Temps modernes, il peuvent stationner, sans sortir la moindre monnaie.
Avez-vous eu des problèmes pour vous repérer en ville ?
Jacky Grellard, jonzac (Charente-Maritime), Agriculteur, 60 ans
«Je n'ai pas trouvé difficile d'aller dans la direction du centre-ville. Pas de problèmes non plus en ce qui concerne pour se diriger vers la cathédrale Sainte-Cécile et le Vieil Alby. Par contre, ma femme et moi sommes venus en camping-car et on a pas trouvé de parking. On a vu un panneau qui en indiquait un, mais ensuite on ne l'a plus vu. On a dû alors se garer dans une rue».
Peter Smith, Lincoln (Angleterre), Professeur , 57 ans
«Pour aller vers le centre-ville, vers la cathédrale ou encore vers le musée Toulouse-Lautrec, les panneaux de signalisation sont bons et je ne me suis pas perdu. C'est vraiment facile. Mais pour trouver un parking c'était moins évident. Pour ma part, je trouve qu'en France, on est moins bien indiqué qu'en Angleterre mais je pense que cela doit dépendre des villes».
Michail Sarbu, Suisse, professeur, 56 ans
«J'arrive de Carcassonne que j'ai visité et de cette ville pour aller à Albi tout est bien indiqué. Ensuite arrivé dans la cité épiscopale, je n'ai pas eu de problèmes pour me repérer. Il faut dire qu'avec mon GPS c'était vraiment facile. J'ai pu facilement accéder au centre-ville. Ensuite pour se loger, je cherchais un hôtel et l'hôtel Mercure est vraiment bien indiqué».
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Publié le 26/07/2011 09:24 | G.N.
Une balade originale
Vous souhaitez découvrir le patrimoine albigeois tout en vous baladant dans un cadre de rêve et vous laisser emporter par des contes originaux ? Alors la balade contée au fil de l'échappée verte est faite pour vous. Cette promenade pour petits et grands se déroule sur les berges du Tarn et le long du ruisseau du Caussels. C'est la deuxième année que cette initiative est mise en place et en 2010, elle avait rencontré un fort succès. Cette balade suit en partie le parcours de l'échappée verte, long de 3 kilomètres, composée de 3 sentiers : celui des berges, de la Mouline ainsi que le sentier sauvage. Mais l'intérêt de cette opération n'est pas d'aller jusqu'au bout du parcours de l'échappée : en effet une conteuse, Geneviève Puech raconte des «histoires traditionnelles issues de la littérature orale et ces contes s'adressent à toute la famille». Ils parlent pour la plupart de la nature, des astres, etc. mais ce ne sont pas du tout les mêmes que l'année dernière. Geneviève Puech explique que l'on «essaie de changer de répertoire pour proposer des histoires vraiment originales». Pour elle, cette randonnée est aussi «une manière nouvelle et différente de découvrir certains endroits d'Albi». Cette balade contée n'est pas réservée qu'aux touristes venus visiter la cité épiscopale mais également aux Albigeois. Un couple habitant la ville reconnaît: «Cette balade était très intéressante car on ne connaissait pas tellement ces coins-là».
Cette promenade est calme, très conviviale car on marche, on s'arrête pour écouter l'un des contes. Chaque participant peut aussi admirer certains endroits pendant quelques minutes comme le pont Neuf, le pont Vieux ou encore la centrale hydro-électrique.
Trois autres balades sont au programme : les mercredis 27 juillet, 3 août et 10 août. Rendez-vous devant l'office de tourisme à 17h.
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Page réalisée à partir du site ladepeche.fr
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